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 L'Europe - réalité ou imposture ? / Première partie

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wuenenburger
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MessageSujet: L'Europe - réalité ou imposture ? / Première partie   L'Europe - réalité ou imposture ? /  Première partie EmptyMar 25 Avr 2006, 7:13 pm

Vieux rêve des penseurs humanistes de tous poils, vue comme condition de la fin des guerres sur le vieux continent selon certains, l’Europe Unie, qui semblait exister après un démarrage apparemment convaincant, subit depuis quelques mois de fameux revers dans sa construction. Et pourtant la monnaie euro existe, mais est-ce assez pour donner aux gens de tous ces pays de l’Union la conviction d’avoir une véritable identité européenne digne de ce nom ?

« L’Europe de papa est morte ! », ainsi s’exprimait un député français quelques jours avant les élections européennes du 13 juin 2004. Dénonçant les tares du projet de constitution européenne, qui sera rejeté quelques mois plus tard par la France et la Hollande, ce politicien gaulliste considérait que le grand marché constitué par l’Europe doit être placé sous l’autorité de l’Union des États souverains. S’opposant ainsi à la mise de ce marché sous la coupe d’une Europe Unie fortement intégrée tombant sous domination américaine par la voie de la mondialisation. Les souverainistes, en effet, ne reconnaissent qu’une seule entité politique tangible pour faire l’Europe : les Nations.

À toutes les époques, des hommes politiques ont rêvé d'une puissance européenne pesant d'un seul bloc sur la marche du monde. L'Union européenne est fondée sur l'idée que des pays proches les uns des autres doivent s'entendre, s’unir, même n’en former qu’un seul. Chacun se réjouit de la paix retrouvée et du développement des échanges économiques. On en tire argument pour déduire qu'au nom de cette proximité géographique, ces États doivent fusionner. Or, la globalisation a relativisé la notion de proximité : les Européens s'intéressent maintenant bien plus au reste du monde qu'à leurs voisins.

Selon les pères fondateurs de l’Europe, les nations européennes avaient des intérêts communs qui les portent à s'unir. Ayant intérêt à vivre en paix, elles sont pourtant en concurrence permanente. Chaque État veut conserver la haute main sur des secteurs considérés par lui comme vitaux et défend sa propre identité nationale, linguistique et culturelle.

En politique internationale, ces États poursuivent des objectifs qui leur sont personnels, surtout dans les pays du Tiers-monde.

Les Européens partagent des valeurs communes, les droits de l’homme, mais ces droits dépassent maintenant l’Europe elle-même, car ils sont devenus universels.

L’Europe était donc devenue une nécessité. Malheureusement les divisions entre États européens apportent à ce point de vue idyllique un démenti des plus cruels.

Facile à réaliser à six, l'Europe l’est plus difficilement à vingt-cinq. Comment encore pouvoir arriver à établir une politique étrangère et de défense commune : le conflit irakien l'a bien prouvé. Gros problème de politique internationale : comment arriver à imposer des décisions à la majorité qualifiée, remplacer par l'Union européenne la France et l'Angleterre comme membre permanent au Conseil de sécurité, tout cela serait pure chimère aux yeux de certains spécialistes en politique internationale. Et que dire sur les mésententes des États quant au degré d’ouverture des frontières commerciales de l’Union.
Ainsi donc, l’Europe des Pères fondateurs est bel et bien morte, selon les observateurs, elle aurait épuisé ses effets « comme tout système qui ne correspond plus à l’état du monde ».

Si donc une Europe intégrationniste ne répond plus à la donne mondiale ni aux intérêts de certains des États concernés, par contre une autre Europe est possible, pour autant qu’elle ne se substitue pas aux nations la constituant pour en faire un État géant, une super-puissance. Il s’agit du modèle politique de l’Union des États souverains, construite sur base d’un pacte élaboré avec souplesse dans l’intelligence des réalités.

Cette union conserverait le marché économique unique, mais en simplifiant l’hyper-réglementation communautaire, vraiment trop difficile à utiliser.

Il convient aussi de maîtriser la mondialisation sauvage, les délocalisations et les pertes d'emplois. Il incombe la Commission européenne de veiller à une concurrence loyale, sans entraver la politique industrielle des États ni porter atteinte à leurs services publics.

Sont envisageables, des politiques communes, la protection de l'environnement, des normes de sécurité sanitaire garantissant la libre circulation des biens et services, une coordination des transports. La Banque centrale européenne devrait être placée sous la tutelle du Conseil européen qui peut lui adresser des directives.

Ce grand marché doit être placé sous l'autorité de l'Union des États souverains, dont l'objectif est la sécurité collective en Europe. Le pacte des nations devenant le socle d'un Conseil européen de sécurité qui règle les litiges entre les États européens, assure une défense commune de notre continent. C'est là le domaine de la coopération intergouvernementale. Sur une base volontaire, ces États devraient se donner les moyens d'agir ensemble sans contraintes procédurales.

Ce pacte européen n'empêcherait nullement des coopérations renforcées entre États le souhaitant. La souveraineté de la France, libre de poursuivre la défense de ses intérêts en toute indépendance dans le monde, ne serait pas contestée.

À la différence du projet de Constitution, rejeté par la France et la Hollande l’an dernier, le pacte ne limiterait pas les États à l'ambition de l’institution « Europe », mais serait le ciment d'une solidarité croissante des Européens entre eux, tout en sauvegardant l'indépendance de la France et des autres nations dignes de ce nom.

L'instance suprême du pacte en serait le Conseil européen des chefs d'États et de gouvernements, avec une présidence tournante entre les six Grands : Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Pologne et France, les autres détenant les présidences de la Commission. Le conseil des ministres assisterait le Conseil européen et contrôlerait la Commission. Le Parlement européen devenant une émanation des parlements nationaux, un véritable Congrès des Nations.

En dehors de ce projet, il n’y aura jamais d’Europe véritable, concrète, si ce n’est en dehors du mythe « Europe » dont semble se satisfaire nos dirigeants.

C’est ainsi qu’un député souverainiste concluait son article sur la question (Le Monde, mardi 1er juin 2004).

(à suivre)
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Stans
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MessageSujet: Re: L'Europe - réalité ou imposture ? / Première partie   L'Europe - réalité ou imposture ? /  Première partie EmptyMer 26 Avr 2006, 11:24 am

Une Europe confédérale d'états-nations donc ?


Dernière édition par le Mer 26 Avr 2006, 5:37 pm, édité 1 fois
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yobasta
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MessageSujet: Re: L'Europe - réalité ou imposture ? / Première partie   L'Europe - réalité ou imposture ? /  Première partie EmptyMer 26 Avr 2006, 1:57 pm

... comme l'europe pré-CE
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Stans
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MessageSujet: Re: L'Europe - réalité ou imposture ? / Première partie   L'Europe - réalité ou imposture ? /  Première partie EmptyMer 26 Avr 2006, 5:38 pm

Au stade actuel, il est impensable d'envisager une Europe fédérale !
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wuenenburger
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MessageSujet: Re: L'Europe - réalité ou imposture ? / Première partie   L'Europe - réalité ou imposture ? /  Première partie EmptyMer 26 Avr 2006, 11:25 pm

Stans a écrit:
Au stade actuel, il est impensable d'envisager une Europe fédérale !
Non mais ! tu as vu où ils en sont ? Ils pataugent dans la boue... Et je dis "boue" par politesse... Leur "machin", ça coince de partout !
Et les Accords de Bologne sur l'enseignement, quelle foire !
Tous les aspects de la question de l'unification de l'Enseignement supérieur "européen" n'ayant jusqu'à présent pas pu être abordés, donc étant sans "solution Bologne" si je puis dire, c'est l'incohérence, le chaos pour régler certaines affaires, certains problèmes administratifs chez les étudiants.
En effet, il faut savoir que le "système Bologne" a supprimé les troisièmes cycles (DEA, DES, etc...) et les grades scientifiques. Il n'y aura plus, au-dessus des mastères, que les doctorats.
Mais qu'en est-il de branches comme le FLE (Français Langue Etrangère), par exemple, donnant droit à un diplôme de type "grade scientifique" et de troisième cycle, que précisément "Bologne" prétend supprimer ?

Et bien non, mes Amis, sous prétexte que Bologne n'a pas encore légiféré en la matière, les FLE existent toujours en Belgique (organisés librement selon les caprices de chaque université du "pays" Wallo-Brux) comme grades scientifiques que, pourtant, ces Accords qui font loi ont officiellement supprimés !

Qu'en est-il en outre du Jury d'Etat (autrefois "Jury central") qui avait été décentralisé aux universités "belges", ce jury bien utile aux gens qui n'avaient pas la possibilité d'aller aux cours pour des motifs professionnels ? Et bien, ce jury d'Etat, devenu "jury de la Communauté française de Belgique", n'existe plus que pour les nouveaux inscrits selon le "système Bologne". Et comme ces nouveaux étudiants ne sont pas encore arrivés au niveau des mastères, les inscrits au FLE cette année 2005-2006 ne peuvent pas du tout présenter leurs examens, ni cette année, ni même l'an prochain, ni "jamais", - du moins tant que "Bologne" n'a pas légiféré en la matière, ce qui est loin d'être fait, - devant ce nouveau jury pour étudiants "à distance", tout simplement parce que le FLE était un 3ème cycle et un grade scientifique, et qu'il est toujours considéré comme tels (or ce type de grades ne relevaient pas du Jury d'Etat) : voyez l'incohérence, "Bologne" interdisant les 3èmes cycles et les grades scientifiques, les FLE ne devraient plus exister tant que les Accords ne s'en occupent pas. Mais comme il y aurait un manque à gagner pour les universités si on en finissait une fois pour toutes avec ce types de formation, alors on viole la loi, ces fameux Accords dits de Bologne, et on crée un bizarre mélange de légalité et d'illégalité. En effet, ainsi on empêche ces étudiants du Mastère de FLE de se présenter au Jury de la CFB, mais en même temps on leur colle sur le dos l'obligation de passer l'Agrégation (AESS), qui est un "grade légal" et pas du tout "scientifique", et qui, à ce titre, relève du Jury de la CFB.
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