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| Révolution française, historique [Elsa] | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Révolution française, historique [Elsa] Sam 06 Mai 2006, 8:49 pm | |
| Source : Louis XVI coiffé du bonnet phrygien - Citation :
- La Révolution française est l'événement qui marque dans l'Histoire de France le tournant entre « l'Époque moderne » et « l'Époque contemporaine ».
C'est aussi la première fois, dans l'histoire de l'Europe depuis l'Antiquité, que le régime monarchique a été renversé, l'épisode de la première révolution anglaise de Cromwell n'ayant pas eu ce résultat.
Son impact est également dû aux guerres de la Révolution et de l'Empire qui ont touché une large partie de l'Europe continentale avec la création de « républiques-sœurs » ou la fin du Saint Empire romain germanique.
La période révolutionnaire commence en 1789, avec la réunion des États généraux et la prise de la Bastille, et se termine en 1799 avec le coup d'État du 18 Brumaire.
L'impact de cet événement sur le monde occidental est tel que sa descrïption « neutre » est un défi presque insurmontable. Toutes les idéologies, presque tous les penseurs politiques, utilisent la Révolution française pour appuyer leurs thèses.
Aussi, ils décrivent cette époque à travers leur propre prisme, sélectionnant plus ou moins consciemment des événements à occulter ou mettre en exergue, et interprétant les relations souvent plus en fonction de leurs a priori que d'une analyse objective.
En France en particulier, à chaque époque l'État (qui a toujours la haute main sur l'éducation) a imposé les conceptions « politiquement correctes ».
[g]Les préludes (1770-1789)[/g]
L'assemblée constituante et ses suites (1789-1791) Le 9 juillet, l'assemblée se proclame Assemblée nationale constituante et marque le début de la Révolution française. Marquant la fin du pouvoir absolu royal de Louis XVI, elle est le symbole de la prise de pouvoir du peuple. La prise de la Bastille eut lieu le 14 juillet 1789. Cette date est aujourd'hui celle de la fête nationale de la France. Les révolutionnaires envahirent l'Hôtel des Invalides pour y prendre des armes, et après quatre heures de combat, investirent la Bastille, tuant son gouverneur, le marquis Bernard de Launay et plusieurs de ses gardes.
Bien qu'il n'y avait que sept prisonniers, qui furent libérés -- quatre faussaires, deux fous dangereux, et un délinquant sexuel -- elle devint le symbole de tout ce qui était détesté dans l'Ancien Régime.
Retournant à l'Hôtel de Ville, la manifestation accusa le prévôt des marchands (fonction comparable à celle de maire) Jacques de Flesselles de trahison. Sur le chemin d'un procès public au Palais Royal, il fut assassiné. Après cet événement, l'émigration des nobles commença.
À l'origine, l'Assemblée nationale proclamait (et probablement croyait) agir dans l'intérêt du roi et du peuple. En théorie, l'autorité royale restait prééminente et l'accord du roi était toujours nécessaire pour l'adoption de nouvelles lois.
La nuit du 4 août 1789, l'Assemblée abolit tous les privilèges. C'était la fin de la féodalité, l'abolition des trois ordres et de leurs particularités (notamment fiscale, militaire et judiciaire), mais aussi l'unification du territoire national (jusqu'alors, chaque commune, paroisse, province avait ses propres privilèges).
La nuit du 4 août inaugure une nouvelle société d’où est exclu le privilège, forme ancienne des libertés, et où l’égalité juridique sera la règle et le cadre de la liberté nouvelle. Toutefois les députés se ravisent les jours suivants.
Les droits résultant d’un « contrat » passé entre le propriétaire du sol et l’exploitant direct (cens, champart, rentes) subsistent mais peuvent être rachetés.
Ainsi seuls peuvent se libérer totalement les paysans les plus riches. La désillusion sera grande dans les campagnes et les troubles vont perdurer jusqu’en 1792. Le 26 août, l'Assemblée proclama la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Pour résoudre la crise financière, on confisqua les biens du clergé par des lois du 2 novembre 1789, 13 février 1790 et 19 avril 1790. La même année, les assignats, forme de papier-monnaie, furent introduits.
Vu l’urgence, la Constituante fait de ces « domaines nationaux » la garantie d’un papier que ses détenteurs pourront échanger contre de la terre, les assignats, utilisés d’abord comme bons du Trésor, puis recevant cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. On émet ainsi pour 400 millions d’assignats : c’est le début d’une véritable fuite en avant.
La Constitution civile du Clergé fut adoptée le 12 juillet 1790 et ratifiée par le roi le 26 décembre 1790, transformant les membres du clergé en fonctionnaires.
Victoire des forces les plus hostiles à l’Église, elle va transformer en adversaires de la révolution des prêtres qui avaient contribué à son succès avec une bonne partie de leurs ouailles.
La Constituante a divisé la population en deux camps antagonistes. Le texte impose, en autres, l’élection des évêques et des curés par tous les électeurs, quelle que soit leur appartenance religieuse.
Mieux, l’Assemblée décrète, le 27 novembre, que tous les ecclésiastiques-fonctionnaires vont devoir prêter le serment d’être fidèles à la Nation, à la loi et au roi, faute de quoi ils seront déposés. On comptera environ 45 % d’ ecclésiastiques non jureurs ou réfractaires. Le drame de 1792-1793 est en germe
[g]L'Assemblée législative et la chute de la monarchie (1791 - 1792)[/g]
Un petit groupe de fidèles de la famille royale tenta d'organiser la fuite du roi et de sa famille pour rejoindre les nobles en exil, mais l'impréparation de l'évasion provoqua la fin de l'équipée le 21 juin 1791 à Varennes-en-Argonne et le retour aux Tuileries sous bonne escorte.
Louis XVI accepta à contrecœur la constitution de septembre 1791, qui faisait de la France une monarchie constitutionnelle. Le roi dut partager ses pouvoirs avec l'Assemblée législative (succédant à l'Assemblée constituante, chargée de mettre au point la constitution), mais il conservait son droit de véto royal et le choix des ministres.
De nouvelles factions émergèrent comme les Feuillants (monarchistes constitutionnels), les Girondins (républicains libéraux) et les Jacobins (révolutionnaires radicaux). Le roi, les Feuillants et les Girondins voulaient la guerre pour des raisons diverses.
Louis XVI souhaitait gagner en popularité ou être battu : chaque issue l'aurait renforcé. Les Girondins, quant à eux, espéraient exporter la Révolution dans toute l'Europe. La France déclara la guerre à l'Autriche (20 avril 1792) et la Prusse se rangea aux côtés des Autrichiens quelques semaines plus tard. Les Guerres révolutionnaires françaises avaient commencé. On déclara « la Nation en danger ».
La bataille de Valmy entre Français et Prussiens (20 septembre 1792) fut le premier engagement militaire remporté par l'armée révolutionnaire, et une surprise pour les prussiens, qui pensaient affronter une bande désorganisée par les troubles politiques et l'émigration des cadres militaires (nobles).
Or l'armée française tint bon, et les Prussiens durent se replier. Il y eut peu de pertes de part et d'autre, mais un retentissement psychologique considérable.
[g]La Commune de Paris (1792)[/g]
Le 10 août 1792, une manifestation pris d'assaut le Palais des Tuileries et le roi fut arrêté. Le 21 septembre 1792, la monarchie fut abolie et la république proclamée. Cette date fut le point de départ du Calendrier républicain.
[g]La Convention (1792 - 26 septembre 1795)[/g] Maximilien de RobespierreDans la nouvelle république, le pouvoir législatif appartenait à la Convention nationale, tandis que le Comité de salut public, dirigé par Maximilien de Robespierre détenait le pouvoir exécutif. Les Girondins étaient majoritaires dans ces deux instances.
Le 21 janvier 1793 Louis XVI est condamné à mort pour « conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l'État » par 387 voix contre 334. Son exécution entraîne l'extension de la guerre, à laquelle se joignent divers royaumes européens.
Le Comité de salut public proclama le règne de la Terreur (1793-1794). Pendant cette période, 1200 personnes furent guillotinées. Tout soupçon d'idée contre-révolutionnaire pouvait mener à l'échafaud.
Cet événement est comparable par le processus de dénonciation à la révolution culturelle chinoise ; cependant, l'ampleur en fut infiniment moindre (la Révolution culturelle ayant causé la mort de millions de personnes). C'est pendant cette période qu'apparurent les mots terroriste et terrorisme pour désigner le comportement du gouvernement.
En 1794, les exécutions des Jacobins ultraradicaux et modérés coupèrent Robespierre de son soutien populaire. Le 9 thermidor (27 juillet 1794), le peuple français se révolta contre les excès de la Terreur.
Robespierre et plusieurs autres membres influents du Comité de Salut Public furent arrêtés et exécutés par des modérés de la Convention. La nouvelle Constitution de l'an III fut votée par la Convention le 17 août 1795 et ratifiée par plébiscite en septembre. Elle fut effective à partir du 26 septembre de la même année.
[g]Le Directoire (26 septembre 1795 - 9 novembre 1799)[/g]
Le Directoire est défini par la Constitution de l'An III votée par la Convention le 17 août 1795 et ratifiée par plébiscite en septembre 1795.
Pour la première fois en France, le pouvoir législatif repose sur un parlement bicaméral :
le Conseil des Cinq-Cents (500 membres) le Conseil des Anciens (250 membres) Le pouvoir exécutif est un directoire de 5 personnes nommées par le conseil des Anciens sur une liste fournie par le Conseil des Cinq-Cents.
Le Directoire prend fin par le coup d'État du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte qui déclare « Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée, elle est finie ».
Le Consulat est mis en place, un régime autoritaire dirigé par trois consuls, dont seul le premier détient réellement le pouvoir : la France entame une nouvelle période de son histoire en s'apprêtant à confier son destin à un empereur.
Note : pour certains historiens, le Consulat est la dernière phase de la Révolution française. Pour d'autres, il forme, avec le Premier Empire, une nouvelle étape de l'histoire de France.
Depuis 180 ans la France a connu quinze constitutions depuis les premières constitutions de 1791 et de 1793. Sous l'influence de Condorcet, la Convention adopta le projet de constitution de 1793 de République des citoyens, tout en repoussant sa mise en œuvre à des périodes plus stables. | |
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