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| L'affaire LANDRU [topic unique] | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: L'affaire LANDRU [topic unique] Ven 12 Mai 2006, 9:02 am | |
| Source : http://ange.jules.free.fr/lhistoir.htm - Citation :
L'affaire Henri-Désiré LANDRU
Né à Paris en 1869 d'un père chauffeur dans une fonderie et d'une mère couturiére.Landru aura une enfance heureuse .Ses parents l'adoraient, ce fut un enfant gâté et désiré d'où son deuxième prénom. Il est éduqué par les frères mais n'ayant pas les moyens financiers pour poursuivre ses études, il entra dans une étude d'architecture.
Puis il séduit sa cousine Marie-Catherine REMY qui tombe enceinte et qu'il épouse. Ils vont avoir 4 enfants.
[g]LANDRU ESCROC[/g]
Maintenant, il doit travailler ou plutôt devenir escroc. Entre 1900 et 1912,il est condamné à 7 reprises, mais commença à escroquer les femmes en 1909.Il escroque une veuve de 10000 francs (Mme IZORET) qu'il rencontra par l'annonce matrimoniale passée dans un journal. Il est dénoncé par sa victime. Pendant ce temps, Mme LANDRU à bien du mal à subvenir aux besoins de la famille. Il sera encore une fois condamné en 1914 à 4 années de prisons pour escroquerie,qu'il ne fera pas ayant pris la fuite.
LES DISPARITIONS
En décembre 1914, LANDRU loue une villa à VERNOUILLET dans cette villa 4 personnes disparaîtront.
Janvier 1915 : Jeanne CRUCHET une veuve de 39 ans et son fils André 17 ans. Juin 1915 : Thérèse LABORD-LINE veuve 46 ans Août 1915 : Désirée GUILLIN 52 ans.
LANDRU loue ensuite la villa de GAMBAIS en décembre 1915 ,7 femmes y disparaîtront.
Décembre 1915 : Mme HEON veuve 55 ans. Décembre 1916 : Anna COLLOMB veuve 44 ans. Avril 1917 : Andrée BABELAY 19 ans. Septembre 1917: Célestine BUISSON: veuve 44 ans Novembre 1917 : Louise JAUME divorcé 35 ans. Avril 1918 : Anne-Marie PASCAL divorcé 36 ans. Janvier 1919 : Marie-Thérèse MARCHADIER célibataire 36 ans.
Onze personnes en 4 ans, toutes rencontrées par le biais d'annonces matrimoniales. Pour quels motifs : l'argent sans aucun doute. Ayant un physique pourtant peu agréable, M LANDRU plaisait aux femmes. Pourquoi ? Etait-il un amant exceptionnel?
En tout cas, il réussi à les appâter, fini par leurs faire signer des procurations, les emmènent dans l'une ou l'autre de ses villas, elles disparaissent, revend leurs meubles et empoche l'argent. En 1917,il rencontre Fernande SEGRET dans le tramway, elle devient sa maîtresse, il l'aime et la couvre de cadeaux. Elle ne disparaîtra pas, il sera arrêté chez elle.
LES INQUIETUDES DES FAMILLES
Mlle LACOSTE s'inquiète, elle n'a plus de nouvelles de sa soeur Célestine BUISSON partie à GAMBAIS avec M FREMYET (un des pseudo de Landru).Elle lui écrit mais n'a jamais de réponse. Elle décide d'écrire au maire de cette bourgade, lui fait le récit de ses inquiétudes et lui décrit la villa qui est hors du bourg et près du cimetière.
Le maire lui répond peu après. Il ne connaît pas de M FREMYET et encore moins de Mme BUISSON. Par contre il lui dit que la villa est celle de M TRIC et qu'il la loue à un certain M DUPONT (encore un pseudo de Landru).Le maire s'étonne de sa lettre et lui signale qu'il en a reçu une identique à la sienne de la famille PILLOT au sujet de Mme COLLOMB. Mlle LACOSTE entre donc ainsi en contact avec la famille PILLOT. Discutant ensemble,ils s'aperçoivent que M FREMYET et M DUPONT ne font qu'un. Ils décident donc de porter plainte contre X .L'inspecteur BELIN est chargé de l'affaire.
Né à Dijon en 1887,il entre dans la police en 1909 et participe à l'affaire de "la bande à Bonnot" qui trouve son épilogue en 1912. Il reçoit Mlle LACOSTE et Mme PILLOT puis part à GAMBAIS. Sur place, il trouve la villa qui est protégé par une haie tout y est fermé. Allant glaner quelques renseignements chez les villageois, il apprend que l'on a bien vu un petit homme chauve et barbu, coiffé d'un chapeau melon et qu'il arrive toujours avec une femme qui n'est jamais la même. Chose étonnante il repart toujours seule. Chez lui, il n'ouvre jamais les volets et fait souvent du feu même en été. La fumée s'échappant de la cheminée est épaisse et sent mauvais. L'inspecteur BELIN pense avoir affaire à un proxénète qui expédie les femmes vers d'autre pays.
PARIS
Mme BONHOURE entre en scène.
Elle est l'amie de Célestine BUISSON qui disparaît en septembre 1917. Cette dernière lui avait présenté M FREMYET son fiancé. Mme BONHOURE ne le trouve pas très beau et ne l'apprécie pas vraiment. Célestine la quitte, Mme BONHOURE ne la reverra. plus.
LE 11 AVRIL 1919
En ce jour d'avril 1919, Mme BONHOURE, aperçoit M FREMYET qui sort d'un magasin. Elle décide de le suivre, mais le perd au Châtelet ,LANDRU ayant sauté dans un autobus. N'étant pas contente, elle se rend chez Mlle LACOSTE la soeur de son amie et lui raconte l'histoire. Mlle LACOSTE, prévient l'inspecteur BELIN. Ce dernier envoie un de ses collègues au magasin et là, coup de théâtre LANDRU ce fait appeler M GUILLET mais le vendeur a son adresse. Il habite 76,rue ROCHECHOUARD. BELIN et ses hommes se rendent sur place mais il est déjà bien tard. Il faudra attendre 6 heures,l'heure légale pour procéder à l'arrestation.
12 AVRIL 1919 ARRESTATION
6 heures, l'inspecteur BELIN frappe à la porte.
M GUILLET ouvre ,l'inspecteur lui décline sa fonction LANDRU se met en colère.
Il sera emmené dans les bureaux des brigades mobile. Pendant son transport, Landru glisse sa main dans l'une de ses poches et en sort un petit carnet noire qu'il essaye de jeter par la fenêtre. L'inspecteur RIBOULET s'en empare, le carnet causera sa perte.
L'INTERROGATOIRE
Pendant l'interrogatoire, il ne dira rien ou presque avouant simplement s'appeler Henri-Désiré LANDRU et qu'il a changé d'identité parce qu'il était recherché sous ce nom pour escroquerie. Cela suffit pour l'inculper. Les recherches faites chez lui, ont permis de trouver une quittance de loyer, pour la location d'un garage à Clichy qui lui sert de garde meubles. La police sur place découvre des meubles, des vêtements et des documents : papiers d'identités, certificats de naissances etc. appartenant à ses victimes. Le lendemain aura lieu la perquisition de la villa de GAMBAIS.
13 AVRIL 1919
PREMIERE PERQUISITION
La villa parait belle, parait seulement car l'intérieur est délabré. Que trouve la police?
-Un coffre aux initiales C.L (Célestine LACOSTE) nom de jeune fille de Mme BUISSON. -Un matelas avec des taches de sang et une cuisinière dont les tuyaux sont très usagés.
Dans le hangar des fragments d'os, des cheveux et sous la paille trois squelettes de chien.
DEUXIEME PERQUISITION
Le 25 Avril soit 12 jours après la première, a lieu une deuxième perquisition .Il faut signaler que lors de la première, aucun scellés n'ont été apposé à la grille de la villa . Elle reste ouverte à tous et des curieux y prennent quelques souvenirs (poignées de porte etc.).On y trouve cette fois des débris d'os dans la cuisinière. LANDRU parlera de machination.
PERQUISITION A VERNOUILLET
A VERNOUILLET, la police trouve des morceaux de corset, des chaussures à demi brûlées. VERNOUILLET et GAMBAIS même scénarios. Les enquêteurs ont des pièces mais n'ont toujours pas retrouvé de corps. L'instruction durera deux ans, LANDRU ne révélera pas son terrible secret. Il dira que c'est à la justice de prouver sa culpabilité.
LES INDICES
- Des meubles, des papiers dans le garage de Clichy. - Des ossements dans la cuisinière de Gambais ainsi qu'une malle aux initiales C.L. Du sang sur un matelas, des cheveux. - Des corsets et chaussures à demi brûlées à Venouillet. - Et surtout son petit carnet noire.
Mais aucun corps.
SON CARNET
Tout y est noté :Les rencontres avec les victimes, ses dépenses, ses déplacements à VERNOUILLET et à GAMBAIS avec elles. Les voyages ce font toujours de la même façon un billet aller/retour pour lui et un aller simple pour la dame. Des factures pour l'achat de scies à métaux en grand nombre. Bien entendu ,il n'a jamais écrit dedans qu'il les avaient tuées. La police en déduit qu'il tuait les dames. Comment? Qu'il les découpait en morceaux (les scies) et qu'il les faisait brûlées dans la cuisinière (ossements retrouvés dedans).
LE PROCES
Le procès s'ouvre au tribunal de VERSAILLES le 7 novembre 1921 LANDRU est assisté par Maître MORO-GIAFFERI. LANDRU est coupable sans aucun doute mais le principale problème pour l'accusation, est le manque de corps. C'est la seul chose qui peu sauver la tête de LANDRU. Aux questions posées par le président, LANDRU répond souvent avec ironie et humour ce qui fait rire le public. Cela n'empêchera pas la justice de le condamner à MORT le 30 novembre 1921. Désormais ,il attend le résultat du recours en grâce.
25 FEVRIER 1922
EXECUTION
Le 23 février, la grâce est refusée. Il sera donc guillotiné.
Le 25 à l'aube, on le réveille pour le conduire à l'échafaud. Il s'habille, refuse d'entendre la messe, refuse aussi le verre de rhum et la dernière cigarette. LANDRU est conduit à l'échafaud les mains liées dans le dos. Deux hommes l'installent sur la planche basculante, sa tête passe dans la lunette, le couperet tombe, l'affaire LANDRU est terminée.
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