Faire revivre les bouddhas de Bamiyan grâce au laser

Source : http://www.msn.fr/news/?or=afprtrs&cat=une&id=051101133021.f7mv2dxl.asp

Faire revivre les bouddhas de Bamiyan grâce au laser - AFP 01.11.2005 - 14:30

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Un artiste japonais, Hiro Yamagata, a présenté mardi à Tokyo un ambitieux projet pour faire revivre, grâce à un show laser, les anciens bouddhas de Bamiyan (Afghanistan), détruits en 2001 par les Talibans, et apporter du même coup l'électricité dans la région.

L'artiste, qui a une réputation internationale, poursuit la collecte des fonds pour ce projet, qu'il espère lancer en juin 2007 et dont le coût est estimé à 60 millions de dollars.

Il sollicite notamment des dons des grandes entreprises.

"Quand j'ai découvert Bamiyan pour la première fois, j'ai été très impressionné par le spectacle qu'offraient ses vallées, ainsi que par les enfants et les gens du coin", a témoigné M. Yamagata, lors d'une conférence de presse. "Chaque fois que j'y retourne, je sens en moi monter la passion de vouloir faire une création artistique là-bas", a-t-il expliqué.

Hiro Yamagata compte projeter sur les falaises de Bamiyan, à l'endroit où se tenaient les bouddhas debout (les plus hauts bouddhas du monde à l'époque), jusqu'à 240 images laser recréant les silhouettes des statues détruites.

Les projections auront lieu dès le coucher de soleil, pendant deux heures, quatre jours par semaine.


Ce grand dessein artistique se veut également un projet de développement: selon M. Yamagata, les 10 éoliennes et 11.988 panneaux solaires activant les 120 lasers serviront également à apporter l'électricité aux villageois de Bamiyan.

L'artiste, qui travaille en collaboration avec le gouvernement afghan, a calculé que l'énergie électrique produite pourrait dégager 100 watts chaque jour pendant six heures à chaque foyer de cette région encore privée de courant.

Le gouvernement afghan espère que ce projet "respectueux de l'environnement" pourra attirer de nouveau les touristes dans la vallée de Bamiyan.

En mars 2001, les Talibans avaient dynamité les statues des bouddhas, vieilles de 1.500 ans, mais jugées anti-islamiques, sous les yeux réprobateurs de la communauté internationale.