Cela ne se passe pas en Seine-Saint-Denis

Mardi, à Lodelinsart (Charleroi), un professeur de l’école professionnelle Henri Dunant a sauvagement été agressé en plein cours par deux individus cagoulés. Deux étudiantes de sa classe ont avoué avoir organisé l’expédition punitive avec leurs amis respectifs : le professeur de sciences était trop autoritaire. Un des agresseurs s’est servi d’un coup-de-poing américain pour le tabasser.

Le même jour, l’équipe éducative de l’athénée de Marchienne-au-Pont (Charleroi) s’est prononcée pour qu’à partir du 1er septembre prochain, le port de tout couvre-chef (donc du voile islamique) soit interdit dans l’enceinte de l’établissement. Cette décision a provoqué un mouvement de révolte ; des vitres ont été brisées, une éducatrice qui tentait de calmer les jeunes révoltés a failli être victime de leur agressivité.

Deux faits divers parmi d’autres. Ce n’est pas en Seine-Saint-Denis, dans le 93, qu’ils se sont produits, mais en Wallonie, province de Hainaut, près de Charleroi. Une Wallonie qui, si l’on en croit certains, se tient fort éloignée des violences qui font l’actualité en France. Une Wallonie où la question de l’islam ne se poserait pas avec la même acuité que dans la République.

Une illusion de plus, entretenue par les wallingants. Ceux-ci ont intérêt à accréditer la thèse d’une Wallonie préservée. Rien n’est plus réducteur : la montée des communautarismes ou l’effondrement des valeurs qui fondent l’école ne l’épargnent pas. En revanche, l’hypocrisie du Système belge tend à éluder les questions embarrassantes. Ainsi, Anne-Marie Lizin et Alain Destexhe avaient déposé au Parlement fédéral une proposition de loi visant à interdire le voile dans les écoles ; elle n’a jamais abouti, sous prétexte que la compétence ressortit à la Communauté française Wallonie-Bruxelles, laquelle laisse décider les chefs d’établissement.

En Wallonie, pas de séparation de l’Eglise et de l’Etat ; pas de République ; pas de débat ; pas de référendum ; pas d’élection du chef de l’Etat au suffrage universel ; pas d’indépendance réelle de la magistrature ou des fonctionnaires. Rien qu’un grand cocon d’hypocrisie où somnolent des citoyens déclassés.

Le second fait que tu nous rapporte a d'ailleurs provoqué l'ire de José FONTAINE, le défenseur d'une Wallonie "ethniquement pure" !

Stans a écrit:

Le second fait que tu nous rapporte a d'ailleurs provoqué l'ire de José FONTAINE, le défenseur d'une Wallonie "ethniquement pure" !

Ce personnage me paraît dangereux : il n'est pas très sain de minimiser les graves problèmes de société qui affectent à la fois la France et la Wallonie.

Les difficultés, nous devons les affronter, pas les nier !

Personnellement je ne les nie pas ! La France doit avoir des institutions fortes !

Stans a écrit:

Personnellement je ne les nie pas ! La France doit avoir des institutions fortes !

C'est ce que je ne cesse de souligner. J'aimerais également insister sur ceci : il va de soi que je souhaite une Wallonie forte. Plus elle s'enfoncera dans les grenouillages et la désespérance, plus son intégration à la France sera difficile. Des Français nous disent déjà qu'ils n'en voudraient pas parce que nos socialistes sont pires que les leurs...

VINCENT a écrit:

Des Français nous disent déjà qu'ils n'en voudraient pas parce que nos socialistes sont pires que les leurs ...

Je ne peux que leur donner raison !

Stans a écrit:

VINCENT a écrit:

Des Français nous disent déjà qu'ils n'en voudraient pas parce que nos socialistes sont pires que les leurs ...

Je ne peux que leur donner raison !

Moi aussi, hélas ! J'avoue que je suis a quia face à la réflexion de nos frères français. Une Wallonie traînant les casseroles d'une réputation plus que douteuse s'éloigne de la France...

Il n'est pas certain qu'une Wallonie rattachée à la France continuerait d'être majoritairement "socialiste".
Le choix politique, en France, est plus étendu. Et il y aussi un phénomène de "mutants", qui n'existe évidemment pas en Wallonie, à savoir que des hommes politiques venus d'autres régions et ayant une large audience dans l'ensemble du pays, n'hésitent pas à se présenter ailleurs (ce fut notamment le cas de Jack Lang, longtemps député-maire de Blois, et actuellement dans le Pas-de-Calais ...).
Cette concurrence (FN, UMP, PSfrançais, ...) a de quoi faire peur à des "barons" socialistes Wallons ...

Sans oublier qu'il n'y a pas d'obligation de vote en France et qu'il y a le suffrage majoritaire à deux tours !

SBJ a écrit:

Il n'est pas certain qu'une Wallonie rattachée à la France continuerait d'être majoritairement "socialiste". (...)
Le choix politique, en France, est plus étendu. Cette concurrence (FN, UMP, PSfrançais, ...) a de quoi faire peur à des "barons" socialistes Wallons ...

Il faudra expliquer cela aux citoyens français qui rejettent le socialisme... wallon

Citation :

Et il y aussi un phénomène de "mutants", qui n'existe évidemment pas en Wallonie, à savoir que des hommes politiques venus d'autres régions et ayant une large audience dans l'ensemble du pays, n'hésitent pas à se présenter ailleurs (ce fut notamment le cas de Jack Lang, longtemps député-maire de Blois, et actuellement dans le Pas-de-Calais ...).

A Schaerbeek, il y aura une mutante incomparable, une certaine ONKELINX...

Mais la mutante serino-schaerbeekoise ne risque pas de faire un tabac dans sa nouvelle commune !