« Charleroi : le séisme »

Source : http://www.charleroi-democratie.be/BeeSPIP/article.php3?id_article=668

« Charleroi : le séisme » : les révélations qui précipiteront Van Cau dans les griffes de France Baeckeland restent à écrire

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"Charleroi : le séisme" est, pour l’essentiel, une chronique (trop ?) détaillée des "affaires" qui ont secoué Charleroi, et par voie de conséquences toute la Wallonie, depuis l’été 2005. Avec en prime ici quelques imprécisions, et là quelques révélations. Ces dernières, sauf si elles devaient - cela s’est vu dans un passé récent - connaître des prolongements judiciaires, n’auront toutefois vraisemblablement pas de graves conséquences politiques, soit parce que leur importance ne le justifie pas, soit parce que les protagonistes sont en tout état de cause déjà dans de sales draps.
On avait vu Didier Albin, l’auteur de "Charleroi : le séisme" faire une timide apparition sur le plateau de "Mise au Point" dimanche dernier. C’est peu dire que d’affirmer qu’il n’y semblait pas à l’aise. Les caméras, c’est manifestement pas son truc.

En revanche, ce journaliste indépendant - qui prouve avec ce livre qu’il mérite pleinement ce qualificatif, et pas seulement parce qu’il n’est plus le salarié d’aucun titre de la presse écrite - ne se laisse pas intimider par le sujet qu’il traite.

Tout le monde en prend pour son grade dans son bouquin [1].

Les bons connaisseurs des "affaires" carolorégiennes n’apprendront pas énormément de choses en lisant 60 ou 70% des 150 pages du livre. Mais les 30 ou 40% qui surnagent valent leur pesant d’indépendance d’esprit et sont émaillés d’authentiques révélations. Pas nécessairement fracassantes, mais qui aident parfois à mieux comprendre.

Comme le laissait prévoir la sortie que fit Didier Albin lors du "Mise au Point" ertébéen de dimanche dernier, suscitant un malaise palpable parmi les politiques présents sur le plateau et, dit-on, une sourde rage d’Olivier Chastel, Didier Albin souligne à de multiples reprises qu’un bon nombre des protagonistes des "affaires" - de J-C Van Cauwenberghe à Olivier Chastel en passant par Claude Despiegeleer et Alain Rosenauer (SWL), un haut fonctionnaire wallon, un architecte bien en cour, un réviseur d’entreprises omniprésent, quelques entrepreneurs... - ont en commun d’appartenir à "la loge", la succursale carolo du "Grand Orient".

Une franc-maçonnerie qualifiée d’affairiste et dont les membres sont liés, dit-il, par une "loyauté totale" et secrète. Seulement voilà, Didier Albin explique tout aussitôt comment des "frères" se sont mutuellement trahis, tantôt pour régler des comptes, tantôt dans l’espoir de sauver leur peau. Didier Albin assure par exemple que c’est Alain Rosenauer en personne qui a organisé la "fuite" au profit d’une journaliste de la RTBF du premier rapport d’audit de la SWL sur "La Carolorégienne", tenu secret depuis 2002 et dont le contenu est autrement ravageur que celui qu’avait révélé Olivier Chastel peu avant.

Toujours à propos de "la loge", on lira avec intérêt la description des raisons pour lesquelles Claude Despiegeleer, maladivement en quête de reconnaissance et d’identification à "Van Cau", a absolument voulu en faire partie, pour ensuite s’y faire rare, y montrer ses limites personnelles et, probablement, échouer à faire véritablement partie de la famille où il s’est introduit un peu par effraction dans le sillage de son modèle et (croit-il) ami.

De même, on retiendra une intéressante description du "bon usage des audits" par les politiques, que ce soit celui réalisé à la demande de Van Gompel par Faska Khrouz, qui se révèle un petit cachottier, ou ceux que réalisa la COMASE "spécialisée dans l’exécution des missions politiques". Dans l’exécution aussi des adversaires de Van Cau...

Citation :

TRAFIC INTERNATIONAL DE DECHETS HOSPITALIERS ?

Et les révélations ?

Il vous faudra évidemment vous procurer le livre pour en savourer tous les détails. Disons seulement qu’elles concernent, pour les plus importantes, Lucien Cariat et l’ICDI (l’auteur décrivant par ailleurs les conditions de travail hallucinantes imposées à certains des travailleurs de l’intercomunale). Didier Albin accuse Lucien Cariat d’avoir organisé pendant une longue période un trafic international de déchets provenant de Suisse. Des déchets hospitaliers, dont selon lui la majeure partie fut incinérée plus ou moins clandestinement à Pont-de-Loup [2].

Ce trafic de déchets était, très vraisemblablement rémunéré de manière occulte, dit D. Albin. En espèces, de la main à la main ? Y aurait-il là une explication aux considérables sommes d’argent saisies dans un coffre appartenant à Lucien Cariat ?

LE CUMUL DE DEMACQ

La deuxième révélation du livre concerne le cumul par Jean-Pol Demacq de ses fonctions d’échevins avec celles de directeur et assistant social dans une ASBL subventionnée par la Communauté française, "La famille retrouvée". Une ASBL dont la gestion a attiré l’attention de la Cour des Comptes, certaines subventions en principe réservées aux familles d’accueil de jeunes en difficulté ayant été selon elle utilisés pour payer des "compléments de salaire" au personnel de l’ASBL. Donc aussi à Jean-Pol Delmacq.

Le cumul des fonctions d’échevin et d’un emploi (à 3/4 temps) ne serait pas illégal, selon les explications données par Demacq. Mais si ce n’est pas illégal, cela paraît moche, très moche !

LE "SYSTEME DESPI" APPLIQUE EN SAVOIE

Il y a aussi la description des moyens utilisés par "Despi" pour dégager des fonds afin de rénover un bâtiment de Marcinelle-en-Montagne, et - c’est lié - les accords déséquilibrés conclus par la Ville avec ECONOLER, société à la tête de laquelle on trouve un certain Thomas Spitaels, très lié à Di Rupo (ce qui justifia quelques coups fourrés de Despi).

D. Albin soulève aussi la question des conditions de la vente d’un immeuble de six appartement qui appartenait à une ASBL périphérique aux Mutualités Socialistes de Charleroi (président : Van Cau, evidemment), à un entrepreneur qui a - c’est le moins qu’on puisse dire à la lecture de ce qu’en écrit D. Albin - bénéficié d’un prix d’ami. Pourquoi ? En échange de quoi ? Mystère.

Ce n’est pourtant probablement pas là ce que cherche toute la classe politique wallonne : l’affaire qui fera chuter Van Cau, ce qui le précipitera dans les griffes de la juge d’instruction Backeland, dont Didier Albin dresse par ailleur un portrait assez peu sympathique. Cette révélation-là, celle que tant de gens attendent, celle que tant de gens espèrent, elle reste à écrire.

Didier Albin s’attend à cinq ou six procès en diffamation ou pour atteinte à la vie privée (les "frères" qui n’aimentr manifestement pas voir leur nom imprimé à côté du mot "loge"), mais il ne se dégonfle pas. Cet homme qui donne toutes les apparences d’une grande timidité est prêt à faire face, sûr semble-t-il de ses dossiers, après avoir quand même retranché - dit-on - une petite partie du manuscrit original, jugé trop problématique par les juristes des Editions Luc Pire.

Le livre a connu, comme nous l’indiquions hier, un vif succès de librairie, puisque quelques heures après sa sortie les stocks étaient épuisés dans les librairies carolorégiennes. Dans l’après-midi un embryon de marché noir commençait à s’organiser du côté de l’Hôtel de Ville. Les librairies seront réapprovisionnés mercredi...

Voir sur le site des Editions Luc Pire

[1] Sauf peut-être... charleroi-démocratie.be, qu’il décrit comme étant devenu à la faveur de l’affaire de la Carolorégienne "le CNN des scandales", ce qui est vraiment très exagéré, mais que nous considérons néanmoins comme un compliment, même si à nos yeux CNN n’a rien d’un modèle à imiter.

[2] mais qu’on se souvienne que durant une panne de l’incinérateur des déchets furent déversés sans précautions à Bouffioulx. Des habitants du quartier ont exhibé, quand cela fut révélé, des photos prises par eux sur lesquelles on distinguait clairement des petits containers en plastique ressemblant à s’y méprendre à ceux que décrivent les travailleurs de l’ICDI dans le livre de Didier Albin comme ceux qui arrivaient de l’étranger, contenant des déchets hospitaliers.

Mis à jour le mardi 5 décembre 2006.

Comme le disait ce matin Serge KUBLA au micro de BEL-RTL, cela fait un an et demi que l'on ne parle plus que des "affaires". C'est catastrophique pour la Wallonie. L'ensemble des Wallons pâtit de cette image négative, désastreuse.

Samedi, le RWF-RBF a organisé son congrès statutaire à Charleroi, la ville qui symbolise la trahison des élites wallonnes. Je parlerai bientôt de ce congrès.

CH comme CHarleroi et CHicago !

Il paraît que le P.S. regagne déjà du terrain, et que Michel Daerden double sa cote de popularité. Ce n'est qu'un sondage, mais...

Le populisme et le clientélisme socialo-wallons ont encore de beaux jours devant eux. Faut-il que le peuple de Wallonie soit faible et soumis pour continuer à faire confiance à ceux qui le spolient et le ridiculisent !

Il est terrifiant de voir ce qu'est devenu la Wallonie dans l'Etat belge. Terrifiant.

DAERDEN inspire confiance au bon petit peuple avec sa tronche d'éternel soulard épicurien !

Stans a écrit:

DAERDEN inspire confiance au bon petit peuple avec sa tronche d'éternel soulard épicurien !

C'est un vrai guignol ce type ! Il pourrait jouer le rôle d'un des 2 vieux du "PEPET SHOW" (je ne sais plus la bonne orthographe :))

Le "Mupet Show" Alpaga ! Bien que lorsqu'il est émèché le DAERDEN pourrait bien nous montrer en public son pèpète !

Stans ! A mon avis j'avais les neurones qui dormaient déjà