L'inculture politique des français

Et voilà, ça devait arriver...Après la prestation de Ségolène Royal, pour laquelle l'ensemble des chroniqueurs ont accordé un accessit sur la forme et un magistral point d'interrogation sur le fond, voici les sondages qui s'inversent et, j'en ai peur, d'une façon irréversible...
Je m'étais déjà épanché sur le fait que les français étaient davantage sensible au paraître qu'à l'être ou, comme on le dit aujourd'hui, au contenant plutôt qu'au contenu...
Ségolène Royal s'est penchée la larme à l'oeil sur un paralysé et la voilà au chevet des français... Aujourd'hui on la dit plus humaine, proche des préoccupations moralement et sensible aux grands malheurs des démunis...Sa france "gagnant-gagnant" a beau être creuse comme une balle de ping pong, elle a utilisé les vieilles ficelles des socialistes pour retourner une majorité de cerveaux plats qui pensent qu'il suffir d'être gentille et femme pour être un bon chef d'Etat....
Son discours comme son "plan" ne font aucunement mention de politique internationale, et là je ne pense pas qu'elle aura recours à des débats participatifs...
Nous nous dirigeons vers un naufrage par manque de culture politique de la france...Tous les présidents français depuis des décennies ont été élus sur des images et jamais sur des projets...Si les sondages qui paraissent aujourd'hui sont exacts, j'ai honte d'être français...

Je serais moins inquiet que toi Ti' Breton ! Le tandem SARKOZY - BAYROU ne manqueront pas de relever charitablement la moindre de ses bourdes et la vacuité de son programme ! Et puis les sondages n'avaient-ils pas prédit JOSPIN vainqueur en 2002 ?

L'Institut de l'entreprise, centre de réflexion patronal, évalue le coût des 100 propositions de Ségolène Royal à près de 63 milliards d'euros, contre 49 à 51 milliards pour Nicolas Sarkozy, selon les calculs actualisés de sa cellule de chiffrage.

Le coût de l'ensemble des mesures annoncées par Ségolène Royal atteint 62,68 milliards d'euros, selon un décompte effectué par l'AFP à partir du chiffrage de chaque mesure (certaines n'étant pas évaluées) disponible mardi sur le site internet de l'Institut de l'entreprise (www.debat2007.fr).

Parmi les plus coûteuses, dont certaines étaient déjà connues, on trouve le doublement du budget de la justice (6,2 milliards), le revenu de solidarité active (6 milliards), l'augmentation du budget de la recherche (7 milliards), l'allocation d'autonomie pour les jeunes (7 milliards), les emplois-tremplins (6 milliards).

Pour Nicolas Sarkozy, certaines mesures coûteuses étaient également déjà connues, comme l'augmentation du budget de l'enseignement supérieur de 50% et l'effort de recherche porté à 3% du PIB en cinq ans (10,2 milliards), l'exonération de charges et d'impôts sur les heures supplémentaires (4,6 milliards) ou l'exonération des droits de succession pour 95% des Français (5 milliards).

Plusieurs promesses récentes s'y sont ajoutées, comme le développement du sport à l'école (4 milliards).

L'Institut de l'entreprise, qui compte plus de 120 entreprises adhérentes, est présidé par Michel Pébereau, président de BNP Paribas et auteur d'un rapport sur la dette remis au gouvernement en décembre 2005. Sa cellule de chiffrage est composée de trois experts de sensibilités différentes.

Le "coût net" du Pacte présidentiel de la candidate socialiste Ségolène Royal est de 35 milliards d'euros, selon un document officiel du PS rendu public mercredi. Les dépenses en brut sont de 50 milliards d'euros et il y a 15 milliards d'euros d'économies et de redéploiement, selon ce document.

Le chiffrage du programme des candidats à la présidentielle est l'objet d'une polémique, les états-majors s'accusant mutuellement de mentir sur les chifres.

"Il s'agit d'un exercice de vérité", a déclaré le Premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, lors de la présentation de ces chiffres. Le PS entend ainsi faire preuve de "cohérence, de volonté et de responsabilité", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au siège du parti. Selon l'UMP, le programme de Nicolas Sarkozy, le principal rival de Mme Royal dans la présidentielle, est chiffré à 31,7 milliards d'euros, sur cinq ans.

Hormis la fiscalité et les emprunts à l'étrangers, où les socialistes trouveront-ils l'argent pour assurer l'État-Providence cher à la gauche-caviar ?

Stans a écrit:

Hormis la fiscalité et les emprunts à l'étrangers, où les socialistes trouveront-ils l'argent pour assurer l'État-Providence cher à la gauche-caviar ?

Lorsque Mitterrand est arrivé au pouvoir en 81, la France était encore un pays riche, les Français vivaient bien et, pour ceux qui s'en souviennent, on parlait à l'époque des nouveaux riches. Il était facile pour les socialistes de dilapider l'argent public car les caisses étaient pleines. Il aura suffit d'un seul septennat à Mitterrand pour créer de la misère là où il n'y en avait pas. Une nouvelle expression a vue le jour : les nouveaux pauvres ! La fameuse "génération Mitterrand", ce sont les millions de chômeurs, de SDF et de mal logés français !!!

Depuis, nous avons continués sur cette folle lancée et il est impossible d'inventer ce qui n'existe pas : le pays est ruiné par des décennies de régime socialiste et tout ce que l'on trouvera aux fonds des caisses ce sont des reconnaissances de dettes !!!

Il serait donc impossible à Mme Royal, si par malheur elle arrivait au pouvoir, de bénéficier de l'état de grâce qu'a connu Mitterrand lors de son arrivée au pouvoir.

Jean-Marc

Sinon, pour en revenir au sujet initial, bien d'accord avec Ti'Breton : comment peut-on changer d'opinion en si peu de temps - a supposé que l'on puisse faire confiance aux sondages, ce dont je doute fort - et surtout se laisser berner par des mises en scènes aussi théâtrales et éculées ???
Quand j'entends des sympathisants socialistes plaider pour Royal avec des "arguments" du genre c'est une belle femme, elle a de la classe, les bras m'en tombent !!! Comment peut-on être niais au point de choisir un président en fonction de critères aussi puérils ???

Jean-Marc

Ce sont là les méfaits du féminisme militant !

Tiens, j'ai trouvé une vidéo sur fdesouche avec Ségo, ça rejoint Ti'Breton je crois...

http://fdesouche.com/index.php?2007/02/22/1615-sego-n-en-loupe-pas-une#co

Je ne parviens pas à voir cette vidéo !

Jean-Marc a écrit:

Quand j'entends des sympathisants socialistes plaider pour Royal avec des "arguments" du genre c'est une belle femme, elle a de la classe, les bras m'en tombent !!! Comment peut-on être niais au point de choisir un président en fonction de critères aussi puérils ???

Et pour Bayrou, quels sont les critères ? Je n'arrive pas à comprendre l'actuel succès (si l'on en croit les sondages) de ce jocrisse !

Ti' Breton a écrit:

..Si les sondages qui paraissent aujourd'hui sont exacts, j'ai honte d'être français...

Bien d'accord ... et j'irais même plus loin !
A quand un test de QI avant de donner une carte d'électeur ?
Et le jour ou l'on feras voter les étrangers d'aujourdhui qui sont les Clandestins d'hier ? Qu'est ce que ça vas donner ?

Citation :

Et pour Bayrou, quels sont les critères ? Je n'arrive pas à comprendre l'actuel succès (si l'on en croit les sondages) de ce jocrisse

En effet, il faut bien préciser si l’on en croit les sondages car j’ai du mal à croire qu’un candidat puisse, du jour au lendemain, passer de 3 à 4% d’intentions de vote à plus de 20% !!!

Alors pourquoi tant promouvoir Bayrou ?
Les média étaient en permanence critiquées pour ne parler QUE de Sarko et Ségo. Partout, dans la rue, l’électeur moyen se gaussait de ce parti prit à peine caché. Il leur fallait sauver la face et ils ont sorti l’idiot utile du cru 2007 des présidentielles : Bayrou. Parler de lui ne mange pas de pain, tout le monde sait qu’il ne sera pas au second tour et encore moins élu, mais cela permet aux média de tenter de regagner un peu de crédibilité.
Avant, c’était Sarko/Ségo. Aujourd’hui, c’est Sarko/Ségo/Bayrou. Sorti de ce trio, circulez, il n’y a plus rien à voir et surtout évitons de parler du véritable outsider de ces présidentielle à savoir, Jean-Marie Le Pen !

Et puis, il est facilement compréhensible que quelques électeurs de l’UMPS ne supportant pas la Bravitude ou le Karcher, comme on les comprends, soient heureux de trouver un individu peut-être un peu moins détestable que les deux autres afin de pouvoir rapporter leurs votes ! Un vote sanction, en quelque sorte…

Jean-Marc

Jean-Marc a écrit:

Et puis, il est facilement compréhensible que quelques électeurs de l’UMPS ne supportant pas la Bravitude ou le Karcher, comme on les comprends, soient heureux de trouver un individu peut-être un peu moins détestable que les deux autres afin de pouvoir rapporter leurs votes ! Un vote sanction, en quelque sorte…

Si le benêt béarnais passe, c'est la France qui sera sanctionnée !

VINCENT a écrit:

Jean-Marc a écrit:

Quand j'entends des sympathisants socialistes plaider pour Royal avec des "arguments" du genre c'est une belle femme, elle a de la classe, les bras m'en tombent !!! Comment peut-on être niais au point de choisir un président en fonction de critères aussi puérils ???

Et pour Bayrou, quels sont les critères ? Je n'arrive pas à comprendre l'actuel succès (si l'on en croit les sondages) de ce jocrisse !

Où croyez vous que vont les déçus de Ségolène Royal ? A l'UDF bien sûr !

Bayrou à plusieurs avantages :
- Il semble honnête
- Il ne promet pas monts et merveilles en fonction de la direction du vent
- Il rassemble les déçus des 2 bords
- Contrairement à Ségolène il n'a pas le handicap des réactionnaires de son parti
- Contrairemet à Sarko il n'a pas le handicap d'être la cible du politiquement correct (genre artistes engagés !)
- Il le même discours maintenant qu'il est au plus haut dans les sondages que lorsqu'il était à 6%

Non Bayrou à de bonnes cartes, de plus s'il tient la distance et s'il parvient au second tour il est quasiment assuré d'être président !

En effet, il ne promet rien car il n'a pas de programme !

Stans a écrit:

En effet, il ne promet rien car il n'a pas de programme !

Tel est le noeud du problème : il n'a pas de programme. Ce ne sont que formules éculées et recettes inefficaces (par exemple, dans les banlieues, la police de proximité que Lionel Jospin avait déjà mise en place).

La France n'a pas besoin d'un bon père de famille cherchant à tout prix le compromis entre gauche et droite. Ce dont elle a besoin, c'est d'un homme d'Etat qui tire les Français vers le haut, et qui sache, si nécessaire, prendre des mesures impopulaires (en tout cas, impopulaires aux yeux des bien-pensants, des professionnels de la capitulation) et rendre son rang à la France.

Les Français auraient besoin d'un CHURCHILL leur promettant "des larmes de sang et d'eau" !