Clivage Nord/Sud sur l'élargissement de Bruxelles

Source : http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/649670/un-clivage-nordsud-sur-l-elargissement.html

Un clivage Nord/Sud sur l’élargissement

V.R.

Mis en ligne le 19/03/2011

Citation :

Et c’est dans le Brabant flamand, qui serait amputé en cas d’élargissement de Bruxelles, que l’opposition est la plus forte : 79 % de ses habitants refusent que l’on modifie les frontières linguistiques actuelles

Une autre possibilité de régler le sort des communes de la périphérie dans l’éventualité d’une scission pure et simple de l’arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce serait de rattacher à Bruxelles les communes de la périphérie flamande qui comptent au moins 60 % de francophones.

Jouable ? Ce n’est pas évident. En fait, les Belges ne peuvent pas se déterminer : la moitié des personnes interrogées se prononce en faveur d’un tel scénario, l’autre moitié le rejette. Et comme on pouvait s’y attendre, il y a, sur cette question, un clivage net entre le Nord et le Sud. Bruxelles (74 %) et Wallonie (71 %) disent franchement "oui" à l’option d’un rattachement à Bruxelles des communes flamandes qui comptent plus de 60 % de francophones. En revanche, 64 % des Flamands disent "non" (il s’en trouve donc quand même 36 % pour ne pas s’y opposer). Et c’est dans le Brabant flamand, qui serait amputé en cas d’élargissement de Bruxelles, que l’opposition est la plus forte : 79 % de ses habitants refusent que l’on modifie les frontières linguistiques actuelles.

Ce clivage Nord/Sud se marque également auprès des différents électorats. Les partisans des partis francophones sont tous pour un rattachement à Bruxelles des communes les plus francophones de la périphérie flamande. On notera quand même que 42 % des électeurs d’Ecolo n’y sont pas favorables. Situation inverse dans les électorats flamands, sauf celui de l’Open VLD, qui ne peut se départager sur la question.

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