Mata Hari, agent secret H-21 (Elsa)

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mata_Hari

Citation :

Mata Hari (au civil Margaretha Geertruida Zelle) 7 août 1876 à Leeuwarden - 15 octobre 1917 à Vincennes fut une danseuse fusillée comme espionne pendant la première Guerre mondiale.

Fille d'un marchand de casquettes hollandais en faillite et d'une javanaise elle essaya de devenir enseignante.

Après plusieurs années vécues aux Indes néerlandaises (où l'un de ses deux enfants fut empoisonné par une servante) et une escale de quelques mois à La Haye (où elle se sépare de son mari), elle avait fait, ce novembre 1903, une arrivée à Paris peu remarquée.
Jouant sur le patronyme écossais de son mari, elle se fait appeler « Lady Mac Gregor ».

Au printemps 1905 grâce à la collaboration involontaire d'Émile Guimet, le fondateur du musée du même nom elle triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique avec un corps sculptural mais des seins tombants sous le nom de Mata Hari signifiant l'œil de l'aube en malais.

Couronnée d'aigrettes et de plumes, elle court d'une capitale à l'autre dans un tourbillon d'adulation, guettée par les échotiers qui comptent ses chapeaux, ses chiens, ses fourrures, ses amants.

Elle les aide à tisser autour de sa personne une légende.
Elle est née à Java où les prêtres de Siva l'ont initiée aux secrets de son culte et de ses danses.
Son père était un riche industriel ou colon.

Son mari, un officier supérieur dont elle est séparée, jaloux comme un tigre, a dévoré la pointe de l'un de ses seins.
Elle est aussi une courtisane qui se préoccupe trop peu de la nationalité des bottes qu'on abandonne sur sa descente de lit.

C'est le 2 septembre 1916 que, procédant à des démarches pour un laissez-passer à destination de Vittel, elle fit la rencontre (non sollicitée par elle) du capitaine Ladoux, chef des services du contre-espionnage.

Il l'invite à mettre ses relations internationales et ses facultés de déplacement au service de la France.
Elle accepta contre promesse d'une somme d'un million de francs or qui ne fut jamais versée !

Six semaine après son retour de Madrid le 13 février 1917 le contre-espionnage français fait une perquisition dans sa chambre de l'hotel Palace sur les Champs Elysées.

On ne trouve pas de preuve incontestable, mais le sac à main contenait deux produits pharmaceutiques dont le mélange pouvait fournir une encre sympathique, mais dont l'un n'était autre… qu'un contraceptif efficace et des télégrammes chiffrés interceptés établissaient (et elle le reconnut) que le consul allemand en Hollande lui avait versé 20 000 francs.
« Pour prix de mes faveurs », précisait-elle.
Pour des « renseignements », selon ses juges sans préciser lesquels.

Rien de plus délectable que la mise en pièces d'une idole devant laquelle on s'est courbé.
L'avocat n'a le droit d'assister qu'au premier et au dernier interrogatoires.
Le procès ne dura qu'une journée et n'établit rien que des secrets de polichinelle.

Au moment où retentit le cri: « Feu ! » pour le peloton elle envoie du bout des doigts un dernier baiser à son avocat.

EN SAVOIR PLUS

http://www.herodote.net/histoire10152.htm

http://www.magazine-litteraire.com/archives/ar_378.htm

GALERIE PHOTOS

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