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| Difficultés non prévues pour l'Airbus 380 ! | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Difficultés non prévues pour l'Airbus 380 ! Sam 17 Juin 2006, 9:43 am | |
| Source : http://fr.news.yahoo.com/16062006/290/airbus-a-mal-evalue-la-complexite-des-demandes-pour-l.html vendredi 16 juin 2006, 16h33 Airbus a mal évalué la complexité des demandes pour l'A380 - Citation :
- TOULOUSE (Reuters) - Les nouveaux retards de l'A380 illustrent les difficultés d'Airbus à s'adapter aux exigences des compagnies aériennes, qui chacune veulent un avion "sur mesure", de la couleur de la moquette à la dimension des sièges en passant par les jeux vidéo proposés aux passagers.
"Prenez un restaurateur qui voit arriver un groupe de dix personnes. Si tout le monde prend le plat du jour, il s'en sortira. Mais si chacun veut un plat différent, il aura du mal", observe un cadre commercial d'Airbus, qui a requis l'anonymat.
Le constructeur aéronautique européen a annoncé mercredi que cet appareil de 555 à 800 places serait livré avec six à sept mois de retard, faute de pouvoir adapter suffisamment rapidement chaque appareil, d'un prix unitaire d'environ 300 millions de dollars, aux spécificités requises par les compagnies.
"Nos problèmes de retard sont essentiellement liés à un ensemble de modifications dans l'aménagement des cabines demandées par nos clients", souligne Anna Galabert, parmi les responsables de la communication d'Airbus.
"Ces demandes spécifiques ont nécessité des modifications profondes de câblages", ajoute t-elle.
Noël Forgeard, le co-président exécutif d'EADS, la maison mère d'Airbus, a souligné vendredi que les retards s'étaient accumulés dans les usines de Saint-Nazaire et surtout de Hambourg, en Allemagne, où sont fabriqués des éléments de l'A380, lui-même assemblé dans un hall géant à Toulouse.
"Il s'est créé une sorte de file d'attente, de goulot d'engorgement à l'usine d'assemblage de Toulouse et il y a eu, clairement, un signal d'alarme, une sonnette quelque part qui n'a pas fonctionné en temps opportun", a-t-il dit sur Europe 1.
"Ce n'est très tardivement que les équipes nous ont informés que la file d'attente avait pris une longueur telle qu'elle ne pouvait plus être résorbée dans les temps", a ajouté Noël Forgeard, qui s'était excusé la veille pour ces retards, qui pourraient ternir l'image du constructeur européen.
BON DEPART
Pourtant, tout avait commencé sous les meilleurs auspices.
Le 27 avril 2005 à 10h17, le géant des airs s'était élancé pour la première fois de la piste de l'aéroport de Blagnac, sous un concert d'éloges, pour décrire une boucle parfaite dans le ciel toulousain et venir se poser quatre heures plus tard.
Toutefois, certains mesuraient déjà l'ampleur de la tâche à accomplir pour transformer cette prouesse technique en réussite commerciale.
"Techniquement, cet avion est parfait. Le pari fabuleux a été gagné mais, au plan marketing, les problèmes ne font sans doute que commencer", déclarait alors à Reuters, sous couvert d'anonymat, un responsable de la stratégie d'Airbus.
"C'est un problème de définition du client type. Certains ont parié sur la compagnie étalon qui veut 800 sièges. En fait, beaucoup de compagnies, finalement, risquent de vouloir 600 sièges seulement, mais avec un confort d'excellence, du volume en plus et beaucoup d'électronique de confort", observait-il.
Airbus, aujourd'hui se défend, par la voix d'Anne Galabert que "personne ne pouvait deviner une telle demande de confort et de divertissements de la part des compagnies. La complexité de ce programme est à la hauteur de sa taille".
D'importants changements vont devoir être mis en oeuvre pour qu'Airbus puisse honorer ses engagements.
"Il va falloir repenser nos processus de fabrication dans ce domaine, mais face à un problème d'organisation, donc un problème rationnel, il y a toujours une solution. Sans oublier que tout est nouveau dans ce projet, et qu'en trois ou quatre ans, on a renouvelé 30% de nos effectifs", déclare Jean-François Knepper, l'un des responsables du Comité d'Entreprise Airbus.
"Mais que représentent six mois de retard pour un avion qui vivra 50 ans au moins ? C'est presque du bons sens d'annoncer ce retard", estime-t-il.
Le cadre commercial, déjà cité, souligne : "Notre métier a complètement changé ces dernières années. Les compagnies sont de plus en plus exigeantes pour la 'customisation de leurs appareils'. Et plus l'avion est cher, plus elles exigent de choses, c'est normal. Avec le 380, la logique voulait que les clients soient encore plus exigeants. C'est ce qui se passe",
"Aujourd'hui, les compagnies clientes ont deux préoccupations essentielles : les économies d'énergie et le confort passagers. Quand vous prévoyez de vendre 800 sièges économiques et qu'on vous demande 600 sièges de luxe, avec l'électronique et l'informatique intégrée dans le siège, tout change. Il faut tout recâbler, tout repenser. Sans compter les problèmes de poids". | |
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