de VILLEPIN de plus en plus indésirable au sein de l'UMP !

Source : http://fr.news.yahoo.com/21062006/290/des-deputes-ump-demandent-le-depart-de-dominique-de-villepin.html

mercredi 21 juin 2006, 17h18

Des députés UMP demandent le départ de Dominique de Villepin

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PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin devrait quitter Matignon, ont estimé mercredi plusieurs députés UMP, la plupart "sarkozystes", au lendemain de l'incident qui a opposé le Premier ministre au dirigeant socialiste François Hollande.

"J'ai été l'un des premiers à appeler de mes voeux qu'il s'en aille le plus vite possible", a dit Jean-Paul Anciaux dans les couloirs du Palais-Bourbon. "C'est au chef de l'Etat de prendre la mesure de la situation", a-t-il ajouté.

"Il faut entrer maintenant dans la phase chirurgicale, ça ne peut plus durer, c'est au président de la République de prendre ses responsabilités", a estimé pour sa part Yves Bur.

Pour Michel Bouvard, la présence de Dominique de Villepin à Matignon "est handicapante pour la majorité".

"Si le président de la République change un Premier ministre pour mettre un Premier ministre qui soit là pour gérer la transition et aider le candidat naturel de la majorité à l'élection présidentielle, qui est aujourd'hui Nicolas Sarkozy, ça a une utilité", a-t-il poursuivi.

"Mais si c'est pour mettre un Premier ministre dont on imagine qu'il puisse être un énième concurrent à celui qui est aujourd'hui notre candidat naturel, à ce moment-là ça serait catastrophique", a ajouté Michel Bouvard.

Alain Gest, réputé proche de Jean-Pierre Raffarin et co-signataire d'un appel en faveur d'un "nouveau pacte majoritaire" afin de mettre un terme "aux accidents de gouvernance" et "aux tensions" entre élus UMP et gouvernement, est également critique.

"Les députés UMP ont peur qu'à force d'accumuler les erreurs on fasse gagner Ségolène Royal ou un autre candidat", a-t-il dit. "On ne peut pas se permettre une bévue par semaine. Il faut cesser, c'est le président de la République qui doit trancher."

"On a le sentiment d'être au fond d'un trou et de ne pas en voir la sortie", a déclaré François-Michel Gonnot. "Nous n'avons jamais vu de telles relations entre le gouvernement et la majorité. On attend du président de la République, le 14 juillet, les mots et les gestes qu'on attend", a-t-il dit.

POUR ACCOYER, VIVEMENT LES VACANCES

"C'est vraiment de la responsabilité du gouvernement", a dit Hervé Novelli, chef de file des députés UMP "réformateurs" ("libéraux") à propos d'un éventuel remplacement de chef de gouvernement.

"Il doit apprécier le climat, voir si celui-ci convient à une fin de quinquennat qui soit efficace et pertinente et, en fonction de cette appréciation, il lui appartient d'en tirer les conséquences", a-t-il dit, prudent.

Mais le chef du gouvernement peut compter sur ses fidèles. "On veut empêcher le Premier ministre de travailler", a dit Jean-Pierre Grand. "Le Premier ministre est différent de ceux qui s'acharnent contre lui. Eux, ils font de la politique politicienne, ils ne pensent qu'aux élections... Lui pense à la France", a-t-il ajouté.

"Les Français doivent soutenir le Premier ministre parce les hommes d'Etat sont tellement rares, il y en a un par génération, et là il y en a un qui est éclatant, il faut le soutenir. Avec beaucoup d'autres députés UMP nous sommes derrière lui", a-t-il affirmé.

A propos de ses collègues UMP qui demandent le départ de Dominique de Villepin, il les voit comme des "politiciens qui pensent plutôt à des comportements de camps, de clans, plutôt qu'à l'intérêt de la France".

Le président du groupe UMP, Bernard Accoyer, a minimisé ces critiques. "C'est la fin de la session, chacun est fatigué. Il peut y avoir un certain nombre d'expressions qui vont au-delà de ce que certains veulent dire", a-t-il dit.

"Nous avons encore deux semaines de travail et, après, nous reprendrons le terrain et nous reviendrons à l'automne certainement dans des dispositions où l'apaisement prévaudra", a-t-il ajouté.

La rumeur d'une possible démission de Dominique de Villepin, qui s'était faite plus discrète ces dernières semaines, est revenue en force dans les couloirs du Palais-Bourbon.

"La session s'achève le 30 juin. Contrairement à ce qui était envisagé, il n'y aura pas de session extraordinaire début juillet. Cela laisse une 'fenêtre de tir' entre le 1er et le 14 juillet, jour de la traditionnelle intervention du chef de l'Etat, pour un changement de Premier ministre", a expliqué sous couvert de l'anonymat un député de la majorité.