Le vent tourne en Bélarus !

Source : http://www.msn.fr/news/?id=060319062921.1sisguub.asp

Bélarus: l'opposition demande l'invalidation de la présidentielle
AFP 19.03.2006 - 0:31

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L'opposition bélarusse a demandé dimanche l'annulation de l'élection présidentielle, accusant le pouvoir du président Alexandre Loukachenko d'avoir falsifié les résultats, dès avant la publication des chiffres officiels.

"Nous allons exiger, y compris à travers des structures internationales, que cette élection soit considérée comme invalide", a dit le principal candidat de l'opposition Alexandre Milinkevitch, cité par l'agence Interfax.

Il s'adressait à plus de dix mille manifestants d'opposition qui ont bravé le froid et une tempête de neige dans la capitale du pays pour dénoncer les fraudes dont ils accusent les autorités et acclamer M. Milinkevitch.

Les forces de l'ordre, massivement présentes autour de la place d'Octobre, où se tenait le meeting, ne sont pas intervenues, alors que les autorités avaient menacé de réprimer toute protestation, assimilée au "terrorisme", voire à une tentative de coup d'Etat.

"Nous avons triomphé de la peur", a lancé M. Milinkevitch, tenant à la main une gerbe d'oeillets roses, selon les journalistes de l'AFP sur place. "Nous ne reconnaissons pas ces élections, c'est une farce", a poursuivi le candidat de l'opposition.


Entouré par deux prêtres orthodoxes dont un portait une grande croix, il a qualifié de "mensonge" l'annonce par les autorités de la victoire du président sortant Alexandre Loukachenko dès le premier tour.

"Nous exigeons des élections libres et ouvertes. Le pouvoir dit que la majorité le soutient, c'est un mensonge. La justice et la vérité sont avec nous", a encore lancé M. Milinkevitch, dans une ambiance rappelant la Révolution orange en Ukraine, alors que des jeunes gens dans la foule arboraient des bandeaux avec l'inscription "Europe" et agitaient des drapeaux de l'Union européenne. Il a donné rendez-vous à ses partisans lundi à 18H30 locales (16H30 GMT) au même endroit, sur la place d'Octobre.

Selon les premiers résultats partiels portant sur 17,5% des bulletins, M. Loukachenko obtient 89% de voix, a annoncé à la télévision la présidente de la commission électorale Lidia Ermochina.


Selon elle, M. Milinkevitch est crédité de 3,8%, un candidat soutenant M. Loukachenko, Sergueï Gaïdoukevitch, de 2,8% et un candidat allié à M. Milinkevitch, Alexandre Kozouline, de 1,7%.

Côté opposition, le chef de l'état-major électoral de M. Milinkevitch, Sergueï Kaliakine, a déclaré aux manifestants que selon un sondage de l'opposition, M. Milinkevitch avait obtenu environ 30% des voix, tandis que M. Loukachenko n'avait pas dépassé le seuil des 50%, nécessaire pour l'emporter au premier tour.

"Nous avons constaté de nombreuses fraudes", a-t-il dit, se tenant à côté de M. Milinkevitch sur les marches de la Maison des Syndicats, face aux manifestants.

Un autre candidat de l'opposition, Alexandre Kozouline, allié de M. Milinkevitch, a déclaré qu'il fallait attendre les résultats officiels pour demander un nouveau décompte des voix, car il était "impossible que M. Loukachenko obtienne 80%".

Mais on ignorait quand les chiffres officiels définitifs allaient être publiés. Les bureaux de vote ont fermé à 20H00 locales (18H00 GMT) à l'issue d'une journée électorale apparemment exempte d'incidents, mais marquée par une grande tension.

M. Loukachenko, au pouvoir depuis 12 ans et candidat à un nouveau mandat, s'était dit sûr d'être réélu et avait promis de "briser le cou" à ses opposants s'ils osaient contester sa victoire dans la rue au soir du scrutin.

La réélection de M. Loukachenko en 2001 (avec plus de 75% des voix), saluée par la Russie, n'avait pas été reconnue par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a déployé près de 500 observateurs pour ce nouveau scrutin.

L'OSCE s'est dite "de plus en plus préoccupée" par la situation dans ce pays coincé entre la Pologne et la Russie, évoquant "le harcèlement et les arrestations" des membres de l'état-major de campagne de l'opposition.

A noter que le président biélorusse, Loukachenko, reste le dernier dictateur en Europe...

Une partie du pays voudrait se tourner vers l'Europe (on a pu constater les drapeaux européens que les gens de l'opposition brandissaient - p-e dans le but de faire appel aux européens) tandis que l'autre partie est plus tourner vers la Russie sans pour autant vouloir un rattachement avec cette dernière.

pensez-vous qu'une Révolution à l'ukrainienne pourrait se produire d'ici peu en Biélorussie ?

Tant que la Belarus reste dans le giron de Moscou, tout ira bien pour ce pays qui continuera à bénéficier des prix de faveur pour le gaz sibérien ! Dans le cas contraire, les Russes blancs s'en mordront les doigts comme les Ukrainiens.