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| Une nouvelle Russie | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Une nouvelle Russie Mar 11 Juil 2006, 9:01 pm | |
| Source : http://www.lefigaro.fr/debats/20060711.FIG000000122_une_nouvelle_russie.html Une nouvelle Russie L'éditorial de Pierre Rousselin . Publié le 11 juillet 2006 - Actualisé le 11 juillet 2006 : 07h29 - Citation :
- L'élimination du terroriste tchétchène Chamil Bassaïev arrive à point nommé pour conforter Vladimir Poutine à la veille du sommet du G 8 qui s'ouvre vendredi à Saint-Pétersbourg.
À l'origine de la prise d'otages de Beslan, qui fit plus de 300 morts en 2004, et de nombreuses autres actions meurtrières, Bassaïev incarne la dérive islamiste et sanguinaire de la rébellion dans le Caucase russe. Dans le nouveau contexte de rivalité Est-Ouest qui s'est imposé avant ce G 8 pour la première fois sous présidence russe, la fin de l'ennemi numéro un tchétchène est, pour le Kremlin, ce que la mort d'Abou Moussa al-Zarquaoui avait été, pour la Maison-Blanche, le mois dernier. Avec une différence de taille : même si le nord du Caucase reste très instable, la Russie peut se prévaloir d'avoir pratiquement vaincu l'insurrection tchétchène, alors que l'Amérique ne parvient pas à empêcher l'Irak de s'enfoncer dans la guerre civile. Déterminé à parler d'égal à égal avec George W. Bush et ses autres partenaires, Vladimir Poutine verra dans ce succès face à la menace terroriste un élément du rééquilibrage qu'il entend donner aux relations de son pays avec l'Occident. Et aussi un argument face aux critiques de la politique de main de fer appliquée en Tchétchénie, qui fut longtemps un sujet d'irritation majeur dans les relations entre le Kremlin et ses partenaires occidentaux. La reprise en main engagée par Vladimir Poutine, depuis son arrivée au Kremlin en 2000, s'est poursuivie bien au-delà de la Tchétchénie, avec détermination et avec une dose d'autoritarisme qui suscite bien des inquiétudes. Grâce à la hausse des cours du pétrole, la Russie est en tout cas devenue une superpuissance énergétique qui ne peut plus être traitée comme elle l'était dans les années 1990, lorsque le pays, exsangue, sortait de l'ère soviétique. L'émergence d'une nouvelle Russie, plus sûre d'elle-même et déterminée à défendre ses intérêts, implique, de la part des autres membres du G 8, une redéfinition de leurs relations avec Moscou. Et, de la part de la Russie, une meilleure prise en compte de ses rapports avec l'Occident. Pour les États-Unis et pour l'Europe, la Russie n'est ni une alliée dont l'accord serait acquis d'avance, ni un adversaire enfermé dans une opposition irrémédiable. En matière d'énergie, comme en ce qui concerne les pays limitrophes, ou pour chacun des grands dossiers internationaux, il va falloir s'habituer à rechercher les intérêts communs et à gérer les inévitables divergences. Rester ferme sur les principes de la liberté, de la démocratie et de la concurrence, sans toutefois donner de leçons. La rencontre de Saint-Pétersbourg n'épuisera pas un sujet immense. À l'approche d'une année de transition en Russie, avec la fin du mandat de Poutine, elle doit servir à éclairer le chemin et à éviter les fausses pistes. | |
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