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| Possibilités de disparition du Gulf-Stream | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Possibilités de disparition du Gulf-Stream Dim 23 Juil 2006, 10:32 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gulf_Stream#Possibilit.C3.A9s_de_disparition_du_Gulf-stream - Citation :
- Possibilités de disparition du Gulf-Stream
Depuis plus d'un million d'années, la Terre connaît une succession de glaciations et de périodes inter-glaciaires, avec une périodicité de 100.000 ans. Chacune de ces périodes dure en gros 10.000 ans avec des transitions d'approximativement 40.000 ans. On a constaté, grâce à des prélèvements de glace en Antarctique, que le taux de CO² dans l'atmosphère variait avec les températures. Il oscillait en effet de 180 ppmv lors des glaciations à 280 ppmv en périodes inter-glaciaires (1 ppmv est une partie par million en volume c'est-à-dire 1 cm³ par m³ d'air). Nous sommes aujourd'hui depuis 10 000 ans dans une période inter-glaciaire. Tout porte à croire que la prochaine glaciation n'est pas loin.
Or, avec les activités humaines, le taux de CO² dans l'atmosphère atteint 370 ppmv, un niveau jamais atteint ce dernier million d'années. Sa croissance s'accélère et devient exponentielle, si bien qu'en 2050, il devrait atteindre 700 ppmv, et avoir ainsi doublé. Sans oublier le méthane, issu de la digestion des ruminants et des marais et rizières, qui est aussi un gaz à effet de serre, et qui augmente également rapidement. Nous savons déjà que la température a augmenté de 0,6°C en 100 ans, à la surface du globe ; et que par dilatation de l'eau chaude le niveau des océans monte (la fonte des glaciers continentaux ne peut pas induire une montée des océans quantifiable).
Mais sur l'Atlantique Nord, un autre phénomène, lié au réchauffement de la planète, guette. L'effet de serre est en train de faire fondre les glaciers de l'Arctique, mais aussi d'augmenter la pluviométrie de l'Atlantique Nord. Ces deux phénomènes réunis sont à l'origine d'un apport d'eau douce sur cette région. Si jamais ce dernier venait à être trop important, comme cela fut le cas au début de la dernière période glaciaire (-11 000 environ avant notre ère : les glaciers fondent en Amérique du Nord, libérant les eaux d’immenses lacs qui refroidissent les courants marins et produisent un refroidissement général du climat terrestre), alors le Gulf Stream pourrait disparaître. En effet, un important apport d'eau douce diminuerait les différences de densité de l'eau entre l'océan arctique et la mer de Norvège. Le lieu de plongée des eaux froides et salées se retrouverait au niveau des Açores ; et le Gulf Stream se replierait sur lui-même n'allant plus au-delà des Açores.
Ce bouleversement climatique serait très rapide : en moins de 10 ans, la température de toute l'Europe occidentale (du Portugal à la Finlande) baisserait de 5°C. Quand on sait que les températures moyennes baissent d'un degré Celsius tous les 500 km de latitude, on retrouverait le climat d'Oslo à Madrid. Mais ce refroidissement serait beaucoup plus marqué l'hiver que l'été, car le courant océanique de jet amènerait directement sur l'Europe, le climat du Canada. Bordeaux, qui est à la même latitude que Montréal, pourrait avoir régulièrement des températures de -25°C au cœur de l'hiver. Ce bouleversement climatique serait si rapide qu'on l'appelle « surprise climatique ». Cela serait l'arrivée brutale d'une glaciation sur l'Europe occidentale, avec extension des glaciers. Mais en réalité, cela n'en serait pas une, puisque sur tout le reste du globe, l'effet de serre continuerait à faire monter les températures, fondre les glaciers, et monter la mer. Ce qui se produirait sur l'Europe occidentale serait donc très localisé, mais favoriserait le développement des sports d'hiver européens. En effet, en Europe, les glaciers s'étendraient, alors qu'ailleurs, ils fondraient ! Voilà pourquoi, le niveau de la mer continuerait de monter, malgré ce coup de froid local. En vraie glaciation, il aurait été de 100 mètres plus bas.
Néanmoins, cette théorie demande à être vérifiée, d'où l'emploi du conditionnel. Pour l'instant, aucun modèle ne permet de prévoir si cet événement se produirait plutôt dans 20 ou dans 200 ans. | |
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