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| Les corporatismes au 20ème siècle [topic unique] | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Les corporatismes au 20ème siècle [topic unique] Lun 20 Mar 2006, 4:52 pm | |
| Source : http://www.applet-magic.com/corporatismf.htm Le système économique du corporatisme {Il s'agit d'un texte mal traduit en français que j'ai tenté d'améliorer du mieux que je pouvais. Le Webmestre} - Citation :
- Corporatisme
Dans la dernière moitié du 19ème, les travailleurs commençaient à montrer de l'intérêt pour les idées du socialisme et du syndicalisme. Quelques membres de l'intelligentia, en particulier l'intelligentsia catholique, se décida pour une alternative au socialisme qui approuverait la justice sociale sans abolir la propriété privée. Le résultat s'est appelé "corporatisme". Le nom n'a eu rien à faire avec la notion d'une société d'affaires sauf que les deux mots sont dérivés du mot latin pour le corps, corpus.
L'idée fondamentale du corporatisme est que la société et l'économie d'un pays devraient être organisées en groupes d'intérêt principaux (parfois appelés sociétés) et les représentants de ces groupes d'intérêt règlent tous les problèmes par la négociation de commun accord, contrairement à une économie de marché de marché qui fonctionne par la libre concurrence, le corporatisme privilégiait la négociation collective, le "raisonner ensemble".
Sous le corporatisme la main-d'oeuvre et la gestion dans une industrie appartient à une organisation industrielle. Les représentants des salariés-partenaires sociaux optent pour la négociation collective. C'était la théorie mais dans la pratique les états corporatistes ont été en grande partie dirigés selon les préceptes du chef suprême.
Un des premier et important théoricien de corporatisme était Adam Müller, un conseiller du prince Metternich dans ce qui est maintenant l'Allemagne et l'Autriche. Müller a proposé ses vues comme antidote aux dangers jumeaux de l'égalitarisme de la révolution française et des sciences économiques de laissez-faire d'Adam Smith. En Allemagne il y avait d'ailleurs une aversion envers les règles permettant aux marchés de fonctionner sous le contrôle de l'état. L'héritage culturel de l'Europe de l'ère médiévale était opposé à l'intérêt individuel et au fonctionnement des marchés libres.
Couplé aux sentiments d'anti-marché de la culture médiévale il y avait la notion que les règles de l'état ont eu un rôle essentiel en favorisant la justice sociale. Ainsi le corporatisme a été formulé comme système qui a souligné le rôle postif de l'état en garantissant la justice sociale et en supprimant le chaos moral et social de la population poursuivant leurs propres intérêts individuels. Et surtout le corporatisme économique politique de philosophie était flexible. Il pouvait tolérer l'entreprise privée dans certaines limites et justifier des projets principaux de l'état. Le corporatisme a été parfois marqué comme troisième manière ou économie mélangée, synthèse de capitalisme et socialisme, mais c'est en fait un système économique politique séparé et distinctif.
Bien que les règles du corporatisme aient fonctionné depuis des temps immémoriaux, c'était seulement au vingtième siècle que des régimes politiques ont commencé à s'identifier comme corporatistes.
Le tableau ci-dessous donne certains de ces régimes explicitement corporatistes.
Régimes corporatistes du vingtième siècle
Corporatisme national : L'Italie 1922-1945, Benito Mussolini Pays, religion, monarchie : L'Espagne 1923-1930, Miguel Primo de Rivera Socialisme national : L'Allemagne 1933-1945, Adolph Hitler Syndicalisme national : L'Espagne 1936-1973, Francisco Franco Nouvel état : Le Portugal 1932-1968, Antonio Salazar Nouvel état : Le Brésil 1933-1945, Getulio Vargas New Deal : Les Etats-Unis 1933-1945, Franklin Roosevelt Parti de la Justice : L'Argentine 1943-1955, Juan Peron
Mais ces régimes étaient en fait les piliers de dictatures brutales et totalitaires, habituellement fascistes (sauf en ce qui concerne le New Deal américain. En particulier, le New Deal de Franklin D. Roosevelt en dépit de ses nombreux défauts n'a pas pu être décrit comme fasciste. L'architecte du New Deal était le Général Hugh Johnson. Johnson avait été l'administrateur du programme militaire de mobilisation pour les États-Unis sous Woodrow Wilson pendant la Première Guerre Mondiale. On l'a estimé qu'il a fait un bon travail d'ordre économique pendant cette période et c'est pourquoi on lui a donné la responsabilité de formuler un programme économique suite à la Grande Dépression de 1929. Mais entre la fin de la Première Guerre Mondiale et 1933, Hugh Johnson était en fait un admirateur du système corporatiste national de Mussolini et il a utilisé l'expérience italienne pour formuler le New Deal. Il convient noter que beaucoup d'éléments du New Deal ont été abandonnés, mais certains éléments tels que la Loi nationale de relations sociales qui a favorisé la syndicalisation de la main-d'oeuvre américaine sont toujours d'effet. Une part New Deal était le développement du Tennessee River Valley sous la société anonyme par actions contrôlée par l'Etat appelée l'autorité de vallée du Tennessee (T.V.A.). Une partie du nouveau revendeur a vu TVA en tant qu'entreprise publique en puissance. Ils ont espéré faire à TVA un modèle pour la création des unités politiques régionales qui remplaceraient des gouvernements d'état. Leur but n'a pas été réalisé. Le modèle pour TVA était les travaux de développement de fleuves effectués en Espagne dans les années 20 sous le gouvernement de Miguel Primo de Rivera. Jose Antonio Primo de Rivera, le fils de Miguel Primo de Rivera, était le fondateur du syndicalisme national de Franco.
Le régime corporatiste favorisent typiquement de grands projets gouvernementaux tels que TVA sur la base qu'ils sont trop grands pour être confiés à des entreprise privée.
Au Brésil le régime de Vargas a créé beaucoup d'entreprises publiques comme dans la production de sidérurgique qui il feutre étaient nécessaire mais l'entreprise privée a refusé de créer. Il a également créé un mouvement de travail organisé qui est venu pour commander ces entreprises publiques et transformé leur en drains aux effectifs pléthoriques et inefficaces sur le budget public.
Le corporatisme est basé sur un corps des idées qui peuvent être tracées par Aristote, loi romaine, structures sociales et légales médiévales, et dans la philosophie sociale catholique contemporaine. Ces idées sont basées sur les lieux que la nature de l'homme peut seulement être accomplie au sein d'une communauté politique. .......... Le noyau central de la vision corporatiste n'est pas ainsi le l'individu mais la communauté politique dont la perfection permet aux différents membres d'accomplir eux-mêmes et de trouver le bonheur. ............... L'état dans la tradition corporatiste est ainsi clairement interventionniste et puissant. Le corporatisme est collectiviste ; c'est une version différente de collectivisme que le socialisme mais c'est certainement collectiviste. Il place de l'importance sur le fait que la propriété privée n'est pas nationalisée, mais la commande et nationalisation de fait par le règlement est ainsi juste comme vraie. C'est nationalisation de fait sans être nationalisation de de jure.
Bien que le corporatisme ne soit pas un concept familier au grand public, la plupart des économies du monde sont corporatistes de nature. | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: La doctrine sociale du régime de Vichy Mer 26 Juil 2006, 10:15 am | |
| Source : http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/html/collaboration.resistance.html - Citation :
- La doctrine sociale du régime de Vichy (la Charte du travail )
"Il est vain de penser que des ouvriers puissent être heureux au sein d'une industrie en détresse ; la prospérité des entreprises conditionne le bien-être de leurs membres.
La pierre angulaire de la charte réside dans la création des comités mixtes sociaux , au sein desquels se trouveront réunis tous les membres d'une même profession.
Le comité social sera, pour la profession d'aujourd'hui - pour la corporation de demain -, le véritable animateur de la vie professionnelle. Lien de tous ceux qui concourent à une même production, il recevra, de surcroît, la mission d'assurer la gestion sociale de la profession (...).
L'expérience a montré que partout où les hommes de bonne foi se réunissent pour une explication loyale et franche, les oppositions s'atténuent, les malentendus se dissipent, l'accord s'établit, dans l'estime d'abord, dans l'amitié ensuite.
C'est en utilisant les bases de l'organisation professionnelle existante que sera réalisée, dans un esprit nouveau, la jonction de tous ceux que la vie sociale appelle à collaborer. Les syndicats ont donc leur place dans cet ordre nouveau. Ils auront la double mission de discipliner les libres réactions de leurs adhérents et de participer à la formation des comités sociaux.
Mais ces syndicats ne seront plus les syndicats de tendance du passé. S'ils demeurent voués dans chaque profession à la représentation d'une même catégorie sociale (patrons, ouvriers, cadres), ils seront désormais obligatoires pour être forts, uniques pour être francs. Leur activité sera désormais strictement limitée au domaine de leur profession. Ils vivront et fonctionneront sous l'autorité des comités sociaux et en s'inspirant de leurs doctrines qui ne sauraient être elles-mêmes que celles du Gouvernement." Loi du 4 octobre 1941 relative à l'organisation sociale des professions. Rapport au maréchal de France, chef de l'État français, cité in Coll., "Le Gouvernement de Vichy", Paris Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1972, p.337. | |
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| Sujet: Le corporatisme de Salazar Mer 26 Juil 2006, 11:30 am | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ant%C3%B3nio_de_Oliveira_Salazar - Citation :
- Antonio de Oliveira Salazar (né le 28 avril 1889 et décédé le 27 juillet 1970) était un économiste et un homme d'État portugais. Il a dirigé le Portugal durant 36 années, de 1932 à 1968, en tant que président du Conseil.
Arrivée au pouvoir
Issu d'un milieu agricole, Antonio Salazar fait ses études au séminaire, mais renonce à entrer dans les ordres pour s’orienter vers le droit. Il commence sa carrière comme professeur d'économie politique à l'Université de Coimbra en 1916.
Ses opinions et liaisons à la Jeunesse Catholique le font élire en 1921 pour un bref mandat de député catholique au Parlement mais abhorrant la politique parlementaire, il ne siège pas.
En 1926, une dictature militaire met fin à la République. Le Portugal vit alors une crise économique et militaire. En 1928, Salazar est nommé au poste de Ministre des Finances avec les pleins pouvoirs en matière budgétaire. En un an, il procède à un redressement économique spectaculaire : rétablissement de l'équilibre budgétaire et stabilisation de la monnaie, l'escudo.
En 1932 il est nommé Président du Conseil par le président de la République, le général António de Fragoso Carmona. Salazar consolide le régime autoritaire. Il introduit une nouvelle constitution qui lui confère les pleins pouvoirs et le contrôle total de l'État : c'est l' Estado Novo (État Nouveau).
L'État Nouveau ou le fascisme portugais
C'est un régime politique nationaliste, plutôt proche de l'idéologie fasciste de Benito Mussolini, et surtout fondé sur le catholicisme et l'anti-communisme. En revanche, il n'y a presque pas de culte de la personnalité, Salazar étant connu pour son mode de vie simple, voire ascétique. La devise du régime était le Triple F pour Fado, Fatima, Football.
Dès lors, Salazar maintient son hégémonie personnelle avec le soutien de riches propriétaires, d'industriels, et de banquiers. Les syndicats et la presse indépendante sont abolies ainsi que toute opposition politique, dissidence ou autre institution hostile. Il crée le parti unique, l'Union Nationale, sur lequel il s'appuie et favorise l'Église catholique et les corporations pour contrôler socialement les portugais.
En économie, Salazar impose, surtout à partir de 1933, un régime corporatiste, inspiré des encycliques pontificales. Le corporatisme portugais se distingue du système italien en laissant une véritable autonomie aux corps de métier et à l'Église catholique, ce qui lui vaut d'être plébiscité en France par l'extrême-droite et la partie de la droite tentée par la solution corporatiste. C'est tout particulièrement net pour les questions agricoles.
Il introduit en 1933 une police politique secrète, la PVDE (Police de Vigilance et de Défense de l'État) plus tard appelée PIDE (Police Internationale de Défense de l'État) et encore plus tard après sa mort DGS (Direction Générale de Sécurité). L'armée et la police politique sont la base du régime.
Il réussit à stabiliser les finances grâce à une politique monétaire restrictive.
Durant la Guerre civile espagnole, il apporte son soutien à Francisco Franco dans sa lutte contre les Républicains. Il ouvre ses ports au transit de matériels d'armements (armes, avions) fournies par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste au profit des nationalistes espagnoles. L’aide de Salazar, dans les six premiers mois du conflit, s’avère absolument décisive dans la victoire de Franco en 1939. Les relations personnelles entre les deux hommes ne seront cependant jamais amicales.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à maintenir une neutralité apparente (pour préserver l'alliance avec le Royaume-Uni) bien que dans un premier temps ses affinités idéologiques lui fassent préférer une victoire des forces de l'Axe allemand. Salazar est également méfiant envers Hitler, qui dans une carte du Lebensraum, prévoyait l'annexion du Portugal (en raison notamment de l'intérêt du pays et de ses colonies). Il signe avec Franco un pacte de neutralité vis-à-vis du conflit.
Il maintient également des relations commerciales avec les deux forces, ce qui bénéficie à l'industrie portugaise. Il fournit quelques métaux rares (tungstène) au régime nazi et laisse quelques centaines de militants fascistes portugais s'engager dans la Division Azul, mais, sentant venir la défaite du Troisième Reich, il permet en août 1943 aux Alliés d'installer une base militaire dans les Açores pour surveiller l'Atlantique et lutter contre les U-Boots. Le 4 mai 1945, lors de l'annonce de la mort d'Hitler, il fait mettre les drapeaux en berne : une demi-journée de deuil national est décrétée.
Parallèlement, environ 100.000 juifs se réfugièrent au Portugal pendant la guerre.
Salazar donne des instructions explicites à ses ambassadeurs pour qu'ils limitent la concession de visa aux personnes prétendant fuir la France, quand celle-ci fut envahie par l'Allemagne. Pendant l'été 1940, Aristides de Sousa Mendes, consul portugais à Bordeaux concède des visas en grand nombre et sauve beaucoup de juifs de l'Holocauste. Salazar le démet de ses fonctions mais après la fin de la guerre, il se félicite publiquement que le Portugal ait sauvé autant de juifs. Aristides de Sousa Mendes, mort en 1954, n'est réhabilité que dans les années 1980 après la Révolution des œillets.
En 1949, le Portugal intégre l'OTAN en raison du fort sentiment anti-communiste de Salazar.
Guerre Coloniale
Défenseur d'une politique colonialiste, Salazar souhaite maintenir l'unité territoriale du Portugal continental, insulaire et ultra-marin, alors que le reste des nations européennes décolonisent progressivement l'Afrique. La guerre coloniale ne s'acheva qu'après la Révolution des œillets.
Il pratique une politique isolationniste sous le slogan « fièrement seuls ». Isolé, le Portugal vit une époque de récession économique et culturelle.
Les élections présidentielles de 1958, auxquelles l’opposition présente comme candidat le général Humberto Delgado, marquent le début d’une crise politique interne. Salazar introduit quelques réformes plus symboliques que réelles. Mais les méthodes de gouvernement ne changent pas. La répression s’accentue et atteint son point culminant en 1965, avec l’assassinat en Espagne de Humberto Delgado, devenu le symbole de l’opposition anti-salazariste et de son secrétaire, commis par la police politique portugaise.
Son pouvoir est à son apogée quand il doit y renoncer en 1968, en raison d'une hémorragie cérébrale. Ayant été nommé "Président du Conseil honoraire", personne n'ose lui annoncer qu'il n'a plus les rênes du pouvoir.
Le professeur Salazar meurt en 1970.
Révolution des œillets
Son successeur est Marcelo Caetano, qui restera au pouvoir jusqu'en 1974 dans un pays affaibli. Il sera renversé lors de la Révolution des œillets par les "capitaines d'avril". | |
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| Sujet: Le corporatisme de Franco (ou le franquisme) Mer 26 Juil 2006, 11:43 am | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Franquisme - Citation :
- Le franquisme désigne le nom donné au régime politique espagnol sous la dictature du général Francisco Franco, entre la fin de la guerre civile de 1936, et la dissolution des institutions franquistes en 1977, durant le processus de la Transition démocratique espagnole.
Le régime qui prend forme à partir du 1er octobre 1936 n'est pas une idéologie politique en soi mais un ensemble de valeurs conservatrices et nationalistes basées sur l'autoritarisme et établi par les forces victorieuses de la guerre civile, rassemblées autour de la figure patriarcale de Franco.
Les principales caractéristiques de cette dictature évolueront en plusieurs étapes durant les 37 années de régime. Au franquisme triomphant de 1939, qui se nourrit des vertus martiales et des mythes impérialistes, succèdera une étape moraliste et pieuse qui fait du prêtre le héros espagnol par excellence. Puis, les impératifs diplomatiques mettront un terme à l'autarcie économique et inscriront le développement capitaliste à l'ordre du jour. Enfin, après quelques velléités d'ouverture dans les années 60, les années soixante-dix virent le régime se crisper pour se terminer finalement dans la répression.
Lois Fondamentales de l'Etat franquiste
Les Lois Fondamentales de l'Etat (Royaume) ou, Leyes Fundamentales del Ėstado (Reino) connues comme l'ensemble de sept lois qui organisaient les pouvoirs de l'État pendant le régime du général Franco. Plus que d'une Constitution, il s'agissait d'une Charte accordée, puisqu'elles n'avaient pas été élaborées ni approuvées par des représentants populaires.
Charte du Travail de 1938
Elle fut influencée par la Carta di Lavoro. Elle régule et organise le travail et la vie économique. On y établit les limites d'une journée de travail et les rétributions minimales, mais toutes ces concessions étaient soumises à l'intérêt de la nation. Loi Constitutive des Cortès de 1942. Elle fut élaborée dans la perspective de la victoire des alliés. On crée des cortès comme instrument de collaboration et auto-limitation, pour préparer et élaborer les lois.
Charte des Espagnols de 1945
On fixe les droits et les devoirs des Espagnols. On essaye d'envoyer un message de démocratisation à Potsdam.
Loi du Référendum National de 1945
On établit l'utilisation du référendum pour les affaires importantes. La loi de Succession au Chef de l'Etat rend obligatoire le référendum pour modifier les lois fondamentales. La loi de Succession du Chef de l'Etat de 1947. Régule la succession. L'Espagne se configure comme un royaume. Franco est Chef d'État à vie. On crée le Conseil du Royaume et le Conseil de Régence. Loi des Principes du Mouvement National de 1958. Établit des principes directeurs de l'ordre juridique franquiste. Loi Organique de l'État de 1967. On énumère les fins de l'État, on fixe les pouvoirs du chef de l'État et on déclare sa responsabilité politique. Postérieurement à la mort de Franco, une autre loi sera approuvée avec rang de Loi Fondamentale, la Loi pour la Réforme Politique de 1977 qui, en réalité, établit les conditions minimales pour choisir des Cortès par le suffrage universel et habilite pour la même procédure à la réforme constitutionnelle des lois fondamentales. Celle-ci fut l'instrument juridique qui avait permis d'articuler la Transition espagnole.
Caractéristiques du régime
Régime de parti unique selon les modèles dictatoriaux et réactionnaire. Substitution de la démocratie parlementaire par le système de la Démocratie organique. Concentration de pouvoirs dans la seule personne du Caudillo. Développement du culte de la personnalité analogue à celui de tous les régimes autoritaires (Hitler, Mussolini, Staline, Mao, Ho Chi Minh, Fidel Castro ....). Restriction de la liberté d'opinion, d'association et de réunion. le catholicisme est fait religion d'état. Mise en place d'un régime proche du National-catholicisme.
Idéologie
L'idéologie franquiste exaltait une Espagne traditionaliste et antimoderniste, fondée notamment sur la religion catholique et le corporatisme. Elle doit beaucoup au départ à la Phalange fondée en 1933 par José Antonio Primo de Rivera dans la mouvance du fascisme italien. Elle se présentait comme une relecture de la pensé traditionaliste qui avait séduit la classe dirigeante après la Restauration bourbonienne de la fin du XIXe siècle. D'autres apports complèteront cette "idéologie franquiste" tels l'évocation mythique d'un passé glorieux (l'esprit de croisade reconquérante des rois catholiques), le réflexe anti-libéral hérité de l'absolutisme de Ferdinand VII ou encore l'hostilité viscérale qu'inspirent au caudillo le marxisme, la libre pensée et la franc-maçonnerie.
Idéologie
On assimile parfois Franco au fascisme. En fait le fascisme espagnol est d'abord muselé, puis détruit par Franco. L'idéologie franquiste procède d'un esprit conservateur et réactionnaire, ce qui contredit les ambitions sociales et les visées expensionistes du fascisme.
La propagande franquiste met l'accent sur les valeurs traditionnelles nationalistes et religieuses, dont le sommet est le terme de "croisade" qui en est le leitmotiv.
Le national-catholicisme
Dès le début de la guerre civile, la grande partie de l’église catholique s'était rallié et avait apporté son appui à Franco, mais l’attitude du Vatican demeura secrète et ambiguë à maint égards.
Franco reconnaît le catholicisme comme religion d’État (signature d'un concordat), rétablit le budget du culte, rétablit des aumôneries dans les écoles, les syndicats, l’armée. Vers la fin de la guerre civile, la Phalange est progressivement écartée du pouvoir au profit de l’Eglise catholique. Ainsi le franquisme s'oriente davantage vers un cléricalisme et l’Eglise catholique d’Espagne, devient étroitement liée au pouvoir et participe activement à la persécution des opposants politiques. Le clergé mena régulièrement des actions de délation auprès des tribunaux franquistes à l'encontre des paroissiens restés fidèles aux idées républicaines ou des communistes (ex-communiés par définition).
Elle a aussi étroitement collaboré en fournissant le personnel des établissements pénitentiaires, notamment auprès des prisons pour femmes et des maisons de correction pour jeunes. Les ex-détenus ont publiquement accusé le personnel clérical d'appliquer des mauvais traitements sur les plans physique et psychologique. L’Eglise est représentée au début surtout par l’ action catholique, puis ensuite dans les années 1960 par l’Opus Dei
Organisation de l'État
Depuis les premiers décrets de son beau-frère et ministre, Ramón Serrano Súñer (1938-1942) jusqu'à la fin du régime, en passant par le règne censorial de Gabriel Arias Salgado, (1951-1962), le régime mit en place un kaléidoscope d'organismes plus ou moins concurrents qui se sont assigné pour tâche de contrôler l'éducation, toute forme culturelle ou artistique. Enfin sous l'impulsion d'Arias Salgado, une structure administrative qui deviendra peu après le ministère de l'Information et du Tourisme fait quadriller l'ensemble du territoire national par de vigilants "délégués" départementaux dévoués aux principes
Le Parti unique
Le Mouvement national est le seul parti autorisé en Espagne à partir de 1937. Franco préside son bureau politique et nomme environ le quart de ses membres de son conseil national.
Depuis avril 1937 (date de dissolution des partis politiques), la Phalange Traditionaliste et de las J.O.N.S. (FET-JONS) et différents groupuscules de droite sont regroupés au sein d'un parti unique et unificateur, le Movimiento, permettant à Franco de s'approprier les arcanes du pouvoir.
Parmi ces groupuscules et partis de droite aux différentes tendances idéologiques et sociologiques, on distingue : des anticommunistes, des "petits bourgeois", des fascistes, des anticléricaux, des conservateurs, des réactionnaires, des démocrates-chrétiens, des carlistes, des monarchistes, des républicains conservateurs… Franco saura parfaitement manœuvrer au sein du movimiento tous ces courants opposés.
Son influence cependant fut déterminante au cours du conflit et pendant l'immédiate après-guerre bien que le radicalisme pur et souvent sincère de ses premiers leaders ait péri avec eux dans les combats. Bien que les phalangistes aient siégé dans la plupart des gouvernements de Franco, il fut difficile de percevoir dans ce mouvement un défenseur efficace du régime. D'autre part beacoup des anciens phalangistes de l'époque Primo de Rivera étaient des hommes assez âgés ou des hommes d'affaires, habiles qui tirèrent profit de l'expansion industrielle et économique mais aussi de la corruption et du mercantilisme que connu l'Espagne sous le régime franquiste.
Démocratie organique
Dans la démocratie organique, la volonté populaire est representée par la famille, la municipalité et le syndicat. La désignation des représentants devant les Cortès ne se fait pas au suffrage universel mais par désignation du gouvernement, ou élus par des corporations économiques et culturelles (système du corporatisme).
Les syndicats verticaux (sindicatos)
Ces derniers sont responsables devant le ministre de la Phalange en tant que tels. Il constitue une sorte d'alternative de front du travail de la Phalange, réunissent les travailleurs, les employeurs et le gouvernement dans des groupements selon le type de métiers ou d'industrie. Le chef de chaque syndicat est nommé par Franco. Ce national-syndicalisme est bureaucratisé et officiel est fondé sur un principe : toutes les questions relatives au travail relèvent d'une commission tripartite. Si un employeur n'a pas le droit de licencier un travailleur ni de le payer au seuil d'un salaire minimum, ce dernier ne peut user le droit de faire grève. Lorsque un conflit de travail se produit, il est réglé au siège local du syndicat par une commission mixte. On peut par contre mesurer le courage extraordinaire qu'il fallut aux mineurs de charbon asturiens pour mener une grève efficace que celle de 1962. Il durent assumer sur le plan financier le coût de la non-indemnisation de leur action. | |
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| Sujet: Le corporatisme de Franco (ou le franquisme) Mer 26 Juil 2006, 11:44 am | |
| - Citation :
- Le système judiciaire
Les juges peuvent être nommés à des postes peu recherchés par le ministre de la justice de Franco. Les juridictions civiles peuvent être également déssaisies au profit de tribunaux militaires. Ces derniers sont issus directement de l'autorité des Forces Armées dont Franco est le chef suprême. Leur mission consiste en ce que chaque fois que le gouvernement souhaite qu'une affaire soit jugée rapidement et secrètement, ils décident qu'elle engage la sécurité de l'État et la renvoient devant un tribunal militaire.
La figure du Caudillo, un nouveau culte de la personnalité
Proclamé chef de l'Etat, Franco est responsable seulement devant Dieu et la nation, chef du conseil suprême de la défense. Appelé Caudillo, les monnaies frappées sous le régime affirment que Franco est Caudillo d’Espagne par la grâce de Dieu. Ce qui lui confère un pouvoir de droit divin. Par ailleurs il renforce par ce biais en Espagne le mythe de l'Hispanité et celui du ¡Viva el Cristo Rey!.
La loi du 8 août 1939 concentre tous les niveaux de pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) entre les mains du dictateur. Le Caudillo dirige le pouvoir militaire jusqu'à la fin de la dictature. Beaucoup de généraux sont présents dans les gouvernements de Franco. Il arbitre cette armée grâce à son habileté à ménager les différents courants sans en favoriser aucun en particulier.
En 1945, Franco proclama une "Déclaration des Droits de l'Homme" (Fuero de le los Españoles), tout en assouplissant une loi de 1937 obligeant militaires et fonctionnaires à faire le salut fasciste lors des cérémonies officielles.
Restriction de libertés
Espagne franquiste et droit de la presse
C'est durant la guerre civile, dans les zones conquises que les militaires promulguent, avec la loi de 1938, une première censure concernant la liberté de la presse, et contrôlent l'encadrement des journalistes. Seule la presse dépendant directement de l'Église catholique échappe au contrôle de cette censure. En 1966, une nouvelle loi réformiste tend à libéraliser le droit à la liberté d'expression, toutefois, les sanctions du régime appliquent des sanctions sous forme de fortes amendes, voire de saisie de certains périodiques ou ouvrages, ce qui amène la presse à pratiquer une politique d'autocensure. Après avoir bénéficié d'une grande liberté, la presse catholique dissidente fera l'objet d'un contrôle des fonctionnaires du ministère de l'Information. Il est à noter que l'Eglise catholique espagnole continua dès cette époque à appliquer une forme de censure sur l'ensemble des médias. Elle prit le contrôle des réseaux radiophoniques, notamment la chaîne COPE, et les publications des Éditions catholiques actionnaire de la presse périodique de Madrid comme Ya. L'Église catholique institua en son sein la formation et la formation continue des journalistes à l'Université Menéndez Pelayo et dispensa les cours à l’Instituto del Periodismo.
Evolution du régime
1939-1949: L'après-guerre civile et isolement international Le franquisme est donc bien installé au sortir de la guerre en Espagne. Le régime est d’ailleurs soutenu par une partie des espagnols qui furent marqués par l’exécution des 6000 prêtres par le fanatisme de certains Républicains durant la guerre civile. Certaines catégories sociales appuient le Caudillo plus que d’autres : il s'agit des grands propriétaires terriens,de la haute bourgeoisie industrielle et financière, des classes moyennes choquées par la dureté de la vie en zone républicaine pendant la guerre… Selon Franco, le pays avait besoin d’une direction et non d’une doctrine. Ce régime dictatorial n’a pas de fondements doctrinaires. Franco n’apporte pas d’idées politiques nouvelles. Le franquisme va évoluer en privilégiant certains acquis plus que d’autres par la suite. Lors de son coup d'État, Franco obtint notamment le soutient de laLuftwaffe, du Reich allemand. Le régime modère son idéologie fascisante dans les années 60 pour une conception plus libérale du pouvoir politique et de l'économie; il le reste beaucoup moins au niveau des mœurs et de son imprégnation du catholicisme.
Suite à la guerre et jusqu’en 1944, le régime est très répressif : anciens Républicains emprisonnés (500 000 détenus en 1940), exécutions capitales d’opposants… Franco achève la contre-révolution débutée en 1936. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Franco passe de la neutralité à la non-belligérance en 1940, pour revenir à la neutralité en 1944. L’Espagne n’intervient presque pas dans la guerre malgré l’aide reçue par l’Allemagne et l’Italie. Elles fournit cependant ses ressources naturelles à l'Allemagne et envoie des troupes en Sibérie, la división Azul. Pendant cette période, le rôle de la Phalange dans l’exercice du pouvoir est déterminant. Elle contrôle la police politique, l’éducation nationale, l’action syndicale, la presse, la radio, la propagande et toute la vie économique et syndicale. En 1947, est affirmé le caractère monarchique de l’Etat espagnol. L’Espagne est un royaume sans roi où Franco décidera de qui régnera et quand.
1950-1959: Alliance avec les États-Unis et guerre froide
En avril 1954, Juan Carlos est désigné comme successeur de Franco à sa mort. Il devra sa légitimité à l’investiture de Franco et non à l’hérédité dynastique. La guerre froide permet à Franco de bénéficier du plan Marshall en 1950 et d'accueillir et défiler à Madrid triomphalement avec le président Dwight Eisenhower, un des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. En 1953, Franco a conclu un traité avec les USA, les Pactes de Madrid, qui confère à cette puissance un accès à plusieurs bases militaires et navales espagnoles en échange d’une aide militaire et économique faisant de l'Espagne un membre important du bloc anti-communiste dans le contexte ouest-européen. En 1955, le pays est admis au sein de la communauté internationale lors de son adhésion officielle aux Nations unies (ONU). Suite à certaines contestations au milieu des années 50 dues à des conditions de vie médiocres, Franco décide de changer les équipes en place. Cela au profit de plus de libéralisme, c’est l’apogée de l’Opus Dei. La remise en marche économique du pays est en place.
1960-1972: Essor économique
En 1960 est instauré un plan de stabilisation. Il y a incitation au tourisme de masse avec 1.400.000 visiteurs en 1955, et 33.000.000 en 1972, développement de la production industrielle qui passe d’un indice 100 en 1962 à 379 en 1976. De 1964 à 1967 se déroule le grand plan de développement économique qui constitue une étape de plus. Depuis la fin des années 60, le PNB augmente de plus de 7 % par an. Un vent de réformes souffle depuis la même date. Malgré cela, à partir de 1967, l’opposition à Franco est de plus en plus forte : grèves, manifestations d’étudiants, attentats d’autonomistes basques. L’Église catholique cesse d’être un appui pour le régime et se range dans l’opposition à partir de 1970 Il n'est pas rare de constater que des groupes catholiques prirent ouvertement parti pour les travailleurs dans leur lutte contre le gouvernement franquiste lors des grèves des mineurs de charbon des Asturies dès 1962. Le pouvoir du dictateur s'affaiblira progressivement.
1972-1976: crise du régime, mort du dictateur et dissolution des institutions
Franco vieillissant, il cède en juillet-septembre 1974 les fonctions de chef de l’État à Juan Carlos, puis il meurt le 20 novembre 1975. Juan Carlos est alors couronné roi d’Espagne conformément à la promulgation d'une loi de succession précisant notamment que l'Espagne est un état catholique et social constitué en royaume en accord avec ses traditions. Ce qui signifie que le pays était resté un royaume sans roi pendant la dictature.
Bilan du franquisme
Le régime évolue entre 1939 et 1975. Ce régime dictatorial fut d'abord très répressif afin d’asseoir la mise en place du pouvoir. Franco concentre tous les pouvoirs jusqu’à sa mort tout en amenant progressivement l’Espagne vers une politique économique plus libérale.
Le Caudillo pratique l’immobilisme politique fondé sur l’arbitrage par lui-même des différents courants d’idées. De l'intérieur, cet immobilisme s'est manifesté dans la famille (on ne pouvait pas divorcer une fois marié), dans l'espace public (interdiction de réunion et de regroupements pour raison d'État) et dans l'économie (le système mis en place ne permettait pas le dépot de bilan d'une entreprise). Nul étonnement donc que lorsque se termina la nuit espagnole tout le monde sorte dans les rues et profite de la movida dans les métropoles. La société espagnole subit une mutation économique favorable en presque 40 ans. L’agriculture se modernise et une société industrielle et urbaine supplante la société rurale du pays. Le développement économique crée ainsi de nouveaux pôles industriels en plus du Pays Basque et de la Catalogne : Madrid, Saragosse, Valence. La revendication autonomiste a disparu en devenant plus politique et culturelle. Les systèmes de valeurs ont évolué. Dans ce contexte l'Espagne offre un environnement touristique considérable, Il y a évolution au niveau sociologique et de nouveaux droits éthiques sont légiféré, comme le droit au divorce, à la contraception, à la liberté sexuelle .
L'après-franquisme a encore été marqué par le putsch raté du colonel Tejero le 23 février 1981 aux Cortes. Dans les années qui suivirent, les gouvernements espagnols ne remettront pas en cause le sytème économique adopté dans les années soixantes qui avaient valu des taux de croissance annuels de 8% mais ils supprimeront les structures et législations archaïques de l'époque franquiste.
Condamnation du régime
Des Institutions démocratiques, des ONG et des partis politiques participent depuis la stabilisation du régime démocratique en Espagne durant les années 1980 à la réparation des victimes du régime franquiste, en promouvant differentes actions sur le plan international et national:
Conseil de l'Europe: le 4 novembre 2005 un rapport de recommandations de l'assemblée parlementaire déclare dans le document Doc. 10737 la Nécessité de condamner le franquisme au niveau international [1]. Le rapport soutient que la violation des droits de l’homme n’est pas une affaire interne qui ne concerne que l'Espagne seule, raison pour laquelle le Conseil de l’Europe est prêt à engager un débat sérieux sur ce sujet au niveau international. En outre, l’Assemblée demande au Conseil des Ministres de déclarer le 18 juillet 2006 comme journée officielle de la condamnation du régime franquiste. Amnesty International: a dénoncé l'amnistie générale pratiquée à l'encontre des tortionnaires et collaborateurs du régime lors de la transition démocratique espagnole ainsi que l'absence de réhabilitation de la mémoire des victimes du franquisme. Depuis le début des années 80, de nombreuses initiatives politiques et citoyennes visent à retirer des lieux publics les symboles de l'ex-dictature, comme les statues, à rebaptiser les noms des rues et celles des institutions, établissement scolaires qui portent les noms liés au généralissisme et à celle de ses partisans dans le but d'éviter de répéter les erreurs du passé et de condamner les crimes commis. Des témoignages historiques et scientifiques relatent que dans l'immédiate après-guerre des psychiatres de la junte ont effectué des expérimentations sur les prisonniers politiques pour identifier les gènes communistes. Il s’agissait sur le plan historique de l’une des premières tentatives systématiques de mettre la psychiatrie au service d’une idéologie. Des documents publiés récemment révellent le projet conçu par le psychiatre en chef de Franco, le docteur Antonio Vallejo Nágera, pour identifier le bio psychisme du fanatisme marxiste.
La répression franquiste comparée aux totalistarismes, témoignage d'un opposant
Le régime est militaire et répressif mais, malgré la présence insistante de la Gestapo dans les années 1940-1941, malgré le rôle de l'armée responsable de l'ordre et de la répresion - ou, pour employer une périphrase de Franco, chargée de "nettoyer le terrain où sera construit notre édifice" - , malgré les excès d'une police politique, on reste loin des méthodes nazies ou staliniennes. Au lendemain de la guerre civile, la peur régnait, mais les critiques contre les orientations du régime et de son gouvernement s'exprimaient à haute voix et s'écrivaient même dans certains journaux autorisés.
Jorge Semprun, qui passa sa vie à lutter contre le régime affirme lors d'une interview réalisée en 1981 sur les écrivains en exil:
" La répression franquiste, qui a été très brutale, n'est pas comparable aux répressions staliniennes. Elle n'est pas comparable parce qu'elle n'a pas les mêmes moyens, parce qu'elle compte ses victimes par centaines ou milliers mais pas par millions. Je connais beaucoup de gents qui ont passé quinze ans dans une prison franquiste, ce qui est monstrueux; mais une prison franquiste, comme celle de Burgos, comparée à un camp soviétique, c'est de la rigolade. Les détenus recevaient des paquets, ils avaient une vie politique. Pendant des heures entières ils se dispensaient des cours. Ils arrivaient à voir des contacts avec l'extérieur et dans leur trou avaint des postes de radio. Les bonnes sœurs étaient aimables et faisaient passer des lettres. Ils avaient des visites non pas tous les six mois, mais deux fois par semaine. Je le rappelle afin de faire comprendre à un certain nombre d'intellectuels espagnols qu'ils ont, bien sûr, vécu la dictature et la répression, que tout cele était horrible, mais quils ne sont pas pour autant le nombril du monde, et que les souffrances endurées par l'Espagne n'ont pas été les les plus intolérables du XXe siècle. Il faut garder le sens des proportions nécessaire. | |
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