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| S'il y avait plus de bon sens au Liban ... | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: S'il y avait plus de bon sens au Liban ... Lun 31 Juil 2006, 2:45 pm | |
| Source : http://www.chretiente.info/spip.php?breve1407 A Beyrouth, les chiites viennent dormir dans des écoles chrétiennes24 juillet 2006 - Citation :
- Lorsque Faten Fneish, une chiite du Liban sud, a entendu le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, annoncer que des jours difficiles attendaient les habitants de la région, elle n’a pas hésité longtemps. Elle a ajusté son foulard, rassemblé ses cinq enfants, et pris le chemin des régions chrétiennes.
"Nous sommes venus ici parce que c’est une région chrétienne qu’Israël ne bombardera pas", explique cette mère de famille qui campe dans la cour d’une école du quartier de Karm Al-Zaytoun, à Beyrouth.
Comme des dizaines de milliers de chiites du Liban sud, l’offensive israélienne, déclenchée après la capture le 12 juillet de deux soldats israéliens par le parti chiite du Hezbollah, l’a contrainte à fuir son village, Maarabun, pour se réfugier dans la capitale.
L’école où elle a trouvé où dormir avec ses enfants est ornée d’un vieux portrait du président Béchir Gemayel, tué quelques jours après son élection en 1982 dans le sillage de l’invasion israélienne lancée pour chasser les combattants palestiniens du Liban. Il serre la main à une autre figure de la lutte des chrétiens pour maintenir leur influence face à la revendications des communautés musulmanes, le chef de la milice des Forces Libanaises, Samir Geagea, libéré récemment après 11 ans en prison.
Pour les chiites, ces deux personnages sont restées les symboles des combats qui ont ensanglanté le pays pendans les années de la guerre civile. Mais aujourd’hui, c’est sous leurs effigies, qui rappellent les années noires du Liban, que s’abritent ceux qui redoutent qu’elles ne reviennent.
"C’est la première fois que nous avons osé venir dans un quartier chrétien", admet Labibeh Khorshid, serrée dans son voile traditionnel. "Au début, on avait l’impression d’être indésirables. Les gens nous jettaient des regards désapprobateurs ou faisaient des commentaires sur notre voile. Maintenant, tout va bien. On nous offre des vêtements, des médicaments, tout", assure-t-elle.
"C’est le malheur qui nous unit", ajoute-t-elle, en serrant contre elle son fils de 10 ans, Tamer dont les yeux brillent de joie. "Quand les gens sont abandonnés à leur propre sort, ils peuvent vivre ensemble en paix et en harmonie. Ce sont les politiciens et les leaders qui suscitent les frictions", assure Labibeh.
C’est cette conviction qui a inspiré deux jeunes volontaires à organiser dans cette école chrétienne l’accueil des déplacés chiites. Ils sont frères jumeaux, et s’appellent ... Guevara et Fidel ( !) "Un magasin près de l’école a refusé au début de servir les déplacés", explique Guevara, "mais maintenant il offre gratuitement des glaces aux enfants".
Dans la cour de l’école, un homme dessine avec soin des caractères arabes sur le mur. Il veut ainsi remercier les résidents du quartier pour leur solidarité avec les déplacés du Liban sud. "Nous, les habitants du sud ...", disent les premiers mots de ce qui sera un poème de gratitude.
Plus d’un demi-million de Libanais ont été jetés sur les routes par les violences et la crainte d’une escalade des opérations militaires israéliennes contre les combattants du Hezbollah. La capitale libanaise, relativement épargnée par les raids et bombardements israéliens, s’est transformée en sanctuaire pour les déplacés, qui ont pris leurs quartiers dans les écoles et les jardins.
Dans des villages chrétiens du sud, épargnés par les raids, même les couvents ont ouvert leurs portes aux fuyards épuisés qui tentent d’échapper au bombardiers israéliens, en maraude dans le ciel du Liban.
"L’annné dernière, nous lancions des slogans hostiles les uns contre les autres", commente Hussein Ismaïl, 17 ans, qui se souvient des tensions entre les communuautés libanaises —chiites, sunnites et chrétiens— après l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et le départ des troupes syriennes du Liban. "Maintenant nous nous aidons face à un ennemi commun". | |
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