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 LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?

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Stans
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MessageSujet: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMar 29 Aoû 2006, 4:31 pm

LU SUR VOXLATINA


Source : http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1976

Citation :
Francosphère - France - Belgique

LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?

Paris, le dimanche 16 juillet 2006 - À moins de 300 km de Paris, l’éclatement de la Belgique est en marche : les Flamands veulent leur Etat, ethniquement homogène, unilingue et uniculturel, en larguant la charge, lourde à leurs yeux, de la Wallonie francophone, et seul le sort à ce jour incertain de Bruxelles semble encore contenir l’irrésistible mouvement d’implosion de l’actuelle Belgique. Mais lorsque cet événement surviendra, que pourra et devra faire la France, que de nombreux Wallons considèrent comme leur « vraie patrie » ? Albert SALON, Président du FFI-France, et Denis GRIESMAR (photo), Délégué à la diversité culturelle, nous livrent ici leurs arguments, «entre non ingérence et non indifférence».

En 1967, le Général lança son « Vive le Québec libre ! » du balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal. En dehors d’Ottawa, les critiques les plus indignées du « Général fou » vinrent des media français.

L’un des arguments entendus contre ce crime de lèse-majesté-anglo-saxonne fut : « Que dirions-nous si un dirigeant de l’Allemagne venait crier à Strasbourg, au balcon de l’Aubette : « Vive l’Alsace libre ! » ou, ce qui reviendrait au même en l’occurrence : « Elsass, heim ins Reich ! ».

Nos journaleux incultes ou malveillants oubliaient simplement que le Québec n’avait jamais eu avant 1967 la possibilité de s’auto-déterminer, et que ses révoltes, notamment des Patriotes en 1837-38, avaient été écrasées sans pitié. Alors que l’Alsace avait eu cette possibilité en 1790, à la fête de la Fédération, et sous d’autres formes depuis lors.

La situation de la Belgique, et celle des Wallons et Bruxellois francophones en son sein, sont bien différentes de celles du Canada et du Québec.

Ce ne sont pas, en effet, les francophones qui veulent secouer un joug flamando-impérial. Ce sont les Flamands qui veulent constituer leur Etat flamand ethniquement homogène, unilingue et uniculturel, en larguant la charge, lourde à leurs yeux, des francophones.

Les Français, leurs media, leurs dirigeants de minces culture historique et vision, ignorent ce qui se prépare à moins de 300 km de Paris : l’éclatement de la Belgique. Ils ignorent aussi qu’il n’y a jamais eu de « nation belge », seulement un Etat de fait.

La récente apparition d'un vote en deux blocs nationaux antagonistes au Parlement belge, au-delà des clivages partisans, sur la question brûlante de l’avenir de l'Etat très souvent appelé « Belgium », illustre de manière frappante le "divorce belge", entamé depuis plusieurs décennies. Les Flamands veulent leur Etat, la seule pierre d'achoppement restant le sort de Bruxelles-capitale, ville d’un million d’habitants à 90% francophones, mais située en territoire historiquement flamand, et dont les Flamands ont fait la capitale de leur Région Flandre. Les Wallons, qui eussent pu faire de même pour leur Région Wallonie, ont préféré prendre Namur comme capitale régionale, laissant le terrain bruxellois à leurs voisins.

Eclatement sous la poussée des seuls Flamands, bien plus riches, et peu partageux à l’égard de gens du « sud » jugés peu sérieux et encalminés.

En effet, les Wallons, et surtout les Bruxellois, loin d’avoir une démarche « québécoise », restent largement « belgicains ». C’est-à-dire accrochés aux lambeaux de l’unité belge, d’un Etat qu’ils dominèrent au 19ème siècle : le Roi, la Sécurité sociale, l’équipe de foot des « Diables rouges », et un mythe historique, le reste étant de plus en plus séparé en deux entités flamande et « autre », y compris les chemins de fer de la SNCB…

Les Français, « sonnés » à Waterloo, résignés aux traités de 1815 enlevant des parts de France et les incluant dans les Pays-Bas, puis habitués, après la Révolution de 1830, à voir une Belgique, désormais séparée des Pays-Bas, dressée par la Sainte Alliance en fait contre la France, considèrent que la frontière est intangible.

Sage attitude de non ingérence, si elle consiste à éviter que le status quo ante soit remis en cause par la seule France.

Mais attitude qui devient étrange et coupable indifférence, si elle consiste à s’interdire d’imaginer que les Wallons et peut-être les Bruxellois, largués par les Flamands devenus indépendants, puissent un jour, désemparés, se constituer en une Belgique résiduelle (Royaume ou République ?...), ou en une République seulement wallonne, et prendre l’initiative de demander, sinon une réunion avec la France à l’instar de la RDA avec la RFA, du moins des relations quasi fédérales ou, en tout cas, très étroites, avec la France.

Encore plus étrange, cette attitude d’autruche est répandue aussi dans les milieux souverainistes français ! Alors qu’elle est en résonance avec les politiques liées de l'U.E. et des Etats-Unis tendant à l'éclatement en grandes et petites régions des Etats européens continentaux, et d'abord du parangon d'Etat-Nation républicain qu'est la France (1).

Heureusement, le tout récent référendum italien montre les limites du processus de destruction des nations sous la poussée de l'Empire, et les résistances qu'il rencontre un peu partout.

Or, la demande de coopération inter-étatique de la nouvelle Belgique résiduelle avec la France serait sans doute très forte, dans la logique de la très grande proximité culturelle, de l’imbrication économique de plus en plus étroite depuis quelques décennies, et des solides implantations croisées des grandes entreprises des deux pays.

A fortiori, dans le cas où, Bruxelles étant devenue une sorte de région européenne ou district fédéral co-géré, la seule Wallonie se constituerait en Etat, quitte à laisser la petite région germanophone d'Eupen et Saint-Vith (70.000 habitants) glisser vers l'Allemagne.

Peut-être serait-ce là la meilleure solution. L'existence de deux Etats affinitaires entièrement francophones, travaillant ensemble dans bien des domaines importants, démultiplierait l'influence de chacun d'eux et de la Francophonie sur le continent et dans le monde.

A plus forte raison encore faudrait-il préparer une réponse claire de la France au cas où une majorité forte se dessinerait en Wallonie pour une réunion avec la France, sous la forme d'une région ordinaire ou d’une région à statut spécial, à négocier...Cela fait très peur à beaucoup d’élites françaises, qui déconseillent vivement jusqu’à l’ombre d’une ingérence dans ces "affaires européo-belgo-belges". Leur argument-massue : « bien qu'une réunion puisse être flatteuse pour la France, paraître l'encourager serait aussitôt encourir l’horrible anathème d'annexionnisme et d'impérialisme. A l'image d'une Allemagne qui pourrait être tentée par l'irrédentisme et réclamer l’Alsace (ce qu’elle n’a pas fait après le « Vive le Québec libre » !)…. Ce serait jouer les apprentis-sorciers, ouvrir la boîte de Pandore de la "contagion", et donner des arguments aux partisans du dépeçage de la France elle-même ».
Pour eux, le maintien de la Belgique telle qu'elle est encore jouerait un rôle de paravent, de couvercle, pour empêcher ou retarder (conjurer ?) le démembrement de notre propre Etat.

Or, même dans l'hypothèse – bien loin d'être la plus vraisemblable - d'une réunion, une "bosse à l'hexagone" ne serait pas un mal puisqu'elle pourrait enlever aux Français la détestable habitude d'appliquer ce terme à leur pays, le réduisant à une expression géographique, provinciale européenne, occultant la Corse (elle s’est prononcée dans un referendum décevant pour les largueurs parisiens), les départements et territoires d'outre-mer, le grand large, la Francophonie, la signification mondiale de la France. Le maintien de la Belgique ne peut endiguer à lui seul le mouvement euraméricain - bien lancé - de destruction d’Etats de la « vieille Europe » (1) dont l’Espagne, et, à terme, de la France qui reste particulièrement visée.

La France ne peut pas, sous prétexte de sage non ingérence, faire preuve d’indifférence.

Cette thèse minoritaire est encore iconoclaste, voire « hexagonoclaste ». Il convient donc d’abord de contrebattre les thèses « anglo-euro-belgicaines » qui prévalent partout.
Pour contribuer à cette œuvre de salubrité, le livre : « Belgique, dernier quart d’heure ? » (2) du baron belge Paul-Henry Gendebien, président d’honneur du « Rassemblement Wallonie-France. Très intéressant par l’historique, les faits et les chiffres qu’il donne, autant que par les arguments qu’il développe avec vie et talent. Il apparaît notamment, ce qui est corroboré par bien d’autres sources, que la comparaison de coût de réunification avec l'Ancienne République démocratique allemande est peu pertinente. En effet, la Wallonie ne compte que 3 millions d'habitants, et n'est jamais sortie de l'économie de marché. Son PIB par habitant la situe avant plusieurs régions françaises, ce qui était très loin d’être le cas des Länder « socialistifiés » de l’ancienne RDA Certes, des dysfonctionnements existent, dus pour une part à l'absence d'alternance politique, mais les chiffres montrent que la charge serait très supportable et qu’il y aurait un apport en économie, et non pas seulement en « diastole nationale ». Le redressement de la France passe par le regain de confiance en elle et par une politique vigoureuse de relance par l'innovation et le positionnement sur les secteurs d'avenir, politique qui n'est possible qu'en brisant le carcan monétaro-administratif européiste actuel.

Il appartient évidemment aux seuls Wallons et Bruxellois de faire leurs choix. Toute ingérence de la France est à proscrire. Le gouvernement français ne doit pas, à l’instar du gouvernement allemand à l’égard de certains mouvements d’outre-Rhin-et-Danube bien décrits par Y. Bollmann et P. Hillard, se rendre suspect d’irrédentisme.

Du moins, les responsables politiques français, lorsqu’ils sont interrogés, doivent dire avec force que la France ne pourra, le moment venu, que respecter les choix des populations concernées, comme dans le cas du Québec, mutadis mutandis.
Après tout, loin de la pusillanimité actuelle, le Général de Gaulle n’avait-il pas adopté une telle attitude à l’égard de responsables belges?... M. Chevènement l’a dit aussi à sa manière.
Il ne serait pas incongru de faire valoir à nos actuels « responsables-mais-non-coupables » les avantages (ils connaissent assez les risques !...) des formules de réunion, ou, surtout, d’une coopération très étroite entre un Etat de Wallonie et la France. Ne serait-ce que pour éviter, le moment venu, une réponse dégradante et déshonorante à la Michel Charasse : « Non, merci, nous avons déjà nos pauvres ! ».
L’Allemagne, elle, a consenti de très grands sacrifices pour sa réunification, sur laquelle elle n’a guère consulté ses voisins. Elle en est, aujourd’hui, plus grande à tous les points de vue.

Il faudrait de toute évidence prévoir l’organisation d’un referendum en France sur une éventuelle réunion et ses modalités, voire sur un traité d’étroite coopération avec un Etat wallon.
L’honneur de la France serait dans un « oui » à une démarche officielle venant du nord.
La demande serait une source, un regain, de fierté pour la France d’avoir été choisie.
Son « oui » serait une correction d’un accident de l’histoire.

Albert SALON

Président du FFI-France (Forum francophone international)
et
Denis GRIESMAR

Délégué à la Diversité culturelle du FFI-France

(1) - NDLR - Les efforts de l'UE et des Etats-Unis ne visent évidemment pas la GB, nonobstant l'Irlande du Nord, le pays de Galles, l'Ecosse. Ils ne visent pas non plus l'Allemagne, ethniquement assez homogène, et plutôt bénéficiaire potentielle d'éventuels démembrements de ses voisins, ce dont, nous ont rappelé Mme Bollmann et M. Hillard, plusieurs mouvements allemands et autrichiens s'occupent activement. En fait, l'éclatement par régionalisation encouragée concerne surtout les Etats "latins" et slaves du continent.
(2) - Editeur : Labor (adél : labor@labor.be), 140 C, Chaussée de Philippeville, 6 280, Loverval, Belgique, 13 euros.
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMar 29 Aoû 2006, 6:13 pm

Et pour que ce dossier soit mis à jour, je vous joins la copie des échanges de courriels qui ont suivi. L’un manque,celui de M.Claude THAYSE .Dès que j’en aurais une copie ,je le rajouterais :
_________________________________________________________________________

Olivier MAINGAIN
Député fédéral
36, avenue Herbert Hoover
1200 Bruxelles

Bruxelles, le 24 août 2006



Monsieur Albert SALON

N/Réf. : OM/IG/2006.4823



Monsieur l’Ambassadeur,
Cher Monsieur Salon,

J’ai pris connaissance de votre projet d’appel « La Belgique éclate : que peut et doit faire la France ? ».

J’en ai apprécié la teneur, tant par son ton que par l’analyse lucide portée sur les réalités institutionnelles de l’Etat belge.

Je me permets de formuler une observation en rapport avec une question essentielle : l’avenir de la Région de Bruxelles.

Vous le savez : la Ville-Région de Bruxelles est une grande métropole francophone. Elle l’est par la volonté de ses habitants bien plus que par la volonté des acteurs économiques et politiques qui y sont établis. Bruxelles compte une population à plus de 85, voire 90 % francophone. Toutes les tentatives de la Région flamande pour amener une population flamande à s’y établir se sont révélées autant d’échecs.

Reste que Bruxelles est encerclée par la Flandre, privée d’un lien territorial essentiel avec la Wallonie, même si la distance la plus courte entre Bruxelles et la Wallonie est de moins d’un kilomètre (couloir de Rhode-Saint-Genèse à travers la forêt de Soignes).

Maurice Druon, et tant d’autres, dont Roger Dehaybe, un vrai militant de la francophonie, ont pu dire que, pour une large part, l’avenir du français en Europe se jouait à Bruxelles. Que Bruxelles subisse le sort de Montréal, il y a un siècle, qu’elle voit son affirmation francophone être neutralisée et le rayonnement du français dans les institutions européennes, en serait encore plus durablement affecté.

Tout choix institutionnel qui conduirait à placer Bruxelles sous le contrôle d’autorités européennes ou internationales, qui réduirait son existence à une fonction administrative de type Washington DC, conduirait à placer Bruxelles hors de l’espace français. Faute de pouvoir mener à bien le projet de conquête de Bruxelles et d’intégration de cette ville-région dans l’Etat flamand qu’appellent de leurs vœux les nationalistes et séparatistes flamands, ils cherchent à séparer Bruxelles de la Wallonie. C’est le piège le plus grossier mais le plus dangereux. Flatter le rôle européen ou international d’une ville, faire miroiter à ses habitants les avantages de ce rôle (il n’y a pas que des avantages), voilà la manière de déjouer la vigilance de ceux qui ne veulent pas d’une telle illusion. Le ministre-président du gouvernement flamand, dans sa récente interview au quotidien « Libération », n’a pas manqué de rappeler que le sort de Washington DC avait sa préférence pour Bruxelles en cas de scission de l’Etat belge.

Dès lors, je me permets d’insister pour que les amis français qui sont attentifs à notre débat institutionnel, s’emploient à déjouer la manœuvre.

Il ne peut pas y avoir d’avenir pour Bruxelles, ville francophone, s’il n’est pas commun à celui de la Wallonie et ce, quelle que soit l’évolution institutionnelle de l’Etat belge. Bruxelles, dont le rayonnement francophone doit beaucoup à la présence de nombreux descendants wallons, ne peut rester ce pôle de la Francophonie si elle est privée d’un rapport privilégié avec la Wallonie.

J’ose espérer que vous ne manquerai pas de relever cet aspect essentiel du débat dans vos communications et publications.

En vous remerciant de l’attention que vous réserverez à la présente, je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, cher Monsieur Salon, l’expression de ma considération distinguée.


Olivier MAINGAIN,
Député fédéral.
_____________________________________________________________
(courriel 24 aout 2006)

Monsieur le Député et Président, cher Monsieur

Je partage largement le sentiment que vous venez d'exprimer de manière très claire. Nous savons, ici en France, que vous vous battez pour que là-bas, quelle que soit l'évolution institutionnelle de l'actuelle Belgique, Bruxelles conserve de forts liens avec la Wallonie, et que les populations concernées se prononcent en ce sens.
Simplement, dans notre article, Denis Griesmar et moi nous adressons aux Français, afin de les préparer à toutes les éventualités. Nous ne pouvons, en effet, choisir à la place de toutes les populations intéressées.
Quoi qu'il en soit, pour faire droit à votre légitime demande, je prie, par ce présent message, nos maîtres de sites (destinataires) d'inclure votre lettre - tout comme celle de M. Claude Thayse que je leur avais déjà adressée - dans le "dossier belge" que nous avons commencé à établir.

Veuillez agréer l'expression de ma haute considération et de mes sentiments les meilleurs.

Albert Salon, Président du FFI-France
_____________________________________________________
(courriel 24 aout 2006)

Monsieur le Député et Président,

Pour confirmer la réponse de M. l'ambassadeur Salon, nous sommes effectivement très sensibles au sort de Bruxelles dans son ensemble.
Mais tout dépend de la définition des circonscriptions dans le cadre desquelles la population sera amenée à se déterminer. D'où l'importance du maintien de BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde).
J'ai déjà eu l'occasion d'ajouter que si la volonté de défendre Bruxelles était au rendez-vous côté français, les atouts ne manquaient pas, et qu'il était possible, par exemple, de filtrer les accès des Flamands au tunnel sous la Manche avec la même mauvaise foi que mettent ces derniers dans leurs relations avec Bruxelles et la Wallonie.
Il est cependant difficile, vu de France, à la plupart des responsables, de prendre parti dès lors que le discours de la plupart des personnalités francophones de Belgique reste obstinément "belgicain". Les politiques français en concluent qu'ils ne doivent surtout pas se mêler de querelles inextricables qui ne peuvent rien leur apporter.
Il convient donc de trouver un moyen d'amorcer l'évolution, c'est-à-dire de reprendre l'initiative, faute de quoi les événements ne feront que reproduire inexorablement la totalité des exigences flamandes.
Cette initiative, au départ, comme l'avait déjà vu le général De Gaulle, ne peut venir que d'une personnalité, ou d'un groupe de personnalités, bruxelloises et wallones, qui soient représentatives, et qui, faut-il le préciser, évite la fuite en avant vers une "Europe" qui apparaît de plus en plus comme un obstacle à la maîtrise de son destin par la nation française.
Qui voudra, qui pourra sauter le Rubicon ? Telle est la question que se posent ceux qui, en France, suivent attentivement la situation outre-Quiévrain en espérant l'émergence d'une vision à long terme des deux côtés de la frontière actuelle.
Veuillez recevoir l'expression de ma haute considération.
Denis Griesmar
Délégué à la diversité culturelle, FFI,
Ancien Vice-Président de la Société Française des Traducteurs


Dernière édition par le Mer 30 Aoû 2006, 12:37 pm, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMar 29 Aoû 2006, 8:18 pm

Espérons que les belles paroles d'Olivier MAINGAIN ne demeureront pas des voeux pieux face à la concurrence des partis francophones belgicains !
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMer 30 Aoû 2006, 11:34 am

Citation :
Tout choix institutionnel qui conduirait à placer Bruxelles sous le contrôle d’autorités européennes ou internationales, qui réduirait son existence à une fonction administrative de type Washington DC, conduirait à placer Bruxelles hors de l’espace français. Faute de pouvoir mener à bien le projet de conquête de Bruxelles et d’intégration de cette ville-région dans l’Etat flamand qu’appellent de leurs vœux les nationalistes et séparatistes flamands, ils cherchent à séparer Bruxelles de la Wallonie. C’est le piège le plus grossier mais le plus dangereux. Flatter le rôle européen ou international d’une ville, faire miroiter à ses habitants les avantages de ce rôle (il n’y a pas que des avantages), voilà la manière de déjouer la vigilance de ceux qui ne veulent pas d’une telle illusion. Le ministre-président du gouvernement flamand, dans sa récente interview au quotidien « Libération », n’a pas manqué de rappeler que le sort de Washington DC avait sa préférence pour Bruxelles en cas de scission de l’Etat belge.

Dès lors, je me permets d’insister pour que les amis français qui sont attentifs à notre débat institutionnel, s’emploient à déjouer la manœuvre.


Là, je dis bravo à Olivier Maingain ! Bruxelles "ville européenne", ou "internationale", c'est la fausse solution que préconisent ceux que le sort de cette grande ville embarrasse ou indiffère, mais aussi les Flamands qui la convoitent et les wallonisants qui la haïssent.

Olivier Maingain me paraît ici très proche des positions de Paul-Henry Gendebien, qui a remarquablement exposé, dans Le choix de la France mais aussi dans Belgique, le dernier quart d'heure ?, qu'il était irréaliste et dangereux de vouloir faire de Bruxelles une ville sous tutelle européenne.

Puisque le destin de Bruxelles est lié à celui de la Wallonie, et que la vocation de cette dernière est de se réunir à la France, très logiquement, Bruxelles aurait également sa place dans la République française. O. Maingain ne le dit pas, mais son raisonnement aboutit à cette conclusion, qui est celle du RWF-RBF.
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMer 30 Aoû 2006, 1:06 pm


De : Claude Thayse
À : Albert Salon
Envoyé : mardi 13 juin 2006 17:24
Objet : Re: "Question belge" : attitude de la France?

Monsieur l'Ambassadeur,
Cher Monsieur Salon,

Je connais les positions de Monsieur Pierre Hillard. Ayant lu son livre, j'ai été impressionné par son analyse et ses connaissances des tendances à l'éclatement en grandes et petites régions des Etats européens continentaux. Je ne rejoindrai pas son analyse lorsqu'il affirme ses craintes de voir contribuer la Wallonie ou Bruxelles à l'éclatement de la France. Au contraire, je pense comme vous que cette réunion serait plutôt un puissant choc psychologique permettant à une France qui doute actuellement de rebondir. Je l'avais d'ailleurs écrit in tempore non suspecto dans ce texte : http://rwf.be/archives/CarteBlanche%20CT240106.htm qui figure sur notre site internet.
Un détail, la Wallonie n'est pauvre (et encore !) qu'en comparaison avec la Flandre. Elle se situe dans le peloton de tête des régions françaises pour son PIB. Dans l'hypothèse d'une réunion (avec Bruxelles), la population française augmenterait de plus ou moins 7 %.

Certes, les réunionistes n'ont pas, à l'heure actuelle, les résultats électoraux permettant de peser sur les décisions. Mais, par notre action, cette option est aujourd'hui discutée, même si elle n'est pas encore le "maître-choix". Les partis politiques traditionnels font le choix du gros dos, laissant l'initiative aux Flamands, au risque de devoir décider dans l'urgence de la création d'un Etat par défaut qui aurait l'inconvénient d'abandonner à leur sort les habitants francophones des habitants des communes à facilité de la périphérie de Bruxelles.
Signe que notre message est de plus en plus accepté, la relative facilité avec laquelle nous parvenons maintenant à placer des textes dans les journaux.( http://rwf.be/telecharger/Echo5mai2006.pdf ) De même que nous commençons à accueillir des transfuges d'autres partis politiques. Ce qui est nouveau. Nous avons davantage d'influence que ne le laissent penser nos résultats électoraux. De plus, sans nous, la question de la réunion n'aurait pas été posée aussi tôt.

En ce qui concerne l'avenir de Bruxelles, nous aurons besoin du poids démographique et politique de la France le moment venu pour sauver (le mot n'est pas trop fort) les Francophones de cette région. Ceci parce que, loin d’être symbolique comme on l’a prétendu, la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde) entre bel et bien dans la logique d’indépendance. La marche irrésistible de la Nation flamande suppose la fixation de frontières d'Etat : telle est en est le sens. La dissolution de la Yougoslavie a en effet consacré en Europe le principe selon lequel les limites administratives internes acquièrent, en cas de sécession, le caractère de frontières d'Etat protégées par le droit international. Les éventuels Etats européens sont liés par ce principe qui maintiendrait les communes à facilité dans la Flandre indépendante. Les effets d'une scission seraient ainsi irréversibles.
Encore faudrait-il que ces limites administratives soient établies de manière univoque et définitive. Or, tant que la scission de BHV n'est pas consommée, ce n'est pas le cas. Ses limites chevauchent et contredisent celles des régions linguistiques et des Etats fédérés de Flandre et de Bruxelles. Elles sont une indication claire de l'opposition persistante d'une des parties à la limitation de Bruxelles aux 19 communes. C'est le seul atout qu'il serait stupide de galvauder dans le dernier quart d'heure. Il ne faut donc pas céder sur ce point et sacrifier le moyen et le long terme, en particulier la continuité territoriale entre la Wallonie et Bruxelles et leur avenir commun, à des satisfactions immédiates mais illusoires, comme le refinancement éventuel de la Région ou l'allégement partiel, hypothétique et transitoire des contraintes linguistiques.
Si les stratèges des partis traditionnels nous ont rejoints sur ce point, ils ne précisent pas que la seule contrepartie négociable à la scission de l'arrondissement est la fixation démocratique des limites de la Région bruxelloise, par la consultation des populations concernées. Nous sommes loin d'un processus démocratique d'autodétermination.

Si, à juste titre et pour éviter tout problème diplomatique ou accusation d'irrédentisme, le principe de non-ingérence (Et encore, le Général de Gaulle n'avait pas hésité, en son temps, à financer certains mouvements extrémistes... flamands pour déstabiliser un Etat qui dans les faits s'est toujours opposé à la France puisque c'est sa première raison historique d'existence - Mais, ceci tout à fait entre-nous !) est celui de la prudence, il ne doit pas se doubler de celui d'indifférence. Au contraire. ce qui retient un très grand nombre de nos concitoyens, c'est l'ignorance de l'attitude de la France en cas de demande de réunion. "la France voudra-t-elle bien de nous ?" Il est vrai que l'opinion française, y compris le monde politique, est très mal informée. Il faut d'ailleurs avouer qu'il y a une nette volonté de faire apparaître la situation institutionnelle et les conflits en Belgique comme très compliqués pour ne pas dire abscons. Même ici, peu finissent par y comprendre quelque chose...

Enfin, il va de soi que toute éventuelle réunion doit faire l'objet d'un double referendum, tant en France qu'en Wallonie et à Bruxelles. C'est d'ailleurs la procédure qui est envisagée dans la Constitution de la République.

Voilà une réponse rapide. La question importante est de préparer la France à une partition de la Belgique et de faire savoir qu'une négociation de réunion sous une forme à définir est sinon souhaitable, elle est du moins possible. Une petite phrase favorable, entourée de toutes les précautions d'usage, exprimée à titre personnel, par un homme politique français a toujours un très grand effet.

Cordialement !

Claude Thayse
Président du RWF-RBF

PS: Un détail, Paul-Henry Gendebien est notre Président fondateur.
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMer 30 Aoû 2006, 3:25 pm

Maintenant, espérons que les choses évolueront très vite en Belgitude !
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMer 30 Aoû 2006, 3:37 pm

Citation :
(...) le Général de Gaulle n'avait pas hésité, en son temps, à financer certains mouvements extrémistes... flamands pour déstabiliser un Etat qui dans les faits s'est toujours opposé à la France puisque c'est sa première raison historique d'existence (...)

C'est bien la première fois que je lis une chose pareille ! Le Général finançant des mouvements nationalistes flamands ! c'est une farce ?

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Stans
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMer 30 Aoû 2006, 3:39 pm

Cela aurait pu être machiavélique donc utile !
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyMer 30 Aoû 2006, 3:40 pm

Stans a écrit:
Cela aurait pu être machiavélique donc utile !

Claude Thayse n'ayant pas l'habitude de raconter des bobards, je serais curieux de connaître ses sources !
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Serge
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyJeu 31 Aoû 2006, 10:15 am

Ce qui est inquiétant, c'est que la Flandre joue sur le temps qui passe et l'étouffement économique de Bruxelles pour obtenir gain de cause.
Il est certain que Bruxelles est actuellement trop petite par rapport à ses activités (notamment internationales) économiques réelles. Cela accroît davantage encore la chèreté de cette ville (notamment en matière de logements), le sentiment d'étouffement qui fait que certains Bruxellois la désertent pour la périphérie (parfois flamande, c'est un paradoxe).
Par ailleurs, si les Bruxellois les moins aisés ne peuvent plus se loger à Bruxelles, cela ne veut pas dire pour autant que les plus riches y demeurent. Eux, la quittent parce qu'ils se sentent à l'étroit, qu'ils veulent se mettre "au vert" (donc, également en Flandre, bien souvent).
Dans tous les cas, la Flandre est gagnante par sa stratégie d'étouffement économique. La lenteur, p. ex., de la construction du RER n'est pas éloignée de ces problèmes : la Flandre ne veut pas le financer parce qu'il n'est pas exclusivement flamand. Et les Bruxellois, eux, sont de plus en plus pauvres ...
C'est l'échec du fédéralisme dans toute son horreur !
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Thierry
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyJeu 31 Aoû 2006, 2:45 pm

En tant "qu'observateur de l'extérieur"(ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas d'opinion mais la moindre opinion sur le sujet venant de France est souvent interpretée comme une ingérence extérieure inadmissible par ceux que vous appellez les" belgicains" ainsi que par beaucoup de flamands,wallons et bruxellois), j'ai quand même l'impression qu'une fois de plus en 2007 lors des nouvelles négociations sur BHV en particulier, votre Fédéral trouveras encore un moyen d'accorder les violons quitte à créer une nouvelle machinerie ou strate supplémentaire de pouvoir afin de contenter tout le monde
En fait , la seule question est : le peuple flamand se décideras t'il un jour à siffler la fin de la récréation et prendre seul sa destinée en main ? Lui seul a vraiment les plus grosses cartes en main car d'aprés ce que je vois, les Wallons (pour des raisons économiques) ont tout interet à continuer à bénéficier des transferts financiers de solidarité ,d'autre part la conscience identitaire proprement wallonne reste noyée dans la belge, d'autre part les Bruxellois nagent bien dans cette situation binaire ou tout le monde les courtise-les uns pour leur statut de ville internationale,les autres pour les liens historiques avec la Région wallonne(d'ou sont originaires bcp de Bruxellois-comme Paris peuplé de "Provinciaux")
Bref dans 20 ans on risque d'en être encore au même point
Un peu comme le Québec qui a un peu perdu sa volonté de faire son pays(alors qu'en 1995 il l'a touché du doigt avant de le voir repartir au loin, bien "aidé" il est vrai par les magouilles fédérales d'Ottawa ), volonté noyée dans les solidarités et interdépendances croissantes des échanges mondialisés .
Qu'en pensez vous?


Dernière édition par le Jeu 31 Aoû 2006, 8:10 pm, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyJeu 31 Aoû 2006, 4:44 pm

Thierry a écrit:
Bref dans 20 ans on risque d'en être encore au même point
Un peu comme le Québec qui a un peu perdu sa volonté de faire son pays(alors qu'en 1995 il l'a touché du doigt avant de le voir repartir au loin, bien "aidé" il est vrai par les magouilles fédérales d'Ottawa), volonté noyée dans les solidarités et interdépendances croissantes des échanges mondialisés.
Qu'en pensez vous?

Nous risquons en effet d'assister à de nouveaux marchandages, tous plus écoeurants les uns que les autres, à la suite des législatives de 2007.

Il est toutefois peu probable que ces négociations n'aboutissent pas à une plus grande autonomie des Régions, c.-à-d. à un affaiblissement de l'Etat fédéral.

Je souhaite que nous allions beaucoup plus loin, que les Wallons et Bruxellois refusent toute négociation et ne participent plus à aucun gouvernement fédéral.

Mais, de toute façon, le séparatisme progressera.
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Serge
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MessageSujet: Re: LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ?   LA BELGIQUE ÉCLATE : QUE PEUT ET DOIT FAIRE LA FRANCE ? EmptyJeu 31 Aoû 2006, 5:20 pm

Thierry a écrit:
En tant "qu'observateur de l'extérieur"(ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas d'opinion mais la moindre opinion sur le sujet venant de France est tout de suite pris comme une ingérence extérieure inadmissible par ceux que vous appellez les" belgicains" ainsi que par beaucoup de flamands,wallons et bruxellois), j'ai quand même l'impression qu'une fois de plus en 2007 lors des nouvelles négociations sur BHV en particulier, votre Fédéral trouveras encore un moyen d'accorder les violons quitte à créer une nouvelle machinerie ou strate supplémentaire de pouvoir afin de contenter tout le monde
En fait , la seule question est : le peuple flamand se décideras t'il un jour à siffler la fin de la récréation et prendre seul sa destinée en main ? Lui seul a vraiment les plus grosses cartes en main car d'aprés ce que vois, les Wallons (pour des raisons économiques) ont tout interet à continuer à bénéficier des transferts financiers de solidarité ,d'autre part la conscience identitaire proprement wallonne reste noyée dans la belge, d'autre part les Bruxellois nagent bien dans cette situation binaire ou tout le monde les courtise-les uns pour leur statut de ville internationale,les autres pour les liens historiques avec la Région wallonne(d'ou sont originaires bcp de Bruxellois-comme Paris peuplé de "Provinciaux")Bref dans 20 ans on risque d'en être encore au même point
Un peu comme le Québec qui a un peu perdu sa volonté de faire son pays(alors qu'en 1995 il l'a touché du doigt avant de le voir repartir au loin, bien "aidé" il est vrai par les magouilles fédérales d'Ottawa ), volonté noyée dans les solidarités et interdépendances croissantes des échanges mondialisés .
Qu'en pensez vous?

C'est assez vrai. En même temps, beaucoup de Bruxellois font l'autruche. On y trouve encore pas mal de belgicains convaincus que cela peut continuer ...
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