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| Les "facilités linguistiques" en Belgique | |
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+4Thierry Serge CitoyenAuQuotidien Stans 8 participants | Auteur | Message |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 9:26 am | |
| Sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Facilit%C3%A9s_linguistiques - Citation :
- Facilités linguistiques
Le régime de facilités linguistiques a été instauré en Belgique par la loi du 8 novembre 1962. Dans les textes légaux, il est question de communes « dotées d’un régime spécial en vue de la protection de leurs minorités ».
Il instaure une exception au principe que les relations entre les habitants d’une région et l’administration se fait obligatoirement dans la langue officielle de la région. En effet seule la région de Bruxelles-Capitale est officiellement bilingue français-néerlandais. Les trois autres zones linguistiques sont unilingues: la région de langue française, la région de langue néerlandaise et la région de langue allemande.
Dans un petit nombre de communes de ces régions unilingues, les habitants peuvent obtenir leurs documents administratifs et entrer en relation avec l’administration communale et nationale dans une seconde langue, déterminée selon les communes. L’ampleur précise de ces facilités linguistiques n’est pas identique pour toutes les communes à facilités.
Établissement des facilités
de 1921 à 1963
Depuis 1921, la Belgique est officiellement divisée en deux entités unilingues — la Flandre et la Wallonie et les lois de 1932 sur l’usage des langues dans l’enseignement et l’administration tracent les frontières entre régions linguistiques (Flandre unilingue néerlandaise, Wallonie unilingue française et Bruxelles bilingue).
Ces frontières ne sont cependant pas définitivement fixées, et il reste alors une large bande frontalière entre la Flandre et la Wallonie, des communes dont le régime linguistique de ces communes peut être modifié après un recensement démographique décennal, qui comporte depuis 1847 des questions sur les langues parlées et utilisées. Là où une minorité linguistique devient majorité, le conseil communal peut décider d’adapter sa langue de travail. Une commune devient bilingue dès lors que la population de l’autre régime linguistique atteint 30%, au-delà de 50% elle passe dans l’autre régime linguistique.
Alors que la règle peut s’appliquer théoriquement dans un sens ou l’autre, ces « adaptations » se font presque toujours au détriment des néerlandophones.
En effet, l’attraction de la capitale et de ses environs est telle pour les francophones que ceux-ci continuent à s’y installer, et également dans les communes flamandes avoisinantes (phénomène d’urbanisation).
Pour les flamands, pourtant, cela est difficilement acceptable : la présence dans le territoire flamand de cette ville francophone qui s’étend fait perdre à la Flandre des territoires absorbés par Bruxelles, le territoire où ils ont obtenu l’unilinguisme flamand grignoté par une zone bilingue qui est, de facto, francophone. De cette période date l’expression de « tache d’huile (olievlek en néerlandais) pour désigner ce phénomène. En 1954, trois communes sont ajoutées à la région bilingue de Bruxelles suite au recensement de 1947.
1963
La situation devient alors critique aux yeux des Flamands ; les bourgmestres des communes flamandes refusent l’organisation du recensement en 1960. Il est alors décidé au parlement qu’il n’y aura plus de recensement linguistique et les Flamands obtiennent, en 1963, la fixation définitive des frontières linguistiques.
De cette époque date une autre expression qui illustre la volonté flamande : le « carcan » qui enferme Bruxelles dans ses 19 communes et empêche son développement dans les environs, territoire flamand puisque Bruxelles est intégralement entourée de communes flamandes, à facilités ou non.
Les facilités ont été instaurées en 1963 uniquement pour les communes où la dernière enquête linguistique avait constaté plus de 30% de citoyens appartenant à la minorité linguistique. Ces facilités étaient censées apporter un compromis entre Flamands et francophones, bien que les raisons et la nature de ce donnant-donnant n’aient jamais été incluses dans les textes législatifs.
Débats
Cela permet l’existence de deux points de vue diamétralement opposés:
pour les francophones, ces facilités étaient une reconnaissance permanente et immuable des droits des francophones dans ces communes; pour les Flamands (et aussi certains politiciens francophones comme par exemple les bourgmestres de Comines-Warneton et Mouscron de cette période), les facilités étaient une mesure temporaire destiné à permettre à la minorité de mieux s’intégrer. Par rapport à ces deux points de vue, un des seuls éléments objectifs qui semblent soutenir l’un ou l’autre, on note le fait que les facilités linguistiques par rapport aux écoles ont été accordées pour les écoles maternelles et primaires, mais pas pour les écoles secondaires. Cela semble confirmer l’hypothèse que les facilités doivent favoriser un processus d’intégration (dans le sens que les élèves minoritaires sont supposés être capables d’intégrer des écoles secondaires de la langue majoritaire et qu’il n’ont donc plus besoin des facilités pour pouvoir s’épanouir au niveau scolaire, professionnel et social). Cet élément peut cependant également s’interpréter à la lumière de la proximité souhaitable d’écoles maternelles et primaires, de nombreux élèves faisant leurs études secondaires dans une commune autre que la leur.
Quoiqu’il en soit, les lois et la Consitution belge — approuvées par les Flamands et les francophones — ne fixent aucune limite de temps à l’existence des facilités.
Deux remarques s’imposent sur ce choix des communes qui ont obtenu des facilités :
- les données linguistiques utilisées pour fixer la frontière linguistique en 1962-1963 proviennent du dernier recensement disponible datant de 1947 et qui a été publié en 1954, vu le boycott généralisé en Flandre pour répondre aux questions linguistiques du recensement de 1960. Les résultats et l’interprétation du recensement de 1947 ont été contestés, la « Commission Harmel » désignée pour le suivi institutionnel n’a pas donné satisfaction sur le plan de sa rigueur de travail, et la fixation définitive (toute modification nécessiterait une majorité qualifiée des deux groupes linguistiques au Parlement fédéral) a surtout été déterminée par des marchandages politiques, voire par des intérêts fonciers dans certains cas. - du coté flamand, des allégations ont circulé selon lesquelles dans certaines communes wallonnes, Waterloo et La Hulpe par exemple, ce seuil de 30% était franchi, mais que suite à des manipulations francophones, les facilités n’y ont pas été introduites. L’ancien bourgmestre FDF de La Hulpe s’est vanté jusqu’à sa mort d’avoir « réussi à empêcher » l’introduction de facilités pour les néerlandophones dans sa commune, cette attitude étant à l’époque partagée par d’autres élus de communes francophones du Brabant.
En pratique
Dans les communes dotées d’un régime spécial en vue de la protection de leurs minorités, les Lois du 18 juillet 1966 sur l’emploi des langues en matière administrative prévoient qu’une seule langue est officielle mais l’administration communale communique également dans une autre langue avec les citoyens (il existe des variantes selon les communes).
La Loi du 30 juillet 1963 « concernant le régime linguistique dans l’enseignement » prévoit par ailleurs que des écoles maternelles et primaires dans la langue minoritaire doivent être reconnues.
Cependant, chaque communauté a encore une fois une approche différente. Ainsi, les écoles francophones dans les communes flamandes sont subsidiées par la Communauté flamande (par principe d'autonomie territoriale), tandis que les autorités francophones ne subsidient pas les écoles néerlandophones en Wallonie (par principe d'autonomie culturelle).
La Flandre part du principe d’autonomie territoriale, établi implicitement par la constitution belge, et essaye aussi de s'assurer un minimum de contrôle pédagogique sur ces écoles francophones (en imposant par exemple aux enseignants de ces écoles de passer un examen de bilinguisme et en insistant que le niveau d'enseignement du néerlandais doit permettre aux élèves de continuer des études en Flandre et, ultérieurement, de s'y épanouir professionnellement).
Tout en acceptant le principe retenu du bilinguisme pour les enseignants des écoles francophones, la Cour d'arbitrage a récemment censuré [1] les exigences trop élevées de la Flandre à cet égard.
Inversement, la Communauté française et les communes concernées refusent de subsidier les écoles néerlandophones des communes wallonnes. Elles considèrent en effet que chaque communauté devrait, au-delà de la frontière linguistique de 1963, subsidier elle-même les écoles et autres activités culturelles de sa propre communauté au nom du principe d’autonomie culturelle.
Liste des communes à facilités
Dernière édition par le Dim 10 Juin 2007, 5:16 pm, édité 2 fois | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 9:27 am | |
| - Citation :
- Liste des communes à facilités
Communes de la périphérie bruxelloise situées en Communauté flamande, avec facilités en français:
Kraainem (les francophones utilisent parfois l’ancienne orthographie Crainhem) Drogenbos Linkebeek Rhode-Saint-Genèse (Sint-Genesius-Rode) Wemmel Wezembeek-Oppem
Communes à la frontière linguistique entre les communautés française et flamande :
Communes francophones avec facilités en néerlandais:
Comines-Warneton (Komen-Wasten) Enghien (Edingen) Flobecq (Vloesberg) Mouscron (Moeskroen)
Communes flamandes avec facilités en français:
Biévène (Bever) Espierres-Helchin (Spiere-Helkijn) Fourons (Voeren) Herstappe Messines (Mesen) Renaix (Ronse)
Communes à la frontière linguistique entre les communautés française et germanophone :
Communes germanophones avec facilités en français:
Amblève (en allemand : Amel) Bullange (en allemand : Büllingen) Burg-Reuland Bütgenbach (en français parfois sans umlaut : Butgenbach) Eupen La Calamine (en allemand : Kelmis) Lontzen Raeren Saint-Vith (en allemand sans trait d’union : Sankt Vith ou St. Vith)
Communes francophone avec facilités en allemand:
Waimes (en allemand : Weismes) Malmedy (parfois écrit erronément avec un accent aigu : Malmédy)
Communes à la frontière linguistique entre les communautés française, flamande et germanophone :
Communes francophones avec facilités en allemand et en néerlandais uniquement en matière d’enseignement (les facilités en matière administrative pourraient théoriquement être demandées par le conseil communal et approuvées par un arrêté royal, et ensuite par une loi) :
Baelen Plombières (en allemand : Bleyberg) Welkenraedt
Évolution politique
Périphérie bruxelloise
Les problèmes actuels dans les communes à facilités se concentrent surtout sur les communes autour de Bruxelles, la « périphérie » (Randgemeenten en néerlandais).
Les francophones des communes flamandes à facilités prétendent rencontrer des difficultés à faire valoir leurs droits. Les services en français seraient délibérément freinés.
Le gouvernement flamand cherche à diminuer ces facilités dont il estime qu'elles freinent l'intégration des francophones en Flandres, qu'elles gènent l'apprentisage du néerlandais, qu'elles diminuent dès lors l'épanouissement professionnel des francophones et qu'elles sont provisoires, vouées à l’extinction, et qu’il faut donc « habituer » les francophones à s’en passer et à s’intégrer en Flandre.
Par ailleurs, certains partis francophones revendiquent le rattachement des dites communes à la Région bilingue de Bruxelles-Capitale.
Dans ces communes à facilités, mais aussi dans d’autres de la province du Brabant flamand, des listes des partis francophones (principalement le MR) ou de cartels regroupant plusieurs partis francophones (Union des francophones) présentent des candidats tant aux élections communales que provinciales ou régionales. Le liste UF a obtenu un représentant dans le parlement Flamand, et un dans le conseil provincial du Brabant-Flamand, ainsi que des dizaines de conseillers communaux.
Les communes à facilités de la périphérie bruxelloise sont les seules à bénéficier d’un statut électoral spécifique par lequel le collège des bourgmestre et échevins et le Conseil public de l’aide sociale sont élus directement.
La tendance actuelle de l'autorité de tutelle va dans le sens d’une interprétation restrictive des facilités (Circulaire Peeters).
Fourons
Avant, il y avait aussi des problèmes dans les Fourons (Voeren en néerlandais) devenus un point de fixation entre la population locale dont une partie importante souhaitaient retourner à la Wallonie et la communauté flamande locale qui préfère rester en Flandre.
Les francophones, regroupés dans l’Action Fouronnaise, détiennent la majorité au niveau communal jusqu’en 2000, premières élections communales où les résidents étrangers ressortissants de l’Union européenne peuvent voter. Grâce au vote des nombreux Néerlandais installés dans la commune, la liste flamande l’emporte pour la première fois au conseil communal, mais comme l’élection du Conseil public de l’aide sociale (CPAS) était réservée aux ressortissants belges, l’Action Fouronnaise en conserve le contrôle.
Les listes néerlandophones ont depuis longtemps obtenu la majorité lors des élections européennes.
La coïncidence, avant les dernières élections, de majorités francophones (au niveau de la commune) et de majorités néerlandophones (au niveau des votes pour l'Europe) illustrent la situation complexe. Il devient dès lors difficile de prétendre que l'un, ou l'autre groupe représentait la majorité des Fouronnais.
Évolution démographique
Par les conditions légales, et avec les remarques jointes, les facilités n’étaient accordées que dans des cas spécifiques, c’est-à-dire là où la minorité linguistique était censée constituer entre 30% et 50% de la population d’une commune concernée (ou, dans certain cas, d’un quartier).
Les évolutions des populations concernées et de l’usage des langues sont assez différentes selon les communes:
- la population a augmenté fortement autour de Bruxelles suite à une certaine urbanisation ; - la population dans les autres communes à facilités n’a pas fortement évolué, soit elle a augmenté comme aux Fourons, soit elle est restée stable, soit même elle a diminué légèrement.
Au niveau des appartenances linguistiques, les plus grandes évolutions se concentrent toutes autour de Bruxelles où, selon les dernières études (du professeur Rudy Janssens de la VUB), beaucoup de francophones venus de Bruxelles, de Wallonie et d’ailleurs se sont installés. Cette immigration a fait basculer la majorité linguistique dans la plupart de ces communes.
D’autre part, dans presque toutes les autres communes à facilités, on note une légère diminution de la minorité. Toutes ces minorités locales semblent donc s’intégrer.
Positions francophones
« Proposition de résolution visant à réaffirmer le lien indéfectible entre la Communauté française et les francophones de la périphérie et des Fourons », déposée le 25 janvier 2005 par des députés de tous les partis démocratiques francophones (FDF, PRL, PS, CDH et Ecolo) au Parlement de la Communauté française de Belgique. Frontière Linguistique à Ellezelles (délibérations au conseil communal d’une petite commune francophone (à facilités) en 1961, 1962 et 1964 en désaccord avec la délimitation de la frontière linguistique)
Positions flamandes
Les ’facilités’ le long de la frontière linguistique, Vlaamse Volksbeweging (Mouvement populaire flamand, séparatiste mais pluraliste et indépendant des partis politiques) « Proposition de loi spéciale fixant définitivement la frontière entre la Flandre et la Wallonie et supprimant les facilités dans les communes de la frontière linguistique », déposée par le Vlaams Blok à la Chambre des Représentants le 7 janvier 2004 (il s’agit d’une position nationaliste flamande extrême, mais le texte revient sur des détails historiques de la fixation de la frontière)
Documents de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe
- Dumeni Columberg, Situation de la population francophone vivant dans la périphérie bruxelloise, Rapport, 4 septembre 1998 - Lili Nabholz-Haidegger, Protection des minorités en Belgique, Rapport, 5 septembre 2002 | |
| | | CitoyenAuQuotidien Membre d'élite
Nombre de messages : 400 Age : 40 Localisation : Namur Langue : Francais, Néerlandais, Anglais Emploi/loisirs : Fonctionnaire Date d'inscription : 24/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 6:22 pm | |
| Remarque : on ne fait "du foin" à la télévision qu'avec les communes de Wezembeek-oppem, Linkebeek, Sint-Genesuis-Rode, Kraainem, et Fourons.
Wemmel et Drogenbos restent relativement calme...
Quant à Comines-Warneton, Messen, Mouscron, Spiere-Helkijn, Flobecq, Ronse, Enghien,Bever, Herstappe on en entand pour ainsi dire jamais parlé...
Faudra que l'on m'explique... | |
| | | Serge Membre d'élite
Nombre de messages : 528 Age : 63 Localisation : Bruxelles Langue : français Emploi/loisirs : avocat Date d'inscription : 14/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 7:04 pm | |
| C'est assez officieux, mais le bourgmestre de Coxyde a donné des instructions au personnel communal d'accepter de parler "discrètement" en français aux francophones de la commune (pour la plupart des retraités wallons et bruxellois retirés à la Côte). En effet, ces derniers avaient menacé de constituer une liste francophone aux élections communales (qui, vu leur nombre, aurait risqué de faire élire un ou plusieurs conseillers communaux), sils ne recevaient pas d'informations en français. Comme quoi, quand il y a un intérêt politique ... | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 8:31 pm | |
| A La Panne, il y a de 10 à 15% de francophones qui y sont domiciliés ! | |
| | | Thierry Membre initié
Nombre de messages : 331 Age : 66 Localisation : France Langue : français Emploi/loisirs : politique Date d'inscription : 27/04/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 8:46 pm | |
| Question: je viens de lire le texte il ne me semble pas que le délimité de ces frontieres soient gravé dans le marbre, enfin avoir valeur de frontière officielle d'Etat Une frontiere linguistique est elle assimilable à une frontiere de Région ou d'Etat ? Je lis que - Citation :
- la fixation définitive (toute modification nécessiterait une majorité qualifiée des deux groupes linguistiques au Parlement fédéral)
majorité "qualifiée"=combien? dans chaque groupe linguistique? | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 8:54 pm | |
| Il faut une majorité des 2/3 dans chaque groupe linguistique ! | |
| | | Alpaga Modératrice
Nombre de messages : 1515 Age : 43 Localisation : Belgique Langue : français, néerlandais Emploi/loisirs : badminton, théâtre, cinéma Date d'inscription : 11/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 9:56 pm | |
| Très intéressant ton topic ! il me rafraichit un peu la mémoire | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| | | | Thierry Membre initié
Nombre de messages : 331 Age : 66 Localisation : France Langue : français Emploi/loisirs : politique Date d'inscription : 27/04/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 11:04 pm | |
| - Stans a écrit:
- Il faut une majorité des 2/3 dans chaque groupe linguistique !
ce qui est énorme et correspond presque à une unanimité d'accord donc necessitant des concessions réciproques satisfaisantes pour les deux parties Merci Stans en tout cas pour le lien, je ne connaissais pas tous ses détails | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 13 Oct 2006, 11:12 pm | |
| Il faudrait maintenant répendre la bonne parole sur VOX LATINA ! | |
| | | Alpaga Modératrice
Nombre de messages : 1515 Age : 43 Localisation : Belgique Langue : français, néerlandais Emploi/loisirs : badminton, théâtre, cinéma Date d'inscription : 11/03/2006
| | | | VINCENT Membre d'élite
Nombre de messages : 756 Age : 65 Localisation : Département de la Dyle Langue : Français Emploi/loisirs : Militant réunioniste Date d'inscription : 15/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Mar 17 Oct 2006, 9:27 am | |
| En théorie, c'est une belle "architecture", me semble-t-il. Si les Flamands respectaient les "facilités" et ne les remettaient pas en question, une certaine cohabitation serait possible et rendrait plus aisé le processus de séparation !
Toutefois, les Flamands n'ont jamais respecté quoi que ce soit ; ils ont commencé par annexer les Fourons, ce qui fut ressenti en Wallonie - à juste titre - comme un coup de force. L'histoire des Fourons et de la périphérie bruxelloise est celle des injustices et des parjures commis par une Flandre arrogante, obnubilée par son rêve purificateur.
Quand on étudie cette histoire dans le détail, on se rend compte que la Belgique n'a plus aucune raison d'être et qu'elle demeure une matrice d'iniquités. | |
| | | CitoyenAuQuotidien Membre d'élite
Nombre de messages : 400 Age : 40 Localisation : Namur Langue : Francais, Néerlandais, Anglais Emploi/loisirs : Fonctionnaire Date d'inscription : 24/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Mar 17 Oct 2006, 2:47 pm | |
| Euh... Je vous rappel que pour les Fourons, le PS de l'époque était contend de se débarasser de cette tache Catho dans l'empire rouge... En échange des Fourons, je vous rappel que Comines-Warneton, et Mouscron ont étés rattachés à la province du Hainaut, offrant de cette manière un siège suplémentaire à la Wallonie... Dans ce découpage institutionnel à la con, tout n'est qu'arrangement politicien. | |
| | | Serge Membre d'élite
Nombre de messages : 528 Age : 63 Localisation : Bruxelles Langue : français Emploi/loisirs : avocat Date d'inscription : 14/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Mar 17 Oct 2006, 6:13 pm | |
| - CitoyenAuQuotidien a écrit:
- Euh...
Je vous rappel que pour les Fourons, le PS de l'époque était contend de se débarasser de cette tache Catho dans l'empire rouge... En échange des Fourons, je vous rappel que Comines-Warneton, et Mouscron ont étés rattachés à la province du Hainaut, offrant de cette manière un siège suplémentaire à la Wallonie... Dans ce découpage institutionnel à la con, tout n'est qu'arrangement politicien. Arrangement politique, certes, mais contraîre au droit international à l'heure actuelle (droit des peuples à disposer d'eux-mêmes). Il faudra aussi en tenir compte dans la futre partition de la Belgique que j'appelle de mes voeux ...
Dernière édition par le Mer 18 Oct 2006, 10:35 am, édité 1 fois | |
| | | VINCENT Membre d'élite
Nombre de messages : 756 Age : 65 Localisation : Département de la Dyle Langue : Français Emploi/loisirs : Militant réunioniste Date d'inscription : 15/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Mer 18 Oct 2006, 8:58 am | |
| - CitoyenAuQuotidien a écrit:
- Euh...
Je vous rappelle que pour les Fourons, le PS de l'époque était content de se débarrasser de cette tache catho dans l'empire rouge... En échange des Fourons, je vous rappelle que Comines-Warneton, et Mouscron ont étés rattachés à la province du Hainaut, offrant de cette manière un siège suplémentaire à la Wallonie... Dans ce découpage institutionnel à la con, tout n'est qu'arrangement politicien. C'est une légende ! En fait, les Flamands, avec cynisme, ont profité de leur supériorité numérique au Parlement pour accomplir ce coup de force. C'est la loi du plus fort qui l'a emporté en 1962 ! Il ne fait aucun doute que certains socialistes ont approuvé l'annexion, mais là n'est pas l'essentiel. La Wallonie a été amputée des Fourons et, par-dessus le marché, elle a accepté des "facilités" pour les Flamands dans le Hainaut occidental. Marché de dupes ! Car Mouscron, Comines et Warneton ne sont pas des communes flamandes cédées à la Wallonie par un jeu de compensations, mais des communes picardes qui n'avaient pas leur place en Flandre... | |
| | | Roy Grand Maître
Nombre de messages : 4440 Age : 55 Localisation : Banlieue lyonnaise Langue : Français Date d'inscription : 22/06/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Mer 18 Oct 2006, 10:50 am | |
| - Alpaga a écrit:
- Stans a écrit:
J'espère qu'il te rendra moins belgicaine ! ça c'est une autre affaire Tiens, une question pour Alapaga : pourquoi es-tu "belgicaine" ?Est-ce la peur de la France ? La peur d'être noyé dans une grande entité ? (ce qui serait faux ; un Breton ne vit pas exactement comme un Corse ou un Alsacien) Est-ce par amour des Flamands ? Est-ce par habitude ? Bref, ça m'intrigue car si j'étais Belge francophone je militerai pour le rattachement avec mes compatriotes avec lesquels j'aurai 95% de similitude plutôt qu'avec des Flamands qui sont artificiellement de la même nationalité qu'un Francophone Belge. | |
| | | Alpaga Modératrice
Nombre de messages : 1515 Age : 43 Localisation : Belgique Langue : français, néerlandais Emploi/loisirs : badminton, théâtre, cinéma Date d'inscription : 11/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Jeu 19 Oct 2006, 1:08 am | |
| Réponse à Roy :
Je suis « belgicaine », « Royaliste », et non « rattachiste », tout d’abord car j’apprécie beaucoup la famille royale. (Je te rassure je n’ai aucun poster dans ma chambre à coucher LOL)
Pour répondre à ta question, ce n’est pas du tout par peur de la France, car j’y vais souvent en vacances (si pas pratiquement chaque année).
Ce n’est pas non plus par Amour des Flamands parce qu’apprendre le néerlandais (= 2ème langue obligatoire en Belgique) c’est assez soûlant …
Par contre, je suis belgicaine, plutôt par habitude (habituée par ex de tout ce qui se passe dans mon pays) Quand je suis en France, je suis pommée en ce qui concerne la politique … Il y a aussi des différences entre nos 2 pays (minimes mais certes, il en existe vocab., études, mathématiques …). Mais la fusion avec la France serait plutôt une « peur » d’être englobée dans un grand pays, une grande entité comme tu le dis si bien. Moi qui habite une Région encore plus petite que Paris ce serait galère …
Mais le point positif (car faut tjs voir le positif dans la vie), serait qu’il ne faudrait plus parler en flamand HI HI (quoique … on peut tjs rêver !)
Mais je pense que le rattachement de la Belgique à la France n’est pas pour tout de suite. Vous avez encore de beaux jours devant vous les petits amis … | |
| | | Roy Grand Maître
Nombre de messages : 4440 Age : 55 Localisation : Banlieue lyonnaise Langue : Français Date d'inscription : 22/06/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Jeu 19 Oct 2006, 9:28 am | |
| Concernant la peur d'être englober dans une grande entité, je pense en tant que provincial que c'est une crainte infondée et c'est facile à démontrer : ne penses-tu pas qu'il y a une spécificité à être Martiniquais, Breton, Toulousain, Alsacien, Corse, Savoyard, Parisien, etc... ? Ce sont tous des Français, mais je t'assure qu'il y a des spécificités et une identitée propre à toutes ces habitants. Nous avons des départements, mais surtout des Régions avec des pouvoirs décentralisés qui s'adaptent aux cultures locales. D'ailleurs si on y réfléchit bien, l'identité Belge est aussi en constante évolution du fait de l'immigration par exemple. Quand aux habitudes, il faut savoir en changer parfois, par exemple ce n'est pas parce que j'ai l'habitude de fumer que je ne dois pas essayer d'arreter. | |
| | | VINCENT Membre d'élite
Nombre de messages : 756 Age : 65 Localisation : Département de la Dyle Langue : Français Emploi/loisirs : Militant réunioniste Date d'inscription : 15/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Jeu 19 Oct 2006, 9:41 am | |
| - Roy a écrit:
- Concernant la peur d'être englober dans une grande entité, je pense en tant que provincial que c'est une crainte infondée et c'est facile à démontrer : ne penses-tu pas qu'il y a une spécificité à être Martiniquais, Breton, Toulousain, Alsacien, Corse, Savoyard, Parisien, etc... ?
Ce sont tous des Français, mais je t'assure qu'il y a des spécificités et une identitée propre à toutes ces habitants.
Nous avons des départements, mais surtout des Régions avec des pouvoirs décentralisés qui s'adaptent aux cultures locales. Cela va de soi pour nous, réunionistes, mais hélas pas pour les belgicains, ce qui est d'autant plus incompréhensible qu'ils se rendent régulièrement en France. Mais ont-ils des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ? Bien sûr, ce ne sera pas "la Belgique" qui sera réunie à la République française, mais la Communauté française Wallonie-Bruxelles. Cela prendra du temps. Mais nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve (en bien comme en mal). J'ai toujours dit que des étapes étaient inévitables ; il est même probable que l'indépendance de la Wallonie et de Bruxelles sera l'étape institutionnelle obligatoire. Des référendums seront sans doute nécessaires. Il faudra du temps, certes, mais la Flandre pourrait "s'emballer", provoquer l'accélération du processus : elle compte beaucoup d'impatients... | |
| | | CitoyenAuQuotidien Membre d'élite
Nombre de messages : 400 Age : 40 Localisation : Namur Langue : Francais, Néerlandais, Anglais Emploi/loisirs : Fonctionnaire Date d'inscription : 24/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 20 Oct 2006, 6:37 pm | |
| - Citation :
- Arrangement politique, certes, mais contraîre au droit international à l'heure actuelle (droit des peuples à disposer d'eux-mêmes). Il faudra aussi en tenir compte dans la futre partition de la Belgique que j'appelle de mes voeux ...
J'aqi été à Fourons pour la première fois il y a plus ou moins quinze jours. 6 superbes villages, mais qui sont en phase non pas de flamandisation, mais en phase de "hollandisation", tendance qui ne vas faire que croitre, au vu de la Flambée des prix dans ces villages... Avec votre droit International, ces 6 villages seraient, si la tendance continue, annexer aux Hollandais... - Citation :
- C'est une légende ! En fait, les Flamands, avec cynisme, ont profité de leur supériorité numérique au Parlement pour accomplir ce coup de force. C'est la loi du plus fort qui l'a emporté en 1962 ! Il ne fait aucun doute que certains socialistes ont approuvé l'annexion, mais là n'est pas l'essentiel.
La Wallonie a été amputée des Fourons et, par-dessus le marché, elle a accepté des "facilités" pour les Flamands dans le Hainaut occidental. Marché de dupes ! Car Mouscron, Comines et Warneton ne sont pas des communes flamandes cédées à la Wallonie par un jeu de compensations, mais des communes picardes qui n'avaient pas leur place en Flandre... Avouez quant même qu'entre 6 villages, et une ville importante + une commune, il y a quant même une nette différence! Pourquoi n'as t'on pas annexer Menin, Courtrai,? N'y avait t'il pas eu à moment, je ne saurais l'affirmer, le projet de création d'une dixième province du "tournaisis?" Pour ce qui est des Fourons, je vous rappel que la première école francophone a été créer une fois que ces villages ont étés rattachés au Limbourg. | |
| | | GAUVAIN Membre fidèle
Nombre de messages : 158 Age : 65 Localisation : Wallonie, terre irrédente Langue : Français Emploi/loisirs : Moine-soldat du réunionisme Date d'inscription : 19/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Jeu 02 Nov 2006, 7:49 pm | |
| - CitoyenAuQuotidien a écrit:
- J'aqi été à Fourons pour la première fois il y a plus ou moins quinze jours.
6 superbes villages, mais qui sont en phase non pas de flamandisation, mais en phase de "hollandisation", tendance qui ne va faire que croître, au vu de la flambée des prix dans ces villages...
Avec votre droit International, ces 6 villages seraient, si la tendance continue, annexés aux Hollandais... Dans les grandes circonstances, Flamands et Hollandais s'entendent comme larrons en foire pour coloniser la Wallonie. En Ardenne wallonne, de multiples exemples l'attestent. L'annexion des Fourons, en 1962, constitua un scandale dont l'amer souvenir ne s'effacera jamais. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique Ven 03 Nov 2006, 6:35 am | |
| En effet : l'hostilité des Flamands vis-à-vis des Hollandais n'est que de façade ! | |
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| Sujet: Re: Les "facilités linguistiques" en Belgique | |
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