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 La social-démocratie

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MessageSujet: La social-démocratie   La social-démocratie EmptyJeu 19 Oct 2006, 9:42 pm

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Social-d%C3%A9mocrate

Citation :
La social-démocratie désigne aujourd'hui un courant politique de gauche, réformiste et non-marxiste.

Origine

Initialement, la social-démocratie est une appellation du mouvement socialiste international, et en particulier de la IIe Internationale fondée en 1889 à l'initiative notamment de Friedrich Engels. Il s'agit donc à la base d'un mouvement marxiste.

Citant Karl Marx, Georges Labica ferait remonter les origines de l'actuel courant social-démocrate à la révolution de 1848, date à laquelle « une coalition entre petits-bourgeois et ouvriers [...] enleva aux revendications sociales du prolétariat leur pointe révolutionnaire et [...] leur donna une tournure démocratique. On enleva aux revendications démocratiques de la petite-bourgeoisie leur forme purement politique et on fit ressortir leur pointe socialiste. C’est ainsi que fut créée la social-démocratie ». Le Manifeste du Parti communiste étant publié parallèlement, le socialisme comprenait, dès cette époque, des courants différents, auxquels on peut ajouter la sensibilité anarchiste menée par Pierre-Joseph Proudhon.

Évolution de la social-démocratie

Des débats apparaissent au sein de la social-démocratie à la fin du XIXe siècle, puisque certains — notamment Eduard Bernstein — proposent une révision du marxisme afin de s'orienter vers le réformisme. Ils sont battus au congrès d'Erfurt de 1899, le dirigeant du SPD August Bebel déclarant : « Je ne tolérerai pas qu'on brise la colonne vertébrale de la social-démocratie, qu'on remplace son principe : la lutte de classe contre les classes possédantes et contre le pouvoir d'État, par une tactique boiteuse et par la poursuite exclusive de buts soi-disant pratiques », et Rosa Luxemburg consacrera un ouvrage, Réforme sociale ou révolution ?, à combattre ce courant. Mais malgré cette défaite immédiate, ils ont posé les fondations de ce qui sera à partir du XXe siècle le courant social-démocrate.

La IIe internationale, suite à différentes refondations, est devenue l'internationale socialiste, et a progressivement abandonné une partie de ses références exclusives au marxisme ; elle regroupe les partis sociaux-démocrates au sens actuel du terme.

Les sociaux-démocrates et la guerre

La première guerre mondiale est l'occasion d'une grave crise de la social-démocratie. Un nombre important de partis de la seconde internationale (SPD en Allemagne, SFIO en France...) participent, soutiennent activement ou passivement leurs gouvernements respectifs engagés dans le conflit (voir aussi : L'Union sacrée et les socialistes). Des minorités s’opposent alors à la guerre, « ligue Spartakiste » en Allemagne, « Comité pour la reprise des relations internationales » en France, et la plupart des opposants à la guerre sont progressivement exclus de la social-démocratie (notamment l’USPD en Allemagne). Cette scission donne naissance entre 1915 et 1921 aux partis communistes dans toute l'Europe.

En Allemagne, les opposants à la guerre sont exclus du SPD en 1916, et fondent l’USPD, qui comprend la ligue Spartakiste de Rosa Luxemburg, mais est bien plus large. Une partie de l’USPD fondera en 1918 le Parti communiste d’Allemagne (KPD). En janvier 1919, les dirigeants du KPD, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, sont assassinés sur ordre du SPD au pouvoir.
En Russie, le Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie, y compris sa fraction bolchévique, soutient majoritairement le gouvernement provisoire issu de la révolution de février 1917. Avec l'arrivée de Lénine de retour d'exil, les Bolcheviks prennent le parti de la paix immédiate avec l'Allemagne, et prônent la prise du pouvoir par les soviets. La révolution d’Octobre enlève le pouvoir au gouvernement provisoire, et le donne à un conseil de commissaires du peuple contrôlé par les bolcheviks. Les autres partis sont tous interdits à partir de juillet 1918. En 1919, ils fondent la Troisième Internationale, consacrant la rupture avec la social-démocratie, qui était effective depuis 1914.

Les sociaux-démocrates et la Troisième internationale

Pour l'essentiel, le divorce entre la troisième et la deuxième internationale va se fonder sur le rejet par les sociaux-démocrates de la perspective révolutionnaire.

La social-démocratie devient souvent un terme péjoratif, les communistes qualifiant les sociaux-démocrates de « social-chauvin » pour avoir accepté la guerre de 14-18, et de « déviationnistes » par rapport au marxisme. Le terme de social-démocratie fut alors assimilé à une dérive droitière ou centriste. Cette assimilation va nuire au concept et provoquer une certaine confusion qui se retrouve jusqu'à aujourd'hui.

Dans un contexte de guerre froide, un nouveau tournant a lieu en 1959, quand le congrès de Bad Godesberg du SPD vote l'abandon de toute référence au marxisme.

La social-démocratie à l'épreuve de la mondialisation

En réduisant son opposition à l'idéologie communiste à un désaccord sur la question de la révolution comme principe d'action, la social-démocratie choisit une conquête du pouvoir par l'élection et en respectant les principes de la démocratie représentative.

La social-démocratie réformiste pensait au vingtième siècle parvenir à échapper aux « affres » du capitalisme par une série d'interventions étatiques pour contrôler les marchés, les capitaux et la grande entreprise. Toutefois, la concentration des entreprises et du capital verra émerger au milieu du vingtième siècle de grandes entreprises supra-nationales, échappant progressivement aux contrôles étatiques. Sous l'impulsion de partis de droites tels que les conservateurs britanniques, canadiens et les républicains américains, les traités internationaux se multiplieront, facilitant le libre-échange et la libre circulation des capitaux. Ce courant est qualifié de néolibéral par les anticapitalistes, les altermondalistes, et les sociaux-démocrates.

Le retour au pouvoir de la gauche en France, des sociaux-démocrates en Europe, en particulier en Angleterre et en Allemagne pendant les années 1990 marque le début de la crise contemporaine de la social-démocratie. Plutôt que de se démarquer de leur prédécesseurs de droite, ces « nouveaux sociaux-démocrates » poursuivent l'intégration économique mondiale sans contrôle étatique, rompant avec les prémisses sociales-démocrates. Ce revirement, parfois perçu comme une trahison par leurs bases politiques, vaudra à ces « nouvelles thèses » le qualificatif de social-libéralisme.

Dans plusieurs cas, les ex-sociaux démocrates semblent avoir repris plusieurs éléments politiques de la droite et les électeurs ainsi que les militants de gauche tendent à déserter les partis sociaux-démocrates traditionnels. Dans plusieurs cas, les défaites électorales de la gauche se succèdent, notamment en France, en Italie et en Allemagne.

La doctrine social-démocrate

"La social-démocratie n'est dans son programme politique qu'une forme logique de la démocratie bourgeoise..." Troelstra, dirigeant du parti socialiste hollandais.

En rupture avec le communisme, la social-démocratie au sens moderne du terme s'est placée, au cours du XXe siècle, sous le signe de la doctrine keynésienne alliant initiative privée et impulsion de l'Etat, tout en restant dans le cadre économique du capitalisme.

Mais elle n'est pas seulement une politique, la social-démocratie est de manière indissociable une culture politique, qui part du pluralisme social et défend la « modération », le "compromis" politique et des structures d'organisation pour la négociation et la concertation.

Les différents partis sociaux-démocrates

Une social-démocratie historique, la social-démocratie allemande. Le socialisme allemand va très rapidement être qualifié de social-démocrate, puisque les deux termes sont synonymes au moins jusqu’en 1914.
Le SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, Parti Social-Démocrate Allemand), issu de la fusion entre les partisans de Karl Marx et de Lassalle (en 1875), est le premier parti de masse moderne. Le socialisme scientifique justifie la nécessité de la construction d'un parti ouvrier de masse et s'inscrivait dans une utilisation rationnelle des formes et des moyens de la démocratie représentative en se laissant toutefois la possibilité d'une rationalisation de la lutte des classes en vue de la constitution d'une république du travail socialiste. Très tôt cependant le SPD va effectuer des alliances avec les partis libéraux afin d'asseoir la Démocratie face au régime autoritaire de l'Empereur. En 1912 le SPD, qui est le premier parti du Reichstag, forme une coalition avec les Nationaux Libéraux, les Progressistes (l'aile gauche du libéralisme) et une partie des députés du Zentrum (Centre catholique). Mais la guerre va l'empêcher de revendiquer un parlementarisme réel. En 1918, en refusant de soutenir la révolte spartakiste, qui ne recevra pas l'appui de la majorité des conseils ouvriers, de soldats et de marins restant fidèles aux socialistes au pouvoir, et plus encore en réprimant dans le sang la révolution allemande, le SPD rompt définitivement avec la logique révolutionnaire. D'abord hostile au capitalisme et à l'économie de marché, le SPD l'accepte dans le programme de Bad Godesberg, élaboré lors du congrès du même nom en 1959.

Les social-démocraties nordiques

Le parti social démocrate danois, le parti suédois social-démocratique des travailleurs, le parti social-démocrate de Finlande et le parti travailliste norvégien sont les modèles fréquemment cités en exemple par les sociaux-démocrates, tout particulièrement en ce qui concerne la Suède.

Quelques figures de la social-démocratie

Avant 1914 :

Friedrich Engels
Rosa Luxemburg
Jean Jaurès
Karl Liebknecht
Anton Pannekoek
Lénine

Après 1914 :

Léon Blum
Pierre Mendès France
Norberto Bobbio
Karl Kautsky
Eduard Bernstein
Willy Brandt

Il y a également eu au sein de la social-démocratie "moderne", depuis le milieu du XXe siècle, des éléments qui ont contesté l'adaptation au capitalisme : en France, Marceau Pivert et le PSOP, puis le PSU ; en Italie le PSIUP de Lélio Basso ; en Allemagne le WASG.

Quelques partis sociaux-démocrates

Le courant social-démocrate est représenté en Europe par :

le Parti socialiste européen en Union européenne ;

le SPD en Allemagne ;
le New Labour au Royaume-Uni (qui a abandonné en 1995 la doctrine socialiste; une partie de la gauche européenne considère que le New Labour applique depuis Tony Blair de facto une politique de centre-droit) ;
les différents héritiers de l'ancien Parti socialiste italien (PSI), notamment les Socialistes démocrates italiens mais aussi les Démocrates de gauche, issus du tournant du Parti communiste italien, en Italie, (Refondation communiste ayant opté pour la continuité du PCI);
le PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol) en Espagne ;
le PS (francophone) et le SPA-Spirit (néerlandophone) en Belgique.

Idéologies politiques

le PS (parti socialiste) en France
l'Union pour le Renouveau Démocratique (URD) au Sénégal
le parti social démocrate danois
le parti suédois social-démocratique des travailleurs
le parti social-démocrate de Finlande
le parti travailliste norvégien

Le courant social-démocrate est représenté en Amérique par :

le Nouveau parti démocratique (NPD) au Canada
le Bloc québécois (BQ) au Canada
le Parti québécois (PQ) au Québec
Québec solidaire (QS) au Québec
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