Nous sommes les continuateurs

Comme l’affirma Paul-Henry Gendebien le 21 octobre 2005, «nous sommes les continuateurs authentiques du mouvement wallon tourné vers la France. Oui, nous osons porter à visage découvert l'héritage de ceux-là qui, avec les François Simon et les Charles Plisnier, indiquèrent la voie à suivre et entraînèrent en 1945 le vote pour la France qui fut (…) tout à la fois et dans un même élan le choix du coeur et celui de la raison, inextricablement confondus.»

Au Congrès national wallon de mai 1947, François Simon n’avait-il pas déclaré :

«La solution du fédéralisme que nous avons, nous, les réunionistes, acceptée à titre exclusivement expérimental (…) est (…) absolument insuffisante. Les malaises qui puisent leur origine dans la psychologie respective des deux peuples flamand et wallon continueront à subsister et de nouveaux drames feront réapparaître à des heures cruciales les antagonismes actuellement dissimulés.»

L’avenir lui a donné raison…

Il serait impardonnable de répéter les erreurs du passé et de mettre notre objectif suprême sous le boisseau. Quelles que soient les circonstances, nos adversaires auront toujours beau jeu de nous seriner, sur un ton condescendant, que «le moment n’est pas venu». La conjoncture est difficile, mais nous serait-elle favorable que ces mêmes «modérés» nous tiendraient un discours identique. Pour eux, il est toujours trop tôt ou trop tard. Ils espèrent enterrer notre Cause en nous persuadant qu’elle est incongrue, que plus tard, peut-être…

Nous ne renverrons pas notre projet aux calendes grecques : au contraire, l’heure est venue «d’y aller à fond».

Souvenons-nous du courage des jeunes militants de 1947.

Cette année-là, le groupement Jeune France, qui succède à Jeune Wallonie, publie un bulletin intérieur, Le Destin de la Wallonie, fait paraître des articles dans des journaux français, publie, Liège, terre de France (brochure écrite par André Schreurs), crée des «clubs», réalise et fait apposer des affiches, organise des manifestations d’hommage à Sébastien La Ruelle à Liège et au Soldat Inconnu à Paris, entreprend diverses autres actions exprimant la fidélité traditionnelle des Wallons à la France et rappelant leur réunion volontaire à la République en 1793 (cf. Encyclopédie du Mouvement wallon, vol. III, article «Réunionisme», p. 1414).

«Le 14 juillet, au nom de Jeune France, Fernand Massart dépose, au soldat inconnu, à Paris, une immense gerbe aux couleurs wallonnes, enveloppée dans un drapeau wallon à coq rouge et barré d’un ruban bleu-blanc-rouge et porteur de l’inscription, en lettres dorées, la Wallonie réclame son retour à la France. Secrétaire de l’Association wallonne des Etudiants de l’Université de Liège, Joseph Coppé organise l’accueil d’étudiants de France, avec le patronage des Amitiés françaises et dans le cadre de l’Union nationale des Etudiants de France, dont Liège est section d’honneur (1948). En 1950, se constitue à Montpellier un groupement francophile, La Wallonie française.» (EMW, vol. III, p. 1414.)

Inspirons-nous de ces exemples. Qu’ils soient toujours vivants dans notre mémoire ! Le réunionisme n’est pas né ex nihilo, il constitue déjà un héritage dont nous sommes comptables.

Aucune vicissitude ne nous fera fléchir.

En avant vers la France !

Bien parlé Gauvain ! Puissions-nous être rejoint par de plus en plus de patriotes !

Stans a écrit:

Bien parlé Gauvain ! Puissions-nous être rejoint par de plus en plus de patriotes !

Le 9 décembre, à Charleroi, le RWF-RBF tiendra un congrès statutaire. Les militants éliront une nouvelle équipe dirigeante. Peut-être un nouveau départ ? Pour les législatives de 2007, c'est indispensable !