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 Augusto PINOCHET

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Alexis
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MessageSujet: Augusto PINOCHET   Augusto PINOCHET EmptyVen 15 Déc 2006, 9:16 pm

Citation :
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Augusto_Pinochet#H.C3.A9ritage

Augusto José Ramón Pinochet Ugarte [pinoˈʧεt] plus couramment appelé Augusto Pinochet (né le 25 novembre 1915 à Concon[1], près de Valparaíso, Chili et mort le 10 décembre 2006 à Santiago), est un militaire chilien et un chef d'État, général en chef des armées chiliennes de 1973 à 1998, président de la junte militaire gouvernant le Chili de 1973 à 1981 et président de la république du Chili de 1981 à 1990.

Origines
Augusto Pinochet est né dans une famille de la classe moyenne, descendant d'une famille française arrivée au Chili au XVIIIe siècle, originaire de la ville de Lamballe, en Bretagne, où figure encore un bon nombre de Pinochet dans l'annuaire téléphonique. Le premier Pinochet, marin, est arrivé à Concepción avec un bateau chargé de marchandises, ne pouvant rien débarquer car seuls les royalistes espagnols avaient le droit de commercer, il se marie alors dans la noblesse locale pour pouvoir débarquer ses marchandises ; leur fils fut capitaine dans l'armée chilienne. L'épouse d'Augusto Pinochet, Lucía Hiriart Rodríguez, fille d'un ancien ministre radical, est quant à elle descendante d'immigrés basques français (famille Hiriart de Nilo). Ils ont eu trois filles et deux garçons.[2]


Études et carrière militaires
Il fait ses études primaires et secondaires au Seminario San Rafael à Valparaíso, à l'Institut Rafael Ariztía Frères maristes à Quillota et à l'école des Pères Français à Valparaíso.

En 1933, à 18 ans et après 3 tentatives, il entre dans une école militaire. Quatre années plus tard, il obtient le grade d’Alférez (second lieutenant) dans l'infanterie[3]. Il commence dès lors son service militaire et en septembre 1937, rejoint le régiment « Chacabuco » à Concepción avant d'obtenir le grade de sous-lieutenant en 1939.

En 1947, lors des débuts de la guerre froide, le capitaine Pinochet est responsable d'un camp de prisonniers à Iquique où sont détenus les dirigeants du Parti communiste sur ordre du président Videla. En 1953, il devient commandant et officier d'état-major. Il termine ses études à l'Académie de guerre de Santiago [4].

En 1963, il dirige l'école militaire de Santiago [5].

En 1970, Eduardo Frei (président du Chili de 1964 à 1970) le nomme général de brigade. L'année suivante, il officie comme aide de camp du dictateur cubain Fidel Castro pendant sa visite d'état au Chili [6]. En 1972, il est nommé chef d'état major du général Carlos Prats, commandant de l'armée de terre. Il est ensuite nommé général de division sur recommandation de ce dernier en juin 1973.

Après l'élection du docteur Salvador Allende à la présidence de la république, la situation économique du Chili se dégrade rapidement, notamment en raison des grèves incessantes, celle des camionneurs en tête. L'inflation atteint 150 %. La CIA soutient les divers opposants [7].

Le 23 août 1973, alors que le Parlement vient de voter la veille la destitution du Président de la République Salvador Allende et appelle la population à la désobéissance civile, le président contre-attaque et, pour rétablir l'ordre, nomme commandant en chef de l’armée chilienne son ami proche et frère en loge maçonnique Augusto Pinochet, connu seulement pour être viscéralement anti-communiste mais aussi catalogué comme un militaire "sans épaisseur" [8].

Pinochet se tient alors à l'écart des complots divers qui se trament, ce qui lui vaut sur le coup une réputation d'homme loyal au régime [9].

Le pays est au bord de la guerre civile. Les milices ouvrières de l'Unité populaire soutiennent le président Allende, tandis que la majorité parlementaire rencontre l'adhésion d’une grande partie de la société chilienne mais aussi, de nombreux officiers et, secrètement, du gouvernement des États-Unis d'Amérique, inquiet de la tournure que prennent les événements et notamment, de la nationalisation par le nouveau régime des mines de cuivre appartenant au groupe ITT.

D'abord loyal à Allende, le général Pinochet se joint in extremis au complot organisé par l'amiral Jose Toribio Merino, et le commandant en chef de l'armée de l'air, le général Gustavo Leigh. Le complot débouche sur le coup d'état du 11 septembre 1973, pendant lequel le palais présidentiel (Palacio de la Moneda) est bombardé avec des avions de fabrication britannique Hawker Hunter. Allende se serait donné la mort et la répression commence pour ses partisans ou suspectés tels : le stade national sert de prison à ciel ouvert pour 40 000 personnes, 27 500 personnes seront torturées et au moins 2 279 assassinées ou portées disparues ou exécutées sommairement [10] (Selon le rapport Rettig de 1991, le nombre de victimes de la junte militaire est de 2 279 victimes dont 641 morts « dans des conditions non élucidées » et 957 disparus [11]. La Commission chilienne sur la prison politique et la torture dans le rapport Valech de 2004 comptabilise 33 221 arrestations arbitraires et cas de tortures entre 1973 et 1990, dont 27 255 pour des raisons politiques. Enfin, environ 200 000 personnes se sont exilées). Le général Pinochet proclama : « Pas une feuille ne tombe au Chili sans que j'en sois averti »,

Le chef de la junte militaire au pouvoir (1973-1990)

Dès le 12 septembre 1973, Augusto Pinochet prend cependant l'ascendant sur les autres membres de la junte et met fin aux espérances de la droite chilienne des conservateurs et des démocrates chrétiens qui s'attendaient à récupérer le pouvoir exécutif. Au contraire, le parlement est dissous. Le communisme est interdit et les partis politiques sont suspendus. Les opposants sont traqués, y compris à l'étranger (opération Condor, 1975).

En 1974, Pinochet est à l'origine directe de la création de la DINA, police politique qui recourt aux disparitions et aux assassinats [12].

A la fin de l'année 1974, chef incontesté de la junte militaire, le pouvoir du Général Pinochet est absolu.

En novembre 1975, le général Pinochet est au premier rang de ceux qui viennent assister à l'enterrement du généralissime Francisco Franco, caudillo-régent d'Espagne, manifestant ainsi son admiration pour son action, bien que le système économique ultra-libéral que Pinochet va mettre en place, soit le contraire du système de contrôle étatique franquiste.

Le nouveau régime recourt en effet à des économistes, les "Chicago Boys", disciples de la politique monétariste de Milton Friedman pour redresser l'économie du pays. Pendant les huit premières années (puis de 1984 à 1989) le taux de croissance dépasse alors les 7% alors que la classe moyenne se développe et que l'analphabétisme recule [13]. Pour la droite et les milieux d'affaires, Pinochet devient "l'homme qui a sauvé le Chili du communisme" [14] et fait décoller le pays en privatisant les grandes entreprises d'État [15].

Sur le plan international, le général Pinochet s'assure le soutien discret des États-Unis et l'approbation tacite des pays d'Europe occidentale [16]. Les relations sont même très bonnes avec certains d'entre eux comme Margaret Thatcher, le premier ministre britannique, notamment après que le Général Pinochet lui ait apporté un soutien décisif dans la guerre des Malouines contre l'Argentine (1982), pourtant dirigée également par une junte militaire.

En 1978, les lois d'amnistie garantissent l'impunité aux tortionnaires contre les poursuites judiciaires pour tous les crimes commis entre le 11 septembre 1973 et le 10 mars 1978 [17].

En 1980, le général Pinochet fait approuver par 67% des électeurs une nouvelle constitution qui lui accorde un mandat de 8 ans en tant que président de la république. réf. nécessaire

En 1982 et 1983, l'économie stagne, l'inflation s'envole alors que la répression contre les opposants s'accentue.

Le 11 mai 1983, les ouvriers, les mineurs du cuivre, et les étudiants organisent leur première grande protestation contre le régime [18].

Le 5 novembre 1984, l'état de siège est décrété. En septembre 1986, il échappe à un attentat perpétré par le Front patriotique Manuel-Rodriguez, la branche militaire du Parti communiste [19].

En avril 1987, il accueille au Chili le Pape Jean-Paul II qui lui rappelle que "le peuple a le droit de jouir de ses libertés fondamentales, même s’il commet des erreurs dans l’exercice de celles-ci" [20] et [21]

En 1988, il demande un nouveau mandat par le biais d'un référendum. À cette occasion, tous les partis politiques peuvent s'exprimer. Soutenu par tout un nombre d'organisations internationales et de pays, le camp du non à Pinochet rassemble 53% des électeurs alors que le général n'en rassemble plus que 45 % [22].

Bon gré, mal gré, il organise alors la transition démocratique qui aboutit en mars 1990 à l'intronisation du démocrate chrétien Patricio Aylwin comme président de la République. Le général Pinochet reste alors encore pendant sept ans chef des armées et en profite, à ce titre, pour parcourir le monde de la Chine à la Russie.

Le commandant en chef de l'armée (1990-1998)
En 1990, la commission vérité et réconciliation rapporte que le régime du général Pinochet a fait près de 2 279 morts et disparus alors que 130 000 personnes ont été arrêtées pour des raisons politiques (voir le bilan sur l'article Coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili).

Le sénateur face aux procédures judiciaires (1998-2006) [modifier]
En 1998, désormais sénateur à vie en tant qu'ancien président de la république, le général Pinochet se rend à Londres pour ses examens médicaux annuels. Le 16 octobre, il est placé en résidence surveillée suite à un mandat d'arrêt international émis par le juge espagnol Baltasar Garzón.


Contexte chilien
Son arrestation surprend ses compatriotes, plaçant les gouvernements chiliens et britanniques dans l'embarras. Le Chili est alors en pleine campagne présidentielle opposant notamment le candidat de la concertation démocratique (socialiste et démocrate-chrétien), Ricardo Lagos à Joaquín Lavín, candidat de Union démocrate indépendante (pro-Pinochet). L'arrestation du vieux général fait craindre le retour des tensions internes entre les pro et anti-Pinochet alors qu'en Europe, les exilés de la dictature manifestent à Londres pour réclamer le jugement de Pinochet. Le 2 décembre, un sondage de l'institut Mori, commenté par la sociologue Marta Lagos est publié dans les journaux chiliens selon lequel 45% de chiliens juge négativement son arrestation contre 44% qui la juge positivement. Selon le même sondage, 63% des chiliens pensaient que le général Pinochet était responsable des faits qui lui étaient reprochés mais 57% jugeaient que c'était aux tribunaux chiliens de se prononcer et non une juridiction étrangère [23].

Le Chili est alors de nouveau coupé en deux alors que Lavin, qui axe sa campagne autour du retour au Chili du général Pinochet, remonte dans les sondages, menaçant l'élection attendue au premier tour de Ricardo Lagos [24] et [25].

Le gouvernement chilien d'Eduardo Frei considère l'arrestation de Pinochet comme une humiliation et une atteinte à la souveraineté nationale [26]. Il envoie ses ministres à Londres, suspend les échanges interministériels en signe de protestation [27] et oblige les députés socialistes Isabel Allende et Juan Pablo Letelier, partis à Londres pour dénoncer "les crimes du régime militaire", à faire amende honorable le 3 décembre alors que Ricardo Lagos, le candidat de la Concertation, demande à son tour le retour de Pinochet au Chili [28]. Lagos promet d'ailleurs qu'il fera en sorte que les conditions juridiques soient réunies pour que les faits reprochés à l'ancien chef de la junte militaire soient remplis et pour qu'un procès, le cas échéant, puisse avoir lieu au Chili.
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MessageSujet: Re: Augusto PINOCHET   Augusto PINOCHET EmptyVen 15 Déc 2006, 9:17 pm

Citation :
Procédure britannique
En Grande-Bretagne, la Haute Cour de justice décide d'abord que le général Pinochet ne pouvait être poursuivi en raison de son statut d'ancien chef d'État (il fut président constitutionnel de la république du Chili de 1981 à 1990). L'affaire est alors renvoyée devant la Chambre des lords mais le 25 novembre 1998, celle-ci annule la décision, au motif que l'accusation de torture privait le général de son immunité [29].

Après que le Ministre britannique de l'intérieur, Jack Straw, ait donné le feu vert pour les audiences en vue d'une extradition, la procédure s'éternise toute une année, balancée entre considérations juridiques et politiques .

La détention domiciliaire du général Pinochet à Londres dure au total 503 jours. Il est finalement libéré pour des raisons médicales, suite notamment à trois léger accident vasculaire cérébral et renvoyé au Chili, au grand soulagement des gouvernements britanniques et chiliens.

De retour au pays, il est accueilli par des milliers de ses partisans à Santiago du Chili. Comme promis par le désormais président Lagos, les conditions juridiques et politiques sont réunies pour que des poursuites judiciaires soient engagées contre lui mais elles seront périodiquement annulées en fonction de l'état de santé du général Pinochet.

Accordée en sa qualité d'ancien président, le général Pinochet bénéficie d'une immunité qui a été l'objet depuis 1998 de 350 plaintes pour violation des droits de l'homme [30].


Accusations dans l'instruction de "la Caravane de la mort" [modifier]
Le 23 mai 2000, la cour d'appel de Santiago lève pour la première fois son immunité parlementaire de sénateur à vie. Le 1er décembre 2000, le juge Juan Guzman l'inculpe pour la mort de 75 opposants, tués en 1973 par une unité militaire surnommée "la Caravane de la mort" mais dès le 11 décembre, la procédure est suspendue par la cour d'appel de Santiago pour des motifs médicaux. En janvier 2001, les médecins estiment que Pinochet souffre d'une forme de "démence légère". Le 8 mars, la cour d'appel confirme l'inculpation comme simple "complice" de la Caravane de la Mort et non comme instigateur.

Le 9 juillet 2001, les actions judiciaires sont de nouveau suspendues en raison de la dégradation de l'état de santé du vieux général, alors âgé de 86 ans.

Le 1er juillet 2002, la Cour suprême invoque ses conditions physiques dues à une "démence modérée" pour totalement absoudre le général Pinochet dans l'affaire dite des "Caravanes de la mort" [31].


Accusations dans l'application du Plan Condor
Le 26 août 2004, la Cour suprême du Chili décide de nouveau de lever l'immunité parlementaire du général Pinochet dans le cadre de l'enquête sur le plan Condor. Ce plan concerté des dictatures sud-américaines avait été organisé en vue d'éliminer entre 1974 et 1980 les opposants politiques aux régimes militaires en place au Chili, en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay. À cette occasion, la partie civile demande le rejet de l'argument de « démence » en déposant un rapport de trois psychiatres concluant à de bonnes conditions mentales après avoir décortiqué une interview accordée en novembre 2003 par l'ancien général à une télévision de Miami [32]. En juin 2005, le général Pinochet est relaxé par la Cour d'appel de Santiago dans le cadre de la procédure judiciaire sur l'Opération Condor. Les recours déposés par les familles de victimes sont jugés «irrecevables». Cette relaxe est confirmée définitivement le 15 septembre 2005 par la Cour Suprême.


Accusations de Fraudes fiscales et de détournements de fonds [modifier]
C'est aussi le cas pour un dossier de fraude fiscale concernant l'existence de comptes bancaires secrets de Pinochet et de sa famille aux États-Unis et dans les Caraïbes, pour un montant de 27 millions de dollars, qui met davantage en émoi l'opinion publique chilienne que les accusations relevant d'activités criminelles. Quatre-vingt-dix pour cent de ces fonds auraient été acquis entre 1990 et 1998 quand le général Pinochet était chef des armées et proviendraient essentiellement de trafic d'armes (lors de l'achat de Mirage belges en 1994, de tanks Léopard hollandais, de chars suisses Mowag ou encore lors de la vente illégale d'armements à la Croatie, en pleine guerre des Balkans). Le 15 juillet 2004, le Washington Post révèle que la Banque Riggs aurait aidé le vieux général à cacher également plusieurs millions de dollars pendant sa détention en Grande-Bretagne en 1998-1999. Sur ces comptes, le couple Pinochet et l'un de ses fils sont accusés d'avoir accumulé frauduleusement plus de 27 millions de dollars[33]. Le général Pinochet devrait alors au fisc 16,5 millions de dollars. L'immunité du sénateur à vie a alors également été levée par la Cour d'appel de Santiago et confirmée par la Cour Suprême le 19 octobre 2005. Lui, son épouse et l'un de ses fils, Marco-Antonio, sont alors inculpés pour fraude fiscale et détournements de fonds ou complicité de fraude fiscale et de détournements de fonds par le juge Carlos Cerda qui ordonna son arrestation et son assignation à résidence. Il est mis en liberté sous caution [34]


Accusations dans l'affaire Berrios
En mai 2006, la levée de son immunité est une nouvelle fois demandée dans l'enquête sur l'enlèvement et l'assassinat en Uruguay, en 1993, d'un ex-agent de la DINA, Eugenio Berrios alors que le général Pinochet était le chef de l'armée [35].


L'affaire des lingots d'or
Le 26 octobre 2006, la justice chilienne ouvre une enquête sur l'existence présumée de 9 tonnes de lingots d'or au nom d'Augusto Pinochet dans le coffre d'une filiale de la banque britannique HSBC à Hong Kong. Les dépôts d'or auraient été effectués entre juillet et novembre 1980. La banque HSBC indique cependant qu'elle n'est pas en possession de ces lingots, d'une valeur estimée supérieure à 100 millions de dollars [36].


L'accusation dans l'affaire de la villa Grimaldi
Le 30 octobre 2006, le général Pinochet est inculpé pour les crimes commis en 1973 dans le centre de détention de la villa Grimaldi et placé en détention provisoire avec assignation à résidence à Santiago. Le 27 novembre, pour la cinquième et dernière fois en cinq ans, il est assigné à résidence[37].


La responsabilité politique revendiquée par le général Pinochet
A l'occasion de ses 91 ans , le 25 novembre 2006, Augusto Pinochet déclare dans un message lu par son épouse: « Aujourd'hui, proche de la fin de mes jours, j'assume la responsabilité politique de mes actions » [38] confirmant son ancienne déclaration trois ans plus tôt sur la chaîne hispanique de Miami WDLP-22: « Je ne compte pas demander pardon à qui que ce soit. Au contraire, ce sont aux autres de me demander pardon, les marxistes, les communistes »[39]


Décès
Le 3 décembre 2006, il est victime d'une crise cardiaque aiguë. Il est hospitalisé en urgence et subit un pontage coronarien à l'hôpital militaire de Santiago. Alors que son état de santé évoluait favorablement, il y meurt une semaine plus tard le 10 décembre 2006 à l'âge de 91 ans.

Selon l'annonce de l'hôpital militaire, son décès a été provoqué par des complications cardiaques, conséquences conjointes de son attaque et d'un œdème pulmonaire [40].

L'annonce de sa mort est l'occasion pour ses adversaires et les familles des victimes de la dictature, de se rassembler au centre de la capitale alors que ses partisans manifestent au contraire leur douleur et leur soutien à sa famille devant les portes de l'hôpital militaire de la capitale. Si le gouvernement chilien autorise que le drapeau national soit mis en berne à mi-mât dans les sites militaires du pays et que les honneurs militaires lui soient rendus, il refuse que s'organisent des funérailles d'État.

Le 11 décembre, son corps est exposé dans un cercueil vitré, dans la chapelle ardente dressée dans le hall de l'école militaire de Santiago, entouré d'une garde d'honneur de 8 cadets. Près de 60 000 personnes [41] viennent alors lui rendre hommage dans la journée et durant toute la nuit [42].

Les obsèques d'Augusto Pinochet, retransmises en direct à la télévision nationale, ont lieu le mardi 12 décembre dans la cour de l'école militaire devant 4000 personnes dont le ministre de la défense, copieusement sifflée, alors qu'un millier de personnes se rassemblent à l'appel d'organisations de défense des droits de l'Homme et du Parti communiste, pour rendre hommage au président socialiste Salvador Allende.

Le corps du général Pinochet est incinéré selon ses dernières volontés mais aussi, selon son fils, "pour éviter une profanation de sa tombe par des gens qui l'ont toujours détesté" [43] et transporté sur sa propriété côtière de Los Boldos [44].

Lors des obsèques de l'ancien chef de l'armée chilienne, au cours d'une déclaration publique non autorisée, son petit-fils, le capitaine Augusto Pinochet Molina justifia le coup d'état militaire qui avait "renversé un régime marxiste en pleine guerre froide" et s'en prit aux juges "plus en quête de renommée que de justice". La présidente chilienne Michelle Bachelet demanda qu'il soit alors sanctionné pour avoir contrevenu au devoir de réserve et de neutralité des militaires. L'officier, par ailleurs ingénieur en informatique, fut sanctionné par son exclusion de l'armée [45].

Héritage

Les Chiliens restent divisés sur l'héritage des années Pinochet. Marta Lagos, directrice de l'institut de sondage Mori, confirme cette division de la société chilienne entre ceux qui estiment que le général Pinochet a "sauvé le Chili du communisme et qui le considèrent comme le père du miracle économique" et ceux qui lui reprochent "les crimes sanglants de la dictature" [46] et [47].

En terme institutionnel, le général Pinochet a légué une constitution, un ordre institutionnel autoritaire et une économie très libérale (ultra-libérale), soumise à la seule loi du marché et un marché du travail très flexible. Si en août 2005, la Constitution de 1980 a été amendée, son inspiration conservatrice demeure [48]. La transformation reconnue de l'économie chilienne en une économie libérale devenue la plus performante d’Amérique latine dans les années 1990 avec une croissance rapide ininterrompue de 1987 à 1999 [49] et [50] et [51] est aussi l'un des aspects de cet héritage invoqué par la droite et les figures les plus représentatives du patronat chilien dans leur soutien au Général Pinochet, notamment au moment de son arrestation en 1998 [52] et [53].

En matière de liberté économique, le Chili est classé en 2006 par le think tank américain Heritage Foundation au 14e rang (par comparaison, la France est au 44e, la Russie au 122e, Cuba au 150e, le Venezuela au 152e). Le pays figure cependant au 16e rang des pays les plus inégalitaires au monde en terme de revenus.

Politiquement, le général Pinochet ne laisse pas d'héritier politique. Les leaders des deux partis anciennement pinochetistes, l'UDI et Renovation Nationale, ont quasiment renié leur ancien chef lors de la découverte des comptes bancaires secrets à l'étranger et n'ont pas assisté à ses funérailles, contrairement aux principaux chefs d'entreprises du pays [54]. Sa disparition pourrait néanmoins ébranler sérieusement la cohésion de la concertation démocratique, tiraillée entre son aile démocrate-chrétienne et son aile socialiste.

Quant à l'armée, en 2003, elle a fait son mea culpa et reconnue les exactions dont elle était responsable durant la dictature [55].

Le régime du général Pinochet est devenu le symbole des dictatures d'Amérique du Sud, alors qu'il ne fut pourtant ni le plus long (Brésil de 1965 à 1984, Paraguay de 1954 à 1989, Cuba depuis 1959) ni le plus répressif (30 000 morts en Argentine) ni le seul à s'être personnalisé en son chef (Alfredo Stroessner au Paraguay, Fidel Castro à Cuba). Il est cependant le seul à avoir mis fin à un gouvernement de front populaire, soutenu par les partis de gauche européens. Ainsi, le journaliste argentin Washington Uranga voit dans le général Pinochet un étendard, à la fois "objet de haine et de vénération", "suscitant répugnance ou adhésion inconditionnelle", symbole d'une époque tragique dont l'image "transcende les analyses et les capacités de la raison", constatant que, si pour certains, il est "l'incarnation du mal", pour d'autres, il restera "l'ange exterminateur du communisme" [56].
Divers [modifier]
Le général russe Alexandre Lebed sera un temps surnommé le Pinochet russe, à l'époque où, très populaire, il semblait être en position de prendre le pouvoir des mains de Boris Ieltsine
Pinochet est aussi le sobriquet d'Ousmane Issoufi Maïga, premier ministre du Mali.[57]
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MessageSujet: Re: Augusto PINOCHET   Augusto PINOCHET EmptyVen 15 Déc 2006, 9:20 pm

Les sondages de l'institut Mori dont celui du 17 au 24 novembre 1998, Ibid. Selon ces sondages, un tiers de la population reste des inconditionnels du général et un tiers lui est résolument hostile. Un dernier tiers, plus indifférent à sa personne, tout en étant très réservé voire hostile à la méthode dictatoriale de gouvernement, parait plus enclin à légitimer son coup d'état et/ou reconnaître les résultats de sa politique économique.
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