Ce que la France peut craindre du procès Saddam Hussein

Alors que Slobodan Milosevic vient de mourir dans des conditions qui restent à éclaircir, le procès de Saddam Hussein se poursuit.

Or, quel que soit l’avis que l’on pouvait avoir sur la guerre en Irak, force est de constater qu’avant, pendant et après ce conflit, nos médias se sont livrés à une campagne de désinformation orchestrée par le Quai d’Orsay et relayée par des médias français consentants.

Cette campagne avait été parfaitement décryptée par Alain Hertoghe qui avait publié, fin 2003, La guerre à outrances : Comment la presse nous a désinformés sur l'Irak.

On a ainsi pu lire et entendre l’ensemble des médias français affirmer que la France faisait partie du « camp de la paix », avec des pays aussi pacifiques que :

- la Chine - les Tibétains approuvent certainement,

- la Russie - les Tchétchènes en sont ravis,

- la Syrie - nos amis libanais admirent notre clairvoyance ; il est vrai qu’à l’époque, l’ami Hariri du président Chirac n’avait pas été assassiné.

Maintenant que la guerre en Irak a eu lieu et que Saddam Hussein a été arrêté, le procès du dictateur irakien est en cours.

Il s’y dit certainement des choses passionnantes mais, étonnement, ce procès est très peu couvert par les médias français qui n’en retransmettent que les éclats.

C’est pour cela que nous vous proposons de découvrir un livre remarquable :

Irak la vérité - Ce que la France peut craindre du procès Saddam Hussein de Jeanne Assouly, aux éditions Télémaque.

Précisons que l’auteur de ce livre, Jeanne Assouly, est une journaliste de France 2 et qu’il faut saluer son courage et son professionnalisme.

En revanche, on ne peut que regretter le silence assourdissant des médias sur cet excellent travail d’enquête.

Alors, lisez ce livre si vous souhaitez savoir :

- comment la guerre en Irak aurait pu être évitée ;

- qui a participé à la traque de Saddam Hussein ;

- qui prépara l’exil et la résidence surveillée de Saddam Hussein en Russie ;

- comment Saddam Hussein a été aveuglé par les manifestations pacifistes qui l’ont conduit à ne pas se retirer ;

- quel type d’archives compromettantes détiennent les Américains grâce aux retranscriptions des conversations de Tarek Aziz, l’ancien vice-premier ministre irakien ;

- comment la France paye actuellement, notamment en Afrique, son activisme anti-américain qui précéda la guerre en Irak ;

- les risques de révélations sur certains dirigeants français à l’approche d’échéances importantes.

Ainsi, on en vient à se demander si la maladresse et l’arrogance des dirigeants politiques français de l’époque, ainsi que les manifestations pacifistes de l'hiver 2003, n’ont pas, paradoxalement, participé au processus qui a conduit la coalition américano-anglaise à entrer en guerre. En effet, il semblerait que cette guerre aurait pu être évitée si Saddam Hussein ne s’était pas senti protégé par le « camp de la paix » et par certains dirigeants occidentaux aux motivations douteuses.

Saddam Hussein aurait alors probablement accepté l’exil qui lui était proposé et la guerre en Irak n’aurait alors pas eu lieu.