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 La conquête musulmane de l'Hispanie

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MessageSujet: La conquête musulmane de l'Hispanie   La conquête musulmane de l'Hispanie EmptyVen 13 Avr 2007, 8:55 pm

Source : [url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_musulmane_de_l'Hispanie[/url]

Citation :
Conquête musulmane de l'Hispanie

Lorsque la conquête musulmane achève de soumettre le Maghreb [1], la péninsule ibérique est unie sous les Wisigoths, en proie à la fin du VIIe siècle à un chaos dynastique doublé de crises sociales liées à la persécution des minorités et la présence d'esclaves en fuite sur tout le territoire.

La situation en Hispanie

Vers 680 le comte Flavius Ervigius (Ervig) profita de la faiblesse du souverain wisigoth Wamba pour usurper le trône pendant sept années. La fin de ce règne marqua le début du chaos : peste et famine, mais aussi menaces franques au nord. Le pouvoir se maintint tant bien que mal en privilégiant une extrême centralisation et en tentant de prolonger les cadres de l'autorité wisigothique.

Cependant, en 710 meurt le roi Witiza laissant un fils Akhila qui fut renversé par le gouverneur de Bétique, Rodéric. Akhila, qui sut se réfugier à Septem (Ceuta), conservait tout de même des partisans dans la péninsule. Ce fut alors la guerre civile.

L'arrivée de l'islam au Maghreb

La conquête musulmane de l'Hispanie 280pxespanyamusulmanaci1


Rapidement renforcé, il défait une première armée wisigothe commandée par un cousin du roi, Sancho. Le roi Rodéric, alors confronté aux Francs et aux Basques au nord, dut rassembler une armée pour affronter ce nouveau péril. Cependant, au cours de la Bataille de Guadalete le 19 juillet 711, les partisans d'Akhila préférèrent le trahir. Ce fut la chute brutale de l’Hispania wisigothe.

Rapidement, les musulmans prennent Séville, Ecija et enfin Cordoue, la capitale. Les Juifs, maltraités lors des règnes précédents notamment avec leur conversion forcée en 617, offrirent un accueil favorable aux Musulmans. En 714 la ville de Saragosse est atteinte. En 716, sur une pièce de monnaie, apparaît pour la première fois le terme d'« al-Andalûs » désignant l'Espagne musulmane, par opposition à l’Hispania des chrétiens. (la « terre des Vandales », en référence aux prédécesseurs des Wisigoths, ou d’une déformation du mot goth landalhaut sans terre.)

Le choc contre la cavalerie franque, revêtue d'armures d'écailles, à la bataille de Poitier en 732, brise l'élan des cavaliers légers et rapides qui jusqu'ici l'ont emporté sur toutes les terres traversées.

Ceci met un terme à la conquête fulgurante qui s'est déroulée jusque lors et les conquérants préfèrent maintenant pérenniser la conquête.

Les troupes refluent peu à peu sur le sud de la France, où des cités sont temporairement prises, et surtout en péninsule ibérique. C'est le moment de s'installer sur les terres conquises, et de fonder un nouveau pays.

La conquête musulmane de l'Hispanie 280pxespanyamusulmana1hh7


Amorce de la Reconquista

La conquête musulmane de l'Hispanie 250pxalandalus28french2rw3


Face à cette Conquista maure, commence dans les Asturies, à compter de 718, une longue résistance qui mènera peu à peu à la Reconquista espagnole.

Ce sont les chroniques asturiennes, remaniées à la fin du IXe siècle en reprenant des petits récits épars mais élaborés dans les monastères des alentours d'Oviedo ou de la Rioja dès le VIIIe siècle, qui décrivent la première résistance miraculeuse des Chrétiens d'Espagne. Les troupes maures ont conquis la quasi-totalité de la péninsule ibérique, aidés par l'évêque Oppa de Séville, frère du roi Witiza et oncle du jeune Achilla opposé à Rodrigue. Mais les montagnes des Asturies, un groupe de résistants, autour du chef Pelage (Pelayo), un chef de la région s'est réfugié dans une grotte surplombant un cours d'eau encaissé, au lieu-dit Cueva de Santa Maria ou Covadonga.

Les Maures et les traîtres veulent en finir avec ces deniers opposants et leurs envoient des jets de flèches, persuadés, à plusieurs milliers de combattants, de se rendre maîtres de cette poignée d'irréductibles. Mais les flèches retombent sur les Musulmans et pour en finir, la montagne s'écroule et les engloutit!
Dans le De Rebus Hispanae, Rodrigo de Rada dit que Pelayo aurait alors formé le Vœu de Covadonga:

L'Espagne ne prendrait plus de repos tant que les Maures tiendraient encore une parcelle du sol de la péninsule, fût-ce de la grosseur d'un noyau d'olive.
Cependant, des conflits internes ne tardèrent pas à se former dans le camp musulman alors que des poches de résistance se formèrent dans cette Hispania : Pelage (Pelayo) dans les Asturies dans la vallée de Covadonga ou Inigo Arista en Navarre, ainsi que dans les vallées de Hecho et Canfranc dans les hautes Pyrénées, à la suite du soulèvement du comte Aznar Galindo contre l'islam. De ces poches naîtront les royaumes des Asturies, qui vers 750 occuperont la Galice, la Navarre, et le Aragon

Notes et références

↑ Conquête musulmane du Maghreb : l'Ifriqiya et les peuples berbères.
↑ Pierre Guichard, Al-Andalus 711-1492 p16, Ed.Hachette, 2000, ISBN 978-2012790308

Bibliographie

Jules Lacroix de Marlès, Histoire de la conquête de l'Espagne par les Arabes. Éditions A. Mame, coll. « Bibliothèque des écoles chrétiennes », Tours, 1847. In-12, III-308 p., pl. Réédition, sous le titre « la conquête de l'Espagne par les Arabes » et le nom d'auteur « Jules de Marlès » : Éditions du Trident, Paris, 2005. 188 p., 21 cm. ISBN 2-84880-009-7.
Évariste Lévi-Provençal, Histoire de l'Espagne musulmane, Maisonneuve et Larose, coll. « Références », Paris, 1999, 3 volumes fac-sim. de l'éd. 1950-1953 chez le même éditeur
Tome 1 : XIX-396-XXXII p. (ISBN 2-7068-1386-5)
Tome 2 : 435-XXXII p. (ISBN 2-7068-1387-3)
Tome 3 : 576 p.-XXXII p. (ISBN 2-7028-1388-1)
André Clot, L'Espagne musulmane : VIIIe - XVe siècle, Perrin, Paris, 1999, 429 p. (ISBN 2-262-01425-6)

Liens internes

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MessageSujet: Flux et reflux   La conquête musulmane de l'Hispanie EmptyVen 13 Avr 2007, 9:41 pm

Source : http://www.espagne-espagne.com/reconquista.htm

Citation :
Flux et reflux

La conquête musulmane

Depuis la fin de l'Hispanie romaine, les Wisigoths ont dominé la péninsule ibérique (période dite de l'Hispanie wisigothe).

Après l'invasion musulmane en 711 et la bataille de Guadalete, presque toute la péninsule tombe sous la domination maure en moins de cinq ans. La Reconquête commence en 718 lorsque les musulmans sont défaits à la Bataille de Covadonga par le Wisigoth Pélage (Pelayo). De ce fait, seule la frange nord de l'Espagne, correspondant aux actuels Pays basque et Asturies, reste sous domination chrétienne. Mais ce n'est que plusieurs siècles plus tard que les Chrétiens envisageront leurs conquêtes comme un effort commun pour restaurer le royaume wisigothique.

Les combats contre les Maures n'empêchèrent pas les royaumes chrétiens de s'affronter entre eux ou de s'allier aux souverains musulmans. Par exemple, les premiers rois de Navarre (Eneko Arista et ses successeurs) étaient apparentés aux Banu Qasi (Wisigoths convertis à l'Islam) de Tudela. Les souverains maures avaient souvent des épouses ou des mères chrétiennes. Et certains champions de la Chrétienté comme le Cid étaient parfois au service des rois taïfa leurs voisins. La faiblesse des royaumes chrétiens et leurs divisions internes les rendant vulnérables, nombre d'entre eux devaient s'acquitter d'un tribut à reverser aux seigneurs musulmans, ce qui s'apparentait à une forme de vassalité.

Le renouveau des Etats de la marche espagnole

En 978, Al-Mansur, devient le calife de Cordoue. Contrairement à ses prédécesseurs il brille par sa violence et son intolérance religieuse. De nombreux juifs et mozarabes se refugient dans les états de la marche espagnole. Leurs connaissances vont enrichir celles qui sont conservées dans les monastères Catalans (l'ancien royaume wisigoth était le conservatoire des connaissances de l'empire romain).

En 985, Al-Mansur, le calife de Cordoue, attaque et pille Barcelone, emmenant avec lui de nombreux esclaves. Le comte Borell II demande de l'aide à son suzerain Hugues Capet. Ce dernier ne daignant pas lui répondre, le comte prend une indépendance de fait. Paradoxalement, cet événement marque le début d'une phase de dévelopement de la Catalogne qui entraîne les autres États de la marche espagnole. Borell sécurise le territoire, même si dans un premier temps, il doit négocier: de nombreux catalans louent leurs services comme mercenaires du calife. Revenus en Catalogne, ils utilisent les techniques agricoles connues dans le califat de Cordoue (particulièrement évoluées car les premiers colons sarazzin étaient des paysans) et réinjectent leur solde dans l'économie. Ils construisent des moulins, irriguent la terre. Les échanges commerciaux avec le califat augmentent rapidement. Il en résulte une poussée démographique et technique dès la fin du Xe siècle. La poussée monastique et le développement du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle permettent la transmission de cette poussée technique aux autres États de la marche espagnole, puis au reste de l'Europe. En effet, au cours des Xe et XIe siècles, le culte de saint Jacques commençe de se répandre et les rois de Navarre et de León améliorent les routes et construisent des ponts afin de faciliter les pérégrinations. Dans le même temps, l'essor monastique particulièrement fort sur la route du pélerinage permet de fixer sur papier les connaissances et les transmettre au reste de l'ordre. Les écrits ne sont pas tous religieux, beaucoup traitent de techniques agricoles. Le large recours aux moines convers contribue diffuser ces techniques dans les villages avoisinants et donc à l'Europe entière.

La culture n'est pas en reste : à partir du Xe siècle (vers 970), Gerbert d'Aurillac (futur pape Sylvestre II en l'an mil) va compléter son éducation (pariculièrement en mathématiques et en philosophie) dans un monastère barcelonais, preuve que les échanges culturels sont déjà importants dans la péninsule Ibérique et que les auteurs antiques n'y sont pas inconnus. Il descend plus au sud également, au Maroc, où il se mêle aux pèlerins musulmans. Il commence à introduire en occident la philosophie d'Aristote (connue par les Arabes). Il introduit le savoir musulman (mathématicien Al-Khuwarizmi), particulièrement l'astronomie, les mathématiques, l'algèbre (les nombres),... Cette introduction se poursuivra au XIIe siècle, entre 1120 et 1190 dans des centres situés à Tolède et dans plusieurs villes d'Italie.

Ce sont donc des états riches, structurés et détenteurs d'une technologie aussi avancée que celle du Califat de Cordoue qui vont mener la reconquista. D'autre part al-Mansur s'est distingué par sa violence et son intolérance religieuse. Les mozarabes et les juifs qui fuient vers le nord apportent avec eux leur savoir aux royaumes chrétiens. Enfin, les états espagnols bénéficient du soutien de la population dans les territoires repris (l'instauration de la religion catholique obligatoire n'aura lieu qu'au XVIe siècle).

La reconquête chrétienne

Mais après l'effondrement du califat omeyyade de Cordoue au XIe siècle et son émiettement en une multitude de royaumes, les divisions au sein de l'espace musulman deviennent également importantes. De plus, ils ne purent que rarement compter sur un soutien du reste du monde musulman, au contraire des Chrétiens à partir de 1064 qui bénéficiaient de réguliers renforts venus notamment de France. Ces derniers parvinrent de ce fait à rétablir au fil de victoires et de reconquêtes leur domination sur la péninsule.

Cette tendance de fond ne fut contrée qu'avec le sursaut provoqué par l'intervention des Almohades berbères qui en 1147 dominent le Maroc et al-Andalus, après avoir infligé une défaite aux Castillans lors de la bataille d'Alarcos (voir conquête des Almohades). Mais ce contre-mouvement est annihilé au XIIIe siècle lorsque les royaumes chrétiens s'unissent et, soutenus par une nouvelle croisade, défont les Musulmans à la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212.

Dans les derniers temps d'al-Andalus, la Castille - unie définitivement au Royaume de León depuis 1230 - avait suffisamment de forces militaires pour conquérir le royaume de Grenade mais ses souverains préfèrent soumettre les taïfas à un tribut (paria). C'était avec le commerce des productions de Grenade le principal mode d'introduction de l'or africain dans l'Europe médiévale.

La chute de Grenade, dernier bastion musulman

Le Royaume de Grenade, alors sous la forme de l'émirat de Grenade, avait été reconnu comme vassal par la Castille depuis 1246 et ainsi devait lui payer un tribut. De temps en temps, éclataient des conflits par le refus de payer et qui se terminaient par un nouvel équilibre entre l'émirat maure et le royaume catholique. En 1483, Muhammad XII devient émir dépossédant son propre père, évènement qui déclencha les guerres de Grenade. Un nouvel accord avec la Castille, provoqua une rébellion dans la famille de l'émir et la région de Málaga se sépara de l'émirat. Málaga fut prise par la Castille et ses 15 000 habitants furent faits prisonniers ce qui effraya Muhammad. Ce dernier, pressé par la population affamée et devant la suprématie des rois catholiques, qui avaient même de l'artillerie, capitule le 2 janvier 1492 terminant ainsi onze ans d'hostilité pour Grenade et sept siècles de présence du pouvoir islamique en Espagne. La présence des populations musulmanes ne prit fin qu'en 1602, lorsqu'elles furent expulsées d'Espagne par Philippe III.
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MessageSujet: Flux et reflux   La conquête musulmane de l'Hispanie EmptyVen 13 Avr 2007, 9:42 pm

Citation :
Flux et reflux (suite)

La religion, moteur de la reconquête

Au haut Moyen Âge, la lutte contre les Maures fut assimilée à une croisade spécifique à la péninsule Ibérique, générale pour la chrétienté. Des Ordres militaires comme l'Ordre de saint Jacques, l'Ordre de Calatrava, l'Ordre d'Alcantara, l'Ordre d'Avis et même les Templiers furent fondés dans ce but ou y participèrent.

Les papes appelèrent en plusieurs occasions les chevaliers européens à la croisade dans la Péninsule. La bataille de Las Navas de Tolosa (1212) vit la victoire d'une coalition d'Aragonais, de Français, de Navarrais, de Léonais, de Portugais et des Castillans, qui dirigeaient les opérations, sous les ordres de leur roi, Alphonse VIII.

Les chrétiens de langue castillane firent de saint Jacques le Majeur le saint patron de la Reconquête — il demeure aujourd'hui le saint patron de l'Espagne — sous le qualificatif de Santiago Matamoros («saint Jacques le Tueur-de-Maures»). Les catalans développèrent plutôt le culte de saint Georges (Sant Jordi), autre saint guerrier, encore patron de la Catalogne.

Les vastes territoires attribués aux ordres militaires et à la noblesse sont à l'origine des actuelles grandes propriétés d'Andalousie et d'Estrémadure.

La séparation en communautés de la société espagnole par les Arabes, du fait d'un système ségrégationniste : la dhimma puis son application réciproque par les royaumes chrétiens pendant la reconquista ne permirent jamais un métissage total entre chrétiens, musulmans et juifs. Dès 1492 et la chute de Grenade, sont promulguées les lois sur la pureté du sang, puis imposant la foi catholique à l'ensemble du royaume, les rois catholiques prononcent l'expulsion des juifs non convertis d'Espagne, provoquant la deuxième diaspora. Les musulmans non convertis seront expulsés dix ans plus tard, en 1502. Ne restent alors en Espagne que de nouveaux convertis appelés les Morisques. Ceux-ci seront définitivement expulsés, un siècle plus tard en 1609.

La société de la Reconquista

La Reconquista donna lieu à des phénomènes sociaux particuliers :

- Les Mozarabes sont les descendants des Wisigoths ou des Romains qui ne se convertirent pas à l'islam. Certains émigraient vers le Nord lors de persécution.
- Les Muladis sont les chrétiens convertis à l'islam lors de la conquête.
- Les Renégats sont des chrétiens qui lors de la Reconquête se convertirent à l'islam et se retournèrent contre leurs anciens compatriotes.
- Les Mudéjars sont les musulmans demeurant dans les terres reconquises par les chrétiens. Ils étaient surtout des paysans. Leur habitude architecturale donna lieu à un style fréquemment employé dans les églises que faisaient ériger leurs nouveaux seigneurs. Les descendants à partir de 1492 furent appelés Moriscos.


Aujourd'hui sur la côte méditerranéenne les fêtes de moros y cristianos («Maures et chrétiens») reconstituent ce conflit au travers de parades colorées.

Chronologie de la reconquista

- 711 : Bataille de Guadalete ; les Musulmans pénètrent en Espagne.
- 718 : Les musulmans sont défaits à Alcama par le Wisigoth Pélage (Pelayo).
- 722 : Bataille de Covadonga remportée par Pélage.
- 732 : Bataille de Poitiers, Charles Martel arrête la progression musulmane au nord des Pyrénées.
- 750 : Les forces d'Alphonse Ier le Catholique, duc de Cantabrie, occupent la Galice abandonnée par les Berbères.
- 778 : Une partie de l'armée de Charlemagne est défaite à la bataille de Roncevaux par les Vascons ; mort de Roland.
- 785 : Les Francs prennent Gérone.
- 801 : Les Francs prennent Pampelune.
- 929 : L'émir de Cordoue prend le titre de calife.
- 1045 : Naissance de Rodrigo Diaz de Bivar.
- 1064 : «Croisade» de Barbastro. Pour la première fois, des troupes venues de France - commandées par Guillaume VIII d'Aquitaine - et d'Italie interviennent à l'appel du pape. La ville de Barbastro est prise en juin. La ville redevient musulmane l'année suivante.
- 1085 : Alphonse VI de León le 25 mai prend Tolède. La reconquête de l’ancienne capitale wisigothique eut un effet considérable.
- 1086 : Les renforts des berbères almoravides permettent de vaincre Alphonse VI de León à la bataille de Sagrajas.
- 1094-1099 : Rodrigo Diaz de Bivar, le Cid Campeador, roi de Valence.
- 19 novembre 1096 : Pierre Ier d'Aragon remporte la bataille d'Alcoraz qui lui ouvre les portes de Huesca dont il fait sa nouvelle capitale.
- 30 mai 1108 : Bataille d'Uclès, les troupes castillanes sont mises en pièce, l'infant Sancho, héritier unique trouve la mort.
- 24 janvier 1110 : L'armée musulmane est écrasée à la bataille de Valtierra.
- 1117-1118 : Conquête du royaume de Saragosse par les Aragonais et leurs alliés Francs.
- 1119 : Prise de Tudèle, Borja, Tarazona et Soria.
- 1120 : Bataille de Cutanda remportée par les Aragonais et leurs alliés Francs face à une très forte armée musulmane.
- 1125-1127 : Expédition du roi d'Aragon pour aider les Mozarabes de Grenade qui assiègent la ville mais il doit se replier, ramenant avec lui quelque 10 000 Mozarabes.
- 1137 : Alphonse VII de Castille et de León s'intitule «empereur d'Espagne».
- 1156 : Création de l'Ordre d'Alcantara.
- 1158 : Création de l'Ordre de Calatrava.
- 1170 : Création de l'Ordre de Santiago.
- 1180 : Alphonse VIII de Castille s'empare de Plasencia (Estrémadure).
- 1177 : Alphonse VIII de Castille prend Cuenca.
- 1195 : Victoire des troupes califales à la bataille d'Alarcos.
- 16 juillet 1212 : La bataille de Las Navas de Tolosa est remportée par une coalition d'Aragonais, de Castillans, de Français et de Navarrais.
- 1229 : Alphonse IX de León prend Caceres.
- 1229 : Jacques Ier d'Aragon conquiert les Baléares.
- 1230 : Alphonse IX de León prend Badajoz et Mérida (Estrémadure). Il meurt peu de temps après, permettant à son fils, Ferdinand III de Castille, d'unir définitivement les deux royaumes.
- 1231-1288 : Protectorat aragonais sur Minorque.
- 1236 : Castillans et Léonais prennent Cordoue.
- 1237 : Les Aragonais remportent la bataille du Puig Cebolla.
- 1238 : Conquête du Royaume de Valence par Jacques Ier d'Aragon.
- 1243 : Ferdinand III de Castille et de León impose un protectorat au royaume de Murcie.
- 1246 : Castillans et Léonais prennent Jaén.
- 1248 : Castillans et Léonais prennent Séville.
- 1248 : Soulèvement à Valence.
- 1264 : Grande révolte mudéjar en Andalousie.
- 1275 : Soulèvement à Valence.
- 2 janvier 1492 : les Rois Catholiques prennent Grenade, fin de la Reconquista.

Participants étrangers à la Reconquista

La reconquista ne fut pas seulement l'affaire des Espagnols, de nombreux chevaliers de toute l'Europe y participèrent et le Portugal fut même fondé par un membre de la maison de Bourgogne.

- Roger de Tosny (Normand) (vers 1020)
- Guillaume VIII d'Aquitaine, lors de la «croisade» de Barbastro (1064).
- Robert Crespin (Normand), lors de la «croisade» de Barbastro (1064)
- Eble de Roucy (1064)
- Rotrou du Perche en 1114.
- Gaston IV de Béarn dit le Croisé à partir de 1105.
- Guillaume IX d'Aquitaine en 1117.
- Raymond de Bourgogne (1059-1107), second fils du duc de Bourgogne. Comte de Galice, se maria avec l'héritière de Castille et Leon Urraque de Castille, fille d'Alphonse VI de Castille.
- Alphonse Henri de Bourgogne fondateur du Portugal.
- Robert Burdet (Normand) se taille une principauté autour de Tarragone (1128-1161)
- Arnaud Amaury participe à la Bataille de Las Navas de Tolosa le lundi 16 juillet 1212.

L'Espagne des Trois Religions

L'Espagne exemplairement chrétienne, garde de l'Occident et rempart contre l'Afrique, se devait de promouvoir de fortes personnalités, après les grands "Arabes" les califes bâtisseurs de Cordoue du Xe siècle ou le penseur de Cordoue du du XIIe siècle, Averroès. La péninsule missionnaire donne donc au monde médiéval de grands noms, saint Dominique de Guzman le fondateur de l'Ordre de prêcheurs, saint Raimond Lull l'évangelisateur du Maghreb, également philosophe et savant et puis encore saint Raimond de Peñaford l'organisateur des "Disputes" avec les théologiens juifs. Car cette Espagne des Trois Religions avait bien sûr ses Juifs, sans lesquels elle n'aurait pu être si complète, contre lesquels elle voulut aussi lutter et qu'elle décide de chasser ou d'assimiler, un jour de 1492.
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