La rupture...avec les engagements !

"Je ne vous mentirai pas, ne vous décevrai pas, ne vous trahirai pas". Tels sont les propos prononcés par le nouveau Président de la République au lendemain de son élection.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'un mois après le second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a pas attendu pour rompre... avec ses engagements et ses promesses de campagne.

Voici quelques exemples :

- Alors qu'il voulait en finir avec la repentance, son premier acte une fois élu fut d'assister en compagnie de Jacques Chirac, l'homme selon lui de la repentance, à la mise en accusation de la France sur le thème de l'esclavage.

- Alors qu'il veut liquider l'héritage de mai 68 et s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, il nomme comme ministre des affaires étrangères un soixante-huitard et partisan de l'adhésion de la Turquie, Bernard Kouchner. De plus, il s'apprête à ouvrir de nouveaux chapitres aux négociations d'adhésion.

- Pour en finir avec l'impunité et le laxisme judiciaire, pour avoir la certitude de la sanction, Sarko promettait de mettre en place des peines planchers automatiques pour les multirécidivistes. Or, aujourd'hui il n'est plus question d'automaticité de la peine et le texte a une portée limitée à la récidive légale, et non étendue, plus largement, à la réitération d'infractions pénales.

- Concernant la réforme de l'enseignement supérieur, il se dessine un projet de loi sur l'autonomie des universités guère plus ambitieux et réformateur que le projet de Ségolène Royal sur le "renforcement de l'autonomie des universités dans le cadre national".

- Nous pourrions aussi nous interroger sur ce qu'il adviendra des critiques formulées contre la BCE, contre la surévaluation de l'euro, des promesses sur la mise en place de la préférence communautaire...

Comment réagiront au fil du temps toutes celles et tous ceux qui se sont laissés abuser par son discours ?

Dans tous les pays, même au Vatican, le discours d'un chef d'état élu a tendance à s'arrondir car il faut tenir compte du fait que l'on est l'élu de tous les citoyens et qu'un pays comme la France ne décide pas seul au sein de l'EU, de l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord, du G8 ou dans le reste du monde.
Ensuite, laissons-lui le temps de mettre en place son nouveau gouvernement au lendemain du 17 juin !