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| Jeanne d'Arc (Sainte) | |
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Stans Fondateur
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| Sujet: Jeanne d'Arc (Sainte) Mar 04 Sep 2007, 10:29 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d'Arc - Citation :
Jeanne d'ArcJeanne d'Arc au sacre du roi Charles VII, toile de Dominique Ingres (1780-1867)
Jeanne d'Arc (née à Domrémy le 5 ou le 6 janvier 1412 et morte à Rouen le 30 mai 1431), surnommée « la Pucelle d'Orléans », est une figure emblématique de l'histoire de France. Elle mena victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d'Orléans, conduisant le Dauphin Charles VII de France au Sacre à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la Guerre de Cent ans. Elle fut finalement capturée par les Bourguignons à Compiègne, vendue aux Anglais et mise au bûcher après un procès en hérésie. Entaché de nombreuses et graves irrégularités, ce procès est cassé par le Pape en 1456 et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyr. Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Elle est l'une des trois saintes patronnes de la France. Ses réponses lors de son procès, dont les minutes ont été précieusement conservées, révèlent une jeune femme dotée de courage, de franchise et d'un esprit de répartie saillant, ce qui explique sans doute comment elle avait su galvaniser ses troupes.
Jeunesse
Jeanne est née à Domrémy, aux marches de la Lorraine, pendant la guerre de Cent Ans opposant la France à l'Angleterre. Fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, elle faisait partie d'une famille de cinq enfants : Jeanne, Jacques, Catherine, Jean et Pierre. Elle était très pieuse, et aimait se rendre, chaque samedi, à l'église de Bermont, près de Greux, pour prier.
Contexte
Territoires contrôlés par les Anglais, leurs alliés bourguignons et les Français en 1435
Durant la guerre de Cent Ans, la plupart du nord et sud-ouest du territoire français est contrôlée depuis 1420 par les Anglais. Le roi Charles VI, dit Charles le Fol, ne dispose pas de toutes ses facultés mentales. La légitimité de son dernier fils survivant, le Dauphin Charles, héritier de la couronne, est contestée, du fait des aventures qu'aurait eues Isabeau de Bavière, sa mère (en particulier avec Louis d'Orléans). Le pays est déchiré par une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons qui se disputaient le pouvoir au sein du conseil de régence présidé par la reine Isabeau du fait de la folie de son époux. Profitant de ce conflit Henri V, roi d'Angleterre relance les hostilités et débarque en 1415. La chevalerie française subit un désastre à Azincourt, face aux archers Gallois. En effet, les Anglais avaient perfectionné l'arc ("longbow") et, bien abrités des charges par des pieux disposés à l'avance, décimaient sous une pluie de flèches la chevalerie française dont les chevaux n'étaient pas encore protégés. Ils ont été ainsi maîtres des batailles à terrain découvert malgré leur nette infériorité numérique, jusqu'à ce qu'apparaisse l'artillerie de campagne qui donnera l'avantage aux Français en fin de conflit. À l'entrevue de Montereau le 10 septembre 1419, le dauphin Charles et Jean sans Peur devaient se réconcilier, pour faire face à l'ennemi. Malheureusement, Jean sans Peur fut poignardé par un homme du dauphin, probablement Tanguy du Châtel. Philippe le Bon, le fils de Jean sans Peur, se rallia aux Anglais. La puissante Université de Paris fit de même. Alliés au puissant duc de Bourgogne, les Anglais purent imposer le traité de Troyes, qui fut signé entre Isabeau de Bavière, reine de France et régente, et Henri V en 1420. Selon les termes du traité, Henri est marié à Catherine, fille de Charles VI ; à la mort de Charles, la couronne reviendrait à leur descendance, réunissant les deux royaumes. Ce traité qui spolie le Dauphin de son droit de succession (car enfant illégitime et assassin présumé du duc de Bourgogne) est contesté par la noblesse française. À la mort de Charles VI en 1422, la France n'a donc plus de roi sacré. La couronne de France est revendiquée par le roi d'Angleterre encore mineur, Henri VI.
De Domrémy à Chinon : 1428 - février 1429
Jeanne d'Arc
(Basilique du Bois-Chenu, Domrémy, 4 avril 2004) Jeanne d'Arc ayant la vision de l'archange Saint Michel Toile d'Eugene Thirion (1876) À 13 ans, Jeanne affirme avoir entendu les voix célestes des Saintes Catherine et Marguerite et de l'archange Saint Michel lui demandant d'être pieuse, de libérer le royaume de France de l'envahisseur et de conduire le Dauphin sur le trône. Après beaucoup d'hésitations, à 16 ans, elle se met en route. Arrivée à la ville voisine, elle demande à s'enrôler dans les troupes du Dauphin. Sa demande est rejetée deux fois, mais elle revient un an plus tard et Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, accepte de lui donner une escorte, résigné face à la ferveur populaire de la ville où Jeanne avait acquis une petite notoriété, notamment en allant rendre visite au duc malade Charles II de Lorraine. Avant son départ pour le royaume de France, Jeanne ira se recueillir à la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port, dédiée au saint patron du Duché de Lorraine.
Portant des habits masculins (ce qu'elle fera jusqu'à sa mort, excepté pour sa dernière fête de Pâques), elle traverse incognito les terres bourguignonnes et elle se rend à Chinon où elle est finalement autorisée à voir le Dauphin Charles, après réception d'une lettre de Baudricourt. L'anecdote raconte qu'elle fut capable de reconnaître Charles, vêtu simplement au milieu de ses courtisans, et lui parle de sa mission. Par superstition, Jeanne est logée dans la tour du Coudray, celle où Jacques de Molay fut emprisonné et aurait prononcé sa célèbre malédiction. Jeanne annonce clairement quatre événements : la libération d'Orléans, le sacre du roi à Reims, la libération de Paris et la libération du duc d'Orléans. Après l'avoir fait interroger par les autorités ecclésiastiques à Poitiers où des matrones constatent sa virginité, et fait une enquête à Domrémy, Charles donne son accord sur son plan de libération d'Orléans assiégée par les Anglais. Jeanne commence une série de trois sommations destinées aux Anglais.
Jeanne la Pucelle, chef de guerre : avril 1429 - mai 1430
Statue dans la Cathédrale de Reims (mars 2006) Ses frères la rejoignent. On l'équipe d'une armure et d'une bannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y inscrit dessus Jesus Maria, qui est aussi la devise des ordres mendiants (les dominicains et les franciscains). En partance de Blois pour Orléans, Jeanne expulse ou marie les prostituées de l'armée de secours et fait précéder ses troupes d'ecclésiastiques. Arrivée à Orléans le 29 avril, elle apporte le ravitaillement et y rencontre Jean d'Orléans, dit « le Bâtard d'Orléans », futur comte de Dunois. Elle est accueillie avec enthousiasme par la population, mais les capitaines de guerre sont réservés. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429.
Après cette victoire, célébrée chaque année à Orléans ces deux jours, on la surnomme la « Pucelle d'Orléans ». Après le nettoyage de la vallée de la Loire grâce à la victoire de Patay (où Jeanne d'Arc ne prit pas part aux combats), le 18 juin 1429 remportée face aux Anglais, elle persuade le Dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi de France.
Pour arriver à Reims, l'équipée doit traverser des villes sous domination bourguignonne qui n'ont pas de raison d'ouvrir leurs portes, et que personne n'a les moyens de contraindre militairement. Selon Dunois, le coup de bluff aux portes de Troyes entraîne la soumission de la ville mais aussi de Châlon et Reims. Dès lors, la traversée est possible.
Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en la présence de Jeanne d'Arc, Charles VII est sacré par l'archevêque Renault de Chartres. Le duc de Bourgogne, en tant que pair du royaume, est absent, Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre pour lui demander la paix. L'effet politique et psychologique de ce sacre est majeur. Reims étant au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons et hautement symbolique, il est interprété par beaucoup à l'époque comme le résultat d'une volonté divine. Il légitime Charles VII qui était déshérité par le traité de Troyes et soupçonné d'être en réalité le fils illégitime du Duc d'Orléans et Isabelle de Bavière.
Cette partie de la vie de Jeanne d'Arc constitue communément son épopée : ces événements qui fourmillent d'anecdotes où les contemporains voient régulièrement des petits miracles, le tout conforté par leurs références explicites dans les procès, ont grandement contribué à forger la légende et l'histoire officielle de Jeanne d'Arc. La découverte miraculeuse de l'épée dite de « Charles Martel » sous l'autel de Sainte-Catherine-de-Fierbois, en est un exemple.
Dans la foulée, Jeanne d'Arc tente de convaincre le roi de reprendre Paris aux Bourguignons, mais il hésite. Une attaque est menée par Jeanne sur Paris (Porte St-Honoré), mais doit être rapidement abandonnée. Le Roi finit par interdire tout nouvel assaut : l'argent et les vivres manquent et la discorde règne au sein de son conseil. C'est une retraite forcée vers la Loire, l'armée est dissoute.
Jeanne repart néanmoins en campagne : désormais elle conduit sa propre troupe et donc rien ne la distingue des chefs de guerres indépendants, elle ne représente plus le roi. Ses troupes lutteront contre des capitaines locaux, mais sans beaucoup de succès. Le 4 novembre 1429, la Pucelle et Charles d'Albret s'emparent de Saint-Pierre-le-Moûtier. Le 23 novembre, ils mettent le siège devant La Charité-sur-Loire pour en chasser Perrinet Gressart. Pour Noêl, Jeanne a regagné Jargeau suite à l'échec du siège[1].
Jeanne est alors conviée à rester dans le château de la Trémouille à Sully-sur-Loire. Elle s'échappera rapidement de sa prison dorée, pour répondre à l'appel à l'aide de Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430. Elle essaie de s'échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blessera même sérieusement en sautant par une fenêtre. Elle est rachetée par les Anglais pour 10 000 livres et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais.
Dernière édition par Stans le Mer 15 Oct 2008, 4:12 pm, édité 2 fois | |
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| Sujet: Jeanne d'Arc (Sainte) Mar 04 Sep 2007, 10:32 pm | |
| - Citation :
- Le procès en condamnation : 9 janvier 1431 – 30 mai 1431
Elle est accusée d'hérésie et interrogée sans ménagement à Rouen. Elle est emprisonnée dans le donjon du château de Philippe Auguste ; seule une tour de la construction est parvenue jusqu'à nous et appelée maintenant Tour Jeanne d'Arc. Le procès débute le 21 février 1431. Jugée par l'Église, elle reste néanmoins emprisonnée dans les prisons anglaises, au mépris du droit canon. Si ses conditions d'emprisonnement sont particulièrement difficiles, Jeanne n'a néanmoins pas été soumise à la question pour avouer, c'est-à-dire à la torture.
« Sur l'amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n'en sais rien, mais je suis convaincue qu'ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. » Jeanne d'Arc à son procès (le 15 mars 1431) Les enquêteurs, conduits par l'évêque de Beauvais, Mgr Cauchon, ne parviennent pas à établir un chef d'accusation valable : Jeanne semble être une bonne chrétienne, convaincue de sa mission, différente des hérétiques qui pullulent dans un climat de défiance vis-à-vis de l'Église en ces temps troublés. Le tribunal lui reproche par défaut de porter des habits d'homme, d'avoir quitté ses parents sans qu'ils lui aient donné congé, et surtout de s'en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu'à celui de « l'Église militante », c'est-à-dire l'autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment également que ses « voix », auxquelles elle se réfère constamment, sont en fait inspirées par le démon. L'Université de Paris (Sorbonne), alors à la solde des Bourguignons, rend son avis : Jeanne est coupable d'être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d'hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints. Jeanne en appelle au pape, ce qui sera ignoré par les juges.
Le 24 mai, les juges mettent en scène une parodie de bûcher pour effrayer Jeanne et la presser de reconnaître ses fautes. Jeanne sous la promesse orale (donc invérifiable) du tribunal de l'incarcérer dans une prison ecclésiastique, signe d'une croix (alors qu'elle savait écrire son nom) l'abjuration de ses erreurs, reconnaissant avoir menti à propos des voix et se soumet à l'autorité de l'Église. Elle est alors renvoyée dans sa prison aux mains des Anglais. S'estimant trompée, elle se rétracte deux jours plus tard, endosse de nouveau des habits d'homme (dans des conditions obscures).
Déclarée « relapse » (retombée dans ses erreurs passées), le tribunal la condamne au bûcher et la livre au « bras séculier ».
Le lendemain, 30 mai 1431, elle est brûlée vive place du Vieux-Marché à Rouen. Elle rend l'âme en criant trois fois « Jésus ». Le cardinal de Winchester avait insisté pour qu'il n'en reste rien, voulant éviter tout culte posthume de la « pucelle ». Il avait donc ordonné trois crémations successives. La première vit mourir Jeanne d'Arc par intoxication au monoxyde de carbone, la seconde laissa au centre du bûcher les organes calcinés, et de la troisième il ne resta que des cendres et des débris osseux qui furent ensuite dispersés par le bourreau dans la Seine[2], là où un pont a été construit plus tard : le pont Jeanne d'Arc.
Des reliques conservées ?
De prétendues reliques de Jeanne d'Arc sont conservées au Musée d'Art et d'Histoire de Chinon. Propriété de l'archevêché de Tours, elles ont été mises en dépôt dans ce musée en 1963. Le bocal de verre qui les contient a été découvert à Paris en 1867 dans le grenier d'une pharmacie [3], située rue du Temple, par un étudiant en pharmacie, M. Noblet [4]. Le parchemin qui fermait l'ouverture du bocal portait la mention : « Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans ».
Le bocal contient une côte humaine de 10 cm de long recouverte d'une couche noirâtre, un morceau de tissu de lin d'une quinzaine de centimètres de longueur, un fémur de chat et des fragments de charbons de bois.
Le médecin-légiste français Philippe Charlier, spécialiste de pathographie, qui a analysé les restes à partir de février 2006 avec son équipe de l'Hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine), conclut qu'il s'agit de restes de momies, à la fois momie humaine et momie animale, d'origine égyptienne datés de la Basse époque et qui auraient pu faire partie soit de la collection d'un cabinet d'amateur soit de la pharmacopée d'un apothicaire avant d'être employés à la confection de ces pseudo-reliques [5].
Une analyse microscopique et chimique du fragment de côte montre qu'il n'a pas été brûlé, mais imprégné d'un produit végétal et minéral de couleur noire. Sa composition s'apparente plus à celle du bitume ou de la poix qu'à celle de résidus organiques d'origine humaine ou animale ayant été réduits à l'état de charbon par crémation.
Les "nez" de grands parfumeurs (Guerlain et Jean Patou) ont notamment décelé sur le morceau de côte une odeur de vanille. Or ce parfum peut être produit par "la décomposition d'un corps", comme dans le cas d'une momification, pas par sa crémation.
Le tissu de lin, quant à lui, n'a pas été brûlé, mais teint et a les caractéristiques de celui utilisé par les Égyptiens pour envelopper les momies.
D'autre part, concernant le pollen, le médecin note qu'il n'y avait pas de pins en Normandie à l'époque de la mort de Jeanne d'Arc. En revanche, de la résine de pin était utilisée en Égypte pour l'embaumement.
Enfin, une étude au carbone 14 a daté les restes entre le VIe et le IIIe siècle avant notre ère, et un examen spectrométrique des os a montré qu'ils correspondaient aux momies égyptiennes de cette période.
Le procès en réhabilitation : 1455-1456
Lorsque Charles reprend Rouen, un second procès, à la demande de la mère de Jeanne et sur décret du pape espagnol Calixte III, casse en 1456 le premier jugement pour « corruption, dol, calomnie, fraude et malice ». Le Pape ordonna à Thomas Basin, évêque de Lisieux et conseiller de Charles VII, d'étudier en profondeur les actes du procès de Jeanne d'Arc. Son mémoire fut la condition juridique du procès en réhabilitation. Après avoir enregistré les dépositions de nombreux contemporains de Jeanne, dont les notaires du premier procès et certains juges, il déclare le premier procès et ses conclusions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille. Il ordonne également l'« apposition [d'une] croix honnête pour la perpétuelle mémoire de la défunte » au lieu même où Jeanne est morte. La plupart des juges du premier procès, dont l'évêque Cauchon, sont décédés entre temps. | |
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Mar 04 Sep 2007, 10:33 pm | |
| - Citation :
- Jeanne d'Arc et son époque : Enjeux et problèmes
Jeanne d'Arc et ses contemporains
Jeanne d'Arc fut très populaire de son vivant, la chevauchée vers Reims la fait connaître également à l'étranger. Elle commence à recevoir des courriers sur des questionnements théologiques venant de nombreuses contrées. On lui demandera son avis sur lequel des papes, alors en concurrence, est le vrai. Jeanne se rapproche des ordres mendiants. Elle était une des nombreux prédicateurs en cette époque se disant directement envoyés de Dieu. Même si l'objet principal de sa mission est la restauration du trône de France, la Pucelle prend parti de fait sur le plan théologique et fait débat. Les conflits d'intérêts autour d'elle dépassent la rivalité politique entre les Anglais et les partisans du Dauphin.
Ainsi l'Université de Paris, qui était « remplie des créatures du roi d'Angleterre » ne la voit pas d'un bon œil, à l'opposé des théologiens de Poitiers, composée des universitaires parisiens exilés par les Anglais, et également à l'inverse de l'archevêque d'Embrun, des évêques de Poitiers et de Maguelonne, Jean Gerson (auparavant chancelier de l'Université de Paris), l'Inquisiteur général de Toulouse, ou encore l'Inquisiteur Jean Dupuy qui ne voyait que comme enjeux « à savoir la restitution du roi à son royaume et l'expulsion ou l'écrasement très juste d'ennemis très obstinés ». Ces gens d'Église, et autres, soutenaient la Pucelle.
Pour l'éminente autorité religieuse qu'était alors la Sorbonne, le comportement religieux de Jeanne dépasse l'enjeu de reconquête du royaume, et les docteurs en théologie de cette institution la considèrent comme une menace contre leur autorité, notamment à cause du soutien des rivaux de l'Université à Jeanne, et pour ce qu'elle représente dans les luttes d'influence à l'intérieur de l'Église.
Jeanne n'a pas eu non plus que des amis à la cour du Dauphin, le parti du favori La Trémouille (dont Gilles de Rais était) se plaça régulièrement en opposition, au conseil du Dauphin, face à ses initiatives.
Son rôle dans la guerre de Cent Ans
Jeanne d'Arc n'a ni influé à elle seule sur la phase finale de la guerre, qui s'est achevée en 1453, ni été inexistante dans le rôle tactique et stratégique de sa campagne. Dunois parle d'une personne douée d'un bon sens indéniable et tout à fait capable de placer aux points clés les pièces d'artillerie de l'époque. Les faits d'armes sont donc à porter à son crédit même si certaines batailles ont été réglées en partie par de curieux événements. Elle fut en outre un chef indéniablement charismatique.
Sur le plan géopolitique, le royaume de France, même privé de tout ce qui était situé au nord de la Loire, bénéficiait de ressources humaines et matérielles bien supérieures à celles de l'Angleterre, quatre fois moins peuplée. La stratégie de Charles V, qui misait sur le temps, en évitant les combats et en assiégeant une par une les places fortes, a parfaitement montré les limites de l'invasion anglaise.
Cependant, avant l'intervention de Jeanne d'Arc, les Anglais bénéficiaient d'un avantage psychologique extrêmement important lié à plusieurs raisons :
la réputation d'invincibilité de leurs troupes ; le traité de Troyes qui déshéritait le dauphin Charles et mettait en doute sa filiation à l'égard du roi Charles VI ; un état d'abattement et de résignation de la population ; l'alliance avec la Bourgogne. L'avantage numérique du royaume de France pesait peu. Cette situation faisait qu'en 1429 la dynamique était anglaise.
Jeanne a eu indéniablement le mérite d'inverser l'ascendant psychologique en faveur de la France, en remontant le moral des armées et des populations, en légitimant et sacrant le roi, et en battant les Anglais. Charles VII a eu, lui, l'initiative de se raccommoder avec les Bourguignons, étape indispensable pour la reconquête de Paris. Jeanne d'Arc visiblement ne portait pas les Bourguignons dans son cœur à cause de leur proximité avec son village de Domrémy et des heurts qu'il y avait pu avoir. | |
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Mar 04 Sep 2007, 10:34 pm | |
| - Citation :
- L'enjeu de sa virginité
En s'appelant ouvertement la « Pucelle », Jeanne accréditait l'idée qu'elle était envoyée de Dieu et non une sorcière, sa virginité symbolise clairement la pureté de Jeanne, aussi bien physiquement que dans ses intentions religieuses et politiques. Dès lors vérifier sa virginité devient un enjeu important, étant donné l'importance politique des projets de Jeanne : restaurer la légitimité de Charles, et l'amener au sacre.
Par deux fois, la virginité de Jeanne fut constatée par des matrones, à Poitiers en mars 1429, mais aussi à Rouen, le 13 janvier 1431. Pierre Cauchon (celui-là même qui la fit brûler) avait ordonné ce deuxième examen pour trouver un chef d'accusation contre elle, en vain.
Il est en revanche difficile de savoir ce qu'il s'est passé entre le jugement et le constat de relaps, période où Jeanne a été durement maltraitée par ses geôliers, défigurée. Selon Martin Ladvenu, un lord anglais aurait essayé de la forcer dans sa prison, en vain.
Problèmes des sources historiques
Les deux sources principales sur l'histoire de Jeanne d'Arc sont le procès en condamnation de 1431, et le procès en réhabilitation de 1455-56. Étant des actes juridiques, elles ont l'immense avantage d'être des retranscriptions les plus fidèles des dépositions. Mais elles ne sont pas les seules : des notices, des chroniques ont également été rédigées de son vivant, telle que la Geste des nobles Francois, la Chronique de la Pucelle, la Chronique de Perceval de Cagny, ou encore le Journal du siège d'Orléans et du voyage de Reims. Il faut ajouter également les rapports des diplomates et autres informateurs.
C'est Jules Quicherat qui rassemblera de manière quasi-exhaustive l'historiographie johannique entre 1841 et 1849, en 5 volumes. Entre le XVe siècle et le XIXe siècle, une foule d'écrivains, de politiciens, de religieux se sont appropriés Jeanne d'Arc, et leurs écrits sont nombreux. Il faut donc être prudent dans la manipulation des sources : peu lui sont contemporaines, et elles réinterprètent souvent les sources originelles dans le contexte de leur interprète.
Les procès sont des actes juridiques. Les deux procès ont la particularité d'avoir subi une influence politique évidente, et la méthode inquisitoire suppose bien souvent que l'accusée et les témoins ne répondent qu'aux questions posées. De plus le procès de 1431 fut retranscrit en latin (vraisemblablement à l'insu de Jeanne), alors que les interrogatoires étaient en français.
Philippe Contamine, au cours de ses recherches, a constaté une abondance d'écrits dès 1429, et le « formidable retentissement au niveau international » dont cette abondance témoigne. Il remarque également que Jeanne d'Arc fut d'emblée mise en controverse et fit débat par ses contemporains. Enfin, dès le début « des légendes coururent à son sujet, concernant son enfance, ses prophéties, sa mission, les miracles ou les prodiges dont elle était l'auteur. Au commencement était le mythe. »
Il apparaît donc qu'aucun document contemporain de l'époque - hormis les minutes des procès - n'est à l'abri de déformation issue de l'imaginaire collectif. Au cours du procès de réhabilitation, les témoins racontent leurs souvenirs à 26 ans de distance. La plupart des dépositions sont cependant étayées par ailleurs.
Sa reconnaissance
Relaps avant héroïne
Christine de Pisan est un des rares auteurs contemporains à avoir fait l'éloge de Jeanne d'Arc, la "nouvelle Judith". Villon mentionne en deux vers, parmi les "Dames du temps jadis", "Jeanne la bonne Lorraine / Qu'Anglois brûlèrent à Rouen". Avant le XIXe siècle, l'image de Jeanne d'Arc est défigurée par la littérature. Seule la notice d'Edmont Richier, surtout prolifique sur le plan théologique, apporte un volet historique cependant entaché d'inexactitudes. Chapelain, poète officiel de Louis XIV, lui consacre une épopée malheureusement très médiocre au plan littéraire. Voltaire ne consacre qu'un vers et demi à la gloire de Jeanne d'Arc dans son Henriade, chant VII « ... Et vous, brave amazone, La honte des Anglais, et le soutien du trône. » et plus de vingt mille à la déshonorer.
La pucelle devient celle qui a sauvé la France
Depuis le XIXe siècle, les exploits de Jeanne d'Arc sont usurpés pour servir certains desseins politiques au mépris de l'histoire. Les arcanes de cette exploitation d'une héroïne qui symbolise la France de façon mythique, voire mystique, sont explorés dans Jeanne d'Arc : naissance d'un mythe.
Jeanne d'Arc a été réhabilitée en 1817, dans le livre de Philippe-Alexandre Le Brun de Charmettes : Histoire de Jeanne d'Arc, surnommée la Pucelle d'Orléans, tirée de ses propres déclarations, de cent quarante-quatre dépositions de témoins oculaires, et des manuscrits de la bibliothèque du roi de la tour de Londres (en 4 volumes, édition Arthus Bertrand, Paris). Le travail scrupuleux de cet historien, basé sur des enquêtes rigoureuses, et l'étude de documents originaux, à souvent été réutilisé comme base de travail par des écrivains français et étrangers, tel Jules Quicherat, qui ont contribué à redonner ses titres de noblesse à la Pucelle d'Orléans.
Jeanne d'Arc est canonisée en 1920, et Pie XI la proclame sainte patronne secondaire de la France en 1922. | |
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Mar 04 Sep 2007, 10:35 pm | |
| - Citation :
- Les critiques littéraires de la bibliothèque nationale
C'est sur le site de la Bibliothèque nationale de France en ligne que l'on trouve les critiques littéraires de 1818 sur la sortie de cet ouvrage charnière : Journal général de la littérature de France ou Répertoire méthodique 1818, pages 13, 49 et 79.
Thèses divergentes
Thèses sur son origine
Selon la thèse de l'anthropologue Margaret Murray, auteur qui écrit sur des procès pour sorcellerie, Jeanne d'Arc fut une de ces victimes désignées, après des personnages comme William Rufus ou Thomas Becket. À la différence près que Jeanne fut en quelque sorte une mystification de l'histoire. Il apparaîtrait selon Murray qu'une inconnue fut brûlée à sa place, et que tout fut savamment orchestré à des fins politiques. Jeanne d'Arc appartenait, selon Margaret Murray, à la mouvance adepte des « cultes de Diane », soit des antiques rites de la fertilité hérités du fond des âges, et dut être d'accord pour exécuter la mission qu'on lui proposait, par idéal et conviction, par amour probablement. Effectivement jugée, et condamnée au bûcher, chef de l'accusation : avoir porté des habits masculins (ce qui était un délit passible de la peine de mort à cette époque), elle disparut de la scène de l'histoire et, rendue à la vie civile, se maria avec un Sieur des Harmoises, ou Armoises, selon les orthographes (voir à ce sujet le paragraphe sur les fausses Jeanne d'Arc, un peu plus bas).
Il est intéressant de noter que l'armoise est une plante ; selon Le Petit Robert : XIIe siècle, du latin artemisia, mot grec, plante d'Artémis (on notera la coïncidence de ce nom, « Artémis », qui est à la fois celui du sieur des « Armoises », et celui du « culte de Diane », mentionné plus haut). Plante herbacée à variétés aromatiques… Armoise absinthe. Armoise vulgaire : herbe de Saint-Jean. Armoise dracunculus, (c'est-à-dire armoise du dragon, en italien dragoncella : estragon).
Selon cette thèse, Jeanne d'Arc n'était donc pas une « pauvre paysanne » analphabète entendant des voix en gardant ses moutons comme nous la présente la tradition, même si, étant très pieuse, elle se crut de bonne foi « appelée » par des voix vers son destin. Elle était issue d'une famille de négociants aisés et avait pour occupation quotidienne tout ce qui ressortait de l'éducation des jeunes filles au Moyen Âge, quelle que fût leur condition sociale.
Pendant longtemps sa famille eut un privilège important, supérieur à ceux de la noblesse, puisqu'elle était totalement exemptée d'impôts ; ce qui accréditerait la thèse de Murray. Cette hypothèse est cependant considérée comme fantaisiste par les historiens contemporains, aucune preuve n'étant apportée.
Les « consœurs »
Jeanne d'Arc ne fut pas un cas unique à son époque. Le Journal d'un bourgeois de Paris rapporte un sermon entendu le 4 juillet 1431 faisant référence à trois autres femmes :
« Encore dist il en son sermon qu'ilz estoient IIII, dont les III avoit esté prinses, c'est assavoir ceste Pucelle, et Perronne et sa compaigne, et une qui est avec les Arminalx (Armagnacs), nommée Katherine de la Rochelle ; … et disoit que toutes ces quatre pouvres femme frère Richart le cordelier (…) les avoit toute ainsi gouvernées ; (…) et que le jour de Noel, en la ville de Jarguiau (Jargeau), il bailla à ceste dame Jehanne la Pucelle trois foys le corps de Nostre Seigneur (…) ; et l'avoit baillé à Peronne, celui jour, deux fois (… » De ces trois autres femmes, le même Bourgeois de Paris relate l'exécution de Pieronne qui « estoit de Bretaigne bretonnant » fut brûlée sur le parvis de Notre-Dame le 3 septembre 1430. Et s'il ne la nomme pas, le Formicarium du frère Jean Nider semble décrire la même exécution. | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Mar 04 Sep 2007, 10:36 pm | |
| - Citation :
- Fausses Jeanne d'Arc
Il est arrivé au cours de l'histoire que des imposteurs surgissent, prétendant être une personnalité décédée ayant marqué son temps. Ce fut le cas pour Louis XVII à l'issue de la Révolution française, ce fut aussi le cas des faux Dimitri à la mort d'Ivan IV le Terrible, pour la princesse Anastasia. Il semble en avoir été de même pour Jeanne d'Arc, dont bien des détails de la vie nous sont mal connus.
Plusieurs femmes se présentèrent, affirmant avoir échappé aux flammes. La plupart furent rapidement confondues, mais deux d'entre elles parvinrent à convaincre leurs contemporains qu'elles étaient réellement Jeanne d'Arc : il s'agit de Jeanne des Armoises et de Jeanne de Sermaises, qui étaient peut-être une seule et même personne.
D'après une source tardive (trouvée en 1686 à Metz), Jeanne des Armoises apparut pour la première fois le 20 mai 1436 à Metz où elle rencontre les deux frères de Jeanne d'Arc, qui la reconnaissent pour leur sœur. Il est impossible de déterminer s'ils ont vraiment cru qu'elle était leur sœur ou non. Quoi qu'il en soit, Jeanne d'Armoise reste le cas le plus sérieux d'imposture sur le personnage de Jeanne d'Arc.
En 1456, après la réhabilitation de la Pucelle, Jeanne de Sermaises apparut en Anjou. Elle fut accusée de s'être fait appeler la Pucelle d'Orléans, d'avoir porté des vêtements d'homme. Elle fut emprisonnée jusqu'en février 1458, et libérée à la condition qu'elle s'habillerait « honnêtement ». Elle disparaît des sources après cette date.
Oeuvres inspirées par Jeanne d'Arc
Bibliographie
Le personnage, dans son ambivalence et sa grande complexité, a fasciné les écrivains et les dramaturges à travers les époques. Les pièces les plus connues, offrant une large diversité d'interprétation sur sa vie, ont été écrites par Shakespeare (Henri VI), Voltaire (La Pucelle d'Orléans), Schiller (La Pucelle d'Orléans), George Bernard Shaw (Sainte Jeanne), Jean Anouilh (L'Alouette) et Bertolt Brecht (Sainte Jeanne des abattoirs). Samuel Clemens écrivit une biographie de fiction sous le nom de plume de Sieur Louis de Conte, n'utilisant pas son pseudonyme de Mark Twain.
Filmographie
Jeanne d'Arc a inspiré plusieurs films :
Jeanne d'Arc, film de 1917 réalisé par Cecil B. DeMille. La Passion de Jeanne d'Arc, film muet de 1928 réalisé par Carl Theodor Dreyer, avec Antonin Artaud. Jeanne d'Arc réalisé en 1948 par Victor Fleming avec Ingrid Bergman. Sainte Jeanne (film) réalisé en 1957 par Otto Preminger avec Jean Seberg. Procès de Jeanne d'Arc réalisé en 1962 par Robert Bresson. Jeanne la pucelle – Les batailles et Jeanne la pucelle – Les prisons réalisés en 1993 par Jacques Rivette avec Sandrine Bonnaire. Jeanne d'Arc réalisé en 1999 par Luc Besson.
Objets lui ayant appartenu
L'étendard : Il était de couleur blanche avec en fond une peinture de Hauves Poulnoir, un peintre tourangeau qui avait peint « l'image de notre Sauveur assis en jugement dans les nuées du ciel et un ange tenant une fleur de lys » (description de Jean Pasquerel). Jhesus Maria y était inscrit, c'était la devise de l'ordre des mendiants. Le pennon : Sur ce pennon on pouvait y voir « Notre-Dame ayant devant elle un ange lui présentant un lys ». L'armure : Charles VII de France fit présent à Jeanne d'Arc d'une armure complète et à sa taille d'une vingtaine de kilogrammes. L'épée : Cette épée qui accompagna Jeanne d'Arc pendant toutes ses batailles fut découverte sur son indication sous les dalles de Sainte-catherine-de-Fierbois, parmi d'autres épées enterrées par des soldats de passage. Cette épée fort ancienne était décorée de cinq croix, la rouille qui la recouvrait aurait disparue aussitôt que Jeanne d'Arc eut l'épée en main. Jeanne d'Arc la brisa à Saint-Denis, probablement en pourchassant une prostituée, en tapant du plat de l'épée sur son dos selon Jules Quicherat. Certains y virent un mauvais présage. C'est une épée prise à un bourguignon qu'elle offrit en ex voto à Saint-Denis.
Notes et références
↑ Perrinet Gressart, Jacques Faugeras, p.158 ↑ Le service de Médecine légale de l'UVSQ enquête sur l'authenticité des reliques attribuées à Jeanne d'Arc, UVSQ Mag, Le Journal de l'Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, n° 12, avril 2006. ↑ Declan Butler, Joan of Arc's relics exposed as forgery, Nature, volume 446, numéro 7136, 5 avril 2007, p. 593 ↑ Ernest Tourlet, Le Bocal de Chinon. "Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans (relation écrite vers 1895), Bulletin de la Société des Amis du Vieux Chinon, VII, 6, 1972, pp. 526-533. L'immeuble dans lequel se trouvait cette pharmacie avait été exproprié et c'est lors du déménagement que fut découvert un droguier, boîte portative destinée à contenir des drogues ou médicaments, dans un réduit dépendant des greniers. Le pharmacien qui ignorait l'existence de ce droguier et qui n'y attacha aucun intérêt permit à M. Noblet de le conserver. Ce dernier montra sa trouvaille à M. Tourlet qui, après examen, découvrit le bocal aux "reliques" parmi d'autres flacons d'aspect identique. M. Noblet conserva le bocal jusqu'en 1876, date à laquelle il le confia à M. Ernest Tourlet qui l'emporta avec lui à Chinon. ↑ Interview donnée par Philippe Charlier sur Europe 1
Articles connexes
Capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons Jeanne d'Arc : naissance d'un mythe Jeanne d'Arc du XVIe au XIXe siècle
Compagnons d'armes
Gilles de Rais Étienne de Vignolles dit La Hire Arnaud Guillaume, seigneur de Barbazan Jean d'Alençon Jean d'Orléans, comte de Dunois (1402-1468), dit le Bâtard d'Orléans puis, après 1439, Dunois Jean Poton de Xaintrailles Jean de Brosse, dit le maréchal de Boussac Jean d'Aulon Ambroise de Loré Guy XIV de Laval Robert Le Maçon Pierre d'Arc. Jean d'Arc. Louis de Coutes dit Minguet. Raymond de Coutes Jean Pasquerel Jehan Ascuiz
Juges
Pierre Cauchon Jean Alespée Jean d'Estivet (procureur) Jean de La Fontaine (examinateur) Jean Lemaître (vice-inquisiteur)
Famille
Pierre d'Arc Jacques d'Arc Jean d'Arc Isabelle , Sa mère s'appelait en réalité Isabelle Devouton surnommée "romée" suite a un jubilé fait a Rome.
Jeanne est alors conviée à rester dans le château de la Trémouille à Sully-sur-Loire. Elle s'échappera rapidement de sa prison dorée, pour répondre à l'appel à l'aide de Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430. Elle essaie de s'échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blessera même sérieusement en sautant par une fenêtre. Elle est rachetée par les Anglais pour 10 000 livres et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais. | |
| | | Sheriff O'Braddy Membre régulier
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Ven 28 Sep 2007, 11:19 am | |
| '" Jeanne d'Arc démystifiée." L'image de la "bergère" inculte et "pucelle" pourrait bientôt disparaitre des manuels d'histoire. En effet, deux historiens Marcel Gay et Roger Senzig, viennent de publier un ouvrage dans lequel ils démontrent que la réalité du personnage est à mille lieux des clichés véhiculés par l'Histoire "officielle". - Citation :
- Le simple nom de l'héroïne est une "hérésie", estime Marcel Gay, journaliste à L'Est républicain, qui a enquêté plus de dix ans sur le sujet. On connaît 19 lettres écrites par Jeanne. Cinq (dont trois étaient signées) ont été vues par les auteurs: sur aucune d'entre elles Jeanne ne s'est appelée "d'Arc".
Ses origines modestes paraissent aussi suspectes. La prétendue bergère, lors de son procès à Rouen, a déclaré n'avoir "jamais gardé les moutons et autres bêtes". Excellente cavalière, Jeanne maîtrisait en outre le français de la cour, comme le rapportent des écrits cités dans l'ouvrage.
Les circonstances de sa mort laissent également perplexes. Si l'Histoire veut que Jeanne d'Arc meure sur le bûcher en 1431, des centaines de documents attestent de la présence de "La Pucelle de France" à Metz, Arlon (Belgique), Cologne (Allemagne) ou encore Orléans après 1436.
"Au XVe siècle comme aujourd'hui, on manipulait l'opinion publique. Jeanne d'Arc, c'est de la diplomatie secrète, observe Marcel Gay. La légende est belle, mais la vérité l'est encore plus."
La thèse des auteurs, étayée par de très nombreux documents, est que Jeanne, de son vrai nom Jeanne d'Orléans, était une arme "psychologique" de la couronne française, alors en difficulté face aux Anglais.
L'"opération Pucelle", conçue par la belle-mère du roi, Yolande d'Anjou, fait entendre des voix à Jeanne, pour l'introniser comme messager de Dieu et inspirer de la crainte à ses adversaires. Le stratagème fonctionne durant ses campagnes militaires.
Dernier accroc à la légende: Jeanne se marie en 1436 avec Robert des Armoises, pour devenir Jeanne des Armoises. La Pucelle n'est plus.
Son mythe sera ravivé à la fin du XIXe siècle. La France, après la défaite de 1870, se cherche une icône. Jeanne la Lorraine devient un symbole fondateur de la République. Elle sera canonisée en 1920. A lire => "L'affaire Jeanne d'Arc". Editions Florent Massot. | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Ven 28 Sep 2007, 10:47 pm | |
| Pour ce qui est de la patronymie, rien n'était encore fixé à cette époque ! Tu avais des Jean fils de Jules pour les plus manants, des Joseph du Pont parce qu'ils habitaient près d'un pont (comme des du Moulin, ...). Jeanne étant originaire d'Arc, elle devint pour la postérité Jeanne d'Arc mais cela ne signifie pas quelle était noble avec un petit "d" apostrophe ! Seuls les nobles avaient des patronymes et des quartiers de noblesse plus ou moins tenus avec sérieux ! | |
| | | Sheriff O'Braddy Membre régulier
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Ven 28 Sep 2007, 11:57 pm | |
| Soit. Mais pour la "pucelle", désolé mais pour le reste nos deux historiens semblent avoir raison : Jeanne d'Arc n'est ni pucelle ni encore moins une "bergère".
Ca confirme ce que j'avais lu ailleurs comme quoi elle appartenait à une grande famille de Lorraine. | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Sam 29 Sep 2007, 8:32 pm | |
| - Sheriff O'Braddy a écrit:
- Soit. Mais pour la "pucelle", désolé mais pour le reste nos deux historiens semblent avoir raison : Jeanne d'Arc n'est ni pucelle ni encore moins une "bergère".
Ca confirme ce que j'avais lu ailleurs comme quoi elle appartenait à une grande famille de Lorraine. Elle n'était peut-être pas pucelle mais dans ce cas, pourrais-tu nous citer tes sources ? | |
| | | Sheriff O'Braddy Membre régulier
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Sam 29 Sep 2007, 11:42 pm | |
| C'est évident.
Une femme qui a vécu dans un univers masculin sans se taper l'un de ces soudards, c'est pas possible, voyons ... | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Dim 30 Sep 2007, 3:38 pm | |
| - Sheriff O'Braddy a écrit:
C'est évident.
Une femme qui a vécu dans un univers masculin sans se taper l'un de ces soudards, c'est pas possible, voyons ... Ta réponse est triviale mais dénuée de toute source historique ! Y étais-tu ? | |
| | | Sheriff O'Braddy Membre régulier
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| | | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Jeanne d'Arc (Sainte) Dim 30 Sep 2007, 4:03 pm | |
| Elle était surtout en compagnie d'un homosexuel et serial killer notoire : Gilles de Rais ! Et puis au Moyen Age, on avait des principes, soudard ou pas ! | |
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