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 Le mouvement évangélique

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Stans
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MessageSujet: Le mouvement évangélique   Le mouvement évangélique EmptyJeu 06 Sep 2007, 12:05 pm

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glises_%C3%A9vang%C3%A9liques

Églises évangéliques

Citation :
L'histoire des Églises évangéliques plonge ses racines dans le grand mouvement de Réforme du XVIe siècle.

Dès ses débuts, la Réforme protestante s'est exprimée dans plusieurs directions. Si Luther reste une figure centrale de cette période, d'autres réformateurs se sont levés pour contester les dérives du christianisme de leur temps. S'ils sont en accord avec Luther sur les points essentiels de sa doctrine, ils se refuseront pourtant de se considérer comme ses disciples ou ses successeurs.

Les Églises évangéliques

Actuellement, on parle beaucoup des Églises évangéliques, mais que sont-elles ? Il est extrêmement difficile d'en donner une définition, tant sont grands leur nombre et leur diversité. Pour mieux comprendre, il faut se référer à leur histoire.

La Réforme

A l'origine, la Réforme n'est pas une question d'ecclésiologie ou de politique, mais une expérience spirituelle. La Justification par la Foi n'est pas au départ une question dogmatique, mais l'expérience spirituelle de Luther (1483-1546) qui va s'enraciner dans un « terreau » déjà préparé par Pierre Valdo (fin XIIe siècle) en France, Italie et Suisse, John Wyclif (1320-1384) en Angleterre et Jean Huss (vers 1369-1415) à Prague et en Bohême. Excommunié par le Pape, Luther constitue avec ses disciples ce qui deviendra l'« Église évangélique luthérienne ».

L'expérience de Luther va se répandre en Europe et en particulier en Suisse, où Zwingli (1484-1531), le réformateur de Zurich, suit la même ligne que Luther mais de façon plus radicale. Il fonde la tradition « réformée » qui s'épanouira avec Calvin. Il épure le culte, réforme le fonctionnement de l'Église et la conception qu'il en a, en se fondant sur la Parole de Dieu (c'est le Sola Scriptura de Luther).

Zwingli est plus radical dans ses idées. Il a conscience que la Réforme est liée au politique : pour qu'elle puisse s'installer à Zurich, il convient de ne pas contrarier les autorités. Il faut l'accord et le soutien de ses édiles. Il tempère donc sa volonté de Réforme pour ne pas choquer.

Les premières Églises de « Professants », Anabaptistes et Mennonites

Certains disciples de Zwingli, dont Conrad Grebel, contestent cette attitude : ils n'ont pas extirpé l'autorité du Pape pour placer l'Église sous l'autorité d'un conseil municipal sans compétence doctrinale. Ils veulent aller plus loin dans la Réforme.

Catholiques et luthériens s'accordaient pour dire que l'Église était l'expression religieuse d'un espace politique. La religion du prince était obligatoirement celle de ses sujets.

Les disciples dissidents de Zwingli affirment que l'Église n'est pas conditionnée par le politique mais est communauté des disciples de Jésus. On n'entre pas dans l'Église au hasard de sa naissance. On entre dans l'Église parce qu'on confesse sa Foi en Jésus-Christ. C'est fondamental et parfaitement révolutionnaire pour l'époque. S'ensuivent des persécutions, plus pour des raisons politiques que théologiques, parce que pour la première fois on dissocie l'État et l'Église. On trouve dans le Nouveau Testament que le baptême ne saurait être donné à un enfant ; il doit l'être à celui qui est capable de profession de foi et d'engagement à suivre le Christ. L'Église est donc la communauté des croyants et on y entre en confessant sa Foi. En 1523, une nouvelle communauté va naître où les membres se baptiseront entre eux en confessant leur Foi : c'est la première « Église libre », la première Église de « professants » dont on devient membre, non par la naissance mais par la profession de foi.

La répression est brutale. Les membres de cette Église vont se disperser en Suisse, la vallée du Rhin et l'Europe de l'Est. La persécution entraîne le développement de ces Églises, car seuls les plus convaincus y restent fidèles. Dans une persécution, les pasteurs, instruits et capables d'enseigner, d'encadrer les autres, tombent les premiers ; ne restent plus, à la fin, que les tempéraments très forts, très courageux, très enthousiastes : les « leaders charismatiques » qui ne sont pas obligatoirement les mieux formés, ni les plus nuancés. Dès lors, tous les « dérapages » sont possibles.

Les membres de ces Églises « anabaptistes » (elles refusent le baptême des enfants) en 1525 publient une Confession de Foi, la première de la Réforme : « les chrétiens doivent essayer d'être disciples de Jésus-Christ de manière radicale ». Ils lisent le « Sermon sur la Montagne » de manière totale. Ils sont la première communauté radicalement non-violente. Le chrétien ne peut pas être magistrat, ne peut pas condamner à mort, ni être soldat, c'est une communauté radicalement évangélique (qui fait penser aux frères de Saint François). La particularité de l'Église est, pour eux, d'être, sur cette Terre, le signe d'une réalité nouvelle, le signe du Royaume. Un ancien prêtre catholique hollandais originaire de Frise, Menno Simons (1496-1561) va prendre le relais de David Joris et rassembler, apaiser, organiser, structurer ces communautés qu'on va appeler « Mennonites ». Les Mennonites : premier mouvement anabaptiste au sein du protestantisme, va être universellement persécuté. Les Joristes ( ou Davidistes ) quant à eux vont entièrement être rayés de la carte du monde.

Puritains, Baptistes et Quakers

En Angleterre, l’Église est devenue anglicane mais les « Puritains » veulent une Église plus pure encore, comme celle de Calvin. Un autre mouvement pense que les Églises locales doivent être des Églises de « professants » (voir protestantisme et profession de foi) : ce sont les « congrégationalistes ». Ces Anglais n’adhéreront pas à la non-violence radicale, ce sont les « Baptistes ». Chassés puis revenus en Angleterre, ils se développeront. Persécutés à nouveau, ils partiront en Amérique.

Toujours en Angleterre, George Fox se retire à la campagne et développe une spiritualité très mystique : relation avec Dieu, accent très léger sur les institutions, enracinement biblique extrêmement fort, annonce de l'Évangile : ce sont les « Quakers », communautés dirigées directement par l'action du Saint Esprit. La groupe se distingue par la tolérance, marquée par la non-violence et donc l’objection de conscience, assistance aux blessés et reconstruction après les guerres.

Piétisme, libéralisme et Moraves

En Allemagne, au XVIIe siècle, la réforme devient plus orthodoxe. Dans l'Église luthérienne, deux courants apparaissent : le « libéralisme » (revendication de la liberté de l'intelligence par rapport à l'orthodoxie) et le « piétisme », source du mouvement évangélique. Le pasteur luthérien Spener (1635-1705) revient à l'expérience du salut par la Foi, à une expérience proche de Dieu et à une relation communautaire. C'est le retour à la prière, à la vie spirituelle. Ce réveil spirituel allie enseignement et œuvres missionnaires.

Une nouvelle impulsion est donnée au XVIIIème par l'arrivée de descendants des disciples de Jean Huss chassés par la persécution de leur pays, la Moravie. La piété des « Frères Moraves » a un caractère joyeux, romantique et sentimental, la « religion du cœur » étant centrée sur le sacrifice expiatoire du Christ, avec un culte pour son sang et ses blessures, que certains jugeaient morbide. Après quelques années hasardeuses, les Moraves établiront leur théologie, qui sera orthodoxe et acceptable par toutes les confessions protestantes. De nouvelles communautés essaiment en Europe et en Amérique, et l'activité missionnaire fut importante.

C'est encore en Allemagne qu'est née en 1708 le groupe des Frères de Schwarzenau, inspiré de l'anabaptisme et du piétisme, et qui va se développer notamment en Amérique du Nord, sous le nom de Brethren, après l'émigration des Frères persécutés en Europe.

Les Méthodistes

En Angleterre, c'est le début de l'ère industrielle. L'Église anglicane établie est riche tandis qu'augmente la pauvreté. L'Église est absente des villes anglaises. John Wesley (1703-1791) fils d'un pasteur anglican et d'une mère très pieuse, nourrit par la lecture de « L'Imitation de Jésus-Christ », devient prêtre anglican , part en Amérique, fait la rencontre de frères moraves, revient en Angleterre, vit une expérience spirituelle forte en écoutant le « Commentaire de l'Épître aux Romains » de Luther et s'en va prêcher dans les rues des cités industrielles déchristianisées. Les nombreux nouveaux convertis ne sont pas admis par l'Église Anglicane, c'est donc Wesley qui va les instruire et les former à la lecture et l'étude de la Bible mais aussi des Pères de l'Église, des écrits de Luther et de St François de Sales. Ce mouvement va grandir en Angleterre et se développer aussi en Amérique. Ce sont les « Églises Méthodistes ». Avec Wesley l'accent est mis sur la sanctification, c'est-à-dire sur la transformation de la personne par l'œuvre de l'Esprit Saint, à l'image du Christ. Wesley est à l'origine d'un grand mouvement de réveil qui va toucher l'Amérique et l'Europe.

Naissance et développement du pentecôtisme

En Amérique, des baptistes et des méthodistes ont évangélisé les esclaves noirs traînés dans les églises par leurs maîtres. L'esclavage aboli, les noirs continuent à adhérer à la Foi, mais ne veulent pas se retrouver avec leurs anciens maîtres dans les mêmes églises et vont en créer de nouvelles toujours dans les mouvements baptiste et méthodiste. L'expression de la Foi, par ces anciens esclaves, teintée de la spiritualité du Réveil et des traditions africaines, est bien différente de celle des blancs : danse et chants (negro spirituals qui donneront naissance au Blues). C'est l'origine du courant « pentecôtiste ». Peu de temps après, survient le grand tremblement de terre de San Francisco qui perturbe beaucoup les esprits. Ce réveil va se répandre comme une traînée de poudre en Amérique. Les fidèles de ce courant sont rejetés des Églises traditionnelles et créent les Églises Pentecôtistes. Dès 1920-1930, le monde entier est touché.

La spiritualité vient de Wesley, l'ecclésiologie est baptiste (confession de la Foi, baptême par immersion, congrégationalisme), mais il y a un accent nouveau : le baptême dans l'Esprit-Saint qui est conçu non pas comme la conversion mais est donné au croyant pour le témoignage. Ces Églises vont se développer énormément, souvent en réaction négative contre les Églises instituées.

En France, les Églises pentecôtistes se sont développées et ont souvent été extérieures à la culture protestante, paradoxalement, beaucoup plus proches de la culture catholique : par exemple, le pasteur a plus l'autorité d'un curé que celle d'un pasteur d'une Église congrégationaliste ou presbytérienne.

Toujours en France, ce renouveau pentecôtiste se développe dans des Églises purement pentecôtistes mais touche aussi d'autres Églises, comme les Églises baptistes dont certaines deviendront « charismatiques » tout en restant baptistes. Les Églises d'un pentecôtisme strict se développeront sans contact avec les autres Églises, auront du mal à se dire « protestantes », mais se diront « chrétiennes » ou « évangéliques ».

Vers 1960, ce courant charismatique va avoir, d'abord aux États-Unis puis en Europe et un peu partout dans le monde, une influence sur les autres Églises non-pentecôtistes, les Églises protestantes, mais aussi l'Église Catholique et l'Église orthodoxe, avec la naissance du « Renouveau charismatique ». À la différence de ce qui s'était passé précédemment, ce renouveau va se développer à l'intérieur des Églises d'origine, où il sera accueilli de façon diverse.

Le « fondamentalisme »

Dans les années 1920, dans le monde américain,[1] il y a un grand courant de sécularisation, de déchristianisation générale de la société, d'industrialisation, d'urbanisation. Face à cela, les Églises traditionnelles ont une attitude très libérale. Les Églises évangéliques vont avoir une réaction forte et opérer un retour à une orthodoxie stricte. Un certain nombre d'écrits vont confesser l'orthodoxie protestante : ces écrits sont les « fondamentaux ». Ils vont devenir les symboles d'une réaction plutôt conservatrice : on revient à une orthodoxie et à une lecture plus littérale de l'Écriture, avec un certain retour au créationisme.

Synthèse

Le monde évangélique aujourd'hui est une véritable mosaïque. Il y règne une immense diversité, allant de gens extrêmement ouverts sur le plan théologique et œcuménique, à d'autres extrêmement fermés sur ces plans-là. Mais entre les deux, il y a place pour la variété.

Il y en a aussi dans l'organisation : épiscopaliennes (sous l'autorité d'un seul, l'évêque), presbytériennes (autorité du conseil des anciens) ou congrégationaliste (autorité de l'ensemble des membres de l'assemblée). Il y a une grande diversité d'Églises, mais cette diversité n'a rien à voir avec la diversité qui peut exister entre l'Église Catholique et l'Église Orthodoxe. Ces Églises ont des traditions différentes, mais se sentent en communion les unes avec les autres : leurs pasteurs sont formés dans les mêmes institutions, leurs enfants vont dans les mêmes camps de jeunes, sur le terrain, elles travaillent ensemble. Il y a circulation des personnes, des théologiens et des idées entre ces Églises. Le CNEF rassemble depuis quelques années environ 80 % des évangéliques qui ont à cœur aujourd'hui de pouvoir s'unir pour parler également d'une seule voix. Finalement, il n'y a pas plus de différences entre les différentes Églises évangéliques qu'il n'y en a entre les différentes sensibilités spirituelles à l'intérieur de l'Église Catholique.

↑ en fait dans les années 1873-1895

Évolutions

Le mouvement évangélique est aujourd'hui en pleine croissance, tout particulièrement en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

En Belgique, il est majoritaire au sein du protestantisme et se présente en deux grandes « familles », l'une se rattachant à la lignée née du mouvement évangélique et des « réveils » du XIXe siècle, c'est-à-dire des courants orthodoxes, l'autre, plus jeune (colloque de Chicago, 1873), se rattachant à ceux qui mettent l'accent sur la manifestation et la pratique des dons de l'Esprit, qu'on appelle « mouvement de Pentecôte ou charismatique ».

En Belgique francophone, elles rassemblent plus de 512 communautées, organisées en association ou indépendantes. Depuis quelques années, avec la naissance de la Fédération évangélique francophone de Belgique, une centaine d'Églises se sont organisées pour prendre une part plus active à la vie publique du pays. Ce synode fédéral est représenté par les groupements suivant : Assemblée de Dieu (ADD) (23 voix), Antioche (12 voix), Association des Églises Protestantes Evangéliques (21 voix), Assemblée Protestante Evangélique (APEB) (9 voix), Apostolique (4 voix), Églises de Dieu (EDD) (15 voix), Église indépendantes (29 voix), Églises de réveil (7 voix), Mission Evangélique Belge (MEB) (8 voix), Mennonites (1 voix).

En France, on dénombre une cinquantaine de dénominations évangéliques, et environ 1800 Églises locales dont plus de 300 Églises indépendantes. Cela représente une population d'environ 400 000 personnes.

En France, 25% des Églises évangéliques sont membres de la FPF (Fédération Protestante de France), et presque autant sont membres de la FEF (Fédération Evangélique de France). 56% ne sont membres d'aucune instance représentative (CEBI).
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