Sarkozy recule devant la Turquie

C'était une promesse de campagne : la Turquie n'a pas sa place dans l'Union européenne. Au somment européen de fin juin, Nicolas Sarkozy a laissé ouverte la possibilité de l'adhésion en disant toujours préferer l'association. Mais il n'a pas posé son véto à la poursuite des négociations d'adhésion.

Aujourd'hui, par la voix de son secrétaire d'État aux Affaires européennes, la France suggère de s'exonérer de l'actuelle règle constitutionnelle pour les nouvelles adhésions. Jean-Pierre Jouyet a suggéré la suppression de l'article 88-5 de la Constitution obligeant de soumettre à référendum tout futur élargissement de l'Union européenne. Autrement dit : si les dirigeants de l'Union européenne s'accordent sur l'adhésion de la Turquie dans l'Union européenne, le peuple français ne sera pas consulté comme cela avait été promis !

Le secrétaire d'Etat a affirmé que cette idée lui était personnelle. Mais cette proposition a été validée à l'Élysée.

Source : lesalonbeige.

Il est vrai que cette soudaine mansuétude vis-à-vis de la Turquie est troublante ! Bush aurait-il convaincu Sarkozy lors de ses vacances aux États-Unis d'Amérique ?

Si c'est le cas, Bush aura foutu la m**** jusqu'au bout.
Mais à mon avis, c'est un ènième retournement de veste...

Tout le monde sait que les États-Unis d'Amérique, quelque soit le président en exercice, ont soutenu la Turquie qui fait partie de l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord pour qu'elle fasse un jour partie de l'Union européenne !

Stans a écrit:

Tout le monde sait que les États-Unis d'Amérique, quelque soit le président en exercice, ont soutenu la Turquie qui fait partie de l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord pour qu'elle fasse un jour partie de l'Union européenne !

Pour l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord c'est compréhensible, c'était un verrou entre l'Europe et l'Asie, ça ennuyait beaucoup les soviétiques. Mais pour ce qui est de l'Union Européenne, avec la chasse au terrorisme, faire entrer la Turquie dans l'Union européenne n'est pas une bonne idée...

On n'en est pas encore là Alexis : la Turquie a jusqu'en 2015 pour prouver qu'elle sera devenue un pays réellement démocratique !

Dans cette histoire le but des EU c'est de mettre des bâtons dans les roues des européens : depuis la fin de la seconde guerre mondiale ça été le but des États-Unis d'Amérique qui voulaient s'arroger et conserver la prédominance mondiale.

Hélas Bush n'a toujours pas compris qu'une Europe puissante (donc unie) est souhaitable pour lutter contre les puissances montantes et les dangers de toutes sortes (notament islamistes) ; il reste sur le vieux shéma qui veut qu'en dehors des EU point de salut, les autres pays n'ayant qu'a se vasalisés en fermant leur gueule où à être de méchants ennemis faisant parti du vaste complot de l'axe du mal.

Lamentable conception des choses.

L'amitié entre les États-Unis d'Amérique et la Turquie ne date pas de l'arrivée au pouvoir de BUSH Roy !

Nul doute que l'amitié entre la Turquie et lkes Etats Unis ne date pas d'hier...Néanmoins entre en piste un autre paramètre. La présence d'une Turquie laïque plantée dans le talon du Monde Islamique est une bénédiction et, après les propos peu rassurants de Bernard Kouchner sur les risques de guerre avec l'Iran qui paraissent immunents, il n'est pas impossible que les négociations s'intendifient (jusqu'à modifier notre constitution) pour faire de la Turquie une base de ravitaillement peu éloignée de l'Iran...
Je pense qu'un vaste plan est en cours d'élaboration qui - contrairement à l'Irak - incluera cette fois les forces européennes dans leur ensemble, à commencer par la France...L'Iran - et surtout son chef - fait peur

Stans a écrit:

L'amitié entre les États-Unis d'Amérique et la Turquie ne date pas de l'arrivée au pouvoir de BUSH Roy !

Certes (d'ailleurs j'ai dit depuis le fin de la seconde guerre mondiale), mais c'est Bush qui s'est prononcé spécifiquement en faveur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne ; d'ailleurs de quoi se méle-t-il ?

Comme je te l'ai dit, je pense qu'il se mêle de l'Iran en préparant des bases stratégiques fiables

Je le pense aussi !

C'est tellement évident que, connaissant le peu de chance d'aboutir avec un Chirac Arc-bouté, Bush est revenu à la charge en douceur avec un président français enfin américanophile !

Bush n'a pas à se méler des affaires de l'Europe : nous ne sommes pas une colonie américaine que je saches (même si l'exemple de soumission anglaise à pu le lui faire croire).

Tu n'as pas tort mais on ne peut pas dire non plus que nous sommes un modèle d'union...
Et puis là (et pourtant je suis un anti-bush), autant je répugnais à une intervention en Irak, autant je m'interroge sur l'opportunité de le faire en Iran, les conditions et surtout les risques futurs étant très nettement supérieurs...
Souvenons nous de Munich en 1938 et de l'idée qu'avaient les politiques dans leur majorité de Monsieur Hitler...

De toute manière Bush n'a pas les moyens de faire la guerre au sol avec l'Iran, il a grillé son armée en Irak et l'Iran n'a pas été au préalable désarmé par l'Organisation des Nations unies et n'a pas subi 10 ans d'embargo sans compter le fanatisme des iraniens, il ne pourra que faire une guerre aérienne avec des résultats aléatoires.

Ti' Breton a écrit:

Tu n'as pas tort mais on ne peut pas dire non plus que nous sommes un modèle d'union...
Et puis là (et pourtant je suis un anti-bush), autant je répugnais à une intervention en Irak, autant je m'interroge sur l'opportunité de le faire en Iran, les conditions et surtout les risques futurs étant très nettement supérieurs...
Souvenons nous de Munich en 1938 et de l'idée qu'avaient les politiques dans leur majorité de Monsieur Hitler...

C'est vrai : leur laisser une bombe atomique, c'est comme laisser un bidon de kérozène à un enfant de maternelle avec les allumettes en plus !

Je ne crois pas que le président Sarkozy ait changé de position quant à l'admission de la Turquie dans l'Union européenne.
Certes, dans son discours de politique étrangère prononcé devant la Conférence des ambassadeurs le 27 août, dernier, il avait déclaré que la France ne s'opposerait pas - par un véto, - à l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation entre l'Union européenne et La Turquie, si une réflexion était lancée par les 27 sur l'avenir du projet européen.
Il ne faut pas y voir un signe de changement de politique, mais, au moment où il s'efforce de sortir l'Union européenne de la crise institutionnelle et de relancer la construction européenne, une volonté de recherche d'un consensus sur la procédure..
Depuis, toutes ses déclarations télévisées ou non, indiquent sans ambiguité, qu'il n'y a, de sa part, aucun fléchissement de sa position et qu'il est toujours opposé à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

De toute façon, l'Union européenne a fortement balisée les conditions pour l'admission de la Turquie ! Ce pays devra beaucoup changer et offrir nombre de gages pour entrer en Europe et se n'est pas en se ré-islamisant qu'il y parviendra !