L'idéologie Belgique-Haine, fureur francophobe

L’idéologie belgicaine est un extrémisme. Un nationalisme haineux, maladivement francophobe, dont la quintessence nous valut, en 1937, la neutralité-indépendance de Monsieur Spaak, le pacte avec l’Allemagne nazie et les manœuvres de l’armée belge à la frontière française, plus tard la rencontre entre le roi-félon et le forcené de Berchtesgaden, mais aussi l’engagement néo-bourguignon d’un déséquilibré. Même si l’on fait abstraction de telles dérives, l’idéologie belgicaine, dans son expression la plus simpliste, demeure totalitaire, comme l’indique la formule incantatoire des faibles d’esprit : "Nous sommes tous belges."

Cette idéologie de l’intolérance est fétichisme royal, poujadisme ordinaire, sensiblerie de dame patronnesse mâtinée de fureur gallophobe, hystérie de pie-grièche ; elle empoisonne et détraque l’intellect. Hier, c’est le quotidien La Dernière Heure qui sonnait le tocsin "pour sauver la Belgique". De ce populisme abject, de ces rien-pensants étalant leur inculture et leur vulgarité, qui nous libérera ?

Le belgicanisme ressemble à une pâte de guimauve qui, une fois ingurgitée, se muerait en un poison virulent. Il corrode les neurones, rend bête et méchant quiconque est sous sa dépendance. Les plus atteints donnent parfois le change en vantant la légendaire bonhomie du Belge ; ce n’est qu’une grimace simiesque de plus, un rictus de tartuffe dissimulant son stylet.

Cette peste bubonique de l’esprit civique n’a pas d’équivalent en Europe occidentale. L’idéologie Belgique-Haine rapetisse tout sentiment un peu noble, toute pensée un peu audacieuse ; elle salit tout, y compris l’Histoire, qui devient, malaxée par ses épaisses mandibules, une mixture infâme, une sorte de vomissure dans laquelle se prélassent les ivrognes de la monarchomanie.

Ainsi avons-nous pu lire, dans Vers l’Avenir, le plus flamand des quotidiens wallons, ces "réactions" de lecteurs désaxés :

«M. Dehaene a raison de se méfier de visées hégémoniques de "francophones". Et il a donc raison de se souvenir des agressions brutales de troupes françaises contre le peuple belge, que ces troupes soient de Louis XIV, de la Révolution ou de Napoléon. (…) Or, la France n’est pas un peuple, c’est une mosaïque artificielle de peuples différents, construite sur des guerres, destructions et annexions brutales. (…) Et c’est la fierté du peuple belge (…) d’être un peuple d’irréductibles et d’avoir résisté jusqu’au bout à ces visées hégémoniques françaises (…). M. Dehaene a donc raison de se méfier de certains qui parlent français et détruisent la culture de ceux qu’ils annexent ; mais il ne doit pas se tromper : Bruxellois et Wallons ne sont pas les agresseurs arrogants venus de Versailles ou de Paris…» (7 août 2007)

«(…) que veut dire "Français de cœur" si ce n’est masochiste. Vous dites qu’il est honteux de fraterniser avec les Flamands qui demain peut-être nous poignarderont ? Je vous dis, moi, que les Flamands c’est peut-être mais que les Français, c’est sûrement. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises : annexion de larges bandes de notre territoire, vols d’œuvres d’art, nationalisations de biens ne leur appartenant pas, etc. Peut-être serait-il bon de rappeler la politique de Reynaud à l’égard de la Belgique pour camoufler son incompétence en 1940. Mais bien sûr, les naïfs de votre genre croient qu’il serait bon d’aller lécher la main de ceux qui les ont tant frappés.» (29 août 2007)

Ah ! les braves gens ! quand ils ont dégobillé leur frichti de haine, ils se retrouvent à table pour communier dans la graisse à frites :

«(…) Ne sont-ils pas des gamins, ceux qui forment cette petite minorité qui veut nous séparer radicalement ? (…) Si nous nous retrouvions toutes et tous autour d’une gigantesque table pour boire ensemble une bonne bière belge en mangeant un bon steak frites et en nous racontant nos tonnes d’anecdotes belges heureuses ! Je suis prêt à parier qu’après ce repas, au moment de se quitter, nombreuses et nombreux seront celles et ceux qui se taperont amicalement sur l’épaule. La Belgique n’existe plus ? Allons, allons, c’est ça, la Belgique : un peu plus de dix millions de braves gens qui se tapent amicalement sur l’épaule dans les trois langues nationales.» (31 août 2007)

Et, tout récemment, cette abjection, qu’ont laissé passer les modérateurs du Soir :

«Pourquoi vouloir se rattacher à la France ? (…)
Quelle belle vision d'avenir, vraiment. Droixhe St-Denis !
Des pensionnés obligés de cultiver du cannabis et de le dealer sur les bancs de la zone pour joindre les deux bouts dans cette France si "socialiste" !
Des mercenaires avec des primes à l'infraction !
Les charges de CRS dans les églises !
Ces si enviables quotas de raffles !
Je suis sûr que mes enfants adoreront se faire gazer à la sortie de leur école ! (…)
C'est incroyable comme les rattachistes sont bruyants ces derniers temps. Z'ont dû acheter des mégaphones, parce que au vu des résultats du parti pour le rattachement, sont vraiment pas nombreux...
Mais qu'est-ce qu'il sont bruyants.» (Forum du Soir)

On peut en rire. C’est même recommandé. Mais ne perdons toutefois pas de vue que ces gens-là sont dangereux ; ce ne sont pas seulement des têtes chenues exhalant leur fiel ; du reste, l’Histoire nous a appris que les voix chevrotantes étaient parfois les plus meurtrières. Ne sous-estimons pas la malignité, la capacité de nuire, la propension à polluer le débat de déchets fascisants qui caractérisent les faux philosophes de la tape sur l’épaule. Opposons à leur violence une détermination inflexible, au service de la France et de la République, de la Liberté et de la Démocratie.

Quel lyrisme militant ! Le rattachiste que je suis est fier de te compter parmi mes membres !

Stans a écrit:

Quel lyrisme militant ! Le rattachiste que je suis est fier de te compter parmi mes membres !

C'est moi qui te remercie, cher Stans ! Tes encouragements me vont droit au coeur !

Comme je voudrais pouvoir un jour m'asseoir à tes côtés sur un fût de canon d'un char Leclercq remontant l'Avenue Louise lorsque Bruxelles sera libérée !

On se demande vraiment qui est le plus haineux entre vous et les "belgicains" que vous voyez partout...

A l'inverse de Stans ou de SBJ qui s'exprime rationnellement, vous ne parlez que de manière pamphlétaire et haineuse, ce qui décrédibilise fortement votre mouvement (fermé au FFPIID, vous ne faites que prêcher des convaincus ^^).

Je trouve au contraire que le journal "Vers l'Avenir" tape juste à certains endroits.

Est-il "haineux" que de défendre ses convictions ? Crois-tu sincèrement en l'avenir de la Belgique ? Es-tu prêt à te néerlandiser ?

Stans a écrit:

Comme je voudrais pouvoir un jour m'asseoir à tes côtés sur un fût de canon d'un char Leclercq remontant l'Avenue Louise lorsque Bruxelles sera libérée !

Cela arrivera peut-être plus vite que prévu !

A Alexis, je répondrai que je défends ma cause avec fougue, c'est vrai, avec virulence, c'est encore vrai ; j'assume entièrement ce choix délibéré.