Grève contre la réforme des régimes spéciaux

Source : http://www.romandie.com/infos/news/071016112022.pgaks9um.asp


Grève contre la réforme des régimes spéciaux: jeudi noir en perspective

Citation :

PARIS - Un jeudi noir est en vue dans les transports, avec une grève qui s'annonce massive à la SNCF et à la RATP, ainsi que dans l'énergie, pour protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, première épreuve de force du président Sarkozy en matière sociale.
Les prévisions de la SNCF sont attendues lundi après-midi, mais sa présidente, Anne-Marie Idrac, a déjà prévenu que la grève sera "très suivie".
Pour la première fois depuis 1995, les huit syndicats de l'entreprise publique appellent en effet ensemble à la grève, pour défendre leurs régimes spéciaux, mais aussi l'emploi et le fret.
La RATP --où les huit syndicats appellent aussi à la grève-- prévoit un trafic "très fortement perturbé".
Les cinq fédérations de l'Energie ont le même mot d'ordre, sans conséquence toutefois pour les particuliers.
Une soixantaine de manifestations régionales sont programmées dans le pays et le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, participera au défilé intersyndical parisien pour "contraindre le gouvernement à s'asseoir de nouveau à la table de négociations".
Les appels à la mobilisation débordent les secteurs concernés par les régimes spéciaux, dont les 500.000 salariés passeront progressivement d'ici 2012 à 40 ans de cotisation, contre 37,5 ans aujourd'hui.
Des perturbations sont ainsi à prévoir dans les transports de 27 villes, dont Lyon, Toulouse, Montpellier ou Nancy.
La CGT Transports a annoncé des "recours éventuels à la grève" dans le privé, comme Air France et Aéroports de Paris, et la centrale de Bernard Thibault prévoit une centaine d'arrêts de travail dans la métallurgie.
La journée d'action cristallise en effet les mécontentements, comme à l'ANPE, La Poste, ou dans la Fonction publique, où la CGT et Solidaires appellent à la grève contre "la casse du service public".
Dans l'éducation, où des appels locaux à la grève ont été lancés par la FSU, peu d'écoles primaires devraient être fermées mais des enseignants de collèges et lycées pourraient être absents dans six académies, dont Paris.
L'après 18 octobre est déjà dans les têtes : tous les syndicats de fonctionnaires ont rendez-vous lundi pour décider d'une éventuelle action "à la mi-novembre".
Le même jour, six fédérations de cheminots, dont la CGT, se réunissent également pour décider d'une nouvelle grève, éventuellement reconductible, "si aucune réponse satisfaisante n'était apportée" à la mobilisation de jeudi.
Sud Rail, FO et la FGAAC (conducteurs) ont déjà opté pour une grève reconductible et certains syndicats CGT-cheminots, débordant leur fédération, ont fait de même à Lyon, Marseille et Paris-Nord.
Le gouvernement, lui, attend ces grèves avec "sérénité, écoute et détermination", a assuré mardi son porte-parole.
"On ne peut pas se passer de la réforme", martèle le ministre du Travail, Xavier Bertrand.
Nicolas Sarkozy, qui avait jugé "indigne" en septembre la situation des régimes spéciaux, se défend de vouloir "monter la société française" contre leurs bénéficaires. "Il s'agit simplement, au nom de l'équité, d'amener tout le monde dans les mêmes conditions", explique-t-il.
Pour Bernard Thibault toutefois, "ce qui se joue à travers l'avenir des régimes spéciaux, c'est une anticipation de la troisième réforme des retraites", prévue en 2008, "que le gouvernement ne veut pas afficher dès maintenant pour essayer de cliver les salariés", mais qui conduira selon lui à "une baisse drastique du niveau des pensions" de tous les salariés.
(©AFP / 16 octobre 2007 13h20)

Ou comment défendre l'indéfendable...

En Belgique, on doit travailler 40 ans dans les services publics comme dans le privé pour toucher une retraite complète et l'âge du départ normal de la retraite est situé entre 60 et 65 ans. Comme j'ai décidé de me casser plus tôt (tant je suis riche), j'aurai à 60 ans une retraite amputée mais calculée sur la moyenne de mes 5 dernières années, soit en ce qui me concerne :

1.000.000.000 € x 35/40 x 3/4 ! Ce sera un peu chiche mais place aux jeunes glandouilleurs !

Le drame dans notre beau pays - et que l'on ne rencontre pas avec tant d'acuité chez nos voisins - est que nous nous appuyons sur une absurde molle sociale-démocratie où vient se mêler la patrie des droits de l'homme et, qu'à partir de cette bouillie démocratique, l'on a créé le principe des "acquis sociaux"...Le terme est aussi creux que péremptoire et il a fait des syndicats un véritable contre-pouvoir ?qui n'a aucune vision d'ensemble sereine sur l'avenir mais ne se limite, ne se cantonne devrait-on écrire, qu'à un syndicalisme d'intérêts privés.
Ce malaise fait que l'on refuse de prendre en compte chez ces gagne petits l'analyse socio-économique ou géo-politique mondiale, et qu'au lieu de réorientation de notre société on se bat sur les privilèges sur les retraites, la fonction publique, les suppressions d'emplois etc etc...Et la France coule...
Nos syndicats sont des passéistes...
Et nos gouvernants des frileux car, surtout lorsqu'il s'agit de gouvernements de droite, ils sont atteints d'une peur panique du débordement populaire, un complexe insurmontable qui a empêché notre pays de grandir comme il l'aurait fallu depuis des décennies.
Nous verrons bien après ces nouvelles grèves, mais déjà les premières reculades s'amorcent...

N'y a-t-il pas des lois anti-émeutes prévues dans la constitution de la 5ème République ?

Mon cher Stans entre voter une Loi et l'appliquer, c'est une autre histoire... En France rien ne vaut la vindicte populaire fomentée par les syndicats...Notre législation est sclérosée par ce contre-pouvoir et cette peut panique des dirigeants.
Vois la Loi sur l'ADN....Et les marches arrières sous les huées offusquées des gauchistes purulents auxquels se sont joints quelques UMP en mal de reconnaissance sociale...Ah il était beau le tableau le concert des has been...
En attendant voilà une Loi morte avant même d'être née...
Il en sera de même avec les régimes spéciaux des retraires, tu verras...D'ailleurs la faute en revient partiellement au gouvernement qui a un peu tendance à charger les classes dites autrefois moyennes, en privilégiant les grosses fortunes. C'est une erreur stratégique, et deux mesures auraient pu éviter la colère syndicale ou pour le moins la dégonfler comme une baudruche ; d'une part taxer les stocks options en quatrième vitesse et d'autre part s'attaquer en premier lieu aux retraites des parlementaires et ministres...Après cela, après l'exemple venant du haut, le reste de la France aurait compris...Or aujourd'hui, même moi le sarkozyste, j'ai un peu de mal...

L'idée de taxer les stocks options est une bonne idée !

Stans a écrit:

L'idée de taxer les stocks options est une bonne idée !

Et dire que c'est DSK qui avait défiscalisé les Stock options, comme quoi....

Mais j'ai toujours dit que si DSK avait été candidat à la place de Ségo, Sarko aurait eu autrement plus de mal à l'emporter...Moi-même je ne sais pas si...

Mais DSK est une autre pointure que la Vierge du Poitou !

Le problème est que le PS n'avait pas confiance en lui-même...Peur des idées de DSK (qui lui avait un programme contrairement à son parti), vraie personnalité d'Etat, mais d'un autre côté les exemples de femmes élues à la tête de leurs pays ou en passe de l'être, comme si la féminité était à elle seule un programme...D'où l'intronisation de cette pédante de Ségolène qui n'attendait que cela...Résultat : la fessée...

La gauche est ainsi faite qu'elle voudrait mettre en application un programme qu'elle n'a pas alors que la droite dispose d'un programme qu'elle n'ose mettre en pratique...On est bien barré avec ça...

Je te trouve dur Ti'Breton : pour l'instant le gouvernement met en place son programme malgré les habituelles oppositions (cf aujourd'hui les manifs pour les régimes spéciaux) et malgré les municipales dans 6 mois.

Sinon, je suis d'accord avec ton analyse de DSK : c'était aussi celui que je préférais au PS : plutôt social-démocrate que troskyste.

Mais hélas, le PS qui veut sans cesse surfer sur la vague du "je suis dans le coups, je suis moderne" un peu comme les jeunes qui sont (avec les minorité) la grosse base électorale de ce parti, à préféré tenter un coups marketing avec une femme, une image et ce au détriment du fonds, d'un programme.

Cette tactique ayant échouée le PS à tenté le coups de la diabolisation ; dénigrer son adversaire, jouer sur les peurs pour tenter d'apparaitre pour le contraire ; des gens biens, des sauveurs.

Ouf, les français n'ont pas été dupes (même si cette tactique à hélas fonctionné dans mon entourage) : entre un Sarkozy qui annonçait des réformes difficiles mais hélas indispensables et une Royale qui ne cessait de dire "euh... j'sais pas on va faire une discussion, mais n'oubliez pas Sarko est un danger, il me fait peur", les électeurs ont su voir où était la réalité.

Je n'ai jamais été aussi fier de mes compatriotes que le soir de l'élection de Sarkozy, non pas pour l'élection de l'homme mais juste pour le fait de ne pas s'être fait pieger par le marketing ; ce qui n'était pas évident dans une société dominé par l'image et le parraitre.