McCain profite du duel démocrate

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McCain profite du duel démocrate mais peine à se faire entendre

LES ENJEUX DE LA CAMPAGNE sam 26 avr

Citation :

Le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain peine à se faire entendre dans une campagne dominée par le duel entre les rivaux démocrates Barack Obama et Hillary Clinton, mais réussit à marquer des points en vue de la présidentielle de novembre.

Selon une compilation des plus récents sondages obtenue vendredi auprès du site spécialisé indépendant RealClearPolitics, le sénateur de l'Arizona fait pratiquement jeu égal avec ses adversaires démocrates.
M. McCain a obtenu suffisamment de délégués pour obtenir l'investiture républicaine après les primaires du Texas et de l'Ohio le 4 mars. Dans le camp démocrate au contraire personne ne sait encore qui sera le candidat qui affrontera M. McCain en novembre.
Cela ne veut pas dire que M. McCain fait l'unanimité dans son camp. Même si la question de l'investiture républicaine est bouclée, les primaires prévues par le calendrier se poursuivent et montrent des surprises.
Ainsi, mardi en Pennsylvanie, alors que tout le monde avait les yeux rivés sur la primaire démocrate, il s'est trouvé près de 800.000 électeurs républicains pour se rendre aux urnes. Si M. McCain a récolté plus de 70% des voix il y a eu plus de 200.000 électeurs pour lui préférer le républicain hostile à la guerre en Irak Ron Paul ou le conservateur chrétien Mike Huckabee qui se sont pourtant officiellement retirés de la course.
En tournée vendredi dans l'Arkansas (sud), un Etat dont M. Huckabee a été le gouverneur, John McCain était accompagné par son rival et, dans les médias, on évoque parfois la possibilité d'un "ticket" entre M. McCain et Huckabee, comme candidat à la vice-présidence.
"M. Huckabee est un grand homme et a contribué énormément à la campagne", a dit vendredi M. McCain sur CBS.
Jusqu'à présent les médias se sont montrés relativement indulgents à l'égard du sénateur âgé de 71 ans. L'image de M. McCain se limite souvent à son statut de héros militaire, ancien prisonnier de guerre au Vietnam, et à sa réputation de rebelle politique intègre.
Les gaffes de M. McCain comme quand il a affirmé que l'Iran entraînait Al-Qaïda en Irak ou ses soutiens encombrants comme celui du pasteur John Hagee connu pour ses propos homophobes ou intolérants envers les catholiques ont été peu ou pas commentés.
Par comparaison, les liens de M. Obama et de son pasteur Jeremiah Wright, accusé d'avoir tenu, il y a plusieurs années, des sermons jugés anti-américains sont largement commentés dans les médias.
M. McCain a demandé vendredi à M. Obama de présenter "des excuses au peuple américain" pour ses liens avec un ancien militant radical d'extrême gauche... actif quand M. Obama était un jeune enfant. M. Obama a collaboré avec cet ex-militant à la fin des années 1990 dans le cadre d'un programme de lutte contre la pauvreté dans des quartiers déshérités de Chicago. Le républicain qui s'était engagé à mener une campagne "respectueuse" a aussi accusé vendredi M. Obama d'être "le candidat favori du Hamas".
Une des difficultés de M. McCain est de se démarquer de l'impopulaire président George W. Bush sans renier son soutien. Le sénateur de l'Arizona souhaite le maintien des soldats américains en Irak et est désormais favorable au programme de baisses d'impôts de M. Bush après l'avoir longtemps critiqué.
Mais il sait aussi sortir ses griffes contre le président sortant.
Lors d'une tournée électorale jeudi à La Nouvelle-Orléans, M. McCain a dénoncé l'incurie de l'administration Bush après le passage dévastateur de l'ouragan Katrina en 2005. La gestion de cette tragédie a été "épouvantable et scandaleuse", a dit le sénateur.
John McCain est l'un des 21 sénateurs républicains ayant refusé de voter en mai 2006 un plan d'aide de 29 milliards de dollars pour les victimes de ce cyclone.