Fraternité Sacerdotale Saint Pie X [topic unique]

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Marcel Lefebvre, plus connu sous le nom de Mgr Lefebvre (Tourcoing, 29 novembre 1905 - Martigny (Valais),25 mai 1991), archevêque français de l'Église catholique romaine, considéré depuis 1988 par certains comme excommunié et même schismatique, par d'autres comme sauveur de la foi traditionnelle de l'église catholique. Le pape Benoit XVI est en recherche d'un accord avec son mouvement : la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).

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Biographie

Né dans une famille très catholique (cinq enfants sur huit deviennent prêtres ou religieux), il est ordonné prêtre en 1929 par Mgr Liénart.

Il rejoint ensuite la congrégation du Saint-Esprit, dont les membres sont plus connus sous le nom de Spiritains. Il devient missionnaire en Afrique, au Gabon en particulier. En 1945 il revient en France ou il est nommé directeur et supérieur du scolasticat de philosophie à Mortain.

En 1947, il est nommé évêque. En 1948, il est le premier archevêque de Dakar et le délégué apostolique pour l'Afrique francophone (plus de 40 diocèses). Il ordonnera notamment évêque, Monseigneur Hyacinthe Tiandoum, et il gardera toujours pour l'Afrique un attachement très profond. En 1962, il reçoit le diocèse de Tulle (France), et la même année, est élu supérieur général des Spiritains, et participe à ce titre au concile Vatican II.

Il participe au concile Vatican II au sein du groupe traditionaliste Cœtus internationalis patrum. Il en rejette violemment les conclusions, les jugeant hérétiques et contraires à la Tradition. Il critique en particulier l'affirmation de la nouvelle liberté religieuse (pour toutes les religions), d'un nouveau oecuménisme (sans conversion) et d'une nouvelle conception de collégialité (de plus grands pouvoirs aux organismes conseillants). Il rejette également les réformes issues de ce concile comme l'abandon de la liturgie de saint Pie V et, de manière générale, l'ouverture de l'Église sur le monde, qu'il nomme compromission. En réaction, il se démet en 1968 de sa charge de supérieur des Spiritains. En 1970, il fonde à Écône (Suisse) la Fraternité Saint-Pie X à la demande de plusieurs séminaristes français. Cette fraternité sacerdotale est chargée de former de nouveaux prêtres fidèles au principes traditionels. Avec l'autorisation de Paul VI, l'institution est érigée canoniquement par l'évêque de Lausanne. Par la suite, Mgr Lefebvre continue de stigmatiser, plus ou moins violemment, la politique d'ouverture post-conciliaire, attaquant en particulier le dialogue inter-religieux auquel s'essaie l'Église catholique. Le 21 novembre 1971, il publie un manifeste résumant ses positions :

« Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. (…)
Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie, ne peut nous contraindre à abandonner ou à diminuer notre foi catholique clairement exprimée et professée par le magistère de l'Église depuis dix-neuf siècles. (…)
Cette Réforme étant issue du libéralisme, du modernisme, est toute entière empoisonnée ; elle sort de l'hérésie et aboutit à l'hérésie, même si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à tout catholique conscient et fidèle d'adopter cette Réforme et de s'y soumettre de quelque manière que ce soit. (…)
C'est pourquoi sans aucune rébellion, aucune amertume, aucun ressentiment nous poursuivons notre œuvre de formation sacerdotale sous l'étoile du magistère de toujours, persuadés que nous ne pouvons rendre un service plus grand à la Sainte Église catholique, au Souverain Pontife et aux générations futures. »
Au printemps 1975, l'évêque de Fribourg retire son autorisation à la Fraternité Saint-Pie X. Le 22 juillet 1976, Paul VI frappe Marcel Lefebvre d'une suspense a divinis, et la Fraternité est condamnée. En réponse, Mgr Lefebvre décrit Vatican II comme « un concile schismatique ».

Sur le plan politique, il accorde sa bénédiction à des mouvements conservateurs, voire à des régimes dictatoriaux. En 1976, il affirme ainsi soutenir le général Videla, dirigeant l'Argentine. En 1985, il déclare admirer les régimes qu'ont mis en place Franco et Salazar, en référence notamment au fait que ces deux pays avaient réussi à maintenir leur neutralité pendant la Seconde Guerre Mondiale, épargnant non seulement leur population, mais aussi les nombreux Juifs qui y résidaient. Enfin, la même année, il accorde son soutien, dans le quotidien Présent, à Jean-Marie Le Pen, président du Front national, en tant que seul homme politique opposé à l'avortement.

Le conflit entre Mgr Lefebvre et Rome vient à un comble en 1986. En effet en cette année, Pape Jean Paul II organise à Assise, Italie une recontre interreligieuse où les représentants de toutes les religions sont invités à prier pour la paix, mais chacun devant son dieu. Ceci est une nouveauté dans l'Eglise Catholique. Par exemple la statue de Bouddha se trouvait alors sur le tabernacle de l'autel de l'église Saint Pierre d'Assise lorsque les bouddhistes y faisaient un culte de mantras. Le pape demande que tous les évêques suivent son exemple, ce qui se produit peu après à Varsovie, Bari, Malte, Bruxelles, Canberra, Einsiedeln etc. A Assise on décide aussi d'organiser un parlement de religions, ce qui est fait par Mgr Bernardin à Chicago dans le Palmer Hotel en 1993 : il y avaient 7000 représentants de 250 religions et groupes religieux différents. Mgr. Lefebvre trouva cela absolument inacceptable selon la Tradition de l'Eglise et contraire au premier commandement de Dieu : "un seul Dieu tu adoreras! ..Je suis un Dieu jaloux". Il envoye au pape une image avec le texte du psaume 95 de la version Vulgate des Ecritures Saintes : "les dieux des gentils sont des démons". C'est pourquoi Mgr. Lefebvre considère qu'il ne peut pas compter sur Rome pour soufgarder son dit "expériment de la Tradition" et décide en conséquent de sacrer des évêques, avec ou sans l'approbation de Rome, "pour faire survivre la Tradition de l'Eglise".

Pourtant ni Mgr Lefebvre ni le pape Jean-Paul II veulent un conflit et on tente de renouer le dialogue. En 1987, le pape nomme le cardinal Gagnon médiateur. Malgré un accord provisoir, la tentative échoue. Le 30 juin 1988, pour assurer la continuité de la Fraternité, Mgr Lefebvre décide de sacrer des évêques. Les autorités ecclésiastiques approuvent le principe, mais opposent leur veto au choix des candidats, Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta. Malgré cela, Mgr Lefebvre et son co-célébrant, Mgr de Castro-Meyer, sacrent les quatre prêtres. Le lendemain, le cardinal Gantin, préfet de la Congrégation des évêques, déclare les quatre nouveaux évêques, ainsi que Mgr Lefebvre et son co-célébrant, excommuniés latæ sententiæ au titre des canons 1364-1 et 1382 du Code de droit canonique. Quoique plusieurs en parlent, il ne s'agit proprement parlant pas d'un schisme. En effet le Dr. Père Jone O.M.Cap. (Précis de Théologie Morale Catholique, nr 432, 1) érivait déjà en 1934 : "Est schismatique celui qui, par principe, ne veut pas être soumis au pape..mais n'est pas schismatique celui qui refuse simplement d'obéir au pape, alors même que ce serait pendant longtemps." Or Mgr Lefebvre n'a jamais nié la papauté catholique, comme le font p.e. les schismatiques orthodoxes (les "Photiens"),mais il y a seulement question d'une vive discussion et une désobéissance systématique concernant certains textes du concile Vatican II et ses réformes. Dieu et l'Histoire en jugeront définitivement.

Mgr Lefebvre meurt le 25 mars 1991 (fête de l'annonciation), laissant derrière lui la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, implantée dans plus de cinquante pays et cinq continents, qui est toujours en pourparlers avec Rome.

Œuvres

Liste non exhaustive

1976 : J'accuse le Concile (recueil de textes et documents traduits pour la plupart du latin, 1962-1966). Martigny : Éd. Saint-Gabriel. 116 p.
1976 : La Messe de Luther. Martigny : Éd. Saint-Gabriel. 20 p. Réunit :De la Messe évangélique de Luther au nouvel Ordo missæ et De la Messe et du sacerdoce catholique, textes de conférences prononcées à Florence, le 15 février 1975, et à Mariazell, le 8 septembre 1975.
1977 : Non : mais oui à l'Église catholique et romaine (entretiens de José Hanu avec Mgr Marcel Lefebvre). Paris : Stock. 251 p.
mai 1979 : Mgr Lefebvre et le Saint-Office, revue Itinéraires n° 233
1985 : Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Paris : Albin Michel, coll. « Lettre ouverte ». 216 p.
1987 : Ils l'ont découronné : : du libéralisme à l'apostasie, la tragédie conciliaire. (Recueil de conférences faites aux séminaires d'Écône). Broût-Vernet : Fideliter.
1989 : Lettres pastorales et écrits : [1948-1968]. Broût-Vernet : Ed. Fideliter. 336 p.

Benoit XVI sait la situation réelle de l'Eglise : dérives hérétiques, pénurie de vocations, nombre de fidèles à la baisse. Pour pouvoir faire passer ses réformes, il a besoin de l'apport de la Fraternité Saint-Pie X. Problème : celle-ci n'a pas du tout confiance en Rome et attends des gestes très forts de la part de celle-ci, en autre les deux suivants : 1 - reconnaissance par Rome de la nullité des "excommunications" de 1988 (il paraitrait que cela sera déclaré à Pâques) ; 2 - ordre papal sous peine de sanction aux Evêques de France de laisser dans chaque églises célébrer la messe Saint-Pie V si les fidèles le demandent.

Le point 2 n'est-il pas déjà d'application officieuse ?

Non, car les Evêques de France refusent d'obéir au Pape.

HdF a écrit:

Non, car les Evêques de France refusent d'obéir au Pape.

Un évêque, de France ou d'ailleurs, doit une obéissance absolue au Pape ou risquer d'encourrir l'excommunication (comme Mgr Lefebvre).

Stans a écrit:

HdF a écrit:

Non, car les Evêques de France refusent d'obéir au Pape.

Un évêque, de France ou d'ailleurs, doit une obéissance absolue au Pape ou risquer d'encourrir l'excommunication (comme Mgr Lefebvre).

Jusqu'à présent, quand l'Evêque était moderniste, il pouvait tout se permettre...

HdF a écrit:

Jusqu'à présent, quand l'Evêque était moderniste, il pouvait tout se permettre...

Je ne pense pas que Benoît XVI soit un homme à se laisser marcher sur les mules comme son prédécesseur trop préoccuppé à faire 10 fois le tour du monde en demandant "pardon" pour tous les péchés de l'Eglise catholique !

Patrice de Plunkett m'a dit que Benoît XVI est lassé de la dérive gauchiste de l'Eglise et que son rêve est de réintégrer la Fraternité Saint-Pie X pour créer une aile droite dynamique, à fort taux de vocations et fort taux de natalité.

HdF a écrit:

Patrice de Plunkett m'a dit que Benoît XVI est lassé de la dérive gauchiste de l'Eglise et que son rêve est de réintégrer la Fraternité Saint-Pie X pour créer une aile droite dynamique, à fort taux de vocations et fort taux de natalité.

Mais son prédécesseur avait tout de même donné assez de pouvoir à l'Opus Dei et au Mouvement Charismatique (très prisé par l'ancien roi des Belges et sa nièce la princesse Astrid).

Les Charismatiques sont plutôt de gauche et l'Opus Dei sont des libéraux, pro-américains, sionistes, qui ont détruit le catholiscisme en Espagne en y injectant le virus moderniste.

HdF a écrit:

Les Charismatiques sont plutôt de gauche et l'Opus Dei sont des libéraux, pro-américains, sionistes, qui ont détruit le catholiscisme en Espagne en y injectant le virus moderniste.

J'ai pourtant lu "El Camino" ("Le Chemin"), opuscule de l'Opus Dei où on ne parle que d'obéissance absolue à la chrétienté !
Quant aux Charismatiques, tout le monde reprochait au roi Baudouin Ier et à sa nièce d'être trop de droite !

Sur les charismatiques, lire le très bon livre de Daniel Raffard de Brienne "Les Charismatiques après la fête" montrant le grand n'importe quoi de ce mouvement.

Sur l'Opus Dei, il faut que je retrouve un article que j'ai, fait par la Fraternité Saint-Pie X et montrant que l'Opus (qui ne les aime pas et réciproqiuement) ont cautionné Vatican II.

C'était peut-être un conflit de prédominence entre la Fraternité Saint-Pie X, qui avait été mise sur la touche, et l'Opus Dei qui avait tout de même porté Franco au pouvoir.

Franco, le marrane, était l'homme qui fallait au NOM pour normaliser l'Espagne

HdF a écrit:

Franco, le marrane, était l'homme qui fallait au NOM pour normaliser l'Espagne

Possèdes-tu l'arbre généalogique de Francisco FRANCO y BAHAMONTE prouvant qu'il était "marrane", c'est-à-dire juif ou musulman soit-disant converti au catholicisme et pratiquant sa religion en secret ? Celà m'étonnerait très fort, lui qui était tellement appuyé par le clergé espagnol et qui fit tant pour éradiquer la république anarcho-communiste d'avant 1936. Les marranes vécurent encore leur religion d'origine une ou deux génération après la Reconquista (par habitude) avant de devenir réellement catholiques.

Marrane signifie juif convert par extension, et le patronyme Franco est typiquement juif.

A mon humble avis, il n'y avait pas beaucoup de Juifs en Galice, terre natale de Francisco Paulino Hermenegildo Teódulo Franco y Bahamonde Salgado Pardo de Andrade, plus couramment appelé général Franco (né le 4 décembre 1892 à Ferrol, décédé le 20 novembre 1975 à Madrid), militaire et homme d'Étatl exerçant la fonction de chef de l'État espagnol de 1939 à 1975, présidant un gouvernement autoritaire et dictatorial avec le titre de Caudillo (guide) : « Generalísimo Francisco Franco, caudillo de España por la gracia de Dios ».

Je souhaiterais avoir tout de même plus de preuves tangibles car je pourrais également affirmer sans rire que ton véritable patronyme (celui mentionné dans Wikipédia) est d'origine juive puisqu'il fait mention à un habitant d'une région bien déterminée plutôt qu'à une lignée patronymique classique (attention, la généalogie est mon dada) voire à une caste aristocratique (ceci dit, celà n'enlèverait rien à tes mérites personnels).