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| Concession, capitulation, séparation... | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Concession, capitulation, séparation... Mer 24 Sep 2008, 1:54 pm | |
| Source : http://aucafedublog.lalibreblogs.be/archive/2007/09/05/concession-capitulation-separation.html 05.09.2007 Concession, capitulation, séparation...Qu'est-ce qu'une négociation? - Citation :
- Il est une caractéristique fondamentale de toute négociation: chacune des parties doit trouver des avantages à la solution retenue; aucune ne doit perdre la face; les concessions obtenues de l'autre partie ne sauraient être considérées par celle-ci comme une défaite.
Le concept même de concession est donc au centre de toute négociation. La négociation, explicite ou implicite, est présente dans tous les aspects de la vie. Et donc, également, la concession. Ainsi, toute vie de couple est une perpétuelle négociation: pour que le couple fonctionne, les nécessaires concessions réciproques doivent être perçues par les deux parties comme globalement équilibrées et aboutissant à un modus vivendi globalement positif.
Concessions ou capitulation?
Si tel n'est pas/plus le cas, si les inconvénients d'une séparation sont perçues comme moindres que ceux de la vie en commun, le couple normalement cesse d'exister, à moins que des éléments extrinsèques - pouvoir de l'un, pression sociale, chantage financier... - ne le fassent artificiellement perdurer. Dans ce dernier cas, l'élément le plus faible du couple a le sentiment de faire des concessions unilatérales: il estime qu'il capitule, son couple est sa prison. Du couple à la politique: j'en viens aux négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Vu sous l'angle ci-dessus, le blocage actuel s'explique par le fait que toute concession est perçue par les partenaires-adversaires comme une insupportable capitulation et non comme un abandon de sa position sur un point donné autorisé, voire justifié par une compensation sur un autre point. Le plus grand problème à cet égard est représenté par les positions relativement homogènes de la partie flamande, bétonnées par des résolutions audacieuses et relativement consensuelles du Parlement flamand, par son attachement à ce qui est devenu une revendication flamande symbolique sine qua non - la scission de BHV (voir note précédente) - et la pression des forces séparatistes: Vlaams Belang, Liste De Decker, NVA et autres. Ne voulant rien concéder aux francophones qui risque d'être considéré ou présenté comme une capitulation, n'ayant donc rien du tout à concéder, les Flamands ne doivent pas feindre de s'étonner que les francophones disent non. Logique de négociation ou de domination? Tout en prétendant négocier, ils se réfèrent à une logique qui n'est pas une logique de négociation, mais une logique de domination, selon laquelle le plus fort (numériquement et financièrement) impose sa loi, faisant au demeurant fi, au passage, des contraintes constitutionnelles de majorité. Les francophones ne sont sans doute pas exempts de tout reproche, en tout cas sur le plan stratégique. Le "nous-ne-sommes-pas-demandeurs" ne peut se substituer à une position argumentée (si toutefois il s'agit d'entrer dans une négociation!). C'est pourquoi, à titre d'exemple et s'agissant de la question brûlante de BHV, j'ai proposé de troquer la scission de BHV contre la ratification par la Belgique de la Convention du Conseil de l'Europe pour la protection des minorités nationales (voir note précédente).
Agenda caché?
Maintenant, l'objectif ultime, sous couvert de "négociations", n'est peut-être pas d'arriver à des concessions mutuelles, à un compromis pouvant donner aux deux parties, à défaut de la réalisation de tous leurs objectifs, une satisfaction globale raisonnable. L'objectif réel est peut-être plutôt, d'abord d'imposer à l'autre toutes ses conceptions ("C'est comme ça et pas autrement"), puis, si ça ne marche pas, de se séparer. On a l'impression que tel est l'"agenda caché" de certains négociateurs flamands, et d'ailleurs pas uniquement ceux de la NVA: certains d'entre eux ou de leurs amis politiques protestent la main sur le coeur, tel Kris Peeters, qu'ils ne recherchent pas le séparatisme mais la description qu'ils donnent de l'Etat confédéral qu'ils appellent de leurs voeux est celle d'un Etat croupion. Ainsi, M. Peeters imaginerait très bien les Affaires étrangères d'un tel Etat... régionalisées. Pour le coup, c'est le Père Ubu que le Roi devrait alors choisir comme formateur...
Médiateur conjugal
Pour boucler la boucle, retour au couple... Si j'étais médiateur (explorateur?) conjugal du couple belge, je dirais aux deux parties: soit vous êtes loyalement disposés à faire des concessions mutuelles pour mieux vivre ensemble, soit vous estimez que vous êtes devenus vraiment des étrangers l'un pour l'autre et vous vous séparez à l'amiable. Le plus vite possible. | |
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