Excuses de Ségolène Royal à José Luis Zapatero

Source : http://fr.news.yahoo.com/4/20090419/tts-france-royal-zapatero-ca02f96.html

Polémique sur les excuses de Ségolène Royal à José Luis Zapatero

Citation :

L'UMP ne décolère pas après les excuses présentées par Ségolène Royal à José Luis Zapatero pour des propos attribués à Nicolas Sarkozy sur le président du gouvernement espagnol et démentis par l'Elysée.

Du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, s'interrogeant sur sa santé mentale, au secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, l'accusant de "déshonorer la France", la droite n'a pas de mots assez durs contre l'ex-candidate socialiste.
La Parti socialiste a apporté un timide soutien à Ségolène Royal et certains ténors de gauche, tout en critiquant les "manières" cavalières de Nicolas Sarkozy, lui ont donné tort.
Selon le quotidien Libération, Nicolas Sarkozy s'était livré lors d'un déjeuner avec des parlementaires à un retour d'expérience sur le G20 qui a rapidement viré à la critique de la plupart de ses homologues étrangers.
De Zapatero, il aurait dit qu'"il n'est peut-être pas très intelligent", ajoutant: "Moi j'en connais qui étaient très intelligents et qui n'ont pas été au second tour de la présidentielle."
Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a tenté dimanche de mettre les choses au point en soulignant que les propos de Nicolas Sarkozy avaient été mal compris.
"Qu'a-t-il voulu dire ? Il a dit 'M. Zapatero vient de supprimer la publicité à la télévision, il n'est peut-être pas intelligent - il parlait de lui en réalité -, mais il l'a fait aussi'", a-t-il dit sur Canal +.
"LE MEILLEUR EN TOUT"
Bernard Kouchner a défendu le parler-cru du chef de l'Etat. "C'est comme ça qu'il parle, il est jeune et il est vivant, ça fait une différence", a-t-il estimé.
Le chef de la diplomatie française a estimé que cette polémique, largement commentée par la presse espagnole, n'aurait pas d'incidence sur la prochaine visite de Nicolas Sarkozy en Espagne, dans une dizaine de jours.
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a défendu Ségolène Royal qui est, sur ce sujet, "au diapason de l'opinion mondiale" et a dénoncé les "commentaires machistes" de l'UMP envers l'ex-candidate socialiste.
"Personne n'est surpris de découvrir que Nicolas Sarkozy pense qu'il est le meilleur en tout. Meilleur qu'Obama, meilleur que Zapatero, meilleur que Merkel, meilleur que M. Brown, qu'il est très content de lui et qu'il l'exprime", a-t-il dit sur France info.
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, a estimé en revanche qu'il n'était peut-être pas judicieux de commenter des propos seulement prêtés à Nicolas Sarkozy, contrairement à ceux de Dakar, qui étaient publics.
Il n'en a pas moins souligné sur i-Télé la "brutalité et le sexisme insupportable" de Fredéric Lefebvre.
Le responsable socialiste Vincent Peillon, qui fut un soutien de Ségolène Royal au Congrès de Reims, a pris cette fois ses distances sur Europe 1.
Il a jugé "attérant" de devoir commenter d'un côté "les indignités" de Nicolas Sarkozy et de l'autre "une réaction qui semble à peu près du même niveau".
C'est la deuxième fois en deux semaines que l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, battue par Nicolas Sarkozy en 2007, présente des excuses à l'étranger après des propos tenus ou attribués au chef de l'Etat.
Le 6 avril, en déplacement à Dakar, elle avait ainsi demandé "pardon" à l'Afrique pour des propos jugés offensants prononcés par le président français lors d'une visite au Sénégal il y a près de deux ans.
Même si cette démarche a été désavouée par 56% des Français selon un sondage Ifop pour Paris Match, Ségolène Royal s'est félicitée dans un entretien à VSD publié cette semaine d'avoir ainsi "rétabli l'honneur de la France".
Avec ces nouvelles excuses concernant Zapatero, estime Frédéric Lefebvre, elle reste dans la même démarche: "Essayer de faire parler d'elle et pour ce faire ne pas craindre de ridiculiser notre pays", a réagi le porte-parole de l'UMP sur Europe 1, avant de lui recommander "une aide psychologique".
"Après la bravitude, elle invente la ridiculitude", avait auparavant raillé Yves Jégo tandis que Xavier Bertrand, le patron de l'UMP, l'accusait d'exploiter des propos "qui n'ont même pas été tenus."
Frédéric Lefebvre s'en est également pris à Libération, qui a rapporté les propos de Nicolas Sarkozy, estimant que ce quotidien "(...) ressemble de plus en plus à un tract" et contribue à "abîmer l'image du pays".
"Ce qui porte atteinte à l'image de la France, c'est l'irresponsabilité des propos tenus par le président de la République à l'égard de ses homologues", a répliqué le directeur de Libération, Laurent Joffrin, sur le site internet du journal.

Gérard Bon

Bonjour,
Et bien là j'ai l'impression que Mme Royal va un peu loin dans ses excuses, et en plus elle ajoute qu'elle fera cela à chaque fois que ce sera nécessaire. On nage en plein délire.
D'ailleurs le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a affirmé savoir «pour avoir parlé à quelques participants à ce déjeuner» que «ce n'est pas le président du gouvernement espagnol qui a été mis en cause (par Sarkozy), c'était plutôt une prise à revers pour tacler les socialistes français».
Si ça continue c'est Mme Royal qui va être obligé de s'excuser de ses s'excuses icon_biggrin
A plus tard,

Il faut avouer que la ROYAL n'en rate pas une pour se faire mousser au risque d'indisposer les membres de son parti !

Ce qui paraît tout simplement incroyable, c'est de s'imaginer que cette pauvre bougresse dispose très certainement d'un conseiller en communication...Qui doit faire partie de l'UMP...

Depuis avant-hier et sa dernière sortie, les plaisanteries bien franchouillardes valsent autour de "Notre Dame de la Repentance"... Avant hier donc, sur TF1, Bedos lui-même se moquait vertement de Miss Chabichou, hier la télé se déchaînait : Chez le très lisse Drucker c'est Nicolas Canteloup qui débarquait en Ségolène bleu azur (robe d'Afrique) et dansait avec le public sur "le Dimanche à Bamako"...
Sur cette même chaîne une heure auparavant la chronique sportive du très caustique Guy Carlier était régulièrement ponctuée d'apparitions de Ségolène avec des tonnes de "je présente mes excuses au nom de la nation française à etc etc..."
L'art de se rendre ridicule...

Tu as quitté l'UMP mais je ne pense pas que le PS soit un parti à ta hauteur. Il faudra bien chercher dans l'éventail politique français pour savoir où te situer !

Tout le monde a donc entendu cette fameuse affaire où Sarkozy aurait insulté Zapatero : de partout l'information comme quoi notre président aurait traité le premier ministre espagnol de "pas trés intelligent", n'est ce pas ? Pour s'en convaincre il suffit de jeter un coups d'oeil sur le net où la polémique à rapidement enflée au point ou la "dérangée" du Poitou s'est fendue de plates excuses au nom de la France, s'engouffrant rapidement comme une mort de faim médiatique dans la polémique !

Voici la réalité brute de l'information, la source étant indéniable car c'est la même qui a fournit l'info originale : Libération (de gauche pour ceux qui l'ignorerait) :

Citation :

le président de la République ne résiste pas à informer ses convives que «le gouvernement espagnol vient d’annoncer la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Et vous savez qui ils ont cité en exemple ?» «On peut dire beaucoup de choses sur Zapatero», remarque Emmanuelli. «Il n’est peut-être pas très intelligent. Moi j’en connais qui étaient très intelligents et qui n’ont pas été au second tour de la présidentielle», s’amuse Sarkozy en allusion à Lionel Jospin. Avant de revenir à son sujet de prédilection : «D’ailleurs, dans ma carrière politique, j’ai souvent battu des gens dont on disait qu’ils étaient plus intelligents et avaient fait plus d’études que moi.»«On a pensé à Villepin», lâche un convive. Conclusion du Président : «L’important dans la démocratie, c’est d’être réélu. Regardez Berlusconi, il a été réélu trois fois.»

Source (et origine de l'affaire) : http://www.liberation.fr/politiques/0101562292-sarkozy-se-voit-en-maitre-du-monde

Replacée dans son contexte, l'affirmation de manque d'intelligence est clairement du second degré en réaction directe à une critique à peine voilée d'Emmanuelli, un second degré justement tout à la gloire d'un Zapatero qui lui a été élu contrairement à certains qui se pensaient supérieurement intelligent !

On est loin de l'accusation primaire "Sarkozy a dit que Zapatero manquait d'intelligence" et la repentance empressée de Marie-Ségolène en est d'autant plus ridicule !

Comme quoi, on peut monter rapidement en épingle la moindre phrase extraite de son contexte !

Heureusement que le ridicule ne tue pas sinon la ROYAL serait déjà à l'état de squelette !

Stans a écrit:

Tu as quitté l'UMP mais je ne pense pas que le PS soit un parti à ta hauteur. Il faudra bien chercher dans l'éventail politique français pour savoir où te situer !

Je te reconnais bien là ! Il n'y a pas de bipartisme en France mais, à l'exception des deux gros, pas mal de courants d'opinions... C'est un peu comme la religion, tu peux être Chrétien mais pas Catholique, et bien voilà... Je suis Gaulliste et pas Sarkozyste...A la limite centre-droit... Parfois je trouve certaines remarques de Bayrou pas totalement idiotes, même si je trouve au personnage le charisme d'une tranche de cabillaud surgelée...Mon problème est qu'il n'existe pas à ce jour de parti correspondant à mes idées, et crois moi Stans, je ne suis pas le seul...

Mouais mais on ne peut à nouveau vouloir morceller la droite en une foultitude de chapelles qui se tirent dans les pattes !

Sauf qu'il fut une époque où la droite n'était pas antisociale !
Une époque où le développement des entreprises ne se faisait pas au détriment du peuple ! Une époque où le Chef de l'Etat refusait tous les honneurs dus à sa personne mais pas ceux liés à son rang , jusqu'à refuser une pension de reversion par la république une fois quitté le pouvoir ! Il faut dire qu'à cette époque nous avions encore des Hommes d'ETAT ! Il nous reste aujourd'hui des partis politiques au rabais sans autres idéologies que le nombrilisme politique partisianniste ou le servage ouvertement affiché de syndicats d'intérêts !

Ti' Breton a écrit:

Sauf qu'il fut une époque où la droite n'était pas antisociale !
Une époque où le développement des entreprises ne se faisait pas au détriment du peuple ! Une époque où le Chef de l'Etat refusait tous les honneurs dus à sa personne mais pas ceux liés à son rang , jusqu'à refuser une pension de reversion par la république une fois quitté le pouvoir ! Il faut dire qu'à cette époque nous avions encore des Hommes d'ETAT ! Il nous reste aujourd'hui des partis politiques au rabais sans autres idéologies que le nombrilisme politique partisianniste ou le servage ouvertement affiché de syndicats d'intérêts !

N'est pas De Gaulle qui veut !

Refuser les honneurs peut être une forme d'orgueil Roy !

C'est là le language de François Mitterand lorsqu'on lui évoquait De GAULLE et son comportement après son départ... Belle référence !

MITTERRAND était un penseur et n'avait pas toujours tort. DE GAULLE était orgueilleux au point de se contenter de sa retraite de militaire pour faire la morale aux autres ex-présidents. Mais DE GAULLE n'est tout de même pas mort dans la misère. Catholique, croyant et pratiquant, il avait cependant compris que l'on n'emportait rien dans son cercueil.

Mitterand était un penseur de supermarché qui avait une forte propension à se faire passer pour un puit de science et de connaissance qu'il n'était pas...D'ailleurs, même plus jeune, il fut toujours ridicule face à un De Gaulle amoindri... On ne compare pas un voyou de la pire espèce, premlier président de la République ripoux et assassin , avec un Homme tel que le Général De Gaulle...Ce que tu appelles de l'orgueil est de la grandeur d'âme, et à ce jour même les souverains existants sur la planère sont loins d'en avoir autant que cet Homme non pas d'Etat mais d'Histoire.
Il n'avait de toute façon pas à se forcer pour dominer ses "égaux" gouvernants... Kennedy le comprit fort bien, comme Kroutchev en son temps... Il leur était bien supérieur.
Avec De Gaulle, la politique pouvait s'écrire avec un grand P ... Dès Pompidou (qui lui aussi était d'une autre trempe que Mitterand), nous eûmes à faire à des gestionnaires et non plus à des personnages d'Etat...
D'ailleurs depuis De Gaulle la fonction s'amenuise comme la qualité des occupants de l'Elysée... C'est une évidence.

Tu n'as pas tout à fait tort Ti' Breton.