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| Benoît XVI : face à l'arianisme d'aujourd'hui | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Benoît XVI : face à l'arianisme d'aujourd'hui Mar 30 Juin 2009, 2:17 pm | |
| Source : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2007/06/23/benoit-xvi-contre-l-arianisme-d-aujourd-hui.html 24.06.2007 Benoît XVI : face à l'arianisme d'aujourd'hui - Citation :
- Parlant de saint Athanase d'Alexandrie (icône) le 20 juin, le pape a expliqué que l'erreur arienne pèse toujours sur notre temps :
<< En poursuivant notre rappel des grands Maîtres de l'Eglise antique, nous voulons aujourd'hui fixer notre attention sur saint Athanase d'Alexandrie. Déjà quelques années avant sa mort, cet authentique protagoniste de la tradition chrétienne fut célébré comme "la colonne de l'Eglise" par le grand théologien et évêque de Constantinople Grégoire de Nazianze (Discours 21, 26), et il a toujours été considéré comme un modèle d'orthodoxie, aussi bien en Orient qu'en Occident. […] Athanase a sans aucun doute été l'un des Pères de l'Eglise antique les plus importants et les plus vénérés. Mais ce grand saint est surtout le théologien passionné de l'incarnation, du Logos, le Verbe de Dieu, qui — comme le dit le prologue du quatrième Evangile — "se fit chair et vint habiter parmi nous" (Jn 1, 14). C'est précisément pour cette raison qu'Athanase fut également l'adversaire le plus important et le plus tenace de l'hérésie arienne, qui menaçait alors la foi dans le Christ, réduit à une créature "intermédiaire" entre Dieu et l'homme, selon une tendance récurrente dans l'histoire et que nous voyons en œuvre de différentes façons aujourd'hui également. CE QU’ETAIT L’ARIANISME << Probablement né à Alexandrie vers l'an 300, Athanase reçut une bonne éducation avant de devenir diacre et secrétaire de l'évêque de la métropole égyptienne, Alexandre. Proche collaborateur de son évêque, le jeune ecclésiastique prit part avec lui au Concile de Nicée, le premier à caractère œcuménique, convoqué par l'empereur Constantin en mai 325 pour assurer l'unité de l'Eglise. Les Pères nicéens purent ainsi affronter diverses questions et principalement le grave problème apparu quelques années auparavant à la suite de la prédication du prêtre alexandrin Arius. Celui-ci, avec sa théorie, menaçait l'authentique foi dans le Christ, en déclarant que le Logos n'était pas le vrai Dieu, mais un Dieu créé, un être "intermédiaire" entre Dieu et l'homme, et ainsi, le vrai Dieu restait toujours inaccessible pour nous. Les évêques réunis à Nicée répondirent en mettant au point et en fixant le Symbole de la foi qui, complété plus tard par le premier Concile de Constantinople, est resté dans la tradition des différentes confessions chrétiennes et dans la liturgie comme le Credo de Nicée-Constantinople. Dans ce texte fondamental — qui exprime la foi de l'Eglise indivise, et que nous répétons aujourd'hui encore, chaque dimanche, dans la célébration eucharistique — figure le terme grec homooúsios, en latin consubstantialis : celui-ci veut indiquer que le Fils, le Logos est "de la même substance" que le Père, qu’il est Dieu de Dieu, qu’il est sa substance : ainsi est mise en lumière la pleine divinité du Fils, qui était en revanche niée par les ariens. LE COMBAT D’ATHANASE
<< A la mort de l'évêque Alexandre, Athanase devint, en 328, son successeur comme évêque d'Alexandrie, et il se révéla immédiatement décidé à refuser tout compromis à l'égard des théories ariennes condamnées par le Concile de Nicée. Son intransigeance, tenace et parfois également très dure, bien que nécessaire, contre ceux qui s'étaient opposés à son élection épiscopale et surtout contre les adversaires du Symbole de Nicée, lui valut l'hostilité implacable des ariens et des philo-ariens. Malgré l'issue sans équivoque du Concile, qui avait clairement affirmé que le Fils est de la même substance que le Père, peu après, ces idées fausses prévalurent à nouveau — dans ce contexte, Arius lui-même fut réhabilité —, et ils furent soutenus pour des raisons politiques par l'empereur Constantin lui-même puis par son fils Constance II. Celui-ci, par ailleurs, qui ne se souciait pas tant de la vérité théologique que de l'unité de l'empire et de ses problèmes politiques, voulait politiser la foi, la rendant plus accessible — à son avis — à tous ses sujets dans l'empire. << La crise arienne, que l'on croyait résolue à Nicée, se poursuivit ainsi pendant des décennies, avec des événements difficiles et des divisions douloureuses dans l'Eglise. Et à cinq reprises au moins — sur une période de trente ans, entre 336 et 366 — Athanase fut obligé d'abandonner sa ville, passant dix années en exil et souffrant pour la foi. Mais au cours de ses absences forcées d'Alexandrie, l'évêque eut l'occasion de soutenir et de diffuser en Occident, d'abord à Trèves puis à Rome, la foi nicéenne et également les idéaux du monachisme, embrassés en Egypte par le grand ermite Antoine, à travers un choix de vie dont Athanase fut toujours proche. Saint Antoine, avec sa force spirituelle, était la personne qui soutenait le plus la foi de saint Athanase. Réinstallé définitivement dans son siège, l'évêque d'Alexandrie put se consacrer à la pacification religieuse et à la réorganisation des communautés chrétiennes. Il mourut le 2 mai 373, jour où nous célébrons sa mémoire liturgique.
<< L'œuvre doctrinale la plus célèbre du saint évêque alexandrin est le traité Sur l'incarnation du Verbe, le Logos divin qui s'est fait chair en devenant comme nous pour notre salut. Dans cette œuvre, Athanase dit, avec une affirmation devenue célèbre à juste titre, que le Verbe de Dieu "s'est fait homme pour que nous devenions Dieu ; il s'est rendu visible dans le corps pour que nous ayons une idée du Père invisible, et il a lui-même supporté la violence des hommes pour que nous héritions de l'incorruptibilité" (54, 3). En effet, avec sa résurrection, le Seigneur a fait disparaître la mort comme "la paille dans le feu" (8, 4). L'idée fondamentale de tout le combat théologique de saint Athanase était précisément celle que Dieu est accessible. Il n'est pas un Dieu secondaire, il est le vrai Dieu, et, à travers notre communion avec le Christ, nous pouvons nous unir réellement à Dieu. Il est devenu réellement "Dieu avec nous"... >> _____ Commentaire Cette catéchèse du pape éveille de puissants échos en 2007 : > L’arianisme est présent d’aujourd’hui. Nombre de gens se croient chrétiens mais estiment : a) que Dieu est inaccessible ; b) que Jésus n’est pas Dieu ; c) qu’il faut combattre - comme "conservateurs" - ceux qui tiennent au Credo… Et les empereurs d’aujourd’hui (le pouvoir médiatico-politique) misent en partie sur ce néo-arianisme de bas étage, vestige des années 1970 : à leurs yeux il représente la seule forme tolérable de religion chrétienne. > L’exemple d’Athanase "modélise" le regain de l’orthodoxie chrétienne, appuyée au pôle monastique, vouée à « réorganiser » et à pacifier, et surtout porteuse de cette notion fondamentale : en Jésus, Dieu est « avec nous », Il est accessible, et nous pouvons nous unir à Lui. C’est exactement l’esprit de la Nouvelle Evangélisation. | |
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