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 Le Moyen Age en détail

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MessageSujet: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:27 pm

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Moyen_%C3%82ge

Citation :
Le Moyen Âge occidental est la période de l'Histoire située entre l'Antiquité et la Renaissance. Traditionnellement, on fait commencer le Moyen Âge en 476, à la déposition du dernier empereur romain d'Occident par un chef barbare et il s'achève en 1453, avec la prise de Constantinople et la chute de l'Empire romain d'Orient, ou en 1492, date de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb et de la fin de la Reconquista en Espagne. Il est à noter que les limites exactes du Moyen Âge font encore l'objet de débats entre historiens.
Le terme « Moyen Âge » a été inventé par Flavio Biondo de Forlì. En français, l'adjectif correspondant à Moyen Âge est médiéval. Moyenâgeux, quant à lui, est péjoratif. L'histoire du Moyen Âge, en tant que discipline, se nomme aussi « Histoire médiévale ». Un historien qui étudie le Moyen Âge est appelé « médiéviste ».
Quelles limites pour le Moyen Âge ?
Limites extrêmes
Art médiévalAfin de découper l'histoire en périodes cohérentes, les historiens ont tenté de s'appuyer sur des événements majeurs illustrant ou provoquant une modification profonde de la politique et de la société. Mais il est rare qu'il y ait un consensus sur telle ou telle date pour définir une limite de période. C'est le cas en ce qui concerne les limites du Moyen Âge, particulièrement son commencement. Les plus communément admises vont de la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, jusqu'à 1492, date de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb et de la chute de Grenade (fin de la Reconquista).
Mais d'autres dates repères sont possibles, pour le début du Moyen Âge :
le déménagement de la capitale de l'Empire romain de Rome à Constantinople (330) marque le début de sa division ; la conversion de l'empereur Constantin Ier au christianisme — survenue à sa mort, en 337 – annonce le triomphe de cette religion aux dépends du paganisme antique ; la bataille d'Andrinople (378) sanctionne l'avènement de la cavalerie lourde et le déclin des troupes d'infanterie, marquant ainsi le commencement d'un millénaire de supériorité de la cavalerie sur l'infanterie ; la reconnaissance par Théodose du christianisme comme religion d'État (396), qui correspond également à la date de la séparation entre l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient, qui survit au Moyen Âge ; le sac de Rome par les Wisigoths d'Alaric Ier (410) marque la supériorité des envahisseurs barbares.
Ces différentes options indiquent combien une césure événementielle claire est difficile à trouver pour marquer le début du Moyen Âge : par certains traits, l'Empire romain avait déjà fortement changé avant la fin de l'Antiquité. Par exemple, les empereurs du IIIe siècle abandonnent la toge et les tuniques classiques, adoptant les braies des légionnaires, majoritairement d'origine celte ou germanique. C'est également au IIIe siècle que l'amphore est abandonnée pour le tonneau, bien plus économique. Enfin, c'est à cette époque que nombre de peuples barbares deviennent fédérés, établissant des relations durables avec le monde romain. L'Empire romain avait donc déjà perdu certains caractères antiques.
L'unité politique, monétaire, linguistique et culturelle du monde romain sur le grand territoire que représente la Méditerranée a subi trois disloquations : sur l'axe Est-Ouest, puisque la division d'abord uniquement administrative de l'Orient et de l'Occident est devenue très politique; sur l'axe Nord-Sud, puisque les Vandales, puis les Arabes conquièrent l'Afrique du Nord; interne, puisque l'Europe se scinde en plusieurs entités nationales.
Aussi, certains historiens – en premier lieu l'historien allemand A. Riegl au début du XXe siècle – ont repoussé la limite d'une période dénommée « Antiquité tardive » (Spätantike), en mettant justement l'accent sur la permanence de traits caractéristiques de la fin de l'Antiquité jusqu'au règne de Charlemagne. Une telle conception s'est d'abord imposée chez les historiens des « franges » du monde romain, où sa pertinence était plus évidente. À l'inverse, en France, il fallut attendre 1977 avec Henri-Irénée Marrou (dans Décadence romaine ou Antiquité tardive ?) pour qu'on s'interroge sur l'utilité d'une telle période, notamment pour mettre fin à l'appellation péjorative de « Bas Empire ». Et aujourd'hui encore, histoire ancienne et médiévale se partagent la connaissance des temps qui vont du IIIe au VIIIe siècle.


Dernière édition par le Ven 17 Mar 2006, 10:48 am, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:28 pm

Citation :
Pour la fin du Moyen Âge, d'autres dates que 1492 ont été proposées, mais fondamentalement elles ne remettent pas en cause la limite supérieure de la période : la chute de Constantinople (1453), qui est la fin de l'Empire byzantin et l'entrée de l'empire ottoman (turc) sur l'échiquier européen (utilisée en histoire de l'art surtout). La chute de Constantinople provoque en outre l'afflux vers l'Italie de moines apportant avec eux des manuscrits qu'ils conservaient depuis l'Antiquité. La redécouverte de ces manuscrits marque le début de la Renaissance; l'invention de l'imprimerie à caractères métalliques mobiles par Gutenberg (1456), dont aurait découlé une révolution culturelle selon Marshall McLuhan dans La Galaxie de Gutenberg (privilégiée par l'historiographie allemande)
la promulgation par Martin Luther de ses 95 thèses (1517), qui marque les débuts de la Réforme qui fera voler en éclats la relative unité religieuse de l'Occident médiéval.
La fin du Moyen Âge est également marquée par l'instauration d'États centralisés gouvernés par les grandes monarchies :
France : François Ier (1515-1547)
Espagne : Charles Quint (1515-1556)
Angleterre : Henri VIII (1509-1547)
Empire ottoman : Soliman le Magnifique (1520-1566)
Découpages internes
Le Moyen Âge est traditionnellement subdivisé entre Haut Moyen Âge et Bas Moyen Âge.
Cependant, les historiens proposent d'autres découpages : Régine Pernoud (1) : Le Haut Moyen Âge (de la chute de l'Empire romain à Charlemagne), l'époque carolingienne, l'âge féodal (milieu du Xe à la fin du XIIIe siècle) et le Moyen Âge pour les XIVe et XVe siècles.
Jacques Le Goff (2) : L'Antiquité tardive (jusqu'au Xe siècle), le Moyen Âge central (An Mil-1348, la Grande Peste) et le Moyen Âge tardif (guerre de Cent Ans-Réforme).
Ivan Gobry (3) distingue le Moyen Âge ancien (du VIe au Xe siècle), pendant lequel les peuples se déplacent ainsi que les frontières. C'est aussi la période d'expansion des Francs, avec l'apogée de l'empire de Charlemagne (800-814). Puis arrive le Moyen Âge récent (Xe au XVe siècle) au cours duquel ont lieu la Reconquista en Espagne, la constitution puis l'effondrement de l'État Plantagenêt et l'affirmation de la dynastie capétienne.
Robert Fossier (4) : Les Mondes Nouveaux (350-950), l'Eveil de L'Europe (950-1250) où les influences du monde byzantin et musulman demeure prépondérant dans l'occident chrétien qui se cherche et qui construit la féodalité , puis Le Temps des Crises (1250-1520) de la perte des possessions en Terre Sainte aux guerres de religion en passant par la conquête du Nouveau Monde.
Pierre Riché, spécialiste du haut Moyen Age, note le début de la renaissance ottono-clunisienne dès 950.
Bernard Quilliet situe le début de la redécouverte de textes antiques après les invasions viking-sarrazines, hongroises, vers l'an 920.
Il en ressort que l'appréciation de ces limites est fortement liée aux références géographiques ou thématiques de l'historien.
Le Moyen Age apparaît finalement comme une période très longue : commençant par une période de basses eaux (ca 450-750), suivie par la renaissance carolingienne (ca 750-850), puis par les invasions viking, sarrazines, et hongroises (ca 850-920), puis par une renaissance ottono-clunisienne (ca 920-ca 1000), suivie d'une renaissance dite "romane" et "gothique" jusqu'à la grande peste, se terminant par la guerre de Cent ans.
Donc une succession de guerres et de renaissances.
Cependant, la distinction d'une période centrale qui s'étendrait des environs de 1000 (ou plutôt de 950) jusqu'à la grande épidémie de peste en 1348 paraît pertinente en raison de la permanence de traits de civilisation majeurs et de l'avènement d'une société fortement structurée, prospère et en expansion dans l'Occident d'alors.
L'expression « civilisation médiévale » (s'agissant de l'Occident et sans autre précision) correspond à cette période.Principales caractéristiques de l'Occident médiéval
Définition de l'Occident
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:30 pm

Citation :
Le mot "occident" désigne à la fois un territoire et une civilisation au Moyen Âge. Le territoire de l'Occident couvre l'ouest de l'Europe (le terme Europe est très peu employé avant la Renaissance), sans recouper exactement les limites de l'empire romain d'occiden.
Les limites orientales de cet ensemble sont floues et mouvantes au cours de la période. En tant que civilisation, l'Occident est le domaine du christianisme romain, dont la langue est le latin. Il s'oppose aux territoires des païens, des infidèles musulmans.
A partir de l'époque carolingienne, et surtout après le grand schisme d'orient (1054), l'occident chrétien et l'empire byzantin se séparent, pour des raisons qui sont bien davantage politiques que théologiques. Cette séparation donne deux branches du christianisme, catholicisme et orthodoxie. cette dichotomie culturelle correspond aux deux anciennes moitiés de l'empire romain issues du partage de 395 : l'orient (culture grecque), et l'occident (culture latine). La rupture avec Byzance est consommée en 1204, lorsque Constantinople est prise par les croisés de la IVe croisade. Cet épisode laissera des blessures profondes.
Le primat unificateur de la culture ne doit pas faire oublier les divisions politiques et linguistiques qui émergent dès l'époque carolingienne. L'apparition des langues vulgaires et plus tard du protestantisme remet en question la prétendue unité occidentale. L'Occident est donc au Moyen Âge synonyme de Chrétienté latine et s'étend de façon remarquable grâce à l'action des missionnaires et des croisés, avant de conquérir des mondes nouveaux, avec les grandes découvertes du XVIe siècle.
La religion chrétienne
Le christianisme est au cœur de l'histoire médiévale : il modèle la pensée de la période, principalement en raison de son universalisme et à cause de la montée en puissance de l'Église catholique organisée autour de la papauté de Rome. Les frontières de l'occident médiéval qui échappe à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de la chrétienté.
Organisation de l'Église
Devenu religion d'État dans l'Empire romain pendant l'Antiquité tardive (à partir de l'édit de Milan, en 313), le christianisme, en effet, se diffuse au haut Moyen Âge à partir de plusieurs foyers : l'Irlande, les royaumes francs, les royaumes anglo-saxons et Rome.
La dilatation de la chrétienté s'accompagne de la mise en place de la hiérarchie ecclésiastique — l'Église en venant à désigner cette dernière — et la papauté, qui se hisse à la tête de celle-ci, devient un des principaux pouvoirs en occident : l'évêque de Rome, dont l'autorité spirituelle s'appuie sur la primauté du siège de l'apôtre Pierre, devient le souverain pontife.
Cette évolution est lente (Ve – XIIIe siècle) et se heurte à de nombreux obstacles : en premier lieu, à des résistances internes : les dogmes de l'Église catholique, formulés lors des conciles, se définissent progressivement et doivent triompher des hérésies (l'arianisme des Wisigoths demeure la foi des rois de la péninsule ibérique jusqu'au VIIe siècle ; celui des Lombards menace un temps — jusqu'au milieu du VIIIe siècle — Rome de disparition).
Bientôt, le christianisme romain doit s'imposer face à Byzance, notamment pendant la crise iconoclaste ( 726 – 843). Au XIe siècle, la rupture avec le christianisme oriental est consommée, mettant fin au problème.
Presque aussi importante est la question de l'adoption d'une liturgie unique : les Églises nationales possèdent leurs propres traditions qui ne se fondent que progressivement : la liturgie irlandaise, qui fixe la fête de Pâques à une date différente, l'emporte dans les îles britanniques jusqu'au synode de Whitby (664). En développant la mission chrétienne (à partir de 610) et en tissant des relations privilégiées avec les souverains « barbares » (notamment, en s'appuyant sur les rois anglo-saxons et sur l'expansion des Francs en Germanie), Rome parvient partout à unifier les traditions de l'Église et dans le même temps, à affirmer son rôle à la tête de celle-ci, sauf chez les Slaves qui demeurent dans la sphère d'influence byzantine.
Alexandre III, pape de 1159 à 1181Des résistances externes s'opposent à l'influence de la papauté, parce que les pouvoirs laïcs entendent s'immiscer dans les affaires de l'Église et diriger celle-ci dans leur aire d'influence : les rois lombards, tout d'abord, veulent soumettre l'Église romaine. Aussi, le pape fait appel aux Carolingiens (milieu du VIIIe siècle), mais ces derniers, comme leurs prédécesseurs, ne se privent pas pour distribuer les terres de l'Église à des laïcs. Lorsque l'Empire chrétien renaît en occident (800), le rapport entre les pouvoirs de l'Empereur et du pape ne sont pas définis autrement qu'en termes de rapport d'influences.
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:30 pm

Citation :
Il tourne dans un premier temps au détriment de la papauté, alors que l'Église, mais aussi le pouvoir impérial traverse à tous points de vue une crise grave, au Xe siècle, et il faut attendre la réforme grégorienne (seconde moitié du XIe siècle – premier tiers du XIIe siècle) pour que le pape n'affronte l'Empereur germanique, lors de la querelle des Investitures. Cette dernière, qui s'achève sur un compromis, est déterminante pour assurer l'indépendance du siège apostolique. Au XIIIe siècle, enfin, la papauté triomphe, grâce à son arme principale : l'excommunication, à son rôle dans l'essor de la chrétienté, à travers la croisade, mais aussi grâce à son pouvoir temporel et grâce à ses richesses. Le pape Innocent III applique lors de son « règne » (1198 – 1216) les principes de la théocratie pontificale, qu'avaient formulés pour la première fois les Dictatus Papae (1075).
Christianisation de l'Europe
Le baptême de Clovis, d'après Saint Gilles. Cette cérémonie scelle l'alliance de l'Église de Gaule avec le pouvoir franc.L'essor de l'Église ne peut être dissocié de l'effort de christianisation de la société et des consciences : cette dernière demeure un combat constant durant tout le Moyen Âge.
Selon les conceptions chrétiennes, conformément au modèle des apôtres dans les évangiles, l'Église conçue comme l'assemblée des fidèles unis dans la foi doit se répandre « jusqu'aux confins de la terre ». Pour cela, elle peut s'appuyer sur le soutien de ses membres influents — comme en Germanie, où elle accompagne le conquérant franc — mais surtout, elle doit reposer sur un acte d'adhésion volontaire et, en cela, elle ne peut compter que sur les effets de la prédication : cet état de fait est à l'origine du double visage de l'expansion chrétienne au Moyen Âge : à la fois pacifique et d'ordre spirituel, mais aussi marquée par la guerre et par la violence.
Diffusion du christianisme pendant le Haut Moyen Âge : durant le haut Moyen Âge, les missions chrétiennes de prédicateurs isolés, appuyés par Rome lorsqu'elle le peut, repoussent avec succès les limites politiques de la chrétienté en amenant à la conversion des rois barbares et en s'appuyant sur l'influence des rois chrétiens — comme les rois francs, dont l'adhésion au christianisme remonte à Clovis (496) — mais leur préoccupation dernière, qui est de faire entendre le message du Christ aux peuples des derniers, demeure un objectif des plus difficiles à quantifier. Elles sont le plus souvent l'œuvre de moines, comme saint Colomban en Gaule, saint Augustin de Canterbury dans le Kent ou saint Boniface en Frise.
À cette fin, l'Église se heurte également à des résistances à l'intérieur même de la chrétienté, où le clergé séculier est à la tête de l'encadrement des fidèles, surtout dans les campagnes : symptomatique, le mot « païen » — paganus, celui qui habite la campagne — désigne celui qui pratique l'ancienne religion polythéiste avant de désigner tout ce qui n'est pas chrétien. Le respect de la morale chrétienne, en particulier, fait l'objet d'injonctions des conciles, des synodes mérovingiens, puis carolingiens. Ces derniers ne cessent de rappeler les interdits, notamment l'esclavage, de condamner les coutumes païennes et de tenter de limiter la violence privée.
Réformes, lutte contre la violence et les hérésies
Cathares expulsés de Carcassonne en 1209. La catharisme était une hérésie combattue par l'Église catholique au XIIIe sièclePendant la période féodale, les synodes s'attachent à lutter contre les violences seigneuriales (Paix de Dieu, trêve de Dieu), la vente des sacrements et des fonctions ecclésiastiques (simonie), les clercs indignes (nicolaïsme), et enfin contre les hérésies.
Ces dernières se développent sporadiquement (autour de l'an Mil) et, très rarement, s'installent durablement comme en Languedoc, avec le Catharisme ou en Bohême, avec Jean Hus (1369 – 1415), etc. À partir du XIIIe siècle, la papauté peut s'appuyer pour cette tâche sur les ordres mendiants, franciscains et surtout, dominicains.
Mais la tentation du recours à la force est grande et la violence caractérise souvent, en dernier recours, le combat pour l'unité de l'Église, qu'implique sa première définition : elle marque la « christianisation » forcée de la Saxe par Charlemagne (seconde moitié du VIIIe siècle), donne lieu à la croisade des Albigeois, à la naissance du tribunal de l'Inquisition sous le pape Grégoire IX (1227 – 1241), aux guerres hussites, etc.
Les manifestations de la foi chrétienne
Les fidèles manifestent leur foi de façon ostensible et la religion est omniprésente : des milliers de personnes répondent aux appels à la croisade ou se lancent sur les chemins de pélerinage. Des sommes considérables sont enganées pour ériger des églises par dizaines. On vient toucher les reliques et on les sort pendant les processions. La frontière entre le sacré et le profane est toujours ténue : la peur de l'enfer et du diable motive bien des comportements.
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:31 pm

Citation :
L'importance économique, sociale et culturelle de l'Église médiévale.
L'Église perçoit des impôts tels que la dîme dans le royaume de France. Elle reçoit des dons en terres, en meubles ou en argent de la part des puissants qui attendent en retour son aide spirituelle (prières) et politique. Les grandes abbayes disposent de biens fonciers parfois très étendus sur lesquels elles prélèvent des redevances et imposent des tonlieux. Dans le Saint Empire Romain Germanique, les évêques deviennent de véritables seigneurs à la tête de riches principautés.
Le clergé se fait obéir et respecter des fidèles. Il distribue les sacrements nécessaires au Salut de l'âme. Le curé qui baptise les enfants, marie les couples, bénit les moissons et entend les confessions est un personnage incontournable du vie quotidienne. L'église et le cimetière sont au cœur du village et sont des lieux d'asile et de réunion. Les cloches rythment le temps et le calendrier célèbre les temps forts de la vie de Jésus. Le clergé exerce des fonctions sociales telles que la charité, l'éducation (écoles monastiques puis épiscopales), les soins (hôtel-dieu, hospice).
Arts et culture
Un aspect majeur de la religion au Moyen Âge est son rôle dans les arts et la culture : dès l'Antiquité tardive, en effet, la culture latine classique se réfugie dans les monastères, où l'on continue à enseigner le trivium et le quadrivium. Face à l'illettrisme du peuple et des aristocrates barbares, ces derniers et, plus largement, l'Église, demeurent le cadre par excellence où survit l'Écrit : les lettrés, théologiens, hagiographes et chroniqueurs qui témoignent de leur temps, sont des moines ou des évêques. Certaines idées héritées de la Rome antique, comme celle de l'État, qui disparaît au VIIe siècle, y sont conservées et pénétrées par le christianisme.
À travers la renaissance carolingienne, portée par Alcuin, la réforme clunisienne, la réforme grégorienne, puis avec la création des ordres mendiants et l'essor des Universités, au XIIIe siècle, les renouveaux culturels et spirituels émanent des gens de religion.
Portail gothique de la cathédrale de Cologne, Allemagne, XIIIe siècleL'art roman qui se diffuse avec Cluny et l'art gothique, qui naît à Saint-Denis avant de gagner l'Europe entière sont des arts religieux. Il faut en fait attendre la fin du Moyen Âge (XIVe – XVe siècle) pour qu'une culture profane se développe à nouveau en France, dans l'entourage royal des légistes et en raison des démêlés du roi avec la papauté.
Enfin, en toute logique dans ce contexte, les textes à partir desquels se forme l'idéologie — en particulier de la société et du pouvoir — au Moyen Âge sont les sources chrétiennes : l'Ancien testament donne son cadre à la royauté médiévale (Charlemagne est comparé au roi David), les œuvres des Pères de l'Église (notamment, saint Jérôme et, surtout, saint Augustin avec La cité de Dieu) encadrent les rapports sociaux et enfin, le Nouveau testament, dont les Évangiles fournissent à la fois l'exemple de vie apostolique qui anime les ordres mendiants et le terreau de l'humanisme à travers l'Incarnation, se trouve à l'origine du renouveau idéologique qui marque la fin de la période. Aussi, dans une large mesure, la religion chrétienne inspire et modèle la société médiévale en lui fournissant à la fois sa hiérarchie (au sommet de laquelle se trouve le roi, intermédiaire avec le Christ qui règne sur la hiérarchie céleste) et la première de ses institutions : l'Église, qui supplée à la disparition de l'État.
La royauté médiévale
L'Occident médiéval est gouverné par des souverains, mais qui n'ont pas tous les pouvoirs. La royauté est contractuelle et non absolue. La monarchie est le régime politique le plus répandu en Europe, même si des républiques apparaissent (République de Venise). Le roi doit tenir compte d'autres acteurs politiques telles que les princes, les seigneurs et l'Église. Au Moyen Âge classique, mais plus sûrement à la fin du Moyen Âge, les rois d'Europe occidentale (Angleterre, France, Espagne) tentent d'unifier leurs états en s'appuyant sur la féodalité et la légitimité définie par les juristes : les historiens parlent de monarchies féodales et de l'émergence des états nationaux.
À l'époque de la disparition du dernier empereur d'Occident (Ve siècle), les rois barbares ont implanté une nouvelle forme de pouvoir, jetant les bases de la royauté médiévale. Si l'élection reste en vigueur de manière théorique, le pouvoir royal se transmet dans les faits au sein d'une même famille d'ascendance noble ou sainte qui forme une dynastie. Le roi du Moyen Âge prend sous sa protection son peuple : pendant le haut Moyen Âge et encore au Moyen Âge classique, les sources écrites évoquent le roi des Francs (rex francorum), par exemple.
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:33 pm

Citation :
Quelques-uns de ces rois sont sacrés (le roi des Wisigoths, le roi d'Angleterre, le roi des Francs à partir de 752), ce qui les place au-dessus des autres seigneurs ; tous sont couronnés et portent des insignes (regalia) symbolisant leur autorité et leur mission. Et surtout, le souverain médiéval gouverne en étroite collaboration avec le clergé chrétien. Dans les états pontificaux, le pape renforce sa puissance et devient un véritable monarque au XIIIe siècle ; il lui arrive même de s'opposer violemment aux empereurs (Querelle des Investitures avec l'empereur germanique) et d'utiliser l'arme de l'excommunication.
Enfin, l'empereur est un souverain particulier : il entend exercer un pouvoir universel, du moins en théorie, et protéger l'Église. Il se réclame de l'héritage romain (Charlemagne, Otton Ier) et se trouve le seul à recevoir sa couronne des mains du pape.
La vassalité
La vassalité existait déjà pendant le Haut Moyen Âge. Le système évolue en relations féodo-vassaliques au cours du XIe siècle.
La cérémonie suit des règles très précises. Le vassal avance devant son futur seigneur la tête nue en signe de respect. Il s'agenouille, devant lui, pour lui exprimer son humilité, les mains jointes. Le seigneur les prend entre les siennes et le relève.
Le jeune vassal reçoit un legs (le plus souvent une terre ou un droit de prélever des taxes sur un pont par exemple). Il jure, sur les saintes écritures ou sur une relique, sa fidélité au seigneur.
La féodalité
La vie des chevaliers
Article détaillé : Chevalerie.
La civilisation médiévale
L'essor urbain
La vocation militaire de la ville décline au profit du château-fort mais elle-même s'enferme derrière des murailles.
La civilisation urbaine (mise à mal durant l'Antiquité tardive) connaît un nouvel essor au Moyen Âge central. La ville redevient le lieu du pouvoir et les capitales se développent (Paris sous Philippe Auguste).
Les villes deviennent des centres de production et connaissent l'émergence d'une nouvelle couche sociale : la bourgeoisie ; auparavant, les villae (grands domaines ruraux) jouaient ce rôle (de l'Antiquité jusqu'à la fin de la période carolingienne).
L'éducation et la culture
Voir l'article détaillé : Éducation au Moyen Âge.
Pendant le haut Moyen Âge et le Moyen Âge central
Au temps de Charlemagne (mort en 814), la renaissance carolingienne entend restaurer le latin classique. L'abbaye de Saint-Martin de Tours constitue l'un des foyers de cette renaissance, grâce à l'action d'Alcuin. La caroline est mise au point pour faciliter l'écriture. L'empereur s'attache à réformer les écoles. On y apprend les sept arts libéraux (trivium et quadrivium).
Les monastères sont pendant longtemps les dépositaires de la culture écrite au Moyen Âge. La règle bénédictine impose en effet aux moines le travail intellectuel : les copistes travaillent à la production des livres dans les scriptoria.
Pendant le Bas Moyen Âge (à partir du XIIe siècle)
Les écoles monastiques sont concurrencées par les écoles épiscopales au XIIe siècle, puis par les universités au XIIIe siècle.
Les sciences et la philosophie acquis de la part de la civilisation arabo-musulmane (voir ci-dessous), ainsi que des auteurs grecs, viennent compléter les sept arts libéraux, sans les supprimer.
Dès le XIIe siècle, la scolarisation des enfants se développe dans les villes, y compris celle des filles (auparavant l'enseignement était réservé aux clercs).
L'art
L'art médiéval est essentiellement un art religieux.
En architecture, aux églises romanes de la période rurale, succèdent, dans la phase d'essor urbain, les grands chantiers des cathédrales gothiques.
Les sculptures sont déjà présentes dans la période dite romane, avec des thèmes souvent inspirés de l'Ancien Testament.
Les thèmes se diversifient, et la statuaire devient un art à part entière dans la période dite gothique (cathédrale de Reims).
La sculpture porte toujours sur des thèmes religieux.
Le vitrail apparaît dans les cathédrales gothiques.
Redécouverte d'auteurs antiques
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:34 pm

Citation :
Contrairement à une idée souvent répandue, on lit beaucoup d'auteurs antiques au Moyen Âge.
Cela se passe dans les scriptoria des monastères, qui reproduisent les livres des auteurs latins en écriture caroline, sur des manuscrits enluminés, puis dans les écoles urbaines (à partir du XIIe siècle) et les universités (à partir du XIIIe siècle).
A l'époque carolingienne, on connaît Platon,...
A l'époque ottono-clunisienne (920-1000) : Ovide (art d'aimer), Cicéron (Aratea), Tite-Live, Salluste, Térence, Plaute, Catulle.
On assiste à un renouveau des études sur Aristote (Abbon de Fleury,...).
Gerbert d'Aurillac (Sylvestre II, pape de l'an mil) avait une culture exceptionnelle : Virgile, Stace, Juvénal, Perse, Ovide, Salluste, César, Sénèque, Pline l'Ancien, Cicéron, saint Augustin.
De 1060 à 1200 se développe une véritable renaissance : Cicéron (oeuvres philosophiques et morales), Suétone, Sénèque, les poètes Virgile, Lucain, Stace, Juvénal, Perse, Martial, Ovide.
Il ne s'agit que d'auteurs latins : les relations avec Byzance sont très distendues.
L'art du manuscrit
L'art des manuscrits s'est aussi développé durant le Moyen Âge avec des enluminures et des miniatures en marge des textes sacrés ou liturgiques.
La littérature
La musique
La musique du Moyen Âge est à la fois profane et sacrée.
Les progrès techniques
Le moulin hydraulique se répand dans l'Occident médiéval dès l'époque carolingienne.
L'introduction de la jachère, puis l'assolement triennal permettent d'accroître la productivité de l'agriculture. Les rendements s'améliorent à partir de 1000 grâce à la diffusion d'outils en fer et à l'essor de la charrue. La technique d'attelage : le collier d'épaules remplace le « collier de cou » et permet de tirer des charges plus lourdes.
La guerre
Le trébuchet, arme du Moyen Âge
Le Moyen Âge central est l'âge de la chevalerie, marqué par la supériorité de la cavalerie sur l'infanterie. Le service armé, appelé ost, fait partie des obligations du vassal envers son seigneur. À la fin du Moyen Âge, les armes de tir (arc long anglais, puis armes à feu) annoncent la fin de la chevalerie.
Les premiers châteaux forts en pierre apparaissent à la fin du Xe siècle. Un grand nombre de villes médiévales sont entourées de remparts (Paris, Rouen, Carcassonne).
Contacts avec la civilisation arabo-musulmane
Premiers contacts
A l'époque de Charlemagne eurent lieu les premiers contacts avec les peuples de confession musulmane : essentiellement par les guerres dans les marches d'Espagne.
A partir des premières décennies du IXe siècle, et jusque dans le courant du Xe siècle, l'empire carolingien fut attaqué et envahi de trois côtés : au nord, par les vikings, à l'est par les hongrois, au sud (Espagne, provence) par les sarrazins.
Lorsque les abbayes furent pillées, ce le fut par les vikings. Cependant, les hommes de l'époque de Charlemagne ne faisaient pas la différence entre les sarrazins (qui provenaient de la civilisation musulmane alors en pleine expansion), et les autres peuples envahisseurs. Tous étaient considérés comme "païens" (plutôt péjoratif), ou même "infidèles".
A partir de 910 (fondation de Cluny, et jusqu'à 950 environ, la situation se rétablit dans les monastères, où la vie monastique se restructura progressivement, grâce à la règle de saint Benoît remise à jour par Benoît d'Aniane.
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MessageSujet: Re: Le Moyen Age en détail   Le Moyen Age en détail EmptyJeu 16 Mar 2006, 10:34 pm

Citation :
An mil : Gerbert d'Aurillac
On a vu que Gerbert d'Aurillac, futur Sylvestre II (pape de l'an mil) avait une culture exceptionnelle pour son époque. Il était non seulement mathématicien, mais avait une grande connaissance des auteurs antiques.
Gerbert d'Aurillac tenait cette connaissance en grande partie des contacts qu'il eut en Espagne, à Barcelone plus précisément. Il apprit ainsi l'existence des travaux du savant arabe Al-Khuwarizmi (ce nom est à l'origine du mot algorithme en français).
Gerbert d'Aurillac se déguisa en pélerin arabe afin de mieux connaître la culture arabe. C'est peut-être de Gerbert d'Aurillac que viennent le regain d'intérêt pour Aristote, dont on ne connaissait pas l'œuvre auparavant en Occident.
Echanges par les croisades
L'expansion musulmane conduisit certains peuples rattachés à l'islam à conquérir Jérusalem.
Les lieux saints du christianisme, qui faisaient partie de longue date de l'espace chrétien (l'empire romain d'Orient à partir de Théodose, puis l'empire byzantin), ne sont alors plus accessibles facilement aux pélerins occidentaux. Quelque temps après l'invasion, les pélerins peuvent encore accéder à la ville sainte, puis vient une époque où cet accès est interdit.
Les autorités religieuses débattent de l'attitude à adopter, et finalement, pour des raisons que l'on ne connaît pas bien, le pape Urbain II décide de lancer une "croisade" : en 1095, il fait un sermon dans la ville de Clermont, en France.
La première croisade se déroule de 1096 à 1099. Jérusalem est prise en 1099 dans des conditions atroces.
Une deuxième croisade a lieu en 1147-1149, à l'instigation de Bernard de Clairvaux qui prêche à Vézelay.
Il faut noter l'attitude de tolérance de François d'Assise, qui intervient pacifiquement lors d'un conflit entre les croisés et les musulmans.
Ces premiers contacts ont commencé à faire prendre conscience de l'existence de la science arabe. On commença d'utiliser la médecine arabe pour soigner les blessés.
Découverte des sciences arabes - (XIe-XIIe siècles)
Progressivement, le champ d'intérêt ira croissant. L'Occident va découvrir la science arabe et la philosophie arabes. Les auteurs grecs, viendront dans une deuxième phase avec Aristote et d'autres auteurs.
Ces échanges se font aux points de contacts entre les deux civilisations : Egypte, Syrie, Espagne (Andalousie), Sicile.
Les savants arabes les plus marquants sont Al Farabi (philosophe turc, 872-950), Avicenne (Ibn Sina, 980-1037), , et Averroès. Les savants juifs jouent aussi un très grand rôle dans ces échanges, il faut citer le médecin Maïmonide.
Sur la science arabe :
Philosophie : Avicenne, Al Gazali
Arithmétique : Al Khuwarizmi (ce nom a donné algorithme),
Algèbre : Al Khuwarizmi
Géométrie : Euclide,
Astronomie : tables astronomiques d'Al Khuwarizmi ,
Médecine : Avicenne (canon de la médecine),
Pharmacie,
Chimie.
On commence à connaître Aristote par Avicenne (commentaires d'Aristote) et Averroès.
Sciences et philosophie grecque
C'est aussi grâce aux contacts avec la civilisation arabe que l'on redécouvrit vraiment la philosophie et les sciences grecques, notamment Aristote, mais aussi d'autres auteurs, soit des philosophes, soit des scientifiques, que la civilisation musulmane s'était appropriée (avec les connaissances issues de l'Inde et de Babylone) avant de développer son propre savoir.
Cette redécouverte se fit non seulement à Tolède, mais aussi à Palerme, à Rome, à Venise, à Pise.
La vision que l'on avait d'Aristote (via saint Augustin, Gerbert d'Aurillac, Avicenne,...) était encore très platonicienne et incomplète.
On se souvient que les contacts directs avec l'Orient étaient très peu développés depuis le Grand Schisme d'Orient (1054).
Philosophie :Aristote, tout l'Organon, puis la Physique,
Géométrie : Euclide,
Géographie et cartographie : Ptolémée, planisphère, optique, et Almageste,
Des équipes d'italo-grecs traduisirent aussi à partir de 1150, des ouvrages directement du grec en latin. Cela se produisit en Sicile (Palerme), à Venise, et à Pise.
Cela concerna des oeuvres d'auteurs grecs :
Philosophie : Platon,
Médecine : Galien, Hippocrate,
mais aussi des auteurs orientaux : Grégoire de Nysse, Saint Jean Chrisostome, Jean Damascène.
Des travaux eurent lieu aussi à Pise, à Venise.
Les deux grands savants arabes dont nous avons déjà parlé : Avicenne (Ibn Sina, 980-1037), et Averroès, ont beaucoup apporté sur ce point à la civilisation occidentale, ainsi que Maïmonide, dont Thomas d'Aquin s'est fortement inspiré quelques décennies plus tard.
En fait, tous les occidentaux n'acceptèrent pas facilement cette philosophie : Bernard de Clairvaux eut des accrochages avec Averroès (ceci est quelquefois décrié, à juste titre).
Néanmoins, au XIIe siècle, dans les écoles urbaines, on reprit l'étude des oeuvres d'Aristote : Organon (logique, métaphysique).
On en arriva à comprendre les grands principes de la philosophie d'Aristote, que l'on a struturée en trois grandes branches : la logique, la métaphysique et l'éthique. En particulier , dans la Métaphysique, Aristote expose les principes de la téléologie et les quatre causes (dont la cause finale).
Thomas d'Aquin, au XIIIe siècle, fit une synthèse des textes du christianisme et de la philosophie d'Aristote (métaphysique,...), dans la somme théologique, qui constitue l'une des bases de la théologie chrétienne, encore de nos jours.
Les enseignements de cette philosophie furent donnés dans l'école scolastique à partir du XIIIe siècle.
Les nouvelles sciences ainsi acquises prirent place à côté des sept arts libéraux. La rhétorique, dans le trivium, conserva une place importante.
Conséquences
On notera que l'école scolastique sous la forme qu'elle avait au XIIIe siècle, eut du mal, dans les siècles suivants (au XVIIe siècle notamment, avec l'affaire Galilée) à se renouveler. En effet, Aristote (IVe siècle avant JC) adoptait une représentation géocentrique de l'Univers, comme Ptolémée au IIe siècle après J.-C.. A partir du XVIIe siècle, Descartes combattit la philosophie scolastique, probablement parce qu'elle retenait la théorie du géocentrisme via Aristote.
Pour cette raison encore, la philosophie d'Aristote, avec la métaphysique, fut décriée jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Le géocentrisme n'est pourtant qu'une petite partie du système philosophique d'Aristote.
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