Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
Sujet: Enfants sauvages Dim 10 Jan 2010, 2:55 pm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_sauvage a écrit:
Enfant sauvage Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Un enfant sauvage est un enfant qui, perdu ou abandonné, a vécu à son plus jeune âge, reclus de la société, à l'écart de tout contact humain. Certains enfants sauvages ont été rejetés par leurs parents pour cause de graves handicaps physiques ou mentaux. D'autres enfants ont vécu de graves traumatismes avant d'être abandonnés.
Il existe de nombreux récits de cas d'enfants élevés (ou ayant été élevés) par des animaux sauvages. Ces récits évoquent des loups, des ours ou d'autres animaux hostiles, ayant adopté un enfant comme l'un des leurs. Les cas documentés les plus abondamment et par des témoins compétents voire des scientifiques, sont au nombre de 5 ou 6 parmi la cinquantaine de cas recensés depuis le XIVe siècle. Il existe des histoires, bien plus rares, d'enfants élevés par des herbivores (antilopes en Afrique). La différence de résultat entre enfant élevé par des omnivores ou carnivores et enfant élevé par des herbivores permet de se poser de très bonnes questions, sur le lien entre comportement alimentaire et comportement social. Dans le cas d'enfants élevés par des herbivores, il faut noter l'adaptation posturale à la course.[réf. nécessaire]
L'expression enfant sauvage est apparue dans le rapport de police de Guiraud et Constant de Saint-Estève relatant la première et la seconde capture du « sauvage de l'Aveyron ».
La psychologie s'est intéressée au cas de ces enfants pour discuter les rapports entre culture et nature (quels apports culturels nécessite un petit d'humain pour devenir un humain ?) et pour discuter la place du déterminisme précoce dans l'ontogénèse. Mais les informations extrêmement fragmentaires sur leur vie antérieure (âge de l'abandon, durée de celui-ci, capacités acquises au moment de l'abandon...) font que les enfants sauvages ne constituent pas véritablement des cas permettant de discuter scientifiquement ces questions.
Les rapports, abondamment discutés et qui ont servi de sources à des livres ou à des films, sont en particulier ceux concernant :
Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron, décrit par Jean Itard (cf. le film de François Truffaut) qui a tenté d'effectuer une rééducation comme pour un enfant sourd, sans grands résultats ;
Amala et Kamala, les fillettes-louves, décrites par le révérend Singh et le Dr Sarbadhicari qui les ont prises en charge de manière intuitive, sans pouvoir leur apprendre véritablement à parler.
Ils ont souvent été considérés comme des enfants oligophrènes mais des ébauches de modification de leurs comportements, dans le cadre des techniques de « dressage » qui ont souvent été employées, montrent une certaine reprise de leur évolution sans que des démarches autonomes d'apprentissage se manifestent. Les enfants sauvages ont d'insurmontables difficultés pour apprendre à parler.
Légendes et littérature [modifier]
Romulus et Rémus.
La légende la plus connue est peut-être celle de Romulus et Rémus, jumeaux abandonnés à la naissance et élevés par des loups, connus pour être les fondateurs de Rome. Un autre exemple célèbre, dans la littérature, est celui de Mowgli, personnage du Livre de la jungle de Rudyard Kipling. Un autre exemple connu est celui de Tarzan. Dans la mythologie et la littérature, les enfants sauvages sont non seulement dotés de l'intelligence humaine, mais aussi d'une certaine dose d'instinct de survie en milieu naturel : s'intégrer dans la société, pour eux, est supposé relativement facile.
Cas (présentés comme) réels [modifier]
La véracité des cas d'enfant sauvage est à réévaluer en fonction des recherches dans les archives menées par Serge Aroles, l'un des premiers à avoir dénoncé l'escroquerie de Survivre avec les loups. En effet, contrairement à d'autres auteurs (Malson, Zingg, etc.), Serge Aroles fit ce qu'ils n'ont point fait : enquêter sur le terrain, retrouver les archives, analyser les symptômes médicaux de ces « enfants sauvages », leurs cicatrices, etc. Diagnostics médicaux et archives à l'appui, le verdict de Serge Aroles (sur Amala et Kamala, sur l'enfant-mouton d'Irlande, les enfants-ours de Pologne, etc.) est accablant, y compris même pour le célèbre Victor de l'Aveyron, dont les cicatrices sur le corps ne sont pas celles d'une vie dans les bois, mais celles d'une maltraitance humaine (Serge Aroles est chirurgien).
Kaspar Hauser
L'enfant-mouton d'Irlande (ca. 1640) : escroquerie élaborée sur un enfant très gravement handicapé (polyhandicap congénital) et exhibé dans les foires.
Les trois garçons-ours lituaniens (1657, 1669, 1694). Selon les archives publiées par Serge Aroles, il n'y eut qu'un seul cas : un enfant sauvage découvert au printemps 1663, mais pas du tout parmi des ours.
La fille de Oranienburg (1717)
Peter, l'enfant sauvage de Hameln (1724): enfant déficient mental présentant des anomalies congénitales (syndactilie, synéchies linguales) et ayant vécu à peine un an dans la nature (archives à l'appui).
Dans l'historique millénaire des enfants sauvages, le cas majeur est celui de Marie-Angélique (1731), la fille sauvage capturée à Songy en Champagne. Selon Serge Aroles, qui a retrouvé des centaines de documents relatifs à cette fille et qui en a publié 30, il s'agit :
du seul cas authentique d'un enfant ayant survécu dix ans en forêt (Marie-Angélique était une petite Amérindienne du Wisconsin (alors colonie française), de la tribu des Renards, grands ennemis des Sioux et des Français (actuellement les Fox, aux Etats-Unis), ce qui explique sa longue survie en forêt, attendu que, très jeune déjà, elle savait nager, coudre des vêtements de peaux, etc.) ;
le seul enfant pour lequel la survie en forêt pendant une décennie puisse être authentifiée par un vaste corpus d'archives (elle s'évada en novembre 1721, durant la grande peste de Provence, où son navire venant du Canada avait accosté un an plus tôt; erra durant une décennie dans les forêts du royaume de France, et fut capturée en septembre 1731, à Songy, dans la partie aride de la Champagne, où l'absence de massif forestier la mettait dangereusement à vue) ;
et le seul enfant sauvage qui, découvert dans un grand état de régression comportementale, eût ensuite présenté une résurrection intellectuelle, ayant pu apprendre à lire et écrire (nous possédons des écrits d'elle et même, fait exceptionnel, la mention des livres de sa bibliothèque, puisque un inventaire notarié de ses biens fut dressé en janvier 1776, un mois après son décès).
Seules les archives ont permis de reconstruire la vie de Marie-Angélique, car les livres et les nombreux articles écrits à son sujet, eux, sont d'une extrême fantaisie : elle n'était pas "une Esquimaude du Labrador", mais une Amérindienne du Wisconsin ; elle n'était pas "âgée de dix ans" lors de sa capture, mais âgée de dix-neuf ans ; elle n'est pas "morte pauvre à trente ans", mais décédée riche à 63 ans (le 15 décembre 1775), à Paris, alors pensionnée par la reine de France...
La fille-ours de Krupina, Slovaquie (1767). Selon Serge Aroles, ce cas est inconnu dans les archives de Krupina.
L'homme sauvage des Pyrénées, dans la forêt d'Iraty, dépeint par Paul-Marie Leroy en 1776[1].
L'adolescent sauvage de Cronstadt (1781). Selon le document source en langue magyar (hongrois) publié par Serge Aroles, il s'agit d'une escroquerie supplémentaire, élaborée sur un adolescent souffrant de crétinisme (hypothyroïdie avec goitre) et exhibé pour de l'argent, ce qui est clairement explicité dans le texte hongrois.
Victor de l'Aveyron (1797), dépeint en 1969 dans le film L'Enfant sauvage de François Truffaut. Pour la discussion sur la non authenticité de ce célèbre cas, voir le lien à son nom.
Kaspar Hauser (début du XIXe siècle), dépeint en 1974 dans le film de Werner Herzog L'Énigme de Kaspar Hauser(Jeder für sich und Gott gegen alle). Enfant séquestré dans un lieu clos ; pas du tout un enfant sauvage survivant en forêt.
Amala et Kamala, les fillettes-louves, découvertes en 1920 en Inde Selon Serge Aroles, qui a ouvert les archives relatives à ce cas, il s'agit de la plus grande escroquerie relative aux enfant-loups : Kamala était une fillette déficiente mentale battue par un escroc, Singh, afin qu'elle marche à quatre pattes devant les visiteurs.
Genie, nom donné à une jeune fille de 13 ans, découverte à Los Angeles, États-Unis, le 4 novembre 1970, maltraitée, attachée et enfermée sans aucun contact depuis plus de dix ans par son père handicapé mental. Même commentaire que pour Kaspar Hauser : Genie est une fillette séquestrée dans un lieu clos ; pas du tout un enfant sauvage survivant en forêt.
Oxana Malaya, Ukraine, (années 1990) élevée par des chiens jusqu'à l'âge de huit ans
Andrei, un garçon de sept ans élevé par un chien de garde dans la région de l'Altaï, découvert en juillet 2004.
On peut lire aussi le témoignage de Misha Defonseca, dans son livre Survivre avec les loups, relatant son expérience de petite fille traversant toute l'Europe à la recherche de ses parents, pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette femme aujourd'hui âgée a perdu confiance dans l'humanité et reste profondément attachée à l'animal. L'historien de la déportation Maxime Steinberg et le spécialiste des enfants-loups Serge Aroles ont mis en question la véracité de ce témoignage. [2]. Finalement la supercherie a été confirmée par l'intéressée elle-même qui a avoué avoir été élevée par son grand-père pendant la guerre[3].
Rochom P'ngieng trouvée dans une forêt du Cambodge le 19 janvier 2007.
Natasha, une fillette de cinq ans, est retrouvée à Tchita en Sibérie en mai 2009. Elle était enfermée dans une pièce insalubre avec des chats et des chiens qui l'ont probablement élevée. La fillette se comportait comme un chien, lapait, sautait et aboyait pour communiquer[4].
Bibliographie [modifier]
Lucien Malson, Les Enfants sauvages : mythe et réalité, suivi de Jean Itard, Mémoire et rapport sur Victor de l'Aveyron, Paris : 10/18, 2003, 246 p. (10-18. Bibliothèques 10-18, n° 157). (ISBN 2-264-03672-9)
Lucienne Strivay, Enfants sauvages : approches anthropologiques, Paris : Gallimard, 2006, 445 p. (Bibliothèque des sciences humaines). (ISBN 2-07-076762-0)
Serge Aroles, L'Énigme des enfants-loups : une certitude biologique mais un déni des archives (1304-1954), Paris : Publibook, 2007, 303 p. (Sciences humaines). (ISBN 978-2-7483-3909-3)
Louis-François Raban, La Jeune Fille qui mangeait de l'herbe, ill. Charlotte Des Ligneris, Paris : Mouck, 2009, 44 p. (Mouckins). (ISBN 978-2-917442-09-8)
Natacha Grenat, Le Douloureux Secret des enfants sauvages, Levallois-Perret : la Compagnie littéraire-Brédys, 2007, 282 p. (Essai). (ISBN 2-87683-127-9)
Thierry Gineste, Victor de l'Aveyron : dernier enfant sauvage, premier enfant fou, Paris : Hachette Littératures, 1993, 510 p. (Pluriel, n° 8673). (ISBN 2-01-021377-7)
« Itard inédit : il y a 150 ans, l'enfant sauvage », Lieux de l'enfance, n° 14-15, dirigé par Alfred Brauner, Jean-Marc Itard.
Harlan Lane, L'Enfant sauvage de l'Aveyron, Paris : Payot, 1979, 336 p. (Bibliothèque scientifique). (ISBN 2-228-12320-X)
Anna Ludovico, La scimmia vestita, Roma: Armando 1979.
Anna Ludovico, Anima e corpo. I ragazzi selvaggi alle origini della conoscenza, Roma: Aracne 2006, p. 240 (Genere: gnoseologia, causalita, genere umano) (ISBN 8854803871).
Films sur le sujet [modifier]
1969 : L'Enfant sauvage, de François Truffaut
1974 : L'Énigme de Kaspar Hauser, de Werner Herzog
1991 : L'enfant des loups, de Philippe Monnier
1994 : Nell, interprété par Jodie Foster
2008 : Survivre avec les loups, de Véra Belmont
Notes et références [modifier]
↑ "Xan de l'Ours, la légende de l'homme sauvage" de Marc Large, préface de Renaud, éditions Cairn [archive]
A propos de la sortie de Survivre avec les loups - critique du mythe de l'Enfant-Loup
http://www.ladepeche.fr/article/2009/05/29/613704-Siberie-Une-fillette-elevee-par-des-chiens-et-des-chats.html a écrit:
Sibérie. Une fillette élevée par des chiens et des chats
Photo AFP - La fillette élevée par des chiens.
Elle ne parle pas mais aboie : une fillette de 5 ans « élevée depuis sa naissance par plusieurs chiens et chats » a été découverte à Tchita (Sibérie orientale) par les agents de la protection de l'enfance. Triste histoire que nous apprend un communiqué des autorités russes mercredi. Surnommée « Mowgli » par la police, l'enfant n'a pourtant pas vécu un conte de fée.
Dénichée dans un appartement délabré, elle aurait depuis toujours été délaissée par ses parents et grands-parents vivant pourtant sous le même toit. La fillette n'aurait jamais vu la lumière du jour. Lorsqu'elle a été découverte, elle « se jetait sur les gens comme un petit chien », rapporte la police locale. Placée dans une institution pour y recevoir une aide médicale et psychiatrique, la jeune fille se comporte comme Victor de l'Aveyron, l'enfant sauvage du fameux film de François Truffaut.
« Elle saute contre la porte et aboie » lorsque le personnel soignant quitte la pièce, « elle ne mange pas avec une cuillère mais la met de côté et préfère laper », raconte une responsable de l'institution à la télévision russe.
Qualifiés d'« asociaux » par les voisins de la famille, les parents ne sortaient que la nuit, « pour ne rencontrer personne ». Un cas surprenant mais peut-être pas si rare : 760 000 enfants vivraient dans des « conditions socialement dangereuses » dans ce pays. Un chiffre avancé par le président russe Medvedev lors de son appel à agir d'urgence pour mettre fin aux violences à l'encontre des enfants.
http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/3653890/Cry-of-an-enfant-sauvage.html a écrit:
Cry of an enfant sauvage
Elizabeth Grice
Published: 12:01AM BST 17 Jul 2006
The Dog Girl: Oxana Malaya is now in a clinic and unlikely ever to leave as she lacks the skills to survive
For five years, Oxana Malaya lived with dogs and survived on raw meat and scraps. When she was found she was running around on all fours barking. Elizabeth Grice hears her incredible story
She bounds along on all fours through long grass, panting towards water with her tongue hanging out. When she reaches the tap she paws at the ground with her forefeet, drinks noisily with her jaws wide and lets the water cascade over her head.
Up to this point, you think the girl could be acting - but the moment she shakes her head and neck free of droplets, exactly like a dog when it emerges from a swim, you get a creepy sense that this is something beyond imitation. Then, she barks.
The furious sound she makes is not like a human being pretending to be a dog. It is a proper, chilling, canine burst of aggression and it is coming from the mouth of a young woman, dressed in T-shirt and shorts.
This is 23-year-old Oxana Malaya reverting to behaviour she learnt as a young child when she was brought up by a pack of dogs on a rundown farm in the village of Novaya Blagoveschenka, in the Ukraine. When she showed her boyfriend what she once was and what she could still do - the barking, the whining, the four-footed running - he took fright. It was a party trick too far and the relationship ended.
Oxana is a feral child, one of only about 100 known in the world. The story goes that, when she was three, her indifferent, alcoholic parents left her outside one night and she crawled into a hovel where they kept dogs.
No one came to look for her or even seemed to notice she was gone, so she stayed where there was warmth and food - raw meat and scraps - forgetting what it was to be human, losing what toddler's language she had and learning to survive as a member of the pack.
A shameful five years later, a neighbour reported a child living with animals. When she was found, at the age of eight in 1991, Oxana could hardly speak and ran around on all fours barking, mimicking her carers.
Though she must have seen humans at a distance, and seems occasionally to have entered the family house like a stray, they were no longer her species: all meaningful life was contained in a kennel.
Judging from the complete lack of written documentation about her physical and psychological state when found, the authorities were not keen to record her case - neglect on this scale was too shameful to acknowledge - even though it has been of huge and continuing interest to psychologists who believe feral children can help resolve the nature-nurture debate.
What is known about "the Dog Girl" has been passed down aurally, through doctors and carers. "She was like a small animal. She walked on all fours. She ate like a dog," is about as scientific as it gets.
Last month, the British child psychologist and expert on feral children, Lyn Fry, went to the Ukraine with a Channel 4 film crew to meet Oxana, who now lives in a home for the mentally disabled.
Five years after a Discovery Channel programme about her, they wanted to see if she had integrated into community living. Fry was keen to find out how far the girl was still damaged - and to witness a reunion with her father.
"I expected someone much less human," says Fry, the first non-Ukrainian expert to meet Oxana. "I'd heard stories that she could fly off the handle, that she was very unco-operative, that she was socially inept, but she did everything I asked of her.
"Her language is odd. She speaks flatly as though it's an order. There is no cadence or rhythm or music to her speech, no inflection or tone. But she has a sense of humour. She likes to be the centre of attention, to make people laugh. Showing off is quite a surprising skill when you consider her background.
"She made a very striking impression on me. When I made her a gift of some wooden toy animals we had used in tests, she thanked me. Superficially, you would never know this was a young woman raised by dogs."
In the film, Oxana looks unco-ordinated and tomboyish. When she walks, you notice her strange stomping gait and swinging shoulders, the intermittent squint and misshapen teeth.
Like a dog with a bone, her first instinct is to hide anything she is given. She is only 5ft tall but when she fools about with her friends, pushing and shoving, there is a palpable air of menace and brute strength.
The oddest thing is how little attention she pays to her pet mongrel. "Sometimes, she pushed it away," says Fry. "She was much more orientated to people."
After a series of cognitive tests, Fry concluded that Oxana has the mental capacity of a six-year-old and a dangerously low boredom threshold. She can count but not add up. She cannot read or spell her name correctly.
She has learning difficulties, but she is not autistic, as children brought up by animals are sometimes assumed to be. She is proud of her huge wristwatch with its many ringtones - but can't tell the time.
Experts agree that unless a child learns to speak by the age of five, the brain misses its window of opportunity to acquire language, a defining characteristic of being human.
Oxana was able to learn to talk again because she had some childish speech before she was abandoned. At an orphanage school, they taught her to walk upright, to eat with her hands and, crucially, to communicate like a human being.
The definition of a feral child (or "wild child") is one who, from a very young age, has lived in isolation from human contact, unaware of human social behaviour and unexposed to language.
The most famous was Victor of Aveyron (1797) portrayed in the 1969 film The Wild Child by François Truffaut. In the 1800s, there was the caged boy Kaspar Hauser (Herzog's The Enigma of Kaspar Hauser came out in 1974).
More recently, there was Genie, a girl who was kept in darkness for 13 years and discovered in California in 1970. Genie features alongside Oxana in the Channel 4 film as an example of gross neglect.
Through an interpreter, Oxana tells Fry that her mother and father "completely forgot about me". They argued and shouted. Her mother would hit her and she would pee herself in terror. She says she still goes off by herself into the woods when she is upset. You have to wonder which voice, animal or human, she uses when she gets there.
Although she knows it is socially unacceptable to bark, she certainly can, as the opening footage of the documentary Feral Children demonstrates. Lisa Plasco, executive producer, says: "She has been educated away from all those aspects of her past. But privately, I think she might [bark]. The sound level may have been enhanced in the film, but she certainly made those noises."
It was a similar show of canine behaviour that scared off her recent boyfriend. "To be confronted with what she was," says Fry, "put him off."
Oxana seems to be happy looking after cows at the Baraboy Clinic's insalubrious farm, outside Odessa. "It was dirty, terribly rundown and primitive," says Fry, "but in Ukrainian terms, very desirable.
Her carers are good people with the best interests of their charges at heart, though there is no therapy as such. Oxana is doing things she is good at."
It was here that the reunion with her father was staged a few weeks ago. Of her mother, whom Oxana has not seen since infancy, there is no trace. "We knew she very much wanted to meet him," says Plasco, "and we facilitated that but we didn't orchestrate it."
Fry was anxious about the way the meeting was conducted: Oxana standing alone as her estranged father and half-sister, Nina, whom she had never met, came slowly towards her, cameras rolling. A crowd of her friends, agog, watched the spectacle from a distance.
"I thought it was a good idea for them to meet but a very risky way of going about it. I felt anything could happen. It could have split them apart permanently. It was very tense. There needed to be someone beside her, holding her hand."
In the film, they stand awkwardly apart and it is ages before anyone speaks. Oxana breaks the silence. "Hello," she says. "I have come," replies her father.
The exchange is moving in its halting formality. "I thank you that you have come. I wanted you to see me milk the cows." Nina is the one who starts sobbing and Oxana puts her arm round her.
Oxana has a romantic notion of returning to live with her impoverished father, but it is doubtful whether that will happen. Fry's guess is that she will go for a holiday, see the reality of life there and return to the familiar.
Is Oxana capable of a life beyond the institution? Fry is doubtful. "She doesn't have the social or personal skills. She has had boyfriends but she doesn't have the ability to form long-term relationships or to understand give and take. She would rather fall out than compromise. She is a very vulnerable person and there is no protection for her outside that institution."
The Dog Girl will continue to be the subject of scientific scrutiny but the sad reality is that, although the amelioration of her terrible history has gone a long way, it can probably go no further.
Sébastien Membre intéressé
Nombre de messages : 52 Age : 36 Localisation : Andenne > Namur - département de la Sambre et Meuse Langue : Français Date d'inscription : 20/05/2008
Sujet: Re: Enfants sauvages Dim 10 Jan 2010, 8:19 pm
Je me souviens m'être interessé au sujet après avoir vu le film "L'enfant sauvage" de Truffaut pendant un cours de français. C'est à la fois captivant et émouvant ...