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| Affaire Quick | |
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fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
| Sujet: Affaire Quick Lun 11 Jan 2010, 5:45 pm | |
| - http://eco.rue89.com/2009/12/31/un-procureur-belge-sinteresse-a-frere-lami-patron-de-sarkozy-131810 a écrit:
Un procureur belge s'intéresse à Frère, l'ami patron de Sarkozy Par Augustin Scalbert | Rue89 | 31/12/2009 | 16H47
La justice soupçonne des arrangements comptables en faveur du milliardaire lors de la vente de Quick à l'Etat français.
En Belgique, un procureur s'est associé la semaine dernière à la plainte d'un Français, en y ajoutant de nouvelles charges. Le Français Jean-Marie Kuhn soupçonne la Caisse des dépôts et consignations (CDC), holding contrôlée par l'Etat français, d'avoir racheté à un ami de Nicolas Sarkozy, le milliardaire belge Albert Frère, la chaîne de restaurants Quick à un prix largement surévalué. L'objectif ? Permettre à Frère de monter au capital de Suez, et peser ainsi sur la fusion de ce groupe avec GDF.
La semaine dernière, le procureur du roi de Charleroi, Christian De Valkeneer, a demandé à la juge d'instruction d'instruire sur les chefs de faux et usage de faux, faux bilans et infractions au code des sociétés. Soit deux chefs nouveaux par rapport à la plainte pour faux, usage de faux, escroquerie et abus de confiance déposée « contre inconnu » par Kuhn en juillet, et instruite depuis par la juge France Baeckeland, puisque les deux magistrats se prononcent indépendamment sur les chefs à instruire en Belgique.
En cause : la vente, en 2006, des restaurants Quick par une société d'Albert Frère, GIB, à une filiale de la CDC, Caisse des dépôts et consignations capital investissement (CDCCI), donc à l'Etat français. L'homme d'affaires lorrain Jean-Marie Kuhn, actionnaire de plusieurs sociétés d'Albert Frère, s'est brouillé avec lui lors du rachat d'une entreprise textile à GIB. Echaudé, il s'est intéressé de plus près aux affaires du baron belge. Quick acheté 150 millions d'euros trop cher par l'Etat ?
Il a constaté que Quick, évalué en 2004 par son propre PDG à 300 millions d'euros, a été vendu en octobre 2006 à la CDCCI pour 800 millions environ. Dans sa plainte, qu'il a communiquée à Eco89, il montre que plusieurs montants (chiffres d'affaires et bénéfices 2004, par exemple) changent entre le rapport d'activité de 2004 et celui de 2005 :
« Sur base des éléments produits, on peut donc constater que la valorisation boursière de la société de droit belge SA Quick Restaurants était, au 31 décembre 2005, de l'ordre de 437 millions d'euros et, au début du mois d'octobre 2006, de l'ordre de 550 millions d'euros. »
Kuhn s'interroge sur la raison du « bonus » de quelque 150 millions d'euros accordé à Albert Frère. Il s'interroge par ailleurs sur la vente d'une participation de la Compagnie nationale à portefeuille (CNP, autre société d'Albert Frère) dans le groupe de BTP Eiffage à la même Caisse des dépôts, en décembre 2006, avec là encore une plus-value de 30%. La CDC avait acquis cette participation seulement neuf mois plus tôt, en même temps et pour un montant équivalent qu'une première participation d'Albert Frère.
Jean-Marie Kuhn fait un lien avec la montée de Groupe Bruxelles Lambert (GBL), une autre société d'Albert Frère, dans le capital du groupe Suez en janvier 2007 :
« J'ai donc pu constater qu'au travers des trois opérations financières évoquées ci-dessus, dont les deux premières, […] il existait des indices sérieux d'irrégularité visant à privilégier des intérêts économiques particuliers. »
Plainte vite classée en France, instruite en Belgique
Le 24 décembre 2007, Jean-Marie Kuhn dépose plainte en France contre X et contre Albert Frère pour « prise illégale d'intérêt », « escroquerie » et « abus de confiance ». La plainte est classée sans suite dès le 15 janvier 2008. Une rare célérité.
Avant de se tourner vers la justice belge, Kuhn se confie à un journaliste de Libération, Nicolas Cori, qui publie le 14 mars un article titré « Dans le sillage des troublantes amitiés patronales de Sarkozy ». Quick porte plainte pour diffamation, Kuhn et le journal sont condamnés début 2009, Kuhn seul fait appel… et gagne en novembre 2009.
L'article de Libération racontait que Kuhn avait été reçu courant 2007 par deux hauts conseillers de Bercy, qu'une discrète enquête avait été lancée, que Christine Lagarde en avait été informée, et que conseil avait été donné à Kuhn de déposer plainte « eu égard à l'extrême gravité des faits », selon l'homme d'affaires.
Cori terminait son article en évoquant la remise de la grand-croix de la Légion d'honneur par Sarkozy à Frère et à son associé (notamment au capital de Suez) Paul Desmarais, un milliardaire canadien, en février 2008, avec éloge très appuyé du Président. Puis le journaliste reprenait ce qu'en déduit Jean-Marie Kuhn :
« Dans cette optique, tous les avantages accordés à Frère et Desmarais seraient une façon, pour le Président, de renvoyer l'ascenseur. »
Plutôt gênant pour Albert Frère (actionnaire de nombreuses sociétés du CAC-40 dont Total, Pernod, Lafarge, et 5,2% de GDF-Suez) et la CDC, le dernier développement judiciaire survenu en Belgique n'a pour l'instant donné lieu qu'à un seul article dans unmédias français, dans La Tribune de mercredi.
Albert Frère n'a pas réagi chez nos confrères belges, et la CDC n'a pas donné suite à notre demande de réaction. Qu'en penser? | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Affaire Quick Lun 11 Jan 2010, 8:42 pm | |
| L'affaire ne m'est pas connue mais si elle est instruite en Belgique elle fera évidemment saliver les belgicains qui cherchent tous les prétextes pour salir la France qui rachète des pans entiers de l'économie belge ! De plus le baron FRÈRE sent le souffre, c'est donc du pain bénit si j'ose m'exprimer ainsi ! Pour en revenir à la S.A. QUICK dont le siège social est à Antwerpen (Anvers), c'était une filiale florissante de l'ex-groupe GB-Inno-BM qui a été repris par le groupe Carrefour (tiens, tiens) et QUICK tenait la dragée haute à McDONALD tant en Belgique qu'en France. Tu pense bien, cher fde, que certains milieux flamands chercheront par tous les moyens de monter cette affaire en épingle échaudés qu'ils sont depuis le rachat de FORTIS par BNP - PARIBAS ! Comme le dit François BARBERIS, rien n'est innocent à partir d'un certain niveau ! | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Re: Affaire Quick Lun 11 Jan 2010, 9:47 pm | |
| Stans, puisque tu m'interroges, voici mon avis. La Caisse des Dépôts et Consignations a bien lancé en 2006 une OPA sur les Restaurants Quick SA pour 100% du capital. L'offre était faite à un prix supérieur de 23% au dernier cours côté à Euronext BXL, le 25.10.2006 Cette différence, qu'on appelle "prime", est plutôt dans le bas de la fourchette des primes offertes par un "prédateur" (ici la CDC) pour la prise de contrôle total et le retrait de la cote. En général cette prime est plutôt de 30%. Donc pour moi RAS de ce côté-là. Concernant le dénommé Kuhn, j'ignorais son existence. il faudrait établir l'intérêt qu'il a à agir. S'il était actionnaire, il ne peut en principe pas s'élever contre cette valorisation qui lui a fait gagner de l'argent. Agirait-il alors en qualité de contribuable qui estimerait que les finances publiques ont été lésées ? Il aurait alors bien tort. Aujourd'hui la CDC détient 97% du capital de Quick qui gère environ 500 restaurants (400 au moment du rachat), la plupart en Belgique + 1 en Algérie. Les comptes de Quick, qui n'est plus cotée, semblent très florissants. Ce n'est certainement pas la plus mauvaise affaire qu'aurait réalisée la CDC (80 milliards d'e de fonds propres). Si j'ai bien compris, le plaideur assoit sa plainte sur le fait que CDC aurait consenti une prime à Frère, ainsi que pour Eiffage, de manière à lui permettre (à Frère) de détenir 5% dans le capital de Suez, de manière à peser sur la fusion GDF-Suez; et ce à l'invite de Nicolas Sarkozy. Je viens de te répondre sur la prime : c'est pratique courante. Frère est effectivement intervenu dans le rapprochement GDF et Suez et a joué un rôle important pour que cette fusion ait lieu aux conditions voulues par l'état. Rappelons que cette fusion a été fait à parité de cours entre l'action Suez et l'action GDF et il me semble qu'à l'époque l'action Suez valait plus que l'action GDF. Ce qui voudrait dire que l'état en apportant ses titres GDF aurait fait une belle plus-value... grâce à Frère. Il est à peu près certain que la position que Frère avait acquise au capital de Suez avant la fusion avec GDF (position qu'il a conservé avec 5,7%) à permis à ce dernier de peser sur la décision très faborable à l'état : 1 GDF = 1 Suez. Il me semble qu'à l'époque les marchés avaient d'ailleurs durement sanctionné Suez pour avoir accepté cette parité. Ainsi, Grâce à son apport de GDF valorisé à un prix élevé (avec l'appui de Frère qui était au conseil d'administration), l'état détient désormais 40% du capital du groupe GDF-Suez; c'est à dire qu'il est devenu l'actionnaire de référence avec minorité de blocage. On peut dire qu'il y a eut renationalisation de Suez grâce à ... 100% du capital de Quick racheté par CDC à Frère. Voici la composition actuelle du capital de GDF Suez: Le poids direct + indirect de l'état est 35,7 + 1,90 + 1,20 + 1,10 = 39,9%
- 1. Etat Français 35,70%
2. GBL 5,30% 3. Salariés2,70%
- 4. Caisse des Dépôts et Consignations 1,90
- 5. Areva1,20%
- 6. CNP1,10%
- 7. Sofina 0,70
Attention : tout ce que j'écris là (convernant l'historique de la fusion) c'est de mémoire. Je ne suis donc pas sûr à 100%. | |
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