Fadela Amara ressort le "kärcher" de Sarkozy

Source : http://fr.news.yahoo.com/4/20100111/tts-france-securite-amara-ca02f96.html

Fadela Amara ressort le "kärcher" de Nicolas Sarkozy

Citation :

Fadela Amara s'est attirée lundi de nouvelles critiques en reprenant à son compte l'expression controversée de Nicolas Sarkozy sur la nécessité de "nettoyer au kärcher" la violence urbaine.

Pour ses détracteurs, la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville cherche ainsi à faire oublier l'échec du plan banlieues et ferait mieux d'agir en ministre au lieu de tomber dans le jeu des petites phrases.

"Rappelez-vous le 'kärcher' de Nicolas Sarkozy : on a oublié qu'il a dit cela alors qu'un jeune de 11 ans avait été tué en nettoyant la voiture de son père !", dit Fadela Amara dans Le Progrès de Lyon, publié lundi.

"Oui, il faut 'nettoyer au kärcher', nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités", ajoute-t-elle.

Fadela Amara reprend une expression que le chef de l'Etat avait utilisée en 2005 alors qu'il était ministre de l'Intérieur, déclenchant de vives polémiques y compris au sein du gouvernement.

Azouz Begag, alors ministre délégué à l'Egalité des chances, avait publiquement désapprouvé la sortie du futur candidat à l'élection présidentielle.

Plus largement, Fadela Amara nie que le thème de la sécurité "soit un discours de droite" et juge l'ordre républicain "émancipateur" face à l'insécurité qui existe "dans certains quartiers populaires."

"Le droit à la sécurité n'est pas réservé aux bourgeois, il existe d'abord pour les plus pauvres", dit-elle.

"BARATIN MINISTÉRIEL"

Interrogé lundi par Reuters, Azouz Begag a reproché à la secrétaire d'Etat de se comporter en "bon petit soldat du sarkozysme" pour essayer de séduire l'électorat du Front national en vue des élections régionales.

"Elle est là pour hameçonner les électeurs du FN, comme le président de la République a pu le faire en son temps", a-t-il déploré.

Pour l'actuel candidat du MoDem dans la région Rhône-Alpes, le gouvernement est "conscient que la bourde du débat sur l'identité nationale va faire permettre au FN de passer la barre des 10% et essaie de colmater les brèches."

Dans une lettre ouverte, l'ancien ministre socialiste Jack Lang dit attendre d'un membre du gouvernement "non pas des paroles verbales mais des actes qui assurent la protection réelle des élèves et des professeurs".

"Ne pensez-vous pas franchement qu'il faut en finir avec le baratin ministériel lorsque des incidents aussi dramatiques se multiplient ?", demande-t-il en rappelant le récent assassinat d'un jeune homme dans un lycée de la région parisienne.

Pour Marianne Louis, secrétaire nationale à la politique de la ville du Parti socialiste, "les dérives verbales" de Fadela Amara, qui "s'inspire de la rhétorique sarkoziste", ne cachent pas son échec.

"Le gouvernement auquel appartient Fadela Amara est bien le premier responsable de la montée de l'insécurité dans les quartiers", écrit-elle dans un communiqué.

Le Collectif Banlieues Respect exprime pour sa part des doutes sur la capacité de la secrétaire d'Etat à "apporter des solutions efficaces sur ces questions complexes, lorsque nous voyons que, dans les faits, il n'y a pas de plan banlieues."

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Je n'ai personnellement jamais été outré par la terminologie employée par Sarkozy avec son Karcher, les socialistes en faisant de même (voire pire) lorsqu'ils ne sont pas sous le feu des caméras.
Au même titre qu'un Arabe ne signifie pas "un délinquant", un voyou, une racaille est ce q'elle est représenter.
Ceux que cette terminologie dérange ont toute latitude pour ne plus se sentir concerné.
Néanmoins cette critique fera long feu, les "gens de gauche" s'exprimant en ces termes étant eux-mêmes la plupart du temps des élus qui sont directement confrontés à cette vermine qu'il faut mater ou éradiquer.

Ti' Breton a écrit:

Je n'ai personnellement jamais été outré par la terminologie employée par Sarkozy avec son Karcher, les socialistes en faisant de même (voire pire) lorsqu'ils ne sont pas sous le feu des caméras.
Au même titre qu'un Arabe ne signifie pas "un délinquant", un voyou, une racaille est ce q'elle est représenter.
Ceux que cette terminologie dérange ont toute latitude pour ne plus se sentir concerné.
Néanmoins cette critique fera long feu, les "gens de gauche" s'exprimant en ces termes étant eux-mêmes la plupart du temps des élus qui sont directement confrontés à cette vermine qu'il faut mater ou éradiquer.

Le problème de cette terminologie, c'est que ce sont des mots qui plaisent au peuple mais ce ne sont que des mots. Mais concrètement, qu'est-ce qu'on met derrière ces mots qui ne veulent, au fond, rien dire ?

Peut-être mais dans la bouche de Fadela Amara je me demande comment réagira la banlieue ? Des mots deviennent des images et des images deviennent des symboles.