| | Le désinvestissement du champ du désir belge | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 71 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le désinvestissement du champ du désir belge Lun 17 Mai 2010, 1:30 pm | |
| Source : http://www.lesoir.be/debats/editos/2010-05-17/le-desinvestissement-du-champ-du-desir-belge-770396.php Le désinvestissement du champ du désir belge MOUTON,OLIVIER lundi 17 mai 2010, 07:09 - Citation :
- L’avenir du pays fait figure de thème central pour les élections législatives anticipées du 13 juin. Plus que jamais, après la crise explosive au sujet de BHV, cette question lancinante doit trouver une réponse : ce pays a-t-il encore un sens ?
Pourtant, ils n’ont été que 2.000 à défiler dans les rues de Bruxelles, dimanche, pour affirmer leur attachement à la Belgique. Une mobilisation insignifiante, bien moindre que les 35.000 personnes qui s’étaient réunies en 2007 pour la même cause. C’était au moment où les négociations patinaient à Val-Duchesse. Cela démontre-t-il que la Belgique a vécu dans l’esprit de la majorité de sa population ? Pas forcément. La mobilisation s’est faite en un temps record. Et la personnalité des organisateurs n’était pas de nature à susciter une déferlante. Mais s’il reste sans doute une majorité de citoyens en faveur de la Belgique, ce n’est plus par conviction ou par attachement à un modèle de cohabitation. Ce l’est davantage par pragmatisme ou par peur, parce que la Belgique reste une valeur refuge en ces temps de troubles tous azimuts. La Belgique n’est plus un objet de désir. En Flandre, on la malmène ; elle est, pour certains, un objet de répulsion. Du côté francophone, on assiste impuissant à son délitement ; elle devient un objet de regret ou de nostalgie. Notre identité nationale est devenue au mieux, un tabou ; au pire, un théâtre de conflits stériles. Quand la page n’est pas déjà tournée : le fatalisme d’une disparition inéluctable s’enracine, voire parfois la conviction qu’un autre destin – autonome ou avec la France – est souhaitable. L’avenir du pays, thème central des élections ? Une majorité croissante de citoyens se demandent en outre si nos responsables politiques n’ont pas perdu la tête alors que la crise économique gronde, que l’euro dévisse, que notre modèle de prospérité – rien de moins… – est menacé. Pour exprimer ces craintes-là, davantage de manifestants se seraient sans doute mobilisés. La gestion future des questions socioéconomiques passera pourtant par une réforme de l’Etat, dont l’ampleur reste à déterminer, en fonction du résultat des élections. Les questions sont liées. De là à ce que cet enjeu galvanise les foules… | |
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