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 SARKOZY contre la spéculation des prix

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Stans
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MessageSujet: SARKOZY contre la spéculation des prix   SARKOZY contre la spéculation des prix EmptyJeu 27 Jan 2011, 2:09 pm

Source : http://www.lepoint.fr/economie/volatilite-des-prix-la-croisade-de-sarkozy-contre-la-speculation-26-01-2011-131943_28.php

Le Point.fr - Publié le 26/01/2011 à 15:19 - Modifié le 26/01/2011 à 15:53

VOLATILITÉ DES PRIX - La croisade de Sarkozy contre la spéculation

Pour le chef de l'État, la libéralisation des marchés de matières premières agricoles provoque des émeutes de la faim.


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Le cours du blé avoisinait 300 euros la tonne début 2011. © Shah Marai / AFP

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Éviter de nouvelles émeutes de la faim. C'est l'un des objectifs forts annoncés par Nicolas Sarkozy, lundi, pour la présidence française du G20. Sur ce point, le président français ne risquait pas d'être contredit. Mais le consensus s'arrête là. Car encore faut-il s'entendre sur les causes de ce phénomène qui avait frappé violemment de nombreux pays en voie de développement en 2008. Si pour le chef de l'État, la priorité doit être de lutter contre la spéculation sur les marchés agricoles, qui, à ses yeux, accentue fortement la volatilité des prix des denrées alimentaires, une bonne partie de ses homologues et des institutions financières mondiales ne partagent pas cet avis. Une journaliste présente lors du discours ne s'est d'ailleurs pas privée de le lui faire remarquer. Elle faisait état auprès du président de la République d'un rapport de la Commission européenne qui affirme qu'il n'y a "aucun élément probant qui atteste d'un lien de causalité entre les marchés des dérivés et la volatilité excessive et la hausse des prix sur les marchés physiques." Nicolas Sarkozy, manifestement agacé, a balayé la question d'un revers de la main, en suggérant qu'on lui remette le document à la date du... 1er avril.

La réaction française a bien sûr provoqué un malaise à Bruxelles, où l'un des trois commissaires en charge du rapport, qui n'a rien d'une blague, n'est autre que Michel Barnier, pourtant peu connu pour son ultralibéralisme en la matière, bien au contraire. Et tandis que la publication du texte était mystérieusement repoussée à une date indéterminée, l'ancien ministre de l'Agriculture tentait de discrètement rattraper le coup. "C'était une phrase provisoire dans un document technique sans aucune validation politique", assure même un membre de son entourage, cité par La Tribune, qui s'est procuré le document .

"Spéculation massive depuis 2004"

Mais quelles sont véritablement les deux thèses qui s'affrontent, alors que le prix du blé a pratiquement doublé en un an, s'approchant de la barre symbolique de 300 euros la tonne ? Les opposants à une plus grande régulation des marchés expliquent l'instabilité des prix uniquement par le fait que les aléas climatiques ou autres "chocs" ont un impact fort sur le cours des matières premières, puisqu'il s'agit d'un secteur où l'offre et la demande n'évoluent que très peu. Selon eux, la libéralisation ne ferait qu'aider à stabiliser ces prix, en diluant l'effet des chocs, et une intervention publique est contre-productive, sauf à limiter les effets de cette instabilité sur les populations les plus vulnérables. Un point de vue "naïf", selon Bertrand Munier, chef économiste du Mouvement pour une organisation mondiale de l'agriculture (Momagri), think tank qui prône une plus grande régulation des marchés des produits alimentaires.

Selon lui, la spéculation est de toute évidence l'une des causes principales de la volatilité des prix. Il estime en effet qu'en intervenant toujours davantage sur les marchés de matières premières agricoles, les fonds spéculatifs accentuent les effets produits sur les cours par les aléas climatiques. Et si Bertrand Munier tient à rappeler que la spéculation, "à petites doses, comme le bon vin", permet aux agriculteurs de couvrir leurs risques et de stabiliser les prix, il regrette que les ultralibéraux s'appuient sur cet aspect positif pour refuser de réguler les marchés. "Pour moi, c'est d'une grande naïveté. Il y a des évidences qui montrent qu'il y a eu une spéculation massive depuis 2004, sur le pétrole et les matières agricoles en particulier."

Émeutes de la faim à venir ?

Bertrand Munier dénonce également l'accroissement d'un phénomène particulier : celui de la "spéculation sur l'indice". Autrement dit, la possibilité d'acheter un instrument financier dont la valeur est liée à un indice de matières premières, qui, selon Momagri, constitue un mouvement spéculatif en soi, car il permet de "profiter d'une éventuelle hausse des prix, sans avoir à couvrir ou à compenser les risques de prix relatifs à l'usage réel de ces matières premières". Pour Bertrand Munier, la situation s'annonce compliquée. "À ce rythme, on peut être sûr qu'on va revoir les émeutes de la faim", estime-t-il. "Et le pire, c'est qu'on ne peut prévoir ni quand ni dans quels pays, car c'est un mouvement qui est de type chaotique, et pas cyclique."

Nicolas Sarkozy parviendra-t-il à inverser la tendance sur le plan de la financiarisation et de la dérégulation des marchés des matières premières, amorcées aux États-Unis en 2001 ? Rien n'est moins sûr. Avec la Chine et le Royaume-Uni, le géant américain fait partie des trois pays-clés dans ce domaine. Pour Bertrand Munier, "Obama risque d'avoir moins d'influence que le concert de Wall Street. Avec la Chine, le dialogue risque d'être compliqué. Quant au Royaume-Uni, il va se battre comme un lion." Autant dire qu'il ne sera pas plus facile de "moraliser" les marchés de matières premières agricoles que de trouver une solution aux aléas climatiques mondiaux.
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François Barberis
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MessageSujet: Re: SARKOZY contre la spéculation des prix   SARKOZY contre la spéculation des prix EmptyJeu 27 Jan 2011, 9:08 pm

Marchés dérivés et volatilité

Essayer de faire croire que l'existence de marchés dérivés n'a pas d'influence sur la volatilité des cours des sous-jacents (matières premières, fluides électriques, actions...), comme a tenté de le faire croire le rapporteur de la commission dans son pseudo-rapport, ne grandit pas la Commission.

Les marchés dérivés qui confrontaient initialement des acheteurs à la recherche de stabilité des cours pour éviter les mauvaises surprises (par exemple les compagnies aériennes qui avaient pris l'habitude d'acheter leur carburant à prix garantis à terme, par exemple 1 an, ou par le biais d'options d'achat, pour se mettre à l'bri d'une brutale hausse des cours du pétrole et donc des produits distillés) et des vendeurs souhaitant obtenir un prix minimum assuré pour leurs production, sont devenus autonomes, et ont leur vie propre depuis plusieurs décennies, ainsi que leur propres théoriciens (Black et Schoules) . Aujourd'hui, il n'est pas rare de constater que les compagnies aériennes -par exemple- ont constitué leurs propres salles de marchés traitant des dérivés sur le kérosène ou sur d'autres produits stratégiques pour leur fonctionnement, et ce pour des volumes largement supérieurs à leurs besoins : là on est dans la spéculation déstabilisatrice, lorsqu'ion traite des volumes supérieurs, doubles ou triples, voir parfois dans un rapport de 1 à 10, par rapport aux besoins techniques de l'entreprise.

Bien souvent ces marchés se sont déconnectés de la matérialité sous-jacente, et ce d'autant plus facilement que les dépôts de garantie pour accéder à ces marchés sont faibles, voir nuls pour les acheteurs d'options, qui sont le marché le plus volatils.
Pour les vendeurs d'options, la situation est encore plus extraordinaire. La vente de puts, par exemple, permet d'encaisser immédiatement des sommes considérables (prémiums) sans aucune obligation autre que d'avoir en portefeuille un montant de titres de valeur suffisante pour garantir 20% de la valeur de la transaction. Si le marché va dans le sens contraire, le teneur de marché réalise la garantie, vend les titres au cours du moment, et cela entraîne immédiatement un effet d'entraînement à la baisse du marché. C'est cela qui déstabilise le marché physique (rétroaction positive) : la vente brutale de couvertures non programmée.

Les équations de volatilité sont des équa diff du 2ème ordre. ce qui veut dire qu'une faible accélération sur les marchés vont entraîner des variations importantes sur les marchés dérivés qui va se répercuter sur le marché direct par rétroaction positive, et donc accroître la volatilité, . Et le cercle infernal est enclenché

Les gains et les pertes peuvent être considérables. Comme il y a beaucoup e liquidités sur les marchés et que les dépôts initiaux sont de l'ordre de 15% du montant de la valeur du sous-jacent soumis à transaction, et que les gains peuvent être de 15% du sous-jacent en quelques jours, on voit bien que si on est dans le bon sens du marché on a gagné 100% en qq jours. Du moins en théorie. On peut perdre aussi 100% si on est dans le sens contraire, mais cette éventualité n'arrête pas les ''spéculateurs''.

Peut-on supprimer les marchés dérivés ? Non. Il faut les réguler et commencer par accroître les dépôts de garantie et les appels de marge.

Mais il faut bien être conscient : lorsqu'un céréalier a compris qu'en étant dans le sens du marché il peut vendre à terme deux fois le prix de sa récolte, il cesse d'être un céréalier et devient trader, ce qui fait sortir du système un professionnel physique pour y faire entrer un quasi professionnel financier.

En fait,, la solution passe par la création d'offices mondiaux de la matière première, agricole ou minérale ou fluide, mais cela veut dire un abandon équivalent de souveraineté. Aucune chance par exemple que la GB, la Chine et les États-Unis d'Amérique acceptent cette idée, du moins tant que ces pays auront le sentiment que leur savoir-faire et leur puissance les fera gagner 2 fois sur trois. Mais c'est de moins en moins vrai.

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