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| J + 337 : DI RUPO (re)nommé formateur | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: J + 337 : DI RUPO (re)nommé formateur Mar 17 Mai 2011, 6:54 am | |
| Source : http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/661203/elio-di-rupo-nomme-formateur.html Elio Di Rupo nommé formateur M. Co., V.d.W et M. Bu. Mis en ligne le 17/05/2011 - Citation :
- Le président du PS devient le premier formateur de l’après 13 juin 2010. Des prospositions avant l’été. La N-VA se montre insatisfaite.
La fin d’un suspense insoutenable. Et le début d’une nouvelle page de ces douloureuses négociations institutionnelles, un petit mois avant la date anniversaire des dernières élections fédérales. Lundi, Elio Di Rupo s’est entretenu deux heures durant avec le Roi Albert II. Un entretien au terme duquel la démission du négociateur Wouter Beke a été acceptée et le président du PS chargé d’une mission de formation. Oui, vous lisez bien. Le Montois doit former un gouvernement. On avance donc un peu plus vite que ce que d’aucuns avaient imaginé. Car le travail de Wouter Beke n’avait pas convaincu, côté francophone en tous cas. Le document de quelque 140 pages fourni par le négociateur ne contient guère de propositions réelles, fait valoir une source proche des négociations. Et, à la fin de la mission du président du CD&V, les points de vue entre communautés et singulièrement entre le PS et la N-VA, les deux grands vainqueurs du dernier scrutin, étaient toujours aux antipodes. Depuis un mois et demi, aucun signe positif assumé par les trois protagonistes de la négociation n’a réellement émergé. Les questions fusent donc naturellement. 1Pourquoi Elio Di Rupo a-t-il été choisi ? Après la mission de Wouter Beke deux possibilités s’offraient au Roi: soit désigner Bart De Wever, le président de la N-VA, soit choisir le président du PS, Elio Di Rupo. Lors des entretiens que le Roi a eu avec les présidents des 9 partis démocratiques concernés, il est apparu qu’une majorité se dégageait en faveur du francophone. Tant sur la personne que sur son projet. L’exclusive posée par le président de la N-VA à l’égard du SP.A a sans doute refroidi une partie des présidents francophones (mais aussi certains flamands ) qui n’ont pas apprécié que, sous le prétexte de laisser les deux hommes forts choisir, chacun dans leur communauté leurs partenaires, il tentait en fait de dicter la composition du prochain gouvernement. 2Pourquoi Elio a-t-il été nommé formateur ? On notera effectivement que, depuis presque un an de crise politique, c’est la toute première fois qu’un formateur est désigné. On avait déjà eu droit à un informateur, un pré-formateur, deux médiateurs, un clarificateur, un conciliateur, un informateur et un négociateur Certains pensaient qu’Elio Di Rupo n’était pas (encore) prêt à revêtir le costume du formateur. Mais plusieurs négociateurs pensaient qu’il n’était plus possible de perdre son temps avec une mission en "eur" qui ne soit pas celle de former, tout simplement un gouvernement. Car après 11 mois de palabres, il est évident que toutes les options sont désormais sur la table, tant en matière de transferts de compétences, de modification de la loi de financement, de renforcement de l’autonomie des entités fédérées, de scission de BHV, de refinancement de Bruxelles. 3Que va (tenter de) faire Elio Di Rupo ? D’abord mettre les partis qui le souhaitent autour de la table pour évidemment entamer "de véritables négociations", indique une source socialiste. Depuis le 2 mars, le début de la mission de Wouter Beke, les réunions ont surtout eu lieu en bi ou tri-latérale, ajoute-t-on. Il s’agit de sortir de ce processus induit par les divergences de vue entre PS et N-VA quant à la coalition à mettre sur les rails. Elles restent patentes et peuvent se résumer ainsi: la N-VA souhaite se débarrasser du SP.A et le PS veut maintenir coûte que coûte les socialistes flamands dans le bateau. Il y va évidemment de l’orientation politique générale du futur gouvernement. Sur ce point, on remarquera que l’ordre de mission du Roi ne dit rien. Il faut donc comprendre que sa mission est très large et qu’elle ne sera pas bridée, ni dans son ampleur, ni dans le choix des partenaires, ni dans le calendier. 4Comment va-t-il procéder ? On s’attend généralement à ce qu’il change radicalement sa technique. Lorsqu’il avait été nommé préformateur, de juillet à septembre 2010, il avait privilégié les négociations secrètes, allant même jusqu’à refuser de distribuer les textes aux partenaires. Dans le cadre de la mission qui démarre, on s’attend plutôt à ce que, sur la base des textes déjà réalisés (le sien, ceux de Bart De Wever, Johan Vande Lanotte, Didier Reynders et Wouter Beke), le formateur propose sa note. Ce sera donc, non pas une synthèse de tout ce qui a déjà été rédigé, mais bien un texte, personnel, qui se voudra cohérent, équilibré. Une vision d’une nouvelle Belgique qui accorde une très large autonomie aux entités fédérées mais qui maintiendra aussi un Etat fédéral cohérent et correctement financé. Pour faire court: une proposition d’accord. Le formateur aura à coeur de travailler à deux niveaux: le socio-économique d’un côté, l’institutionnel de l’autre. "Pas forcément avec les mêmes personnes", indique une source PS. Ainsi, à la veille de l’été, deux rapports distincts pourraient être présentés aux négociateurs. 5A-t-il une chance de réussir ? Madame Soleil n’est pas dans les environs mais le champ est d’ores et déjà miné. La scission en deux des négociations permettrait de ne pas trancher aujourd’hui la question de la coalition, relève-t-on en Flandre. Cela n’arrange pas du tout la N-VA car le SP.A risque de dire systématiquement "oui" aux propositions d’Elio Di Rupo, ce qui le maintiendrait dans le jeu. Cette manière de travailler ne mènerait donc nulle part, selon des négociateurs flamands. En fin de course, on aboutirait à un choix entre une prolongation du gouvernement actuel et sa mue en Leterme III ou à l’annonce de la tenue de nouvelles élections, ajoute-t-on. Par ailleurs, les nationalistes flamands se sont montrés irrités par le déroulement des événements de lundi. A la N-VA, on s’étonnait de ne pas avoir été informé par le Palais de la désignation du formateur Elio Di Rupo. Les nationalistes flamands, à l’image de ce qui s’était fait l’automne dernier lors de la désignation du conciliateur Johan Vande Lanotte, n’ont pas été tenus au courant des évolutions et de la décision du Roi, indique-t-on. "Nous avons été mis devant le fait accompli, regrette la N-VA. Nous sommes fatigués de devoir jouer sans arrêt dans ce même jeu et d’être écartés au moment des choix importants." La N-VA devrait donc se contenter du service minimum avec Di Rupo puisqu’aucune de ses exigences n’ont été rencontrées, dit-elle. Et notamment la première d’entre elles: une coalition sans les socialistes flamands du SP.A et sans Groen! Un coup de téléphone a pourtant prévenu la N-VA. "une fois que la décision était prise", déplorent les nationalistes. Elio Di Rupo s’exprimera aujourd’hui sur le coup de 15 heures.
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