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| Dexia, le Holding communal et le fédéral | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Dexia, le Holding communal et le fédéral Mar 18 Oct 2011, 10:17 am | |
| Source : http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/692525/holding-communal-a-l-agonie.html
Holding communal à l’agonie Ariane van Caloen Mis en ligne le 18/10/2011 Pas de sauvetage en vue en raison du blocage politique. Une assemblée est convoquée le 7 décembre afin de décider la “dissolution volontaire”. Ce n’est pas seulement un drame économico-financier, c’est une incroyable bagarre politique à laquelle on est en train d’assister. Le sort du Holding communal, un des principaux actionnaires de Dexia avec une participation de 14 %, est en effet au centre, depuis quelques jours, d’une joute sans précédent entre le gouvernement fédéral et les Régions. Face à ce blocage, le conseil d’administration du Holding communal s’est réuni lundi pendant de longues heures dans son hôtel de maître bruxellois. Et il a décidé de faire encore durer le suspense. Il demande aux "autorités concernées" d’assurer la liquidité jusqu’à l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires qui sera convoquée le 7 décembre "afin de décider de la dissolution volontaire" du holding. "En l’absence de solution satisfaisante pour le Holding communal, la cessation de paiement sera constatée et ce au plus tard le samedi 22 octobre" , souligne le communiqué. Il s’est donc bien gardé de franchir le pas de la faillite, mais laisse croire que le couperet tombera au plus tard samedi prochain. Histoire de mettre encore la pression sur le monde politique. D’ici là, arrivera-t-on à un accord ? Arrivera-t-on à "sauver" ce Holding communal confronté à des dettes de 1,6 milliard d’euros qu’il est incapable de rembourser ? Personne n’oserait parier gros là-dessus. Tant on a soufflé le chaud et le froid dans ce dossier "cauchemardesque". Jeudi dernier, il se racontait qu’il y avait un accord entre techniciens pour permettre au Holding communal de survivre quelques jours, le temps d’organiser une liquidation ordonnée. Les Régions acceptaient d’activer une partie de leurs garanties (450 millions d’euros) et de prendre en charge un emprunt de 120 millions. Ce serait leur façon de soutenir le Holding communal et donc les villes et communes dont elles ont la tutelle. En échange, elles demandaient que le fédéral participe aux apports de liquidités pour payer les obligations qui arrivent à échéance les unes après les autres. Elles rappellent à l’envi que c’est à la demande du fédéral que les actionnaires belges de référence ont recapitalisé Dexia en 2008. Autrement dit, elles voulaient que le fédéral prenne seul en charge le solde du déficit à savoir 450 millions d’euros. Mais pour le fédéral, qui doit débourser 4 milliards pour le rachat de Dexia Banque Belgique, c’est trop. Il accepterait de payer 50 % du coût de la liquidation et pas un euro de plus. Le ministre des Finances se serait même énervé la semaine dernière : "Les Régions, je n’y suis pas !" aurait-il dit. Face au refus du fédéral, le ministre-Président de la Région flamande, Kris Peeters (CD&V), est reparti lundi à la charge tout comme d’ailleurs son collègue bruxellois Charles Picqué (lire ci-contre). Il a dit attendre un geste du gouvernement fédéral via le report de l’échéance de l’emprunt (de 5 millions) que la Loterie nationale a consenti au holding. "Les clefs sont dans les mains du ministre Reynders", a-t-il ajouté. Un appel au ministre des Finances qui assure la tutelle sur la Loterie nationale. Un autre emprunt, consenti par la Région bruxelloise, arrive à échéance mardi matin. Et celle-ci a déjà accepté de le prolonger a encore indiqué M. Peeters En clair, du côté régional on mettait la pression maximum sur le ministre des Finances. Histoire de lui faire aussi porter le chapeau en cas d’échec. "Didier Reynders ne collabore aucunement à la recherche d’une solution", nous commentait hier le député Ecolo Georges Gilkinet. Certains observateurs voyaient dans le refus catégorique de Didier Reynders un jeu purement politique. C’est que les libéraux ne sont pas dans la majorité en Régions wallonne et bruxelloise. Il n’aurait aucune raison de faire un cadeau à ses adversaires politiques et en particulier à Elio Di Rupo, surtout à un an des élections communales. D’autres font valoir que M. Reynders et tout le gouvernement ont, à juste titre, compris qu’il fallait arrêter les frais. La semaine dernière, Didier Reynders a d’ailleurs voulu mettre les points sur les "i". Il a affirmé que la position du "kern" à propos du Holding communal avait été prise à l’"unanimité". Autrement dit, elle avait été avalisée par des ministres socialistes et CDH. Deux partis qui se trouvent dans les majorités à Bruxelles et en Wallonie. Même au sein de la Région bruxelloise, on sent ces tiraillements politiques. Les promesses de Charles Picqué (relayées par Kris Peeters) ne sont pas cautionnées par le ministre du Budget, Jean-Luc Vanraes (Open VLD). Son chef de cabinet a d’ailleurs écrit au cabinet Picqué pour lui faire savoir que son ministre voulait se distancier par rapport à ces déclarations. Et comme on sait, les libéraux flamands sont au fédéral mais pas à la Région flamande. Où la NV-A est dans la coalition et n’arrête pas, paraît-il, de titiller Kris Peeters. Sur le même sujet:
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Édito: Lamentable spectacle
Picqué : "Nous ne savions pas tout"
Holding communal: "les conditions de la faillite ne sont pas réunies"
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