J + 521 : le roi va-t-il faire à nouveau pression sur les négociations ?

Source : http://www.lalibre.be/actu/crise-politique/article/700132/negociations-pression-royale-en-vue.html

Négociations: pression royale en vue

V.d.W et M. Co.

Mis en ligne le 16/11/2011
VIDEO Les grands arbitrages budgétaires sont attendus pour ce mercredi. Après un nouveau rapport au Roi du formateur Elio Di Rupo.

Toujours pas de fumée blanche au-dessus du 10, rue de la Loi. Hier, les six partis négociant le budget 2012 et le futur accord de gouvernement se sont réunis à partir de 13 heures pour poursuivre leurs discussions sur les réformes dites structurelles. Au menu, surtout, les pensions. Plusieurs heures de palabres n’ont pas permis à qui que ce soit d’annoncer le moindre accord. C’est que l’ambiance, toutefois plus sereine, demeure assez tendue, chacun restant assis sur ses tabous ou en tout cas sur ses préférences.

Les négociations reprendront ce mercredi à 17h et le formateur entend mettre le grand braquet, entrer dans le cœur de la négociation et attaquer de front les sujets qui fâchent. Pour ce faire, il présentera une nouvelle synthèse de ce qu’il a entendu ces derniers jours. "Les grands arbitrages auront lieu à partir de mercredi" , annonce-t-on. Objectif : aboutir à un accord jeudi ou vendredi.

Ce mercredi, le formateur Elio Di Rupo devrait se rendre chez le Roi pour un nouveau rapport intermédiaire. Dans la foulée, il faudra sans doute s’attendre à quelques déclarations musclées de la part d’Albert II pour mettre une nouvelle couche de pression sur les négociateurs.

Bref, on est encore loin du compte.

Maintenant que les négociateurs abordent les vrais problèmes des gens, ces fameux problèmes socio-économiques tellement plus importants, selon eux, que le communautaire, nous constatons que les difficultés sont énormes. Ce n'est pas une surprise, mais n'est-ce pas la confirmation que l'Etat belge vit de compromis artificiels, boiteux et en réalité détestables. Pourtant, ils nous disent qu'ils doivent aboutir à un compromis. De fait, une rupture des négociations, après qu'ils ont obtenu un chef-d'oeuvre de capitulation qu'ils appellent accord institutionnel, serait en effet désastreux pour un si faible Etat belge ! Donc, il y aura accord budgétaire aussi, mais un gouvernement formé sur de telles bases sera bien fragile...