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| 2012 : 1er tour des législatives en bref | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: 2012 : 1er tour des législatives en bref Lun 11 Juin 2012, 9:53 pm | |
| Source : http://www.lalibre.be/actu/international/article/743290/les-legislatives-francaises-pour-les-nuls.html
Les législatives françaises... pour les nuls!
Dorian de Meeûs
Mis en ligne le 11/06/2012
Mélenchon perd son combat contre le Pen, Bayrou paie cash sa stratégie du second tour à la présidentielle, le parti de Sarkozy résiste mieux que prévu et François Hollande l'emporte.
Rappelons d'emblée que les législatives permettent l'élection des députés qui devront voter les lois françaises pendant 5 ans à l'Assemblée nationale (l'équivalent de la Chambre au sein du parlement belge). Si le "tout nouveau président normal" avait perdu ce scrutin, c'était donc tout son programme électoral qui passait à la broyeuse à papier. Il aurait même du accepter un gouvernement de droite, en d'autres termes "une cohabitation".
Regardons d'abord le taux de participation: 57.1%. C'est très peu, c'est même un record d'abstention dans l'histoire de la Vème république. Ce taux de participation a une conséquence directe sur le second tour, car tout candidat qui obtient 12,5% des suffrages des électeurs inscrits peut se maintenir au second tour. S'ils sont 3, on parlera d'une triangulaire dans laquelle le meilleur gagne, même s'il n'a pas la majorité des voix. Donc, vu que la participation est faible, cela augmente le niveau minimum requis pour pouvoir se maintenir au second tour dans une circonscription. (A 100% de participation, il faut donc 12.5% des voix, mais à 57% de participation, il faut plus de 22% des suffrages... dur dur pour le FN) Ce calcul est effectué circonscription par circonscription.
Avec une moyenne nationale de 13,7%, le FN réalise un joli score, mais reste en-deçà de ses résultats de 2002 (le millésime de Jean-Marie Le Pen, qui cette année-là avait créé la surprise au premier tour de la présidentielle en écartant Lionel Jospin). On notera cependant la performance personnelle de Marine Le Pen dans la ville d'Hénin-Beaumont: 48%... de quoi atomiser les espoirs de son rival Jean-Luc Mélenchon. C'est d'ailleurs l'un des principaux enseignements du scrutin, le Front de gauche n'est pas parvenu à surfer sur sa dynamique présidentielle. Mélenchon ou le soufflé qui sort du four trop vite? Effet de mode ou pas, les prochaines échéances électorales le diront.
François Bayrou, un destin politique en ballotage défavorable
Restons avec les perdants du jour. François Bayrou (Modem) ne devrait pas non plus perturber les débats à l'Assemblée nationale. Le rôle d'opposition, ce sera pour l'UMP. Le Modem, avec son 1.7%, ne peut rien revendiquer, si ce n'est une défaite cinglante. A Pau, Bayrou se retrouve en effet dans une triangulaire classique PS-UMP qui se passerait bien de lui. Il est en ballotage très défavorable et aura donc beaucoup de mal à préserver son siège de député. En cause - sans doute - sa stratégie lors du second tour de la présidentielle, où il a attendu le lendemain du débat télévisé pour se prononcer... et annoncer qu'il voterait à titre personnel pour Hollande. Une décision qui est mal passé auprès de son électorat davantage de centre-droit.
Si la gauche parlementaire (PS, Verts et Front de gauche réunis) écrase la droite, le PS est au coude à coude avec l'UMP à 34%. On ne peut donc pas parler de vague rose tant espérée par la gauche et redoutée par la droite. Chacun sauve la face: le PS peut encore espérer décrocher une majorité absolue sans les Verts et le Front de gauche, et l'UMP peut affirmer que François Hollande n'a pas convaincu en dehors de ses partisans, comme Mitterrand y était parvenu en 1981.
Ségolène Royal face à un dissident socialiste
A gauche, les Verts ne pourront pas créer de groupe parlementaire, avec tous les avantages logistiques et financiers que cela sous-entend. Il faut en effet 15 députés pour prétendre à un "groupe". Les projections tablent plutôt sur 8 à 14 sièges. Dans le même temps, le PS souffre de ses candidats dissidents. Ségolène Royal, qui affichait son large sourire dès 20h hier soir sur les écrans de télévision, rêve d'occuper le perchoir de l'Assemblée nationale. Mais avant cela, elle devra battre un dissident PS qui se retrouve face à elle au second tour. En Charente-Maritime, Ségolène Royal obtient 32% des voix contre 28.9% pour Olivier Falorni (dissident socialiste). Le candidat UMP n'a recueilli que 19,4% des voix et jouera un rôle d'arbitre.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait prévenu ses équipes: les ministres qui ne seront pas réélus... devront rendre leur portefeuille! Heureusement pour eux, 6 sont élus dès le premier tour (ils ont décroché plus de 50% des suffrages exprimés du premier coup), les autres sont en ballotage favorable (sur base des votes exprimés ce dimanche, ils devraient l'emporter face à leur adversaire). Pas de remaniement d'urgence en vue du côté du gouvernement Ayrault donc.
Bref, François Hollande peut être satisfait de ce premier tour. | |
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