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 Politique-fiction pour Bruxelles

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Stans
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MessageSujet: Politique-fiction pour Bruxelles   Politique-fiction pour Bruxelles EmptySam 29 Avr 2006, 6:39 pm

Politique-fiction pour Bruxelles

Lu dans le Soir : politique-fiction pour Bruxelles

Citation :
Imaginez que sur une carte (difficile à reproduire ici), on crée une Région bruxelloise s'étendant à tout le Brabant et à plusieurs cantons hennuyers, namurois et liégeois, réduisant sans doute de plusieurs milliers de km 2 le territoire de la Wallonie et sa population à moins de 2 millions d'habitants, la Flandre étant réduite à moins de 5 millions d'habitants.

Voici le texte:

Comment Bruxelles irrigue les Régions ?

JOAN CONDIJTS

Bruxelles, 2048. Silencieusement, la rame du métro magnétique glisse le long du quai de la nouvelle station, construite à quelques pas du Parlement européen, phare architectural du quartier qui s'est érigé sur le site de l'ancienne gare de formation de Schaerbeek. Inaugurée en présence du Président de l'Union européenne et de son homologue de la région indépendante de Bruxelles, la cent nonantième station du réseau souterrain de la capitale continentale symbolise le redressement économique qu'a connu la ville au cours des dernières décennies.
Lors de l'éclatement de la Belgique dans les années vingt, Bruxelles a obtenu, de haute lutte, l'application des conventions internationales relatives à la perception fiscale : les travailleurs sont désormais imposés en fonction de leur lieu de travail et non de résidence comme précédemment. Aussi, la région a-t-elle obtenu une manne inespérée. Résultat : des politiques sociales, de transport et de logement efficaces ont été adoptées, des investissements ont été consentis dans les secteurs de pointe, la pression fiscale s'est adoucie, attirant de grandes entreprises. Bruxelles a gagné près de 200.000 citoyens et le chômage a chuté sous les 5 %. Le produit
intérieur brut (PIB), encore situé au deuxième rang du classement
régional européen au début du siècle, caracole aujourd'hui au sommet de la hiérarchie économique...
Si ce scénario participe d'une vision « huxleyenne » et caricaturale du futur, la projection n'est pas dénuée de fondements politico-économiques. Le vent confédéraliste qui souffle ces dernières semaines séance de musculation préélectorale oblige sur la classe politique flamande, VLD en proue, offre, aux dires de certains élus francophones, une lecture partiellement tronquée de la réalité nationale. Les données économiques et sociales agitées dans le Nord du pays ne sont, certes, pas erronées (transferts liés aux soins de santé,etc.) mais dans l'interprétation de la richesse nationale et des flux interrégionaux ne transparaît pas l'impact du pôle
économique qu'est Bruxelles.
Dossier éminemment politique... Le financement des entités fédérées de la Belgique s'appuie largement sur une part de l'impôt des personnes physiques (IPP) qui est perçu en fonction du lieu de résidence des citoyens belges. Des mécanismes fiscaux qui désavantagent lourdement le budget de la région bruxelloise.
Si la richesse produite dans la capitale représente environ 19 % du PIB national, le revenu de l'impôt perçu à Bruxelles ne pèse que 9 % du fruit de l'impôt total du royaume. Il existe un transfert de l'ordre de dix points (plus de 20 milliards d'euros, NDLR) du PIB national de Bruxelles vers la Flandre et la Wallonie, explique Christian Vandermotten, professeur de géographie économique à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Quelque 360.000 navetteurs venus du Nord et du Sud pénètrent, en effet, quotidiennement dans la capitale : des travailleurs dont la taxation du revenu atterrit principalement dans les caisses régionales flamandes (majoritairement) et wallonnes Bruxelles génère environ 660.000 emplois.
Parallèlement, si l'érosion démographique observée à Bruxelles au
cours des dernières décennies s'est interrompue la population est
même en légère augmentation la fracture sociale s'accroît : le
revenu moyen par habitant n'a cessé de chuter, du moins par rapport à la moyenne nationale. La cause de cette diminution réside notamment dans un glissement de la population bruxelloise à haut revenu vers les banlieues. En somme,la capitale produit des richesses énormes (deuxième PIB régional européen par habitant derrière Londres) mais s'appauvrit.
Le risque de concurrence fiscale (entre Bruxelles et sa périphérie, les régions ayant une autonomie de marge élargie concernant l'IPP, (NDLR) est sérieux. Il appelle une solution, faute de quoi l'asphyxie financière de la région de Bruxelles-Capitale est à craindre, notait Marcel Gérard, professeur d'économie des Facultés universitaires catholiques de Mons (Fucam), lors d'une conférence sur le déséquilibre fiscal à Québec, en septembre 2001. La région supporte à la fois les charges sociales d'une population de plus en plus pauvre
et les coûts liés à l'accueil de navetteurs qui bénéficient, en
périphérie, de taux d'imposition plus bas car les communes ont moins de charges, précise Christian Vandermotten. Il faudrait une révision radicale de la taxation physique et immobilière.
Un accord de coopération, conclu entre l'Etat fédéral et la région bruxelloise, prévoit néanmoins une dotation annuelle en vue de compenser les dépenses liées au rôle de capitale joué par Bruxelles.
En 2003, l'enveloppe fédérale contiendra 150 millions d'euros le
budget de la région s'élève à plus de 1,8 milliard d'euros. Une
intervention insuffisante, juge Christian Vandermotten.
Bruxelles a toujours été sous-financée par rapport à ses missions de base, estime Olivier Willocx, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie de Bruxelles. Et, tant les Wallons que les Flamands ont joué un rôle dans ce sous-financement.
Accroissement de la dotation fédérale ou répartition de l'IPP tenant compte du lieu de sa production... Si l'épine bruxelloise est surtout politique, l'enjeu économique est, quant à lui, national.
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