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| Eléments de géopolitique | |
| | Auteur | Message |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Eléments de géopolitique Ven 05 Mai 2006, 11:59 am | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9opolitique - Citation :
- La géopolitique est une science humaine qui, étymologiquement, se propose d'étudier les implications politiques de la géographie.
La géographie est ici à considérer dans ses sens les plus généraux : les objets d'étude ne sont pas seulement la géographie physique, mais aussi la géographie humaine dans toutes ses composantes, sociales, économiques, culturelles, sanitaires.
L'analyse de la géopolitique ne porte pas seulement sur chacun de ses aspects mais surtout sur leurs relations et la manière dont ils déterminent ou sont déterminés par la politique.
Certains aspects en sont évidents : un État a toujours quelque chose à gagner, à contrôler un lieu de passage maritime ou terrestre, et les conflits autour du Bosphore ou de Gibraltar sont là pour le rappeler.
Le contrôle des cols alpins fut aussi un enjeu majeur, de l'époque préromaine (péages celtes, puis le Quarantième des Gaules romain) jusqu'à aujourd'hui (construction de tunnels ferroviaires et routiers, péages, ...)
Quand les grands navires marchands européens contournèrent l'Afrique, le commerce caravanier s'en ressentit, avec le déclin inexorable de villes commerciales puissantes comme Tombouctou, Gao ou Samarcande, et celui des empires associés à leur prospérité.
De même, dès le début des années 80 était entrevue une marginalisation géopolitique de l'Europe, les liaisons sur le Pacifique prenant le pas sur celles de l'Atlantique Nord. La question reste d'actualité aujourd'hui.
Moins évidente était la relation entre civilisations maritimes et démocratie, ou les différences nécessaires de stratégie entre une puissance maritime et une puissance continentale, également étudiées dans le cadre de la géopolitique.
Par sa recherche des intéractions entre des domaines transfontaliers, la géopolitique s'intéresse naturellement à la politique internationale, d'autant que de nos jours la mondialisation a multiplié et complexifié les liens entre toutes les populations de la planète.
La distinction avec la géographie politique n’est pas évidente, même pour des étudiants géographes dans leurs premières années. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Eléments de géopolitique Sam 07 Fév 2009, 6:29 pm | |
| UP : relire le lien qui s'est enrichi. | |
| | | François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
| Sujet: Re: Eléments de géopolitique Dim 19 Mar 2017, 3:33 pm | |
| GEOPOLITIQUE : Méthode d’analyse et d’explication des faits internationaux
Principe : elle pose que les faits internationaux s’expliquent essentiellement par deux facteurs :
a) la géographie (Napoléon : un pays à la politique de sa géographie)
Il faut entendre par géographie, non seulement la place du pays sur une mappemonde (qui est déterminante : ex : la question des détroits de Méditerranée, l’accès aux mers libres, la sécurisation des ports, le contrôle de isthmes…), mais aussi l’accès aux ressources du sous-sol et du sol : l’eau du Jourdain, par exemple, le pétrole du Moyen Orient, et aujourd’hui les ressources vivrières d’Afrique.
La géopolitique pose comme principe que les questions géographiques définissent largement les politiques des pays riverains de ces zones sensibles, mais aussi celles des pays qui veulent accéder à ces ressources.
b) l’histoire : le « temps long » de Braudel, qui oriente et pèse sur les décisions politiques. – « Celui qui ne connaît pas son histoire est condamné à la revivre » (Winston Churchill)
Elle a été pour ce fait longtemps décriée, car elle ignorerait la volonté des peuples de façonner un destin qui leur soit propre.
Il existe d’autres méthodes d’analyse et d’explication des faits internationaux :
- L’analyse marxiste : la lutte de classe détermine les comportements des sociétés et des états.
-la théorie des marchés : le marché est indépassable ; le concept de nation est tout simplement non pertinent. Les états sont des obstacles.
Selon les circonstances, l’une ou l’autre est la plus appropriée pour expliquer les faits et aider à la décision
Par exemple : la GEOPOLITIQUE est incapable d’expliquer le mouvement ouvrier et le mouvement d’émancipation colonial. Mais elle explique très bien les conflits napoléoniens, la division de l’Europe en états concurrents, le jeu politique autour de la Méditerranée (voir Braudel).
La géopolitique voit la nation comme le résultat des contraintes que l’histoire et la géographie font peser sur les peuples, et non comme le résultat de la volonté politique de se doter d’un avenir commun. En géopolitique, la nation est donc un accessoire. C’est peut-être là sa principale faiblesse.
Associée à la théorie des marchés , la géopolitique explique très bien le colonialisme qui répond à la nécessité pour une puissance de sécuriser ses lignes d’approvisionnement (la route des Indes), et de garantir des débouchés pour ses produits industriels, (l’Inde d’avant Gandhi) etc…
A l’inverse la théorie marxiste explique très largement le mouvement de décolonisation qui a suivi la guerre, mais est incapable d’expliquer la situation internationale actuelle. En analyse marxiste, le concept de nation n’est pas pertinent et est rejeté comme une impasse politique. Les concepts moteurs sont la classe sociale ouvrière, l’internationale ouvrière et la lutte des classes. « C’est la classe ouvrière organisée en internationale qui seule permettra de faire obstacle à la tentative du capitalisme international et cosmopolite de s’approprier définitivement et à son seul profit le capital productif (Marx) ».
La théorie des marchés rejette à la fois l’histoire et la géographie comme des concepts non pertinents. Les concepts pertinents sont les parts de marché, la concurrence, les clientèles cible, les marchés qu’il faut rendre aussi captifs que possible, l’adaptation de la demande à l’offre. En analyse de marché comme en analyse marxiste, le concept de nation est non pertinent. Tout patriotisme est dénoncé. On parlera d’ouverture, d’égalités des communautés, de main flow politique pour construire un main flow économique et surtout un main flow financier qui est le but ultime de l’homme de marché. La culture se doit d’être exprimée dans la langue dominante et est un élément essentiel de pouvoir et de conquête des marchés.
La Socio-géographie est la dernière-née des théories visant à expliquer le champ politique. Elle résulte des travaux menés par le socio-géographe Christophe Guilluy
En socio-géographie (Guilluy), on parle de périphérie : France périphérique, GB périphérique, États-Unis d\'Amérique périphériques ; de mondialisation et de son corollaire, la métropolisation (Guilluy explique le vote brexit, le vote Trump et le vote Front national comme une révolte des espaces périphériques contre les villes mondialisées). On parle de réseaux (virtuels, sociaux, …), de gentrification, de déclassement, de basculement des classes moyennes dans la précarité.
La sociogéographie explique que les classes moyennes, depuis qu’elles ont été reléguées au rang de classe populaire rendues invisibles et dépossédées de toute vision d’avenir comme conséquence de la mondialisation de l’économie, n’ont comme seul moyen de peser sur l’évolution de leur sort, que de reconquérir l’état nation et de bousculer ce que Guilluy appelle la caste des bobos (d’où le titre de son dernier ouvrage : « Le crépuscule de la France d’en haut »). Selon la socio-géographie, la France serait en situation pré-révolutionnaire.
La socio-géographie retrouve ainsi le concept de l’état-nation, mais par la base, alors que la géopolitique l’y conduit par le sommet.
Le vocabulaire de la géopolitique
- les acteurs politiques sont appelés Puissances. Ce sont les Etats-nations, les empires, et désormais les GAFA…
- On parlera de Puissance baleine et puissance éléphant, de 1er, 2ème, 3ème rang ;
- on dira qu’une puissance a son propre ADN géopolitique plus ou moins déterminant qui fixe majoritairement les paramètres de sa politique domestique et de sa politique internationale, et qu’il est bon pour les pays tiers, de bien connaître cet ADN géopolitique, sauf à commettre des erreurs graves, voire fatales.
- le concept central de géopolitique est celui de puissance et de souveraineté liée à des droits revendiqués comme naturels ou historiques. Pour être souverain, il faut être puissant. L’action politique est conçue en vue l’obtention et le maintien des instruments de souveraineté et de puissance.
Ces instruments sont divers. Les plus évidents sont un état souverain, permettant, l’autonomie de la décision politique , la force armée, principalement la marine pour les puissances baleine et terrestre pour les puissances éléphant.
Le propre de la puissance baleine est de pouvoir projeter ses forces au-delà des mers et des frontières.
Alors qu’une puissance éléphant tentera de constituer un glacis protégé par des armes enfouies.
On voit qu’en termes de géopolitique, la GB c’est du lourd, de très lourd
L’EU en revanche pèse le poids d’une feuille de papier cigarette | |
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