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 L'école française va mal (Elsa)

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Stans
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MessageSujet: L'école française va mal (Elsa)   L'école française va mal (Elsa) EmptyDim 14 Mai 2006, 9:36 pm

Source : http://www.sauv.net/tractecoles.php

Professeurs, parents d'élèves, si vous saviez...

Citation :
L'école va mal. Tout le monde le sait. Tout le monde le dit. Mais personne ne fait les bons constats. Par intérêt ou par idéologie, on ne dit pas, on ne voit pas à quel point la décomposition de l'école est avancée. Les hommes politiques, les responsables des grands syndicats, les médias, et parfois même jusqu'aux professeurs ne comprennent plus ce qu'il se passe - quand ils ne sont pas, tout simplement, complices.

Aussi, pour vous aider à comprendre, voici quelques constats. Ce sont autant de scandales. La liste n'est pas exhaustive, et vaut aussi bien pour l'enseignement du privé que du public, pour les établissements dits "de centre ville" que "difficiles". Vous pouvez combattre ces fléaux.


1. L'apprentissage de la lecture et de l'écriture correspond encore trop souvent à des méthodes sinon "globales" du moins "semi-globales", alors que l'expérience prouve qu'elles sont bien moins efficaces - et plus discriminatoires - que la méthode syllabique. Elles contribuent notamment à l'apparition de troubles graves, que l'on range à tort sous le nom de dyslexie, et plus largement à l'échec scolaire de nombreux enfants qui ne sauront jamais vraiment lire ou écrire s'ils ne sont pas "soignés", c'est-à-dire rééduqués par une orthophoniste.

2. Le temps consacré à l'apprentissage de la langue ne cesse de baisser dans le primaire et le secondaire, alors que les "compétences" des élèves en lecture et en écriture se dégradent elles aussi. Au C.P. par exemple, cet enseignement est passé de 15 à 9 heures hebdomadaires en 1979. Au lieu de corriger cela, M. Lang est en train de réduire à 2 heures maximum le temps réservé exclusivement au français aux CE2, CM1 et CM2. Bien entendu, il dit en même temps qu'il faut renforcer la "maîtrise du langage". Mais quel langage ? Au collège, les "itinéraires de découverte" (IDD) vont avoir les mêmes conséquences, dès la rentrée 2002, et cela dans toutes les matières.

3. Pour masquer les conséquences de ces sacrifices, les programmes sont allégés, et souvent sans grande cohérence. Les exemples sont innombrables. Il n'est plus nécessaire par exemple qu'un élève sache maîtriser tous les temps de l'indicatif ou la division quand il rentre au collège - même s'il en a besoin pour écrire ou pour comprendre certains autres exercices.

4. En revanche, du primaire au lycée apparaissent des "cours" où il n'y a aucune connaissance précise à acquérir, et dont l'horaire est volé aux disciplines "classiques". On parle notamment au collège d'"itinéraires de découverte" et au lycée d'"Éducation civique, juridique et sociale" (ECJS) ou de "travaux personnels encadrés" (TPE). L'objectif affiché est de rendre les élèves plus "autonomes" et "citoyens". De leur propre aveu, ils n'y apprennent rien, ils perdent leur temps.

5. Pour satisfaire les lobbies industriels, mais aussi par fascination pour la "modernité", les élèves sont sans cesse invités à utiliser calculatrices et ordinateurs. Ces derniers possèdent parfois des vertus pédagogiques, mais elles sont limitées. L'essentiel dans cette mode est de divertir les élèves, et qu'ils soient demain les clients de Microsoft et autres services en ligne. La Table ronde européenne (ERT) prévoit même un diplôme qu'on obtiendrait à distance, via internet, et dont les matières seraient "à la carte" - c'est à dire qu'il ne resterait que les seules matières "utiles" pour être un employé docile.

6. Au collège mais aussi au lycée, les "activités" proposées aux élèves doivent être organisées en "séquences" et subdivisées en "séances". Il s'agit de transformer l'acte pédagogique en un "projet", avec un certain nombre d'"objectifs" à atteindre et de "compétences" à faire travailler. Dans cette pauvre comptabilité qui mobilise inutilement l'attention du professeur et disperse celle de l'élève, la littérature par exemple est instrumentalisée, sa part la plus riche passe souvent à la trappe, et les cours structurés de grammaire et d'orthographe se réduisent comme peau de chagrin. Au final, la langue n'est pas maîtrisée, et les élèves n'ont pas découvert les grandes œuvres de la littérature - qui transmettent pourtant des expériences autrement riches et profitables que les "cours" d'Éducation civique, juridique et sociale (où l'on se contente, le plus souvent, d'organiser des "débats").

7. Les inspecteurs de l'Éducation nationale encouragent ces dérives et reprochent de plus en plus souvent aux enseignants de "faire cours". Un bon professeur, aujourd'hui, c'est un professeur qui se tait, qui laisse l'élève "construire lui-même ses propres savoirs". Ces lubies sont imposées par les inspecteurs, et par les Instituts de formation des maîtres (IUFM), créés par Lionel Jospin il y a dix ans, qui apprennent aux professeurs à désapprendre ce qu'ils ont appris eux-mêmes à l'école ou à l'université.

8. Il n'existe, du C.P. à la Terminale, aucun seuil de connaissances minimales à posséder impérativement pour passer dans la classe supérieure. Seules les orientations en fin de 3e et de 2nde posent parfois quelques problèmes. Dans ces conditions, seuls les parents raisonnables et les professeurs expérimentés et soucieux des élèves permettent, voire encouragent les redoublements. C'est ainsi que l'on trouve, aux niveaux suivants, quantité d'élèves complètement perdus, quand ils ne sont pas révoltés, par la difficulté des cours ou par l'absurdité de ce qu'ils vivent.

9. Pour couronner le tout, les concours de recrutement sélectionnent de moins en moins les futurs professeurs sur leurs connaissances, et de plus en plus sur leur conformité idéologique. Il n'est pas grave qu'un professeur de français ne sache pas faire un cours de grammaire ou une dissertation, mais il doit être capable d'animer une classe et de montrer que "La Cigale et la fourmi" de La Fontaine possède une morale "citoyenne". Le formatage remplace donc la formation pour les professeurs comme pour les élèves.


Aussi ne faut-il pas s'étonner que le niveau global des élèves soit si faible et que la violence s'installe à l'école. On peut s'étonner, en revanche, que les élèves subissent encore si passivement, en général, une telle violence, et que les enseignants manifestent si rarement. Seuls la diabolique habileté de Jack Lang, et l'aveuglement ou l'abattement de nombreux professeurs peuvent expliquer cela.
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