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 Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique]

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MessageSujet: Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique]   Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique] EmptyVen 24 Mar 2006, 7:42 pm

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Pen

Citation :
Jean-Marie Le Pen, né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), est un homme politique français d'extrême droite (ou de droite nationale, selon sa propre expression), issu des courants poujadistes. Il est actuellement président du Front national (FN).1

Biographie

Jean-Marie Le Pen est le fils de Jean Le Pen, patron pêcheur, et d'Anne-Marie Hervé, couturière et fille de paysans. Toute sa famille est essentiellement originaire du département du Morbihan. Le mot pen signifie en breton : « tête ». Jean-Marie Le Pen est pupille de la nation : le bateau où se trouvait son père aurait heurté une mine en 1942.
Il est élève au collège des jésuites "Saint François Xavier" à Vannes, puis au lycée de Lorient. Il entre ensuite à la faculté de droit de Paris. Il est diplômé d'études supérieures de sciences politiques et licencié en droit. Il a été président des étudiants en droit de Paris puis, par la suite, président d'honneur de la « corpo », de 1949 à 1951. Alors qu'il débute en politique, il fait changer son prénom de Jean en Jean-Marie. Le mémoire pour le diplôme d'études supérieures de sciences politiques, rédigé en 1971, présenté par Jean-Marie Le Pen et Jean-Loup Vincent s'intitule Le courant anarchiste en France depuis 1945.
Il tient une partie de son patrimoine de la vente de la société de cimenterie Lambert, que lui lègue par testament Hubert Lambert (héritier des ciments Lambert, décédé sans enfant à l'âge de 42 ans et auteur de très nombreux articles dans diverses revues nationalistes). Cette succession donne lieu à un début de poursuites judiciaires, qui sont abandonnées après négociation avec les cousins de Lambert. Cette fortune miraculeuse le met à l'abri du besoin et aide son ascension politique à la fin des années 1970. Il tirait jusque là ses revenus des éditions phonographiques SERP. Depuis, il est assujetti à l'ISF. Traditionnellement, les dons aux partis politiques (comme des héritages) sont adressés à une association reconnue d'utilité publique. Jean-Marie Le Pen est condamné en 1997 pour ne pas avoir appliqué cette précaution à tous les dons.
Il est un temps vice-président du Comité Pierre de Coubertin, et exerce les métiers de marin-pêcheur, mineur de fond, métreur d'appartements, ambulant des PTT...
En janvier 1953, il prend l'initiative d'organiser une colonne de secours d'étudiants volontaires pour porter assistance aux populations sinistrées lors d'inondations aux Pays-Bas. Il est alors président de la Corpo Droit à Assas et un des dirigeants, contesté, de l'UNEF. Il reçoit pour cette initiative l'appui public et politique de Vincent Auriol. En 1955, il est le délégué général de l'Union de Défense de la jeunesse française.
Jean-Marie Le Pen est un ancien soldat des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il arrive en Indochine en 1955, après la fin des combats, où il sert comme officier dans le 1er Bataillon étranger parachutiste en Indochine (sous-lieutenant). Il y est, entre autres, journaliste à Caravelle, l'organe du corps expéditionnaire français (1955).
Repéré par Pierre Poujade, il est élu député de Paris en 1956 sous les couleurs de l' Union et Fraternité Française (UFF). À vingt-sept ans, il est le plus jeune député de l'Assemblée nationale. Il sera exclu de l'UFF en 1957. Cette même année, il devient secrétaire général du Front national des Combattants (FNC). À ce titre, il soutient la candidature d'un Français de confession musulmane, Ahmed Djebbour, qui est élu.
Jean-Marie Le Pen a prétendu qu'il a perdu son œil gauche en essayant de le sauver d'un lynchage, mais il a changé de version depuis : il est devenu borgne, explique-t-il, suite à une maladie de l'œil.
L'année suivante, il est réélu député de Paris Ve et adhère au groupe parlementaire du Centre national des indépendants et paysans (CNI) présidé par Antoine Pinay. Il est à cette époque rapporteur du budget de la guerre à l'Assemblée nationale et de la défense au Sénat de la communauté.
Il quittera par la suite les bancs de l'Assemblée nationale et se porte volontaire pour se battre pour la défense de l'Algérie française.
Quarante ans plus tard, il justifie l'usage de la torture lors de son temps de service en Algérie, contre des partisans avérés ou présumés du FLN, cette pratique étant, selon lui, nécessaire pour lutter contre le terrorisme. Il déclarait en 1962 dans un entretien accordé au journal Combat « J'ai torturé parce qu'il fallait le faire », après des propos dans le même sens tenus en 1957 à la tribune de l'Assemblée nationale et la même année lors d'un dîner consacré à la justice en Algérie. Il revient plusieurs années après sur ses déclarations et affirme n'avoir jamais lui-même pratiqué la torture.
Il participe plus tard à l'opération franco-britannique de Suez. Jean-Marie Le Pen est décoré de la Croix de la valeur militaire. Il estime que son engagement politique est fondé sur l'amour du peuple et de la patrie.
Battu en 1962, Jean-Marie Le Pen crée une entreprise d'édition phonographique, la Serp (Société d'étude et de relations publiques), spécialisée dans l'édition de chants et de discours historiques.
Il devient le directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat à l'élection présidentielle de 1965.
En janvier 1971, sa maison de disques (la Serp) édite un disque intitulé Le IIIe Reich. Voix et chants de la Révolution allemande, ainsi qu'entre autres les chants de l'Armée Rouge ou les discours des dirigeants communistes, comme Lénine. L'un de ces disques lui vaut une condamnation en 1971 pour « apologie de crimes de guerre ».
En 1972, il est appelé à présider le jeune Front national (parti créé par Ordre Nouveau, afin d'élargir son champ électoral) et continue son combat pour ses idées nationalistes. Les résultats électoraux du Front national sont en hausse depuis les élections municipales de 1983, à Dreux notamment.
Jusqu'ici titulaire de scores extrêmement faibles lors des scrutins, la forte poussée électorale d'un de ses adjoints à Dreux en 1983 puis une médiatisation de son discours suite à cette percée (invitation par Europe 1, radio privée, à l'automne 1984, puis sur Antenne 2, chaîne de télévision publique, en février 1984) l'aide à acquérir une dimension qu'il n'avait jamais atteinte auparavant, ce qui aboutit au score national de 11% de la liste qu'il conduit aux élections européennes de juin 1984 (il sera réélu en 1989, 1994, 1999 et 2004). La droite doit se positionner par rapport à Jean-Marie Le Pen, situation inédite depuis 1967-68, car elle intégrait depuis l'essentiel de l'extrême droite dans ses rangs (la majorité des cadres du FN viennent des partis de droite ou ont travaillé avec eux).
Néanmoins, à la suite de la décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), il est privé de son siège de parlementaire le 10 avril 2003. Cette décision fait suite à sa condamnation en 1998 pour agression et à un décret du Conseil d'État français du 31 mars 2000 mettant fin à son mandat d'eurodéputé.
En 1992 et 1998, il est élu au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il rencontre le plus de succès dans l'est et le sud-est de la France, où le développement économique est le plus faible et où existent de nombreuses tensions sociales, en partie liées aux communautés d'origine maghrébine et Pieds-Noirs.
Fin 1998, une scission avec Bruno Mégret handicape le Front national : il perd la moitié de ses cadres et des milliers d'adhérents. Le FN chute à 6% aux élections européennes de 1999.
De son premier mariage avec Pierrette Lalanne, épousée le 29 juin 1960 à Paris (VIIIe arrondissement), et dont il divorce en 1985 ou 1986, il a eu trois filles (Marie-Caroline, Yann, Marine) qui lui ont donné neuf petits-enfants.
La plus jeune de ses filles, Marine Le Pen, est membre du Bureau politique du Front national et l'une de ses vice-présidentes depuis avril 2003 (à la suite du Congrès de Nice).
Jean-Marie Le Pen se remarie le 31 mai 1991 avec Jeanne-Marie Paschos dite Jany, née en 1933, divorcée de l'homme d'affaires belge Jean Garnier et fille d'un marchand de tableaux grec et d'une mère en partie néerlandaise.

Parcours politique

De 1956 à 1962 : député de la Seine (Groupe d'Union et de fraternité française), siégeant sous l'étiquette du Centre national des indépendants et paysans(CNI),
En décembre 1972 : fonde le Front national (FN), parti d'extrême droite (ou de droite nationale),
En avril 1974 : se porte candidat à l'élection présidentielle et obtient 0,74 % des voix,
En novembre 1976 : attentat à la bombe contre son domicile parisien qui est complétement détruit,
1978 : assassinat de François Duprat, membre du bureau politique du Front national,
En avril 1981 : n'obtient pas les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle,
1983 : conseiller du XXe arrondissement de Paris,
En juin 1984 : élu député européen,
De mars 1986 à juin 1988 : député de Paris lors des élections législatives (scrutin de liste proportionnel à un tour),
En avril 1988 : candidat à l'élection présidentielle, il obtient 14,38 % des voix,
En novembre 1990 : se rend en Irak pendant la guerre pour négocier directement avec Saddam Hussein la libération de 55 otages qu'il ramène en France,
En mars 1992 : élu conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur,
En juin 1994 : réélu député européen,
En avril 1995 : candidat à l'élection présidentielle, il obtient 15 % des voix,
En mars 1998 : réélu conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur,
En juin 1999 : réélu député européen,
Le 21 avril 2002 : à l'élection présidentielle, il obtient 16,86 % des suffrages (sur 16 candidats) et se qualifie ainsi pour le second tour,
Le 5 mai 2002 : obtient 17,94 % des voix au deuxième tour de l'élection présidentielle contre 82,06 % pour Jacques Chirac,
En février 2004 : sa candidature pour l'élection régionale des 21 et 28 mars en Provence-Alpes-Côte d'Azur est rejetée par le préfet de Région, pour cause d'absence de domiciliation ou d'attache fiscale dans la région,
En juin 2004 : réélu au Parlement européen.


Dernière édition par le Ven 31 Mar 2006, 11:30 am, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique]   Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique] EmptyVen 24 Mar 2006, 7:45 pm

Citation :
Élections présidentielles

Il se présente aux élections présidentielles de 1974, 1988, 1995 et 2002, en professant des idées nationalistes, dont certaines considérées par ses adversaires comme xénophobes et/ou extrémistes :
relance de la démographie par la natalité ;
politique contre l'immigration ;
limitation du fédéralisme européen et de ce qu'il appelle la toute-puissance de l'Administration.

En 1988, entre les deux tours de l'élection présidentielle, il rencontre « discrètement » Jacques Chirac, ce que ce dernier nie depuis toujours. Les deux hommes se portent une haine notoire qui date de ce moment.
Lors de l'élection présidentielle de 2002, alors qu'il a des difficultés à obtenir les 500 parrainages nécessaires pour se porter candidat, il obtient 16,86 % des voix. Cela lui permet, en raison notamment de l'éparpillement des voix de gauche sur un grand nombre de candidats du premier tour, de participer au deuxième tour contre Jacques Chirac, qu'il perd de façon attendue avec 17,94 % des voix contre 82,06 %, à la suite d'une forte mobilisation. Cette élection constitue un événement important dans la vie politique française car c'est la première fois qu'un candidat d'extrême droite (ou de droite nationale) passe le cap du premier tour à une élection présidentielle. Son adversaire avait refusé de débattre avec lui en direct sur les chaînes de télévision entre les deux tours.

Style

Ses propos, délibérément provocateurs, choquent souvent, en particulier lorsque ses remarques sont perçues comme racistes ou sexistes. Ils procèdent probablement d'une stratégie d'accès aux médias, car il se plaint que ses propos plus modérés sont généralement passés sous silence.
Un scandale éclate lorsqu'il déclare que les chambres à gaz sont un « point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Son argumentation reposera plus tard sur le fait que ces chambres à gaz ne sont pas le seul lieu où des gens ont perdu la vie pendant la seconde guerre mondiale et, qui plus est, ne seraient pas mentionnées dans les Mémoires sur la deuxième Guerre mondiale de Winston Churchill (Plon, 1953), point qu'il n'avait pas mentionné sur le moment ;
En parlant des malades du sida, le 6 mai 1987, à la télévision (Antenne 2), il dit : « Les sidaïques, en respirant du virus par tous les pores, mettent en cause l'équilibre de la nation. (…) Le sidaïque est contagieux par sa transpiration, sa salive, son contact. C'est une espèce de lépreux ». Il invoque souvent que cette forme d'expression est pour lui le seul moyen de se faire entendre, ses propos n'étant selon lui jamais retransmis par les médias que lorsque que ceux-ci estiment, à tort ou à raison, pouvoir s'en servir contre lui ;
En 1987, il se prononce pour un moratoire des dettes des pays du tiers-monde ;
Le 2 septembre 1988 : « Monsieur Durafour et Dumoulin, obscur ministre de l'ouverture dans laquelle il a d'ailleurs immédiatement disparu, a déclaré : nous devons nous allier aux élections municipales, y compris avec le Parti communiste, car le PCF, lui, perd des voix tandis que l'extrême droite ne cesse d'en gagner… M. Durafour-crématoire, merci de cet aveu. »
Un autre propos, non relayé, concernait en 2001 le cinquantième anniversaire de la CECA : « Constatons que cinquante ans après la création de cet organisme, on ne fait pour ainsi dire plus ni de charbon ni d'acier en Europe. Voilà le brillant résultat des institutions européennes », ironisa-t-il.
« Croyons-nous pour autant que l'anarchisme triomphera comme force révolutionnaire et bâtira la société rêvée par Proudhon et ses disciples ? Non. Nous sommes plus près de croire que la vocation de l'anarchisme est à la fois plus profonde et plus durable. La défense de l'homme, de sa personnalité, maintenant, demain et toujours et dans toutes les formes de société imaginables. Jamais la tâche ne sera achevée, la tâche de l'anarchisme, c'est de défendre l'individu de son annulation dans la communauté mais en sachant que la tension subsistera toujours. » (in Le Courant anarchiste en France depuis 1945).
Il est connu pour ses débordements oratoires, ses références à l'histoire de France (avec des simplifications ou des raccourcis parfois vivement contestés), ainsi que pour des commentaires jugés en diverses occasions racistes et antisémites : il est pour certains condamné, pour d'autres relaxé.
Ses partisans soulignent quant à eux que son équipe comporte des personnes d'origines diverses, de confession juive comme Jean-Pierre Cohen, d'origine maghrébine comme Farid Smahi, ou antillaise comme Huguette Fatna. Ils affirment aussi qu'une partie de la communauté juive de France se serait rapprochée de ses idées, ressentant une pression de l'antisémitisme en France dont la responsabilité serait à imputer en partie à l'immigration musulmane que Jean-Marie Le Pen estime responsable de nombreux maux.

Lepénisation des esprits

Terme journalistique désignant l'acceptation, et l'appropriation progressive par le public des thèmes développées par Jean-Marie Le Pen.

La question de la succession

Évoquant la rivalité implicite entre Bruno Gollnisch et Marine Le Pen dans l'optique de sa succession, Jean-Marie Le Pen a déclaré, dans un entretien au Figaro du 6 novembre 2004 :
« La succession n'est pas ouverte. Il y a peut-être des gens qui, le soir, mettent des épingles dans des poupées de vaudou en pensant à moi. Mais pour l'instant, je ne me sens pas hors de combat ni hors de situation. »
Il a également confirmé, à cette occasion, qu'il avait subi, avant et pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2002, un traitement pour lutter contre un cancer localisé, et qu'il en serait désormais guéri. Son seul souci de santé se limitant, selon lui, à cette époque, à un problème d'arthrose de la hanche pouvant le contraindre à une « opération banale ».

Procès

Condamnations

Janvier 1960 : condamné pour des menaces de mort proférées à l’encontre d’un commissaire de police.
27 avril 1964 : condamné pour coups et blessures volontaires.
16 janvier 1969 : condamné à trois mois de prison avec sursis et 20 000 F de dommages et intérêts pour coups et blessures volontaires par le Tribunal de grande instance de Paris.
14 janvier 1971 : reconnu coupable par la Cour de cassation d'« apologie de crime de guerre ». La pochette d'un disque édité par la Serp affirmait : « La montée vers le pouvoir d'Adolf Hitler et du Parti national-socialiste fut caractérisée par un puissant mouvement de masse, somme toute populaire et démocratique, puisqu'il triompha à la suite de consultations électorales régulières, circonstance généralement oubliée. »
11 mars 1986 : condamné au franc symbolique pour « antisémitisme insidieux » (peine confirmée en appel le 9 juillet). Jean-Marie Le Pen s'en était violemment pris à des journalistes juifs ou d'ascendance juive : « Je dédie votre accueil à Jean-François Kahn, à Jean Daniel, à Yvan Levaï, à Elkabbach, à tous les menteurs de la presse de ce pays. Ces gens-là sont la honte de leur profession. Monsieur Lustiger me pardonnera ce moment de colère, puisque même Jésus le connut lorsqu'il chassa les marchands du temple, ce que nous allons faire pour notre pays. » Et il leur accordait comme circonstance atténuante de n'avoir « appris le français que récemment ».
27 mars 1986 : reconnu coupable d'apologie de crimes de guerre dont la déportation pour l'édition d'un disque sur lequel on peut entendre « un hymne du parti nazi » et « Vive Hitler ».
16 novembre 1987 : condamné à 3 000 F d'amende et 8 000 F de dommages et intérêts à verser au Mrap pour « provocation à la haine, la discrimination et la violence raciale » par le Tribunal de Paris à la suite de la distribution d'un tract lors des élections municipales de 1983. Condamné lors du même procès à 5 000 F d'amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale » pour ses propos lors d'une l'émission du 14 février 1984, selon lesquels « le monde islamo-arabe » constituerait un « danger mortel ». Peines confirmées par la Cour d'appel de Paris le 29 mars 1989.
23 mai 1991 : condamné par la Cour d'appel de Lyon pour « utilisation du terme SIDA pour stigmatiser l'immigration qui représenterait un danger aussi grave que la maladie porte une atteinte intolérable à la dignité des malades, qui ont droit au respect et à la solidarité et également une atteinte intolérable à la dignité des populations immigrées ».
18 décembre 1991 : condamné par la Cour d'appel de Versailles pour « banalisation de crimes contre l'humanité » et « consentement à l'horrible » pour avoir déclaré : « Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. [...] Si, c'est un point de détail ! Voulez-vous me dire que c'est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire, que c'est une obligation morale ? Je dis qu’il y a des historiens qui débattent de ces questions. »
3 juin 1993 : condamné à 10 000 francs (1 524 euros) d'amende par la Cour d'appel de Paris pour son « Durafour-crématoire » (prononcé après l'appel de Michel Durafour à « exterminer le Front national ») « injure publique » au ministre de la Fonction publique de l'époque, Michel Durafour. Le 7 décembre de la même année, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.
8 novembre 1995 : condamné à un redressement de 1,4 millions de francs (213428 euros) pour « oublis de plus-value boursière et sous-estimation de loyer ».
15 novembre 1996 : condamné pour « atteinte gravement portée à un magistrat ».
6 janvier 1997 : condamné à 6 000 F d'amende par le Tribunal de Strasbourg pour avoir qualifié l'association Ras l'front de « mouvement de tueurs de flics ».
4 juillet 1997 : condamné par le Tribunal de Paris pour propos racistes.
26 décembre 1997 : condamné à 300 000 F de consignation pour diffusion du jugement dans des journaux, à un franc symbolique de dommages et intérêts à onze associations plaignantes et à payer leurs frais de justice par le Tribunal de Nanterre pour « banalisation de crimes contre l'humanité, consentement à l'horrible », pour avoir dit que « dans un livre de mille pages sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes, ce qui s'appelle un détail ».
2 avril 1998 : condamné à deux ans d'inéligibilité (réduits à un an par la cour d'appel, qui ajoute 8 000 F d'amende) et trois mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Versailles pour « violences en réunion » et « injures publiques » (faits requalifiés par la cour d'appel en « violences sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions ») pour avoir agressé la maire et candidate socialiste Annette Peulvast-Bergeal (qui portait son écharpe d'élue) lors des législatives de 1997.
9 septembre 1998 : condamné au franc symbolique pour avoir présenté une tête en carton à l'effigie de Catherine Trautmann lors d'un meeting du Front national en 1997.
10 septembre 1999 : La Cour d'appel de Versailles considère que la réitération des propos pour lesquels il a déjà été condamné, ("le point de détail", NDLR) sur le fondement de l'article 1382 du Code civil (responsabilité délictuelle), caractérise le trouble illicite et confirme le jugement de première instance. (MRAP, avril 2002)
10 juin 1999 : condamné à 12 000 DM (environ 6 000 €) d'amende par le tribunal d'instance de Munich pour incitation à la haine raciale et apologie de crime de guerre. ("le point de détail", NDLR) (MRAP, avril 2002)
2 avril 2004 : Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Jean-Marie Le Pen à 10 000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, en raison de propos tenus l'an dernier dans une interview au quotidien Le Monde. Jean-Marie Le Pen devra également verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la Ligue des droits de l'homme et la même somme à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui étaient parties civiles.
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MessageSujet: Re: Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique]   Qui est Jean-Marie LE PEN ? [topic unique] EmptyVen 24 Mar 2006, 7:46 pm

Citation :
Relaxes et procès gagnés

14 janvier 1982 : TF1 et FR3
21 décembre 1983 : Georges Marchais
31 octobre 1984 : Hervé Bourges, Siné et Cabu
22 novembre 1984 : Stéphane Collaro
23 octobre 1985 : Serge July
15 janvier 1986 : Serge July
15 janvier 1986 : Michel Polac (deux procès distincts à la même date, donc)
16 décembre 1986 : Jean-François Kahn
17 juin 1987, le Canard Enchaîné publia à sa « une » une photographie de Jean-Marie Le Pen à demi nu. Cette publication se voulait satirique, Pierrette Le Pen, l'épouse divorcée de Jean-Marie Le Pen venait de poser nue dans Playboy.
Le Canard affirma : «Il n'est pas dans nos habitudes d'intervenir dans les scènes de ménage, mais celle-ci est d'essence politique et de notoriété publique, nous ne pouvions garder par-devers nous un document comme celui-ci, et nous avons décidé de verser cette pièce au débat.» Jean-Marie Le Pen demanda en vain la saisie du journal, puis porta plainte pour «atteinte intolérable à sa vie privée». Le 23 mars 1988, le journal fut condamné à verser 100 000 francs de dommages-intérêts à Jean-Marie Le Pen.
23 mars 1988 : Photographies indiscrètes du Canard Enchaîné
27 avril 1988 : Jean-Pierre Elkabbach
21 juin 1989 : autre condamnation de Michel Polac
21 octobre 1989 : Jean-Jacques Servan-Schreiber
7 novembre 1989 : Roger Fressoz
12 février 1990 : autre condamnation de Jean-François Kahn
27 juin 1990 : autre condamnation de Roger Fressoz
11 juillet 1990 : Alain Ayache
11 octobre 1990 : MRAP
14 novembre 1990 : Philippe Amaury
28 novembre 1990 : Costa-Gavras
14 juin 1991 : autre condamnation de Jean-François Kahn
31 octobre 1991 : Bernard-Henri Lévy

Note

Le Front national ne doit pas être confondu avec l'ancien mouvement de résistance Front National, créé en 1941 par le parti communiste français.

Œuvres

Le courant anarchiste en France depuis 1945 (DES Sc.pol., université de Paris, 1971)
Les Français d'abord (Carrère Lafon, 1984)
La France est de retour (Carrère-Lafon, 1985)
L'Espoir (Albatros, 1989)
J'ai vu juste (Éditions nationales, 1998)
Lettres françaises ouvertes (Objectif France, 1999).
Jean-Marie Le Pen a également préfacé Droite et démocratie économique (1978) et Pour la France (Albatros, 1986) .

Bibliographie

Pierre Jouve, Ali Magoudi, les dits et les non-dit de Jean-Marie Le Pen : enquête et psychanalyse, La découverte - Enquêtes, Paris, 1988
Le Pen, le vrai (Les dossiers du Canard, 1992)
Cabu, Le Gros Blond avec sa chemise noire, 1988 ; Le Retour du gros blond, 1998
Gilles Bresson et Christian Lionet Le Pen. Biographie, éd. du Seuil, 1994
Yves Daoudal, La face cachée de Le Pen, éd. Godefroy de Bouillon, 2002)
Anne-Marie Duranton-Crabol, « L'extrême droite », dans François Mitterrand, les années du changement. 1981-1984, éd. Perrin, 2001
Jacques Le Bohec, "L'implication des journalistes dans le phénomène Le Pen, volume 1 (L'Harmattan, 2004)
Jacques Le Bohec, "Les interactions entre les journalistes et J.-M. Le Pen, volume 2 (L'Harmattan, 2004) Jacques Le Bohec, "Sociologie du phénomène Le Pen" (La découverte, Repères, 2005)
Mathieu Lindon Le Procès de Jean-Marie Le Pen (roman), P.O.L., 1998
Roger Mauge La vérité sur Jean-Marie Le Pen, éd. France-Empire, 1988
Alain Rollat et Edwy Plenel, L'Effet Le Pen, Le Monde éditions, 1984 ; La République menacée. Dix ans d'effet Le Pen, Le Monde éditions, 1992
Alain Rollat, Les Hommes de l'extrême droite : Le Pen, Marie, Ortiz et les autres, éd. Calmann-Lévy, 1985
Maryse Souchard, Stéphane Wahnich, Isabelle Cuminal et Virginie Wathier, Le Pen, les mots. Analyse d'un discours d'extrême droite, Le Monde Éditions, 1997
Joseph Valynseele et Denis Grando, À la découverte de leurs racines, tome I, chapitre Jean-Marie Le Pen, L'Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, 1988
Olivier Warin, Le Pen de A à Z, Albin Michel, 1995)
Michel Winock, « Les sources historiques du Front national », dans La France politique. XIXe-XXe siècle, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 2004
François Brigneau, La haine anti-Le Pen (Collection Mes derniers cahiers, Auto-édition François Brigneau, 1992)
Collectif , Album Le Pen, ouvrage illustré (Objectif France, 2002)
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