ROYAL fait réfléchir le P.S. !

Source : http://fr.news.yahoo.com/06062006/290/le-ps-devrait-eviter-le-psychodrame-sur-le-projet-2007.html

mardi 6 juin 2006, 18h15

Le PS devrait éviter le psychodrame sur le projet 2007

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PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste semble se diriger vers un consensus sur son projet pour 2007, malgré l'acidité des débats entre "présidentiables" ces derniers jours.

La nouvelle - et dernière? - mouture du texte, que s'est procurée Reuters, a l'heur de plaire à plusieurs courants qui avaient donné de la voix contre un projet qu'ils n'estimaient pas assez à gauche et "sans colonne vertébrale".

Le document, désormais intitulé "Réussir ensemble le changement", a surtout l'avantage aux yeux des différentes écuries présidentielles de ne reprendre aucune des propositions avancées par Ségolène Royal dans les médias sur les 35 heures et la lutte contre la délinquance.

La candidate socialiste préférée des sondages a prôné le placement d'office sous encadrement militaire des jeunes de plus de 16 ans "dès le premier acte de délinquance", ainsi que la mise sous tutelle des allocations familiales en cas d'incivilités répétées des élèves.

Contrairement aux versions précédentes, le nouveau chapitre consacré à l'école stipule désormais que le PS abolira le "contrat d'autorité parentale" institué par la loi sur l'égalité des chances, qui prévoyait en dernier recours la possibilité de suspendre les allocations familiales.

Avant de se rendre au Bureau national du Parti socialiste, qui doit se réunir jusqu'à tard dans la nuit mardi, les partisans de la présidente de Poitou-Charentes ont pris soin de préciser que leur championne n'était pas "dans une position d'attaque".

Le "document de travail" daté du "5 juin, 22 heures", reprend plusieurs amendements soumis par le Nouveau Parti socialiste (NPS) et Laurent Fabius.

"RASSEMBLEMENT DE LA GAUCHE"

Le texte intègre également certaines des "Douze propositions" du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), dont sa revendication de longue date, une "allocation autonomie" pour les jeunes sur laquelle François Hollande semblait jusqu'alors très réservé.

"Nous étions les premiers à dire: 'notre candidat, c'est le projet'. On nous a raillés mais les 'présidentiables' n'ont qu'à bien se tenir aujourd'hui parce que notre candidat est bon", a déclaré à Reuters le président du MJS, Razzye Hammadi, saluant le "coup de barre à gauche" du nouveau texte.

Dans le camp de Laurent Fabius, qui a envoyé lundi cinq pages d'amendements au projet, on estime également que le nouveau document contient "beaucoup de points positifs".

"On n'est pas pour voter contre", ajoute un proche de l'aspirant présidentiel, tout en déplorant "une épine dorsale qui reste un peu faible" et un "rétropédalage" sur la future nature du régime.

L'ancien Premier ministre réclamait également un texte "plus musclé" contre "l'hypercapitalisme financier" - les OPA et les délocalisations - et exigeait que l'engagement du PS à ne pas rechercher d'alliance avec le centre soit inscrit noir sur blanc - bouclier "anti-Royal" par excellence à ses yeux.

Dans le document , il est cependant stipulé que le projet du PS "veut être une contribution au rassemblement de la gauche qui est notre stratégie et dont l'unité permettra la victoire", un ajout par rapport aux précédentes versions.

"C'est le socle du changement", a constaté Jean-Christophe Cambadélis, bras droit de Dominique Strauss-Kahn, qui est également candidat à la candidature.

"A partir de là, chaque responsable socialiste devra, s'il se présente, dire quel est son chemin et comment il va proposer des éléments nouveaux."