Que les belgicains balaient devant leur porte !

Plus personne ne parle de l’affaire du Chinois, Monsieur YE. Le plus grand scandale de l’histoire du football belge est en train de sombrer dans l’oubli, sans que la moindre condamnation ait été prononcée.

En Italie, quelques mois ont suffi pour que le verdict tombe, sanctionnant lourdement clubs et arbitres. Au pays de Cocagne, modèle de l’Europe, rien à l’horizon.

Yves Taildeman, dans La Dernière Heure du 3 août 2006, explique les causes de cette carence :

- Le manque de témoignages ;
- Les avocats font tout pour ralentir l’enquête ;
- L’Union belge de football souffre de son propre amateurisme ;
- Le parquet fédéral ne considère pas cette affaire comme prioritaire.

A l’Union belge de football, ceux qui mènent l’enquête sont des bénévoles, des amateurs qui peuvent également infliger des sanctions à des joueurs de 4e provinciale !

Quant au parquet fédéral, il avait annoncé, en avril, que seize autres inculpations seraient rendues publiques, mais aucune conférence de presse n’a eu lieu. Plusieurs enquêteurs ont été déplacés et dirigés vers d’autres affaires.

Nous ne sommes pas en Italie, où des magistrats paient de leur vie leur conscience professionnelle. Dans un autre registre, je songe à l’affaire des tueurs du Brabant. Sera-t-elle jamais élucidée ? Quels sont les commanditaires, qui est coupable de la mort de vingt-huit innocents ? Tout a été fait pour étouffer l’enquête. Certains vont jusqu'à affirmer que son aboutissement eût mis en cause de hautes personnalités de l’Etat, ainsi que… la Gendarmerie, laquelle a été démilitarisée entre-temps (autre folie typiquement belgicaine).

Les belgicains, si prompts à donner des leçons de morale au monde entier, feraient mieux de balayer devant leur porte… car l’Etat déliquescent dont ils se prétendent si fiers protège de moins en moins celles et ceux que l’on hésite à appeler "citoyens", tant leur passivité indigne.